
& pour plus de commodité, pratiquées en dehors
fur la partie fupérieure & dormante du pupitre.
L’intérieur du pupitre eft deftiné à renfermer des
papiers , des livres , &c.
Ces pupitres font, conftruits en bois de chêne
ou de hêtre ; ils ont , dans leur partie la plus
élevée, fept à huit pouces fur quinze à feize pouces
de profondeur, & vingt-quatre à trente de largeur.
Au refte, on en fait ou de plus grands ou de plus
petits, à volonté.
Chaufferette.
C'eût une boîte d’environ dix à douze ‘pouces
de longueur, fur fix à huit de largeur & cinq de
hauteur. Un des grands cotés s’ouvre verticalement,
pour qu’on puiffe placer, dans l’intérieur,
un petit vâfe de terre dans lequel on met du feu,
dont la chaleur fe fait fentir en paffant au travers
des trous pratiqués , tant aux-pièces du pourtour
qu’au deiTus de la chaufferette, où ces trous font
en grand nombre.
Ces trous ont environ hüit lignes de diamètre ,
& on les perce avec une mèche de tourneur. ; ’
Le deffus des plus grandes chaufferettes a ‘ordinairement
trente-deux trous; favoir, quatre rangs
de cinq placés ’parallèlement vis-à-vis les uns des
autres, & trois rangs de quatre diftribués' entre
ces derniers.
Pour marquer la. place de ces trous , on tire
deux lignes diagonales des quatre angles du deffus
: on trace enfuite deux lignes des deux côtés,
parallèles & diffantes de ces bords d’environ dix-
huit lignes ; & aux points où elles rencontrent
les diagonàles , on trace deux perpendiculaires ;
ce qui donne un carré long qu’on divife enfuite
au compas en cinq parties égales d’un côté , &
en quatre de l’autre ; d’où il réfulte de petits carrés
longs par les angles defquels on fait paffer autant
de diagonales, dont les interférions ou points de
rencontre donnent la place , ou pour mieux dire
le centre.de chacun des trous.
Les chaufferettes fe conftruifént en bon bois de
chêne, fur-tout la pièce de deffus qui doit être
d’un bois très-fain & très-fée, pour que l ’aâion
du feu ne la faffe pas fendre. On donne trois à
quatre lignes d’épaiffeur aux pièces du pourtour,
& un peu davantage à celle de deffus.
On garnit de tôle les differentes pièces de la
chaufferette ; on doit laiffèr cette tôle affez grande
pour qu’elle entre de deux ou trois lignes fous le
joint de chaque pièce.
Après que la tôle eft attachée au bois avec de
petites broquettes à têtes plates, on fe difpofe à
la percer ; ce qui fe fait en retournant la pièce
garnie du côté apparent, pour faire fur la tôle",
à l’endroit de chaque trou, une marque avec un
poinçon de fer : alors on retourne la pièce du
côté de la «tôle qu’on perce avec un gros poinçon ,
& on replie contre les parois du trou même les.
«bavures qu’elle fait.
Toutes les pièces qui doivent former la chauî-
ferette étant prêtes & bien garnies de tôle, on
la monte, on l’affemble avec des pointes, & on
rive les charnières de la porte qui fe ferme par le
moyen d’un petit crochet paffé dans un petit piton,
attaché dans la pièce correfpondante.
Chancelière.
Cette boîte, d’environ quatorze pouces de longueur
& d’un pied de largeur, eft échancrée fur
le devant ainfi réduit à trois pouces^ de hauteur,
& fur le deffus qui s’arrondit en venant à rien.
• Ces boîtes étant difpofées convenablement par
le layetier, font livrées au tapiffier qui les garnit
en dedans de fourrures, & les couvre en dehors
d’étoffes. Les charnel ères fervent aux gens de cabinet
qui les mettent fous leur bureau , pour y
placer leurs pieds & fe garantir du froid.
Trémie.
Boîte deftinée à recevoir la graine propre à la
nourriture des pigeons, des poules, & autres oi-
féaux.
Les deux côtés de la trémie font renfoncés en
dedans, de manière qu’il y a un vide d’environ,
deux pouces & demi de largeur, & d’une longueur
égale à celle de la boîte. Cet efpace eft
diyifé par de petits bâtons, placés à environ deux
pouces de l’un à l’autre. Ces bâtons entrent d’un;
bout dans la partie inférieure du devant de la
boîte f & de l’autre bout dans celle qui eff oblique.
Cette dernière partie redefeend en bas affez près
de l’autre , enforte qu’ il n’y a entre elles qu’un
paffage affez étroit, pour que le grain ne tombe
que peu à peu dans les augets où lés oifeaux
vont le prendre , en paffant leur tête entre les
barreaux.
La trémie eft fermée par un couvercle à rebord,,
qui eft ferré avec des charnières de fil de fer &
des crochets.
On fait des trémies doubles ,- on en fait de
fimples. Les premières ont des augets pour mettre
le grain des deux côtés ; les autres n’en ont que
d’un côté, & font par conféquent moins épaiffes
de près de moitié.
Cage à Ecureuil.
L’habitation de l’écureuil eft compofée de deux
parties principales. L’une eft la boîte proprement
dite, l’autre eft la cage ou tournette.
La boîte a environ fept pouces de largeur, fur
neuf de longueur & autant de hauteur. Sa partie
fupérieure eft terminée en forme de comble, dont
l’angle eft applati & n’ a que deux pouces environ
de largeur. La pièce qui forme cette partie du
deffus de la boîte, eft prolongée de neuf pouces
au-delà pour atteindre un montant qu’on y attache,
ainfi que fur le fond du bas de la boite,
également prolongé à cet effet. Il y a aux deux
cotés de la boîte deux augets faillans, garnis de
portes & de grilles , où l’on met le boire & le
manger de l’écureuil.
A un des bouts de cette boîte, on voit une
porte de trois pouces de largeur fur quatre de.
hauteur, & au bout oppofé eft un trou rond par
lequel l’écureuil paffe de fa boîte dans la tour-
nette.
La tournette eft compofée de deux plateaux de
bois de fept pouces de diamètre , dont l ’un a
trois trous ronds d’environ deux pouces & demi
de diamètre, difpofés triangulairement autour de
fon centre. Entre ces plateaux eft un grillage de
fil de fer, dont une partie des tringles entre dans
le bois des plateaux jufqu-à environ deux tiers de
fon épaiffeur ; & cinq à fix feulement de ces
tringles paffent au travers , & font reployées en
deffus pour rendre la tournette folide & empêcher
l’écartement des plateaux. Les barreaux de la
tournette font foutenus par deux cercles de fer ,
& arrêtés entre eux par le moyen d’un lien continu,
de petit fil de fer,, qui doit être fin & bien
recuit.
Deux tourillons de gros fil de fer , placés &
arrêtés par des rivures au centre des deux pla-
teaûx , tiennent la tournette fufpendue entre la
boîte & le montant du bout. Il faut faire attention
que le goujon placé dans le plateau du côté de la
boîte, affujettiffe un petit rond de bois contre la
boîte, mais qu’i l .n’excède pas, de crainte de bleffer
le petit animal quand il fort de fa maifon pouf
paffer dans la tournette.
Le tourillon à Foppofiîe , doit avoir environ
trois pouces de longueur, afin qu’après avoir paffé
au travers du petit rond de bois du montant qui
porté la tournette, on puiffe le courber en façon
de manivelle, pour mettre en mouvement la tour-
nette. v
La cage doit être en bon bois de chêne & bien
folide ; if faut en garnir toutes les ouvertures avec
du fer blanc, afin que l’écureuil, qui eft rongeur,
ne puiffe l’entamer.
ce la boite, pour laiffer evaporer l’odeur, qui ef
très-forte, de l’urine dè l’écureuil.
On fe contente de mettre au deflbus de la tour-
nette, une boîte de bois de deux à trois pouces
de largueur feulement, quoiqu’il valut mieux fan:
doute de faire un fond avec des rebords , de h
grandeur & largeur du deffus de la cage , afir
d y pouvoir mettre du Table & le changer fou-
vent. I ■ I °
Crachoir.
^ Ceft une boîte découverte , dont les quatre
j° ' ^ont, êvafés aye'c deux: petits rebords à fes
eux extrémités oppofées,, afin de la tranfporter
commodément. On fait de ces boîtes de toute
grandeur, 6c de bon bois de chêne ©u de hêtre.
La grandeur la plus ordinaire eft d’environ un pied
de longueur, de huit à neuf poucès de largeur &
quatre de hauteur. On met dans les crachoirs du
fable fin. *
Sab,et de Perroquet.
C eft une cage ou boite de quinze- à feize pouces
de longueur fur quatre de largeur, ayant fept à
huit pouces dans fa partie la plus haute , & trois
pouces dans fa partie la plus baffe. Cette boîte
a deux portes; l’une, pleine dans fa partie baffe,
par laquelle on fait entrer le perroquet; l’autre,
grillée & percée à jour dans fa partie haute, par
laquelle on fait fortir l’oifeau.
; .A un pouce environ au deffus du fond intérieur
de cette cage , eft placé un bâton qui la
traverfé dans fa largeur , fur lequel le perroquet
monte & fe trouve dans une fituation à ne pouvoir
fé retourner. Les cages qui ont la forme de
fabot, font très - commodes pour tranfporter ces
oifeaux en voyage ; fans les expofér a gâter leur
plumage.
< Caijfes de jardin.
Ces fortes de caiffes , deftinées à recevoir des
fleurs ou des àrbriffeanx, font découvertes ; elles
ont quatre côtés attachés avec des clous fur quatre
moritans qui 'leur fervent en même temps de
pieds, avec un fond qui porte fur des taffeauX.
Le haut de ces pieds eft quelquefois orné d’une
boule qui èn fait le couronnement, ou fimple-
ment dé.chanfreins faits à la frie ou au ciféau.
De ces quatre côtés, il y en a deux qui font un
péu: plus longs.
-Les menuifiers font aufii de ces caiffes, mais
elles font jointes à rainures & languettes, avec
des clefs dans les joints. C ’eft ce qui a fait autrefois
des fujets de conteftations entre les deux
communautés de layetiers & de menuifiers de
Paris, les premiers prétendant avoir feuls le droit
dé faire de ces ouvrages qui demandent , pour
plus de folidité & à caufé de leur grandeur, à
être attachés avec des clous , fur-tout fur les côtés.
Heureufémënt que ces querelles ne peuvent plus
avoir lieu depuis la réunion de ces deux communautés,
comme on le dira ci-après;.
Caijfes à marchandifes.
Nous avons dit au commencement de cet article
, comment on conftruit ces fortes de caiffes
que l’on fortifie, quand elles font dune certaine
grandeur, avec des traverfes ou barres en fuffi-
fante quantité.
L'ene.ii f.tge ou l’affion de bien garnir ces caiffes,
demande du foin & de l’habitude, pour que les
marchandifes qu’on y renferme ne foient pas endommagées
par le tranfport & les fecouffes de
la voiture. On remplit de paille ou de papier
ou de raclures, de bois léger ou de fon, les inter