
à retirer les craÏÏes ou fcories de deffus le plomb J
fondu, & près du(même pallier le rable dutifeur
pour débrafer le cendrier.
La table V R G K eft placée au-devant du fourneau
, elle eft compofée de plufieurs affemblages
de charpente fupportés par des montans & contre-
fiches , qui font affemblés dans les folles qui affleurent
le rez- de-chauflée.
Sur cette table, dont la longueur & les autres
dimenfions peuvent facilement fe déduire des
échelles qui font au bas des planches, fur exactitude
defquelles on peut compter , font placées
& chevillées trois pièces de bois V G , G K , K R ,
qui forment les rebords du moule.
C ’eft entre ces trois rebords qu’on met le fable
dont il eft formé, de la manière que l’on expliquera
ci-après.
Il faut que la face fupérieure de ces trois rebords
foit parfaitement de niveau.
Entre le fourneau & la table le long du côté G
K , eft l'auge G fA-K affemblèe à charnière le long
de ce côté.
Le deffous de l’auge eft garni de deux crochets
de fer, aftémblés à charnières vers les extrémités
du fond de l’auge.
Ces crochets reçoivent les maillons inférieurs
des chaînes g 3 , k 4 , par le moyen defquels l’auge
eft fufpendue aux extrémités des bafcules b a b a ,
dont on fe fert pour renverfer l’augée de plomb fur
la forme ou moule qui eft fur la table ; c’eft cet
inftant que la vignette repréfente.
H , cheville de bois un peu conique , que l’on
pique dans le fable au centre d’un efpace femi-
circulaire , pour réferver un trou à la table, & y
former par ce moyen une anfe qui fert à l’enlever.
Fig. 1 , 2 , 3 , ouvriers qui abaiffent là bafcule
pour verfer le plomb contenu dans l’auge fur le
moule, & en former par ce moyen une table de
vingt lignes d’épaiffeur.
Près du troifiëme ouvrier il en faut fuppofer
un quatrième qui lui fert d’aide, comme le fécond
en fert au premier ; on a fupprimé cette figure,
qui auroit empêché de voir le moule.
Fig. 4 y le maître fondeur qui préfente un rable,
avec lequel, & à l’aide d’un ouvrier placé du côté
oppofé, il écume & repouffe vers l’extrémité V R
de la table , les craffes qui furnagent & le plomb
fuperflu qui eft fur le moule.
Les entailles du rable fervent à limiter fa def-
cente dans le moule, & par ce moyen à régler
l’épaiffeur de la table de plomb qui eft au deffous.
Auffitôt que la table de plomb eft coulée, on
rebouche le goulot A de la chaudière , & on la
charge de nouveau avec autant de plomb qu’elle
en peut contenir.
On travaille pendant la fonte à la conftru&ion
du moule, comme il fera dit ci-après. Perrière les ouvriers 1 & a font les tables précédemment
coulées, empilées les unes fur les autres
, comme on le voit en u r g k.
Q N , table qui eft enlevée au moyen de la grue
tournante PRS.
On voit que la table de plomb fléchit & ploie,
à mefure que le crochet de la poulie l’élève pour
la tranfporter fur le laminoir.
Fig. ƒ , ouvrier, & ils font ordinairement deux
ou quatre , qui, en faifant tourner la manivelle du
cric , enlève la table Q , au moyen du treuil fixé
fur la roue dentée du cric & de la corde qui pafie
fur la poulie mobile y , à la chape de laquelle
eft attaché le crochet N qui faifit l’anneau de la
table.
On n’a repréfenté qu’un feul ouvrier , pour
laiffer voir le cric de la grue, & encore cet ouvrier
eft-il un des aides de ceux qui tournent les
manivelles, lefquels ont le vifage tourné du côté
du fourneau.
La grue eft compofée de l’arbre vertical P R ,
du bras s S , affemblé avec l’arbre à tenons , &
relié par un fort étrier de fer s i , & du lien çy ,
affemblé & embrevé haut & bas dans le bras &
l’arbre vertical.
Près la muraille & entre les deux croifées, on
voit un réfervoir de plomb plein d’eau & un ar-
rofoir à côté, fervant à arroler le fable de la forme
lorfqu’on en veut former le moule d’une table.
Bas de la planche•
Coupe du fourneau de la chaudière & de Vauge.
B , le cendrier, au deffus duquel eft la grille fur
laquelle on met le bois qui fert à chauffer la chaudière.
E , la chaudière.
- e , la cheminée du foyer.
A , goulot de la chaudière.
A 3 4 , le tampon du robinet dont la queue eft
coudée & eft retenue par une ou deux vis dans
la fourche du chevalet.
C , plaque ou gouttière de tôle paffée fous le
chevalet, & appuyée d’un bout fur l’auge ; elle
fert à diriger le plomb fondu dans l’auge.
G n g , l’auge de fer forgé revêtue intérieurement
de plaque de tôle.
G , centre de mouvement ou charnières de
l’auge.
n , fond de l’auge qui appuie fur le feuil du
fourneau.
. Fig. 1 , repréfentation perfpeclivé du tampon du
robinet & de la gouttière, defiinés fur une échelle
double.
A , le tampon que l’on enduit de terre graffe,
& au-devant duquel on met une boule de la même
terre pour boucher exa&ement le goulot de la
chaudière.
3 , 4 , le manche ou poignée du tampon : au
deffous eft la plaque ou gouttière.
C , partie de la plaque qui s’applique au fourneau
, en deffous du goulot de la chaudière.
c d , extrémité oppofèe de la gouttière ; c’eft
cette partie qui repofe fur le bord de l’auge.
Fig. 2 , le chevalet du tampon en perfpe&ive.
1 & 3, traverfe ou chapeau du chevalet fur lequel
fe voient les fourchettes ; entre lefquelles eft
arrêtée la queue du tampon par la preffion d’une
ou deux vis. .
4, 3 , 5 , 6 , les quatre pieds du chevalet, lefquels
font (celles dans le feuil du fourneau, comme
on le voit fi g. /.
Fig. 3 , l’auge vue du côté des trois charnières
par lefquelles elle eft attachée à la table ou forme
fur laquelle on coule le plomb.
Les trois charnières & les fix pitons qui font
plantés dans la traverfe du moule, font traverfés
par un feul & même boulon autour duquel elle
eft mobile.
Fig. 4 , l’auge vue du côté oppofé à celui de
la figure précédente , ou du 'côté des crochets K
k, G g , par lefquels elle eft accrochée aux chaînes
de la bafcule.
Les crochets (ont affemblés à charnière fur les
mêmes bandes de fer où font pratiqués les charrions
G & K de la figure précédente.
P L A N C H E V.
Cette Planche 6» la fùivante repréfentent la fuite des
opérations nécejfaires pour former le moule fur la
table, que Von a repréfentée fous le même point
de vue & de la même gfandeur que celle de la vignette
de la Planche précédente, avec un fragment
du fourneau devant lequel elle ejl placée.
Fig. 1. Après avoir arrofé le fable de la forme
avec des arrofoirs, & l’avoir bêché avec la bêche
a, pour l’ameublir & diftribuer l’humidité également,
on le laboure avec le rateau b, avec l’angle
du dos duquel on forme des filions traverfaux A ,
dans lefquels on diftribue de nouveau fable pour
le mêler avec celui qui a déjà fe rv i, & on ègalife
le tout avec les dents du rateau , comme on le
voit en B.
Un ouvrier de chaque côté de k table a une
bêche ou pelle de fer , & un râteau de bois dont
les dents font aufli de même mati4ee.
Fig. 2 , après que le fable eft égalifé au rateau,
on paffe un rable b c fur toute la longueur de la
tablé, pour mieux encore égalifer le fable.
Ce rable a deux pouces d’entaille à chacune de
fes extrémités , enforte que la furface C de la
forme eft deux pouces au deffous des rebords du
moule ; la partie B de la forme eft celle fur laquelle
le rable n’a point encore paffé, elle eft dans
le même état que la partie B de la forme précédente
; ce qui a été obfervè de même dans toutes
les figures luivantes.
h t , 1 c , le rable fervant à cette opération, re-
prélenté en géométral.
1 , 2 , arête du rable qui s’applique à la forme
de fable.
Fig. 3, l’opération de battre avec la grande batte
à quatre poignées, menée par deux ouvriers.
Cette batte eft un fort madrier de quelque bois
dur, large environ d’un pied, fur Je deffus duquel *
on a fixé deux traverfes qui fervent de poignées ;
deux ouvriers l’élèvent à deux pieds environ de
hauteur , & la laiffent retomber enfuite fur la
forme, en commençant du côté du fourneau &
parallélément à l ’auge.
D , partie de la forme qui eft battue avec la
grande batte.
C , partie de la même forme qui eft dans l’état
de la préparation précédente.
A côté de cette figure eft la repréfentation de
la grande batte en plan & en perfpeéiive.
c d, la grande batte. 1 , 2 : 3, 4, les deux doubles
poignées.
Fig. 4 , l’opération de dreffer avec le rable de
profondeur.
Pour conduire ce rable & le maintenir dans la
fituation verticale pendant toute fa courfe, les
ouvriers paffent une cheville dans des trous pratiqués
vers les extrémités ; ces chevilles qu’ils tiennent
d’une main, tandis que de l’autre ils appuient
fur l’extrémité du rable, fervent à le maintenir vertical
, & par ce moyen à dreffer le fond du moule,
ce rable emportant toutes les inégalités que l’action
des battes a pu laiffer fur la forme.
E , partie du moule fur laquelle le rable a déjà
paffé.
D , partie de la forme dans l’état de la figure
précédente.
Par ces différentes opérations , le fable fuperflu
1 fe trouve raffemblé vers l’extrémité de la table
oppofée au fourneau.
d e , le rable de profondeur.
1 & 2 , les chevillés.
t , 3 : 2, 4 , les mêmes chevilles repréfentées fé-
parément.
La profondeur des entailles de ce rable eft de
deux pouces , plus l’épaiffeur que l’on veut donner
à la table.,
P L A N C H E V I .
Fig. ƒ , après que le fond E du moule ou l’aire
de la forme eft dreffée au niveau de la partie E
de la figure précédente, on place le moule F de
l’anneau & de la tête de la table.
On bat derrière le fable qui a été repouffé vers
cette extrémité de la forme dans les opérations précédentes
; enfuite, ayant enlevé ce modèle, on
paffe un rable dont les entailles n’ont que deux
pouces de profondeur pour rejetter vers le bout
de la forme le fable fuperflu, & former une fur-
face unie & de niveau avec le deffus de la table
1 de plomb après qu’elle fera coulée.