
cheval fans le déferrer chaque fois qu'il aura été
encloué , ou qu’il aura d’autres maladies qui af-
feôent la chair cannelée. .
Fig. 12, même fer échancré pour le même ufage,
pour les mêmes maladies du quartier.
Fig. 13 , fer échancré en talon pour le même
ufage, pour les plaies du talon , foit bleime, clou
de rue, enclouure ou foulures.
Fig. 14, fer de devant étranglé, pour fervir d’appareil
à la deffolure. ,
Fig. if , fer couvert pour un cheval qui a été
guéri de la deffolure, & dont on veut fe fervir.
Fig. 16 , fer couvert pour les chevaux de chaffe,
pour garantir la foffe des chicots ou reftes de tronçons
d’arbres dans les forêts.
Fig. 17, fer à cercle d’un cheval de felle, pour
aller fur le pavé plombé & éviter que le cheval
ne gliffe.
Fig. 18, fer à demi - cercle pour un cheval de
carroffe, pour aller de même fur le pavé fec.
Fig. 19, fe^à tous pieds pour un cheval qui fe
déferre en roûte.
Fig. 20, divers fers à tous pieds pour un cheval
qui auroit la muraille détruite, ou qui feroit ex-
pofé à aller fur les cailloux.
Fig. 2/, foulier de cuir inventé par le maré- .
chai de Saxe , pour le même ufage que ceux ci-
deffus.
Fig. 22, fer de mulet.
Fig. 23, fer de boeuf.
P L A N C H E VI .
Fers anciens & modernes dont on fe fert journellement
, 6* dont Tufage ejl nuifible.
Fig. 1 , fer anglois.
Fig. 2 , fer efpagnol.
Fig. 3 , fer allemand ou fer du nord.
Fig. 4 y fer turc.
Fig. f , fer de chef-d’oeuvre du temps de Philippe-
le-Bel.
Fig. 6, fer de chef-d’oeuvre du temps de Charles
VII.
Fig., 7 , fer de chef-d’oeuvre du temps de François
I.
Fig. 8 , fer de chef-d’oeuvre, a&uellèment d’u-
fage depuis Charles IX. Il eft remarqué que lor-f-
qu’un maître fe fait recevoir, il ferre le cheval de
cette façon, & qu?enfuite on le ferre pour l’ufage
à la méthde ordinaire.
Fig. 9 , fer de devant poitr un bon pied , dont
on fe fert tours les jours.
Fig. 14m fer à crampon de derrière.
Fig. 11, fer couvert à forte éponge, pour un pied
plat.
Fig. i2 , fer entaillé à forte éponge , dont on fe
fert pour les pieds combles, & pour foulager les
talons bas.
Fig. 13, fer échancré, pour les talons foibles en
dedans.
Fig. 14 , fer à forte branche , pour foulager les
quartiers & les talons.
Fig. i f , fer à forte branche , pour un cheval qui
fe coupe.
Fig. 16, fer à forte éponge, pour le talon foible.
Fig. 17 y fer à crampon en dedans , pour un cheval
quiffe coupe de derrière.
Fig. 18, fer à boffe, pour un cheval qui fe coupe.
Fig. 19 , fer à patin , dont les maréchaux fe fervent
pour redreffer les chevaux boiteux, en les
obligeant de marcher fur la pince.
Fig. 20 , fer à patin , fervant à alonger la jambe
d’un cheval boiteux.
Fig. 21, autre fer à trois crampons , pour le
même ufage.
Fig. 22, fer à écrou inventé par le co.mte de I
Charolois , pour aller fur la glace & fur le pavé.
Fig. 23, fer de derrière de mulet.
Fig. 24 , fer de devant de mulet , appelé flo■ I
rentinê.
Fig. 2 f , fer de devant & de derrière, appelé ftr I
en planche.
P L A N C H E V I I .
lnflrumens de chirurgie les plus ufites, dont les p q
chaux doivent fe fervir.
Fig. 1, fonde pleine, fervant de fpatule d’un côté
& de fonde de l’autre.
Fig. 2 , fonde cannelée.
Fig. 3 , cifeaux droits.
Fig. 4 , biftouri propre aux maladies du fabot &
maladies ati cou.
Fig. f , biftouri propre à ouvrir les tumeurs.
Fig. 6 , biftouri propre à introduire dans la fonde
cannelée.
Fig. 7 , biftouri courbé fur fon plat , nomme I
feuille de fauge, ne pouvant fervir que de la mainl
gauche, propres aux maladies du pied & à celles I
du garof. ^
Fig. 8 , autre biftouri pour le même ufage, pro*
pre à la main droite. I
Fig. 9 , biftouri renverfé, propre à fcarifier dans I
l ’oedème. . I
Fig. 10, lancette propre à percer les abcès lu*
perficiels.
Fig. 11 , inftrument appelé renette, pour les ma*
ladies du fabot; ' \
Fig. 12 , renette propre à la coupe du javart en*
corné , fervant pour la main droite. .
Fig. 13 , renette pour le même ufage, pour
main gauche.
Fig. 14, étui de cuivre dans lequel font repeJ
més une lancette nommée flamme , un biftouri,
une renette. J
Fig. if y flamme de cuivre à reffort, dont on
fert fans frapper 'deffus.
Fig. 16, la flamme ouverte.
Fig. 17 9 platine fervant à recouvrir le reffort de
la flamme.
fig. 18, flamme dont on fe fert ordinairement,
& avec laquelle on faigne en frappant deffus avec
un bâton ou brochoir.
Fig.*i9 9 pince à anneau, propre à enlever les
pliimaceaux de deffus les plaies.
Fig. 20, corne de chamoi, fervant à dénerver.
Fig. 21, aiguille courbe à future, pour les plaies
profondes & pour réunir la peau.
Fig. 21 n0' 2& 3 , autres aiguilles courbes, pour
les plaies fuperficielles.
Fig. 22, fcie pour les os.
Fig. 23, pinces à contenir les chairs dans l’opé-
rafibnfjPfj
Fig. 24; aiguille à empième.
Fig. 2 f, trois-quarts fervant à la ponôion.
Fig. 26, -tuyau propre à écouler les eaux.
Fig. 27, feringue pour les plaies.
Fig. 28 n0i 1 & 2 y différentes efpèces d’aiguilles
^ propres à paffer des fêtons entre cuir & chair.
Communauté des Maréchaux-Ferrants.
Les ftatuts des févres -maréchaux de la ville &
fauxbourgs de Paris font très-anciens.
Le mot fêvre , du latin faber ,e{\ignifioit autrefois
j toutes fortes d’ouvriers qui travailloient fur les
métaux, particulièrement fur le fer.
On trouve une ordonnance du prévôt de Paris
1 de 1473 , (IU* ordonne que dix nouveaux articles
feront ajoutés aux anciens.
On ajouta encore à leurs ftatuts vingt-huit autres
articles en 1609, qui, fur le vu & approbation des
officiers du roi au châtelet , furent approuvés &
I confirmés par lettres-patentes de Henri IV du mois
I de mars de la même année, renvoyées par arrêt
du 5 mai au prévôt de Paris, pour en donner l’enregiftrement
oh befoin feroit ; ce qui fut fait le 12
du même mois aux regiftres des bannières du châtelet
de Paris.
Enfin, le 8 mai 1651, fous le règne de Louis X IV ,
il fe fit une troifième addition aux anciens ftatuts,
& ces nouveaux articles furent homologués au
châtelet fur les conclufions du procureur du roi.
Ces ftatuts & réglemens ordonnent entre autres
chofes , que quatre prud’hommes feront élus d’entre
les anciens & nouveaux bacheliers , pour être jurés
& gardes de la communauté ; deux defquels font
renouvelés chaque année , & choifis feulement
d’entre ceux qui ont été deux ans auparavant maîtres
de la confrairie de faint Eloi , patron de la communauté
, & encore auparavant bâtonniers de la
ïfiême confrairie.
Un maître ne peut avoir plus d’un apprenti, fans
compter fes enfans, s’il en a.
L’apprentiffage eft de trois ans.
Chaque maître a fa marque ou poinçon pour
marquer fes ouvrages.
Les apprentifs font fujets à un chef-d’oeuvre pour
être admis à la maîtrife , & ils ne peuvent tenir
boutique avant l’âge de vingt-quatre ans ; mais il
eft permis aux fils de maîtres, dont les pères &
mères font morts, de la lever à dix-huit ans.
Aucun maître ne peut parvenir à la jurande ,
qu’il n’ait tenu boutique douze ans.
Enfin , il n’appartient qu’aux feuls maréchaux
de prifer & eftimer les chevaux & bêtes de charge,
& de les faire vendre & acheter, fans pouvoir être
troublés par aucuns courtiers ou autres.
Ce font les maîtres maréchaux-ferrants qui forgent
les fers des chevaux & autres bêtes de charge,
les ferrent & les panfent quand ils font malades.
Par l’édit du 11 août 1776, regiftré en parlement
le 23 du même mois , la communauté des maréchaux
ferrants eft réunie à celle des éperonniers ,
& leurs droits de réception font fixés à 600 livres.
V O C A B U L A I R E de l’Art du Maréchal-Ferrant.
A
2 xbattr,e un cheval, c’eft le faire tomber fur le
côté par le moyen de certains cordages appelés entraves
& lacs. On Y abat ordinairement pour lui faire
quelque opération de chirurgie , ou même pour le
ferrer lorfqu’il eft trop difficile.
Abattre l'eau : c’eft effuyer le corps d’un cheval qui
Vient de fortir de l’eau , ou qui eft en fueur ; ce
qui fe fait par le moyen de la main, ou du couteau
de chaleur.
S'abattre, fe dit plus communément des chevaux
de tirage qui tombent en tirant une voiture.
Abreuver un cheval;^ c’eft le faire boire.
Act ion ; cheval en aélion , bouche toujours en ac-
tion; fe d’un cheval qui mâche fon mors , qui
jette beaucoup d’écume, & qui par-là fe tient la
bouche toujours fraîche ; c’eft un indice de beaucoup
de feu & de vigueur. M. de Neucaftle a dit
aufli les délions des jambes.
A iguilles ; la plupart des aiguilles dont les
maréchaux fe fervent dans leurs opérations font
courbes , & elles varient fuivant la nature des
plaies.
A juster un fer ; c’eft le rendre propre au pied
du cheval.
A miroir (mow) ; efpèce de mors, qu’on fait
pour empêcher un cheval de tirer la langue hors
de fa bouche.
A mple ; épithète qu’on donne au jarret d’un
cheval.
A n th r a x ; c’eft un dépôt critique produit dans
le cheval par une humeur âcre & corrofive.
A phthes ; ce font des ulcères peu profonds, qui