b o îte , ne puiffe tro u v er d’iffue pour fo rtir, que
p ar l’anche du tuyau.
B a g l a m a ; infinim ent arabe qu i n’a que trois
c o rd e s, dont deux d ’acier & une de la ito n , qu’on
touche avec une plum e.
Ba g u e t t e s d e T a m b o u r ; ce font deux morceaux
de bois qui ont chacun un pied ou quinze
pouces de longueur, fur neuf lignes ou environ
de diamètre par le bout qu’on tient à la main,
d’où ils vont toujours en diminuant jufqu’à l’autre
bout, qui a la forme & les dimenfions d’une groffe
olive. Ils font tournés au tour, d’un bois dur &
pefant comme l’ébène; & l’on s’en fert pour battre
la caiffe ou le tambour.
B a g u e t t e s d e T im b a l e s ; ce font deux morceaux
de bois de buis , qui font garnis par un bout
de petites courroies capables de recevoir les deux
doigts du milieu , & deftinées à les manier commodément
, dont le fût eft par-tout à peu près de
J reffort plus de to urnure en dehors o u l’ouvrir
davantage.
la même groffeur, & n’a pas plus de fept à huit
pouces de longueur ; ils font terminés chacun par
une efpèce dé tête de l’épaiffeur de trois à quatre
lignes, du diamètre de fept à huit, & de la forme
d’un champignon plat & arrondi par les bords.
B a g u e t t e s d e T y m p a n o n , P s a l t é r io n , & c.
Cè font deux petits morceaux de bois de buis, de
cornouiller, d’ébène, &c. recourbés par un bout,
& quelquefois terminés de l’autre par un anneau ;
d’une ligne 8c demie ou^deux au plus d’épaiffeur
par le bout qu’on tient à la main, -d’où ils vont
toujours en diminuant. Ils font recourbés par un
b out, afin que ce bout s’applique facilement fur
les cordes qii’on v e u t , fans loucher à d'autres:
ils ont un anneau pour les tenir plus commodément,
en y plaçant le doigt. On prend entre les
doigts celles qui n’ont point d’anneaux.
B a g u e t t e s d e T a m b o u r in , foit à cordes, foit
à coiffes ; ces baguettes ne diffère guèrent de celles
du tambour que par les dimenfions. Celle du tambourin
à cordes eft plus courte 8c plus menue que
celle du tambour; celle du tambourin à caiffe ou
de Provence eft plus menue, mais plus longue.
B a l a fo , B a l a f e u o u B a l a r d ; efpèce d’inf-
trument des Nègres, qui reffemble beaucoup à
nôtre claquebois, avec cette différence que fous
les touches ils fufpendent des calebaffes vides qui
augmentent le fon, d’autant plus qu’elles font proportionnées
aux touches ; les plus grandes étant
fous les plus grandes touches.
B a l a l a ïk a ( le ) ; inftrument autrefois en ufage
en Ruflie. Il étoit compofe de deux cordes fur un
corps de bois rond ou triangulaire, que l’on pin-
çoit avec les doigts.
B a l o t t em e n t ; c’eft un défaut qu’on doit éviter
dans les mouveoeens qui compofent le mécanifme
de l’orgue.
B a n d e d e p e a u ; c’eft une lanière qu’on coupe
d’une peau pour les fouillets d’orgue.
B a n d e r un reffort de foupape; c’eft donner au
Ba n d e r e a u ; on nomme ainfi le cordon qui
fert à porter la trompette en bandoulière.
B a n d o r a ( la ) ; efpèce de luth en ufage en
Ruffie.
B a r b it o n ; inftrument inventé par A lcée, &
qui étoit une efpèce de lyre.
B a r il l e t ; c’eft une boîte de cuivre qui contient
u n reffort d’acier.
B a r r e ; c’eft une pièce de bois pofée en tra-
vers deffus les fautereaux d’un clavecin , 8c qui
les empêche de fe déplacer. On l’appelle' auffi chapiteau.
m
B a r r e r un fommier d'orgue ; c’eft en monter la
grille.
Barrer, une table de foufflet ou d'abrégé ; c’eft
y clouer des planches de bois en travers pour les
fortifier.
B a r r u r e ; m orceaux de bois qui font en trav
ers dans u n luth.
B a r y t o n ; efpèce de baffe de viole ay ant fous
le m anche des cordes de laiton que l’on fait ré-
fonner avec le pouce , tandis qu’o n touche avec
un archet les cordes de 'boyaux.
B a s c u l e ; c’eft une tringle de bois ou de .métal
, q u i, ap p uy an t vers fon m ilieu fur u n point
fixe , s’élève d’un b o ut tandis qu’on la baiffe de
l’autre.
B a scu l e s du pofitif o u du petit orgue ; ce font
dans l’orgue des règles de b o is de chêne de cinq
ou fix pieds de long , dont u n e extrém ité répond
fous le fom m ier du pofitif qui eft garni en
deffous de pointes de fer., entre deux defquelles
ces bafcules fe m euvent.
B a sc u l e s b r is é e s , dé l'orgue ; ce font deux
bafcules articulées enfemble par des entailles à
moitié bois. Elles font montées fur un châffis,
dans lequel font affemblées, à queues d’ar.onde,
deux barres de bois garnies de pointes:qui entrent
dans le milieu de ces bafcules, & qui leur fervent
de point d’appui.
Ba s s a n e l l o .; inftrument à vent & à anche,
inventé par Baffano, muficien de Yenife. C ’étoit
une efpèce de hautbois, mais qui ne s’élargifîbit
ni ne fe rétréciffoit point en dedans.
B asse d e V io l e ; inftrument qui a fept cordes,
dont les fons font la baffe de ceux de la viole.
B asse d e V io l e ; c’eft auffi un jeu d’orgue.
Ba sse d e V io l o n ; cet inftrument, femblable
au violon, eft beaucoup plus gros, plus grand,
& on le tient entre les jambes pour en jouer.
La baffe de violon fonne l’oétave au deffous de
la quinte du violon, 8c la douzième au deffous
du violon. _ , !, :•>. ; „
Basse des Italiens ; cette baffe diffère de la baffe
de violon, feulement en ce qu’elle eft accordée
une tierce mineure plus bas. . ; v v
B asse d o u b l e , double baffe ou contre- baffe ;
inftrument
inftrument du double plus grand que la baffe de
violon, 8c qui fonne une oélave plus bas.
Basses de J3orgue ; on nomme les baffes d’un je u ,
fes plus grands tuyaux.
Les baffes d’un clavier font les premières touches i
à gauche, ju.
Basse d e N o m h o r n e ou d e No morne ; on
appelle quelquefois ainfi le baffon.
Ba s so n ; inftrum ent de m ufique à v en t ,& à
anche-, qui fert de baffe au hautbois.
Basso n ; c’eft dans l’orgue u n jeu d’anche. Il
eft d’ufage de n e m ettre dans un orgue que les
deux prem ières oélaVes de ce jeu ; 8c pour achever
de rem plir le re g iftrë , on y met pour les deux
autres o ftav es des deffus, u n hautbois.
Bâti ; ce terme fe dit de l’affemblage dés pièces
qui compofent un buffet d’orgue, ou un fommier,
ou un clavier, 8cc.
Bâ t o n s c a r r é s dans l'orgue ; ce font des barres
de bois de chêne d’un pouce d’écarriffage , qui
communiquent d’une pièce de mouvement à une -
autre, pour tranfmettre l’aélion que la première a
reçue»;
Ba t te , outil de faâëurs d’orgue; c’eft une forte
règle de bois bien dreffée fur le plat, dont ils fe
fervent pour redreffer les tables de plomb fur
l’établi , 8c les ployer fur les mandrins.
Ba t t e ; ce terme fe dit auffi d’une pièce de .
bois un peu épaiffe , faite pour battre- les lames
d’étain ou de plomb lorfqu’on veut les redreffer
après avoir été forgées.
Ba t t em e n s ; on entend par ce terme l’effet de
deux fons forts 8c foutenus , comme ceux de
l’orgue qui font mal d'accord 8c diffonnent entre
eux à l’approche d’un intervalle confonnant.
. Ba t t r e les lames ; c’eft-à-dire , écrouir les
tables ou lames d’étain 8c d’étoffe.
Ba u d o s e ; efpèce d’inftrument. de mufique à
plufièurs cordes , dont Aimery du Peyrat, abbé de
Moifac, fait mention dans une vie de Charlemagne
manufcrite.
Bà v o c h u r e ; c’eft une déchirure ou une afpé-
rité qui fe forme aux bords des trous , foit dans
le métal , foit dans le bois , 8c qu’il faut avoir
foin de faire difparoître.
Ba v u r e d es n o t e s ; ce terme fe dit dans l’anticipation
des fons, occafionnée par le défaut de
précifion dans la levée des touches des inftrumens
à cylindre, fur-tout par le plan incliné du bec des
bafcules.
Be c ; c’eft une petite pointe plate en plan incliné
, ordinairement de fil de fe r , qu’on fiche
au deffous du bout antérieur des touches de la
ferinette, ou de tout autre inftrument à cylindre.
Be d o n d e b is c a y e ; on appelle, ou du moins
on appellent autrefois ainfi, le tambour de bafque
ou tambourin.
Bedons; inftrument à vent dont il eft parlé dans
Jean Molinet. Il n’eft pas autrement connu.
Arts 6* Métiers. Tome IV. Partie I.
Bigo rn e; petite encluime dont la table fe termine
en pointe.
B il l o t s dans l'orgue, font de petits morceaux
de bois plats qui ont une qu.eùe : au milieu do la
fa.ee plate, de ces petits morceaux de bois, eft un
petit trou rond qui fert à recevoir les pointes ou
pivots des rouleaux de l’abrégé. La queue des
billots fert à les attacher fur la table de l’abrégé,
en la faifant entrer dans des trous pratiqués à cet
.effet, 8c les y retenant avec de la colle-forte.
B il l o t , eft auffi un morceau de bois cubique
d’environ quatorze pouces de dimenfion, à la façe
de deffus duquel on perce un tro.u qui ne doit
pas tra-yerfer d’outre-en-outr,e. A la face du billot
qui regarde je dedans de l ’orgue , eft un autre
trou.qui va rejoindre le premier. Le trou de la
face de. deffus fert à reçeyoir le pied du tuyau
de montre des-grandes tourelles , 8ç celui de la
face latérale fert à recevoir le porte - vent qui
porte le vent du fommier au tûyau.
B is é a u ; ç’eft une pièce de plomb ou de bois,
qui fait une partie effentielle d’un tuyau à bouche.
B is e a u dans i3orgue ; c’eft encore l.e diaphragm e
qui eft placé entre le .corps du tu y au & fon pied.
Bis e a u ; .c’eft la partie d’un in fin im en t à v e n t,
com m e la flûte à bec , par laquelle o n t le fait réformer.
C ette partie qui a la fo rm e d ’un bifeau ,
laiffe u n petit paffage à l’air qu’o n introd u it en
le com prim ant avec les lèvres.
Bl a n c ,, che£ les fatteurs d'orgues, eft une çom-
pofition dont ils fe fervent pour blanchir les parties
qu’ils veulent fouder. C ’eft un mélange de colle,
d’eau, & de blanc d’Efpagne.
B o c a l ; c’eft la partie des cors-de-chaffe, des
trompettes, des ferpens , &c. par où l’on fait re-
fonner ces inftrumens, & qu’on nomme plus communément
, en y introdqifant le fouine
de la bouche.
Le bocal eft une petite cuvette ou hémifphère
concave, laquelle eft de métal , ou d’ivoire , ou
de bois dur.
B o ît e s tans les orgues% font des tuyaux d'étoffe,
c’eft - à - dire , cqmpofés d’un mélange de deux
parties de plomb & d’une d’étain , en forme cy lindrique
, & terminés en bas par un pied de forme
conique , d’où lé vent du fommier paffe dans le
corps de la trompette ou autre jeu d’anche, dont
la partie inférieure entre dans la boite, ainfi nommée
dé fon ufage.
B o m b a r d e ; ancien infinim ent à v e n t q ui fai-
foit la baffe du hautbois , 8i qui en avoit la form e.
B o m b a r d e dans L'orgue ; c’eft le plus grand jeu
de la claffe de ceux qu’on appelle jeux d'anches-,
& d o nt la bombarde ne différé que parce qu’elle
fonne l’oélaye au defious.
B o n b a l o n ; inftrument dont les Nègres fe fervent
comme de toefin : il eft fait à peu près
comme une trompette marine, mais fans corde :
il eft auffi beaucoup plus gros , du double plus
grand & fait d’un bois fort léger , & probablement