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Po it r a il ; partie du cheval, comprime entre Tes
deux" épaules au deffous de l’encolure.
La mauvaife qualité du poitrail eft d’être trop
ferré, il faut qu’il ait une largeur proportionnée à
la figure & à la taille du cheval.
Poule , Cul de poule , Farcin cul de poule , eft
une efpèce de farcin qui vient aux chevaux, &
auquel on a donné ce nom à caufe de fa figure.
P ousse ; maladie du cheval qui confifte dans
une altération & un abattement de flanc , occasionné
par une oppreflion qui l’empêche de refpi-
re r , ou par quelqu’opilation des vaiffeaux pulmo-/
naires.
La pouffe eft un cas rédhibitoire, & le vendeur
eft tenu de reprendre un cheval pouflif dans les
®euf jours. Il y a des remèdes pour retenir quelque
temps la pouffe.
Pou s s if ; on appelle ainfi un cheval qui a la
pouffe.
PouJJif outré, eft celui qui a ce mal exceflive-
ment fort.
P ou x ou Maladie pédiculaire ; cette maladie eft
commune aux vieux chevaux dont on ne prend pas
affez de foin.
Provende ; nourriture compofée de fon & d’avoine
, qu’on donne le plus communément à des
poulains.
Pulmonie , maladie du cheval ; c’eft une ulcération
du poumon, avec écoulement de pus par
les nanties.
Purge ; c’eft un breuvage purgatif qu’on donne
aux chevaux au befoin.
Q uartier ; on appelle ainfi les côtés du fabot
d’un cheval, compris entre la pince & le talon de
part & d’autre.
Chaque pied a deux quartiers, celui de dedans
& celui de dehors. Le défaut des quartiers eft d’être
trop ferrés , c’eft-à-dire , trop applatis ; celui de
dedans y eft plus fujet que celui de.dehors.
Faire quatier neuf, fe dit du pied dont le quartier
eft tombé , ou a été ôté pour quelque maladie ;
alors il en revient un neuf.
Les quartiers du cheval font fujets aux feymes.
Q ueue.; on appelle ainfi le croupion du cheval
dont les membres fortent du haut de la croupe ,
& font garnis de peau ou de crins plus longs ou
plus courts.
II.y a des queues bien garnies, & ce font les
plus belles ; celles qui font dégarnies de crins,
s’appellent queues de rat.
C ’eft un agrément lorfque le cheval relève la
queue en marchant, cela s’appelle porter bien fa
queue :■ on prétend que c’eft ligne de force.
Il y a des chevaux qui portent leur queue en
trompe, c’eft-à-dire, recourbée du côté du dos.
Faire la queue ou Rafraîchir la queue , c’eft couper
au bas tous les crins qui débordent. On trouffe
la queue en la nouant ou fe fervant d’un trouffe-
cjueue.
M A R
Les vertèbres de la queue s’appellent les nctuds
de la queue.
Couper la queue à un cheval, c’eft couper une
partie de ces noeuds , afin que la queue n’ait que
huit ou dix pouces de long ; on coupe la queue k
tous les chevaux de chaffe & de courfe.
Ainfi on appelle lès chevaux qui ont la queue
coupée , des coureurs ou des courtes ^queues ; on
appelle racine de la queue l’endroit où elle fort de
la croupe, & le tronçon ou le quoart le refte des
vertèbreé jufqu’au bout.
Jouer de la queue ou quoailler, fe dit d’un cheval
qui remue perpétuellement la queue lorfqu’on le
monte, ce qui marque de l’inclination à ruer.
Queue de rat, maladie du boulet & du canon j
dé la jambe.
Rag o t ; on appelle ainfi un cheval qui a les
jambes courtes, & la taille renforcée & large du
côté de la croupe ; il diffère dV'gQttffaut en ce que
celui-ci a l’encolure plus épfcffb & qu’il a plus
d’épaules.
Ramassé; chevalramaffé, c’eft la même chofe
que ragot, excepté qu’il fe dit de chevaux de toute
forte de taille.
R ampin ou Pinçart , fe dit d’un elieval bou-
leté des boulets de derrière, ôt qui ne marche par
conféquent que fur la pince ; c’eft ordinairement
un défaut que le cheval apporte en naiffant.
Râpe ; outil en forme de râpe dont le maréchal-
ferrant fe fert pour unir le tour du fabot, apres
que le cheval a été ferré.
Raser ; ce mot fe dit en parlant des coins ou
dents du cheval.
Un cheval qui rafe ou qui a rafè, eft un chevàt
qui n’a plus les coins creux, c’eft-à-dire, dont la
dent eft rafe & unie ; ce qui arrive environ à la
huitième année du cheval.
Ra s s is , ferme de maréchal-ferrant, nouvelle
application d’un même fer fur le pied d’un cheval
, après lui avoir un peu paré le pied. On dit :
je ne vous dois pas un fe r , ce nef. quun nouveau
raffs. ~ "y t -r ■ ■
Refroidissement ; en terme de maréchal-ferrant
, c’eft une morfondure légère.
Reins du cheval ; ils commencent vers le milieu
du dos jufqu’à la croupe.
Les reins bien faits font ceux qui s’élèvent un
peu en dos d’âne ; lorfqu’ils s’élèvent trop, on dit
que le cheval eft boffu. .
Une-autre bonne qualité du cheval, c’eft d’avoir
les reins larges, ce qu’on appelle le rein double ;
les reins, courts font un figne de force.
Les mauvaifes qualités des reins font d’être longs
& bas, ce qui fait donner au cheval te nom d’«»*.
fellée
On entend, en difànt qu’un cheval a du rein,
que la force de fes reins fe fait fentir au trot &
au galop aux reins du cavalier. , . .*-vy
Remolade ; remède pour les chevaux qui ®nt
des foulures ; il fe fait avec de la lie , de la grame,
de la térébenthine, & autres drogues réduites en
une efpèce d’onguent.
Renette ; c’eft un infiniment d’acier qui fert à
trouver une enclouure dans le pied du cheval.
Repoussoir ; efpèce de gros clou pour chaffer
& faire fortir les clous du pied, lorfqu’on veut déferrer
un cheval.
Retraite; les maréchaux-ferrans appellent ainfi
une portion de clou qui a relié dans le pied d’un
cheval.
Rivet; c’eft l’extrémité du clou qui eft rivé ou
retrouffé fur la corne, & qui paroît quand on a
ferré les chevaux.
Robe , fe dit dans certaines occafions pour le
poil en général. Par exemple, on dit du poil de
cheval lorfqu’il frappe agréablement les y eu x , qu’il
a une belle robe.
Rogne-p ied, outil de maréchal; c’eft un morceau
d’acier tranchant pour couper la corne qui
déborde le fer.
Rognon (mal d e ) ; c’eft une tumeur ou plaie
qui attaque les vertèbres des lombes du cheval.
Rosée; les maréchaux-ferrans appellent ainfi le
fang qui commence à paroître à la foie lorfqu’on
la pare pour deffoler le cheval.
Rosse; méchant cheval, ufé de vieilleffe ou de
maladie, & qui n’eft fenfible ni à l’éperon, ni à la
gaulé.
Rossignol ; faire un roffgnol fous la queue, eft
une opération qu’on fait au cheval pouflif outré,
pour faciliter, à ce qu’on croit, la refpiration : voici
la manière de la pratiquer.
On fourre la corne de vache dans le fondement
du cheval, puis avec la gouge rouge on perce au
deffus à plufieurs fois , jufqu’à ce qu’ayant percé
le boyau, elle rencontre la corne ; on paffe alors
une lame de plomb par ce trou , on la fait reffortir
par le fondement, & on entortille les deux bouts
par dehors , ce qui empêche le boyau de fe reprendre
à l’endroit du trou.
R oussin ; on appelle ainfi un-cheval entier de
race commune, & épais comme ceux qui viennent
d’Allemagne & de Hollande.
Rue , Clou de rue ; on dit qu’un cheval a pris
un clou de rue, pour dire qu’en marchant il a rencontré
un clou qui lui eft entré dans le pied, &
l’a rendu boiteux.
Ruer , fe dit du cheval qui détache une ruade.
Il faut couper un cheval fujet à ruer ; c’eft un excellent
remède contre ce vice.
Sabot ; c’eft toute la corne du pied du cheval
au deffous de la couronne, ce qui renferme le petit
pied, la foie Ô& la fourchette.
Le fabot fe détache quelquefois entièrement, à
caufe des maladies qui attaquent cette partie ; telles
font les ençlouures,'le javart encorné, & les blei-
mes. Un cheval à qui le fabot eft tombé, n’eft plus
propre aux grands travaux.
Le fabot blanc eft ordinairement d’une corne
trop tendre, le noir eft le meilleur : on diyife le
fabot en trois parties ; la pince, qui en eft le devant
; les quartiers, qui font les deux côtés ; & les
talons qui font derrière. On appelle encore \q fa bot
, l’ongle ou les parois du pied.
Sabot (étonnement du ) ; forte commotion que
fouffre le pied du cheval en heurtant contre quelques
corps très-durs.
Saignée ; la faignée du cheval peut fe faire au
cou, aux ars, au plat de la cuiffe.
Sain et net ; un cheval fain & net eft celui qui
n’a aucun défaut de conformation ni aucun mal.
Salières ; les falières des chevaux font à un
bon pouce au deffus de fes yeux. Lorfque cet endroit
eft creux & enfoncé , il dénote un vieux
cheval ou un cheval engendré d’un vieil étalon.
Les jeunes chevaux ont cet endroit ordinairement
plein de graiffe, laquelle s’affaiffe en vieil-
liffant, 8c il devient creux à peu près comme
une falière où l’on met du fel.
Sec , un cheval eft au fec quand , au lieu de
paître l’herbe, on le nourrit au foin, à la paille»
& à l’avoine.
Section de la queue du cheval ; opération par laquelle
on fait la feélion des mufcles & enfuite celle
de la queue.
Seime ; c’eft une fente dans la corne des quartiers
du cheval, qui s’étend depuis la corne jufqu’au
fer , qui eft douloureufe , & fait boiter le
cheval.
Skir rh e; tumeur dans les mamelles de la jument.
d
Solandre , maladie du cheval ; c’eft une efpèce
d’ulcère ou crevaffe qui vient au pli du jarret : la
peau fe trouve fouvent fendue & rongée parl’âcreré
des humeurs qui en découlent.
Solbature ; foulure & meurtriffure de la chair
qui eft fous là foie , & qui eft froiffée & foulée
par la foie, c’eft-à-dire, la petite femelle de corne
du pied du cheval , quand cet animal a marché
long-temps pied nu, & quand la foie eft trop def-
féchée.
Sole ; on appelle ainfi le deffous du pied du
cheval. C ’eft une efpèce de corne beaucoup plus
tendre que l’autre qui l’environne , & qui, à caufe
de fa dureté, eft appelée proprement la corne.
Un fer qui porte fur la foie, peut fouler un cheval
, le faire boiter, & lui meurtrir la chair qui la
fépare du petit pied.
Cheval deffolé eft celui à qui on a ôté la foie
fans toucher à la corne du fabot. On ôte la foie
pour plufieurs accidens, & en moins d’un mois elle,
peut être entièrement rétablie.
Sole échauffée ; c’eft une inflammation du fabot,
produite par les fers rouges appliqués fur les pieds
des chevaux.
Sonde , infiniment du maréchal-ferrant ; elle eft
pleine d’uh côté & peut fervir de fpatule ; de l’autre
elle .fert de fondé.
Souffler, fe dit d’un cheval pouflif^
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