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E m b o u c h e r , fe dit en général des inftrum èns 1
à v e n t ; les embaucher, c’eft les appliquer à fa bon- |
che de la m anière d o nt il c o n v ie n t, p o ur en tirer
av ec facilité to u s les fons harm oniques qu’ils p eu v
en t rendre.
E m b o u c h u r e ; partie fur laquelle fe pofent les
lèvres, & d’où l’on poulie le vent dans le tuyau -
«hi cor, de la trompette, de la flûte, 8c autres inftru-
mens femblables. 1
E m b o u c h e r les tuyaux ; c’eft, en terme de facteur
d’orgues, faire le bifeau des tuyaux. Ce bi-
feau doit laiffer un petit jour ou fente , qui forme
la lumière de la bouche.
Elle doit être bien égale d’un bout à l’autre ,
& d’une largeur à peu près telle qu’on pût y introduire
deux cartes à jouer.
Pour finir d’emÈoucher le tuyau , il faut y
mettre la lèvre. inférieure qui eft un morceau de
bois qui fe place au devant de la boîte du pied
du tuyau , 8c qui, avec le bifeau, forme la lumière.
E m b r e v e r ; c’eft affembler : on dit qu’un cadre
eft embrevélorfqu’il eft affemblé dans le bâti en
languette & rainure.
E m p l u m e r un Clavecin ; c’eft adapter aux fau-,
tereaux des pointes de plumes- de corbeau, pour
faire réfonrier les cordes de l’inflrument. Cet em-
plumage doit être léger, tranchant, 8c par - tout
égal. • - ", : ! ,v ' ,
Em p o r t e -p ie c e ; forte de poinçon à découper,
dont les fadeurs de clavecins fe fervent pour percer
en carré les regiftres 8c guides revêtus de peau
de mouton.
E m p o r t e -p ie c e ; antre outil des fadeurs d’inf-
trumens. de mufique, pu fer à découper, lequel
eft rond, enforte que fon empreinte eft en cercle.
E m p r u n t ; ce term e fe dit de la com m unication
du v e n t d’une gravure du fom m ier de l’o rgue
, dans une autre gravure voifine.
E n-ç l iq u e t a g e ; c’eft l’enfemble du cliquet,
du rochet, & de fon petit reflbrt.
E n t a il l e s ; ce font, dans le fommier de l’ôr-
gue, les vides ou mortaifes que l’on fait aux longs
côtés du châffis, pour recevoir les barres qui forment
les gravures.
On nomme aufli entailles dans l’orgue, les ouvertures
que l’on fait derrière les tuyaux de montre
pour les amener à leur ton.
E n t a il l o ik s droits '& courbes ; ce font des outils
ou efpèces de petites équoines , dont les facteurs
de mufette^ fe fervent pour fëparer en deux
les éminences qu’ils ont. réfervées au dehors des
chalumeaux, pour fervir de .tenons aux clés.
E n v Oï LER ( s’ } , fe déjeter, fe tourmenter ; cela
fe dit du bois lorfqu’il perd quelque chofe de la
jufteffe qu’on lui- a voit donnée en. le travaillant >
foit qu’il fe courbe ou qu’il fe gauchiffe. ;
E p ig o n iu m ; inftrum ent ancien qui a v o it.q u a ra
n te cordes réd u ites à v ingt , à. eau fe de leurs
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odaves. On prétend qu’il fut inventé par Epigone
de Milet.
E p in e t t e ; ç’eft une forte de petit clavecin. Il
y a des épi nettes qui o n t une fo rm e parallélogram
m e , & d’autres qui on t la form e du clavecin.
Les èpinettes n’ont qu’une feule corde fur chaque ■
touche, & qu’un feul rang de fautereaux.
Epinette à marteaux de bois dur ; c’eft une épi-
nette dans laquelle il y a des marteaux de bois
dur, que l’on place ou horizontalement ou verticalement.
Epinette à fautereaux emplumés & à- marteaux ;
inftrument imaginé en Angleterre, dans lequel il
y a fix rangs de fautereaux emplumés 8c un rang
de fautereaux à marteaux.
Epinette en crefcendà ; c’eft unè épinette à laquelle
on fait rendre le jeu du luth, celui delà
harpe, le piano, le forté, '& le \crefcendo.
Epinette en plufieurs parties?; i nftru me nt que l’on
peut partager en plufieurs parties pour la commodité
du tranfport.
Epinette avec archet ; inftrument auquel on a
adapté un archet fans fin , formé d’un tiffu de
crin, coufu fur une corroie, 8c que l’on fait mou-
; voir au moyen d’une roue.
Epinette à orchejlre ; épinette dans laquelle on
i a fu réunir deux violons, une taille & un vio-
1 loncel, aveè un grand archet mis en mouvement
par une roue. 1 . ‘
E r e in t e r un tuyau ; c’eft l’affaiffer ou le faire
pencher ou ployer en le forçant. Ordinairement
c’eft à fa bouche qu’il fe gâte, lorfiquon applique
l’accordoir mal-adroitement , foit en le penchant
de côté , ou en le forçant trop.
Etampe pour les anches dés tuyaux d’orgue ; ce
moule doit être fait en cuivre dur, ©u mieux en
* fer forgé.
Etampoirs ; outils du fadeur <Forgues : ce
font des pièces de fer p la t, arrondies fur le dos.
' Il faut avoir autant d’étampoïrs qu’il y a de creux
dans l’étampe, & ils doivent êtr.e d’une épaifleur
| & longueur proportionnées à chaque canal, en-
forte que fe plus grand foit de deux lignes moins
épais que le plus grand canal de l’éîampe, & 4
ou 5 pouces au moins plus long.
L’étampoir du fécond canal doit être, moins
épais d’une ligne trois quarts que la largeur de
fon canal, & celui qui va au plus petit, doit etre
trois quarts de ligne moins épais que la largeur
de fon canal, & trois ou quatre pouces plus long.
Les largeurs des étampoirs feront à volonté,.
Etampoir des anches ; outil dont les fadeurs
d’orgues fe fervent pour ployer les lames de cuivre
dont les anches font faites. C ’eft un morceau de
fer fondu , dans lequel font plufieurs gravures
de forme demi - cylindrique de différentes grandeurs
, dont on; fait prendre la forme aux lames
de cuivre recuit, en Tes' frappant dedans avec la
cheville de fer ou le m an d r in q u i n’eft arrondi
que d’un côté». ‘
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On commence par pofer la plaque de cuivre fur
l’etampoir ; deffus on pofe le. mandrin fur lequel
on frappe avec un marteau, pour faire, enfoncer
le cuivre dans le moule 8c en former une anche ;
©n revient enfuite à la pièce , qui n’eft que. dé-
groflie avec le m an d r in en y paflânt la cheville
qui achève de lui donner la rondeur, quelle doit
avoir. .'?■ -:n : :*•! .i.''- i -1''. '- f
Les entailles de Tetampoir doivent ftiiyre la
proportion-du diapafon.
Et a n c h é ; on d it d’un fom m ier d’orgue qu’il
eft bien étanché, lorfque les regiftres & les chapes
joignent exactem ent en fem b le , enforte qu’ils ne
laiifent point échapper ni perdre de y ettt.
Et a n c h e r ; c’eft rép arer toutes, les pertes de
vent.' - . ... , ' y
Et o f f e ; ce term e fe d it de la m atière m étallique.
‘ ' '' - ' ..................J
Et o f f e r fM tuyaux; c’eft les faire fuffifamimeht
pefans, 8c affez épais de matière.
Et o il e ; petite plaque de cuivre taillée à douze
pointes , d o nt on le fort dans lafaéhire de l’org u e.
Et o u f f o ir ; c’eft ,, tdaqs 'l’orgue ,. une petite
planche doublée d’une étoffe.de laine., laquelle
fert à couvrir le deffus. des tuyaux..
Ev e n t a il ;. c’eft l’enfem ble dés bafcules relatives
au clavier & au fom m ier du pofitif.
Ev e n t é ; on nomme tuyau éventé celui qui ri’eft
pas ex a c tem en t bouché. ;:
Ev id o ir ; outil dont les fadeurs d ’inftrum ens à
vent fe fervent pour accroître, en dedans .les trous
de ces inftrum èns qui form ent les to n s; il confiftç
en une mèche d e perce , em m anchée dans une
poignée com m e une lime.
F a c e , P l a t e -f a c e ; c’eft dans le fût d’orgue
les parties placées entre les tourelles. Ces plates-
faces font quelquefois bombées ou concaves, félon
la volonté de celui qui donne le deflin de
l’orgue.
On doit faire enforte que les plâtes-faces cor-
refpondantes foient femblables & fymétriques ;
que les tuyaux dont elles font remplies foient de
même grandeur, 8c leurs bouches arrangées fy-
métriquement ; enforte que fi celle des tuyaiix
d’une plate-facevont en montant d’un fens, comme,
par exemple , de la partie latérale de l’orgue vers
le milieu, celles de l’autre plate-face aillent en
montant de l’autre partie latérale vers le milieu,
où elles fe réuniroient fi elles étoient prolongées ;
ou bien elles font lè chevron ro«ipu, auquel cas
j la plate-face cprrefpondante doit être femblable.
F a çade d’orgue ; c’eft l’enfemble de tout l’extérieur
du devant d’un, buffet d’orgue.
F a c t e u r d’inflrumens de mufique; fabriquant
des inftrùmens de m u fiq u e, com m e les faveurs
. d’orgues, de clav ecin s, &c.
■ On nomme aufli fa&eurs ces ouvriers qui fe
; franfportent dans les niaifons des particuliers qui
i '.n s 1
les y appellent; pour accorder des inftrumèns de
mufique.: . > -
F acture des inftrumèns ; c’eft l’art qui a pour
objet la matière, la forme , 8cla' cônftruétion des
inftrumèns de mufique. <
: Fagot. ; jon appelle ’fagot un baffon quand on
peut de démonter, & par conféquent en faire une
efpè.çe dé fagot; ■.
. . Faux; REGISTRES , où regijlres dormans ; ce font
des tringles iou règles de bois d’envir-on trois lignes
d’épai fleur fur environ ün pouce de largeur, qu’on
emploie dans le fommier de l’orgue.
F a u x r e s s o r t s .; ce font des reflorts de-fil de
fer qu’on m et aux foupapes des fom m iers p o ur les
cpntenir lorfqufon lès conftruif, iêri attendant qu’on
puiffe. s’a flù rer, .par l’éxpérierice, de la force- convenable.
des véritables reflorts.
.E a u x -SOMMIER:; c’e ft une pièce du fommier de
l’prgue y qu’on nomme autrement crible ou tamis.
Sa fojiâion eft, de foutenir.ies tuyaux dans une
fituation verticale.
Feintes; ceffont,.dans le elavier de l’orgue les
touches pour les dièfes & les bémols.
FEINTE ; COUPÉE des èpinettes ' & dés- clavecins
qu 'une-font pas à ravalement, eft la touche du demi-
ton de Y ut dièfe deTo&ave1 des. baffes que l ’on
coupe en deux, enforte que cela forme deux touches
que l’on accorde en B±fa-fi 8c en A-mi-la,
lorfqu’elles font fuivies d’un G-ré f o l , qui eft la
touche noire qui précède les quatrièmes oâaves.
F e n ê t r e ; c’e ft, dans le buffet d’o rg u e , la partie
o u verte où l’o n pofe les claviers.
F e r s , outils de luthier. Il y en a de plufieurs
fortes, 8c ils fervent à ;divers ufages.
Fer pour les èclijfes des baffes, baffons , violons,
& a ; e’eft un fer d’une formé prifmatique,
dont la baffe eft une ellipfe. Ce prifme eft terminé
par un manche affez long. Il fert à plier les édifies
des inftrumèns nommés ci-deflùs.
IPour s’en fervir , on le fait chauffer: modéré- ment » on le pofe enfuite horizontalement fur un
établi de menuifer, enforte que la partie prifmatique
déborde en .dehors : on l’affure par le moyen
d’un yalet , dont la patte s’applique fur la tige
qui forme le manche de cet inftrument. On place
enfuite les planches minces dont les édifiés doivent
être faites, fur le corps de cet outil, 8c on les
comprime pour les plier jufqu’à ce qu’elles aient acquis
la courbure requife, quelles confervent à caufe
del’efpèce d’uftion dont le côté appliqué au fe r , qui
eft le concave, a été affedé. On fe fert du côté
plat de cet outil, c’eft-à-dire , du côté où il eft
moins courbé, lorfqu’on veut plier les grands
contours des écliffes ; 8c de l’autre côté, lorfqu’on
veut plier de petits contours.
Fers ronds , Fers plats ; ce font des fers qui 7
chauffés modérément, aident à recoller les fentes
qui arrivent aux inftrumèns. Si on v e u t , par
exemple, recoller enfemble les deux parties d’une
table de violon, après avoir mis de la colle-fort«
% ij