
O a appelle encore ainfi la pieçe chantournée
qui. fert à fèparer les ftalles. 1 -
C o n t r e -p a r t i e ; par ce terme , on entend
tout ouvrage fait à contre-fens d’un autre ; c eft
pourquoi pn appelle ■ contre-partie de Marfeille ,
une vouffure dont la forme eft dirè&ement oppo-
fée à celle d’une voüffure de, Marfeille.
, Ç ON.TRE -profiler ; par ce terme, on- entend
l’a&ion de creufer une pièce de bois , de manière
que les, moulures pouffées fur une autre,
entrent exââement dans la première , dont la partie
creufée le nomme contre-profil.
CONTRE-TENIR ; par .ce terme £ on entend 1 action
d’appuyer derrière l’ouvrage, foit avec le marteau
ou le maislëtpendant: qu’un autre frappe par
'devant. • ; • .
C ontre-vents ; éfpèce; de fermeture de me-
nuiïèrie pleine, qu’on pofe aû> dehors des baies
des croifées. Ils font ordinairement emboîtés d’un
bout, & ont une ou deux barres fur la hauteur.
C ofaiba.; bois plein, de couleur rouge fonce,
& parfemè de taches d’un rouge vif. C’eft de l’arbre
de Copaiba d’où de,coule le baume de Copahu. Il
croît dans l’Amérique;,.
C o p e a u x o u coupeaux ; par ce terme, on entend
généralement tout,.le bois qu’enlèvent les
outils lorfqu’on travaille , foit qu’ils foient gros
ou petits ; mais les treillageurs donnent ce nom
à de petites pièces de bois , qu’ils fendent très-
minces , & qu’ils unifient avec la plane pour en-
fuite en faire des fleurs & autres; ornemens
de leurs ouvrages. g . " : ; > -
C orbeille de terre ; ouvrage de treillage qu’on
place dans le parterre d’un jardin pour contenir
des fleurs. Il y a diverfes fortes de corbeilles de
terre ; mais toutes font peu hautes , & elles, font
toujours contournées par leur plan.
C orbillards; forte de voitures anciennes dont
on ne fait plus d’ufage maintenant que pour
les convois des grands feigneursi La-forme de
ces voitures eft à peu près, la même que celle
des anciens coches. 1 : 4 - ' - \ ;
C ormier ; bois de France, dur, de couleur
rougeâtre. - - ■ ^ 1
C o rniche ; affemblage de moulures fervant de
couronnement à l’ouvrage. . . . . r h
C oRn icHES-volantes ; on nomme ainfi des
corniches çompoféés. d’un ou de plufieurs morceaux
de bois choifis de moindre épaiffeur poflî-
ble, & dont les maffes- fuivent- la forme 'des
divers membres de moulures dont elles font
compôfées.
Les ouvriers donnent aufii ce nom ( par deri-
fion) aux auvents qu’on place au deflùs des ouvertures
des boutiques.
C o rn ier; c’eft ce qui fait le coin ou encoignure
d’une armoire , buffet , commode; om le
tans-qni fôutiennent l’impériale des carrôfies, &c.'
C orroyer ; on entend par ce. terme l’aÔion
d’applânir, de-dreffer , mettre de largeur & d’ê-
paifleur une pièce de bois quelconque-, ce qui
fe fait par le moyen de là Varlope & autres ou*
tils:
pommepied-cornier. Les felliers-carrpfîiers donnent
le même nom aux quatre piliers de bois ou mon;
CÔTE *. partie excédante qu’on obferve aiixbat-
fànV des ' Croifées, pour porter les volets- ou guichets.
1
CÔtieres1; pilaftres qui fervent de revêtifle-
ment aux côtés d’une cheminée, dont le corps
ou tuyau eft en faillie fur le mur.
COUCHE ou couchette ; fe dit du bois de lit
avec toutes (es pièqes, & difpofé à recevoir les
matelas.
C oudre ; par jce terme les treillageurs entendent
l’aétion * d’arrêter enfemble les différentes parties
de leurs ouvrages, & cela par le moyen de
lienS de fer.'
C ouleurs ( bois de) ; il y en a de differentes
efpèces dans les bois des Indes & de France.
Coulisseau; pièce de bois qui diffère des cou-
liffes, en ce qu’au lieu d’avoir une rainure copiine
ces dernières , on y fait line languette en faillie,
laquelle fert à porter la chofe qui doit couler
deflùs/ ’
C oulisseaux ; fous ce nom on entend toutes
fortes de bâtis dans lefquels on place des
tiroirs. , , r . t;, ■.■■ ■ .1 ; .,
C oulisses; on homme ainfi toute pièce de
bois dans laquelle eft pratiquée une r.-inurp capable
dé recevoir la partie qui rdoit mouvoir dedans
, telle qu’une, porte, une tablette, les bouts
des planches d’u'necioifon, &c.
C oulisses & coulijfeaux ; rainures propres à
recevoir les glaces' !déV voijùîes.
C oulottès ; grandes .& fortes pièces de bois,
que les fciéürs de long mettent.fur leurs tréteaux,
pour porter le bois qu’ils onv à . refendre. ^
C oup d'un maillet $ d'un marteau ; on dit cju un
de - ces outils a plus de coup qu’un auttje, lorf-
qu’avec un poids égal, le coup qûil donne fait
plus-d’effet. ” k.
C oupe ; par ce terme, on entend la maniéré
de difpofer les joints des moulures & des champs
des bois : on fait des cou’pes carrées, .d’onglet
ou-à bois de fil , dés fauffes coupes , & c . Les coupes
carrées font celles qui fe trouvent-en travers
d’une pièce de bois perpendiculairement à fa longueur.
Les poupes d’onglet font celles qui fe
font diagonale ment dans la largeur d’une pièce de
bois, de- manière que''les fils- de chaque piece
ainfi affemblésviennent joindre les uns ^contre
le> antre?;;;les coupes d dnglet forment toujours
un angle de quarante cinq degrés avec le champ
du bors. : r , • ' ' .
Les fauffes coupes diffèrent de celles d onglet,
I en ce quelles out un angle plus ou moins ou-
g vert*
vert que ces dernières. Il ne peut y avoir de
fauffes-coupes que quand les travérfes & les bat-
tans ne forment pas un angle droit lorfqu’elies
font affemblées, ou que la largeur des champs eft
inégale, quoique affemblés à angle droit.
C ouperose verte; efpèce de vitriol qui vient
dans les mines de cuivre. On fait ufage de cet
acide dans la compofition de la teinture des: bois.
. C ou r b e ; par ce terme, les menuifiers entendent
toute pièce de bois dont la face (o u le
plat, ce qui eft la même chofe) eft cintrée,
foit en plan, foit en bouge.
C outeau à fcie ; qui diffère de la fcie à main,
en ce que fa lame eft plus étroite , & qu’elle
eft montée dans un manche d’une forme ordinaire.
On fait quelquefois l’inclinaifon de la denture
de ces fortes de feies à rebours, c’eft-à-dire, du
côté du manche , afin qu’elles ne ploient pas,
& •ne faflent d’effort qu’en les retirant à foi.
•Il y a d’autres couteaux à fcie, ou feies à conduite
, ou pour mieux dire, à incrufter, qui différent
de ces derniers, en ce qu’ils ont une ou
deux conduites mobiles rapportées fur le plat de
leurs lames.
C outeau de taille ; efpèce de couteau dont
la lame eft courte & aiguë. Il y en a à long
manche, qui ont jufqu’à dix-huit pouces de long,
.& d’autres dont le manche n’a que cinq à fix
pouces. Tous les deux fervent à découper les places
où on veut faire des incruftations.
C outre ; outil de fer acéré, dont le tranchant
eft fur la longueur & à deux bifeaüx. Il y
■ a deux fortes de coutres, qui diffèrent par la manière
dont leur manche eft placé, mais qui fervent
également aux treillageurs.
C outure ; on nomme ainfi un lien de fil de
fe r , avec lequel on arrête le treillage.
C ouverture de pile ; on nomme ainfi des
planches qu’on place dans une fituation inclinée
fur les piles de bois, pour les garantir jde la
pluie.
C raie ; pierre calcaire, de couleur blanche,
dont on fe fert pour débiter le bois. La meilleure
Vient de Champagne.
C rémaillère , tringle de bois dentelée fur le
champ, pour recevoir le bout des taffaux, fervant
à porter les tablettes d’une bibliothèque.
C rbson ou courJon ; c’eft le bois. refendu au
coutre ainfi que la latte. Les .plus longues pièces
font de quatre pieds à quatre pieds & demi;
C rochets d’établi ; efpèce de patte coudée,
pofée dans un morceau de bois nommé boîte de
crochet , laquelle eft placée au bout fupérieur du
devant de l’établi. Le crochet, eft dentelé comme
une fcie , & fert à . retenir le. bois en place fur
l’établi, lorfqu’on le corroie , ou qu’on, y - fait
des moulures.
C rochets (clous à );,efpèce de clous reployés
Arts & \'Métiers. Tome IF , Partie 1I%
en retour d’équerre , dont les treillageurs font
ufage pour arrêter les efpaliers' contre les murs.
C roisées ; vantaux de menuiferie, dans lefquels
on place des verres pour fermer les ap-
partemens, & y conferver le jour. Les croifées
prennent différens noms félon leurs formes &
ufages.
C roisées. ( doubles ) ; on appelle ainfi celles
qui font pofées à l’extérieur des tableaux des
croifées.
C roisées jaloujîes ; efpèce de doubles croifées ,
qui diffèrent de celles ci-deffus, en ce qu’elles
n’ont pas de croifillons , & que leurs châffts font
remplis par des lattes pofées -obliquement, pour
garantir des rayons du foleil l’intérieur des ap-;
partemens.
C roisées manfârdes & à' couliJJ'es ; ce font,’
pour l’ordinaire , de petites croifées compofées
de deux châflis fur la hauteur, lefquels n’ouvrent
pas verticalement comme ceux dés autres croi-
iées , mais au contraire , qui coulent à rainure 8t
languette les uns fur les autres dans leurs dor-
mans.
Croisées ; on nomme encore ainfi toute ouverture
qui ne defeend pas jufques fur le fol de
l’édifice; & quand elle y defeend, mais qu’elle
eft deftinéé à être remplie par des vantaux v itrés,
alors elle prend le nom de porte-croïfée.
. C roisillons; on appelle de ce nom, en généra
l, tous les petits bois qui rempliffent les châflis
des croifées.
C rosse ( montans d e ) ; on nomme ainfi de
petits montans cintrés qui portenrdes glaces de
cuftôde des voitures;
C rossette ; on nomme ’ ainfi des faillies ou
reffauts à angle droit, qu’on fait faire à des cadres
ou à des champs, & notamment aux tables
faillantes dés portes cochères.
On nomme auffi croffette , le reffaut qu’on
fait faire au dernier membre d’un chambranle,
d’un cadre, &c.
C u ivre; métal élàftiqué & moyennement pe-
fant. Il y en a de deux fortes; le rouge, qu’on
nomme,rofette, & le jaune, qui eft un métal factice,
compofé de deux parties de rofette & d’une
partie de.,calamine ou terre calaminaire. '
C ul de LAMPE, ou pour mieux dire, amortif-
fement renverfé ; on nomme ainfi toute partie fail-
lantè , & diminuée en contre-bas. On n’emploie
guère ce terme en menuiferie, que pour indiquer
le fupport d’une pendule.
. Custode ; on nomme ainfi la partie d’une voiture
qui eft comprife entre fes fonds & fes portières,
au defiùs des traverfes des ceintures d’appui.
C ymaise ; pièce de bois ornée de moulures,
fervant de couronnement aux lambris d’appui.
Cymaife y partie d’une corniche qui eft toute
ornée' de moulures.
. C yprès ; bois folide, de couleur jaunâtre,
originaire de Candie & des îles de l’Archipel.
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