
femble. Cette conftruélion gagne bien du terrain ,
& épargne bien du travail, du temps & du bois.
P e ig n e ; c’eft le bras d u cyflre où s’attachent
les cordes de cet infinim ent.
P e n d u l e s ; on nomme ainfi quelquefois dans
le clavier de l’crgue, les demoifelles ou ces fils de
fer qui ont un anneau à chacune de leurs extrémités.
P e n t a c o r d e ; c’étoit chez les Grecs un infiniment
à cinq cordes.
P e n t e c o n t a c o r d e ; cet infiniment s’appelloit
pentecontacorde, parce qu’il avoit cinquante cordes
inégales. On dit qu’il fut conflruit par les ordres
de Fabio Colonna, noble Napolitain.
P e r c e ; o u til d o nt les faéieurs de m ufettes fe
fervent pour perforer les chalum eaux ; cet inftru-
ment eft com pofé d’une longue tige d’acier cylindrique
, em m anchée par .une de fes extrém ités
dans une poignée'com m e une lim e ; à l’autre e x trém
ité eft une m èche fem blable à celle de be-
douets.
P e r c e -a-m a in ; o u til d o nt les faéieurs d e m ufettes
fe ferv en t p o ur percer les trous qui form ent
les différens tons de cet infinim ent.
Cet outil ne diffère de la perce, qu’en ce que
fa tige & fa mèche font beaucoup plus courtes.
P e r c e - b o u r d o n ; outil dont les faéieurs de
mufettes fe fervent pour percer les trous des bourdons.
C’eft une efpèce de foret emmanché comme
une lime , que l’on appuie contre l’endroit du
bourdon où on veut faire un trou , pendant que
la pièce d’ivoire dont le bourdon eft fait, tourne
fur le tour à lunette.
Pertes Je vent ; ce font des fentes qui fe font,
tant à la foufflerie de l’orgue, qu’aux porte-vents
& aux laies, & qu’il faut avoir grand foin de réparer
L t %
Pi.; nom que les Siamois donnent à une efpèce
de chalumeau extrêmement aigu.
P h o r b é ïo n ; les anciens donnoient ce nom au
bandange dont les muficiens s’entouroient la tête ,
pour mieux gouverner leur haleine dans certains
iriftrumens à vent.
P ie d de la flûte à bec ; c’eft le bas de la flûte
qui va en diminuant.
Pied , huit-pieds, ouvert, ou huit-pieds en réfon-
nance ; jeu d’orgue : ce jeu , qui eft d’étain, joue
Poétaye au défiais du bourdon & de la montre de
feize-pieds , & l’iinifibn du bourdon de quatre-
pieds bouché. Ce jeu eft ouvert & a quatre octaves.
P ie d ; on appelle pied, dans les orgues, la partie
inférieure de forme conique d’un tuyau. Le pied
eft ordinairement de la même étoffé que le tuyau,
& y efi foudé après que le bifeau qui fépare le
tuyau du pied, a été foudé avec ce dernier.
P ie d d u c l a v e c in ; c’eft ce qui fait le fupport
de cet infinim ent.
P iè c e s d ’a d d it io n dans les orgues ; font des
pièces que l’on ajoute au fom m ier p o ur l’éla rg ir,
lorfqu’il n’y a pas de place pour un jeu que l’on
voudroit joindre à l’orgue.
Cette pièce confifte en un fort morceau de bois
de la longueur du fommier, que l’on perce d’autant
de trous dans ,1a face qui doit s’appliquer au
fommier, que celui-ci a de gravures avec lesquelles
ces trous doivent-communiquer.
P iè c e s g r a v é e s dans les orgues ; font des espèces
de fommiers fur lefquels on place les tuyaux
d’orgue, que leur volume empêche d’être placés
fur le fommier proprement dit. Ces pièces font
percées , à la face Supérieure , d’autant de trous
que l’on veut y placer de tuyaux.
P if f a r o ; instrum ent à vent qui répond à la
" haute-contre du hautbois : on en voit en Italie,
rarement ailleurs.
Pil o t e s , dans l’orgue , font des baguettes cylindriques
: à leur extrémité inférieure font des
pointes déliées, ou des épingles qui -entrent dans
des trous pratiquées aux extrémités des bafcules
du pofitif.
La longueur des pilotes eft égale à la difiance
qui fe trouve entre le deffous des touches du premier
clavier, qu’on appelle clavier du pofitif, &
l’extrémité des bafcules.
Les pilotes fervent à tranfmettre l’aélion des
touches du prèmier clavier, aux bafcules qui tranf-
mettent la même aétion aux foupapes du fommier
du pofitif, ce qui les fait ouvrir.
P io c h e s , ' dans l’orgue, font de petits crochets
de fer qui traverfent la barre du derrière du châflis
& les queues des touches.
P il o t in s ; ce font de trè s-c o u rte s petites baguettes
de bois & quelquefois de c u iv re , qui ferv
e n t à lever les foupapes d’u n fom m ier du pofitif
& bien fouvent de l’écho.
P in c e r ; c’eft employer les doigts au lieu de
l’archet, pour faire fonner lés cordes d’un infinim
ent.
Il y a des inftrumens à cordes qui n’ont point
d’archet, & dont on ne joue qu’en les pinçant,
tels font le fyftre , le luth , la guitare ; mais on
pince aufli quelquefois ceux où l’on fe fert ordinairement
de l'archet, comme le violon & le violoncelle.
P io c h e s ; ce font des clavettes . ou goupilles
d’affez gros fil de fe r , dont un bout eft replié en
équerre. Elles fervent à arrêter l’accrochement des
mouvemens à leurs bras refpeélifs.
P iq u e r le Cylindre d'orgue; c’e ft, après que le
cylindre eft m a rq u é , p réparer les petits trous avec
u n e aiguille ap p la tie , p our y m ettre les pointes.
P ir o u e t t e ; les luthiers appellent ainfi un cui-
vret qu’on couvre d’un morceau de bois, & qui
s’emboîte avec l’anche du hautbois dans le haut
dé cet inftrumènt. _
P l a g ia u l e ; nom que les anciens donnoient a
I une flûte , dont le bout ètoit recourbé. Cétoit
ordinairement une corne de veau qu’ils ajoutoient
à la flûte, pour en augm enter la fon. ,
Plaques , ‘ dans les' o rg u e s, font des m orceaux
de plomb de form e ronde , que l’on foude fur
certains tuyaux pour les boucher , & leu r faire
rendre ainfi un fon plus grave d ’une oélave que
celui qu’ils rendroient s’ils étoient ouverts.
Pl e c t r um ; le pleélrum éto it un petit bâton
pointu & crochu par les deux b o u ts, avec lequel
les anciens touchoient les cordes de certains in ftrum
ens, au lieu de les pincer avec les doigts.
P l e in -je u ; c’e ft, dans l’o rg u e , le principal des
jeux compofés ; fa v o ir, la montre & le bourdon de
feiçe-pieds, le bourdon de huit-pieds ouvert, le pref-
tant, la doublette, la fourniture, la cymballe & la
tierce. f , "
P l in t h e ; la plinthe d ’une tourelle d’orgue efi
une planche d’environ deux pouces d’ép aiffeu r,
percée de cinq trous , pour y placer les tuyaux
d’une certaine grandeur.
P o c h e ; c’eft un petit violon q ui fonne l’oélave
du violon o rd in a ire , & qui a la m êm e tablature.
Comme il eft p o rtatif & qu’il p eu t fe m ettre dans
la p o che, il eft à l’ufage des m aîtres à danfer qui
vont donner des leçons en ville.
P o ig n é e s ; ce font des dem i-cylindres de bois
convexes- c o n ca v e s, dont les faéieurs d’orgue fe
fervent p our ten ir les fers avec lefquels ils fou-
dent les tu y au x & autres pièces de plom b & d ’é tain
, qui en tren t dans la com pofitiqn de ce grand
inftrumènt.
Po in t e a g r a t t e r .;, o util qui eft une m oitié
de cifeau que l’on em m anche , & dont les facteurs
d’orgues fe fervent pour gratter les tu y au x
& toutes l'es pièces d’étain 8t de plom b qu’il faut
fouder. ; ,
P o in t e à faire parler les tuyaux ; les deux bouts
doivent être d’acier non trem pé. Le gros b o ut eft
applati“*& term iné par u n trachant fait à la lime
d’un feui c ô té , com m e les cifeaux de m enuifier.
Po in t e s fans tête ; ce font les guidés des foupapes
des touches des claviers. Elles doivent être
en laiton.
P o in t e s du cylindre d'orgue ; elles pafient fuc-
ceffi\»ement au deffous des becs des touches , les
font le v e r, & par-là elles fo n t o u vrir les fo u papes.
Pl à t e - fa c e ; c’eft une partie du buffet d ’orgue
ou l’on place les tu y au x de m ontre.
P o n t s ; dans les orgues , o n nom m e pont un
cube de bois -de trois pouces & dem i jufqü’à cinq
pouces en carré en to u t fe n s, fur lequel on pofe
& l’on arrête un grand tu y au .
-Po n t s , dans les cylindres d’o rg u e , font des
pointes prolongées en form e de petits cram pons
j pour les te n u es, ou les tons foutenus.
P o r t e -v e n t é l a s t iq u e ; ce porte-vent eft fixé
au deflùs de la table fupérieure • du foufflet de
1 orgue, & v a aboutir p ar fon bout fupérieur au
[ deflous de la laie du fom m ier. Il eft. com pofé de
peau blanche & à refibrt, afin qu’il puiffe fe raccourcir
à mefure que la table de deflùs du foufflet
s’élève, 8e qu’il s’alonge iorfque la même table
baifte.
P o r t e v e n t d e b o is ; c’eft le tuyau de bois
par lequel le vent des foufflets eft porté aux fom-
miers.
P o r t e -v e n t s de pl o m b , dans les orgues, font
des tuyaux de ce métal, dont l’ufage eft de porter
le vent du fommier à un tuyau de montre ou
autre , que fon volume empêche d’être placé fur
le fommier.
P o s it if ; c’eft , dans les orgues d’églife , le
petit orgue qui eft au-devant du grand. Le nombre
& la qualité de prefque tous les jeux eft moindre.
Quelquefois le pofitif n’eft point pofé féparé-
ment dans un buffet particulier fur le devant du
grand orgue. On le met, ou dans le foubaffement
du grand buffet, ou fur le grand fommier même
qu’on fait double, ou encore on en place le fommier
particulier au même niveau du grand fommier
; mais il a toujours fon clavier particulier,
ainfi que fon abrégé.
P o s it if ; on donne aufli ce nom à un petit
orgue, facile à tranfporter, & en tout femblabie
à un orgue ordinaire, hors que les jeux les plus
graves ne peuvent y avoir lieu , à caufe de la
petiteffe de l ’inftrument.
Po s t e r les tuyaux ; c’eft les faire jouer ailleurs
qu’a leur place naturelle fur le fommier. Tous les
tuyaux de la montre fontpoflès, ceux des cornets,
prefque tous les tuyaux de bois & quelques autres
qu’on ne peut poler fur leur v ent, c’eft-à-dire,
fur leur trou relpeâif du fommier.
P o t en c e s ; ce font les deux endroits par où
la trompette fe recourbe & fe replie.
P r e s s e ; outil dont les faéieurs d’inftrumens de
mufique fe fervent pour tenir appliquées les unes
contre les autres, les pièces qu'ils font obligés de
coller. Ces preffes, dont ils ont de différentes grandeurs
pour fervir au befoin, font compofées de
deux pièces de bois affemblées dans des traverfes,
enforte que cette machine a la figure d’un U.
L’extrémité de l’une des branches eft taraudée pour
recevoir la vis de bois , entre l’extrémité de laquelle
& l’autre branche on met les pièces que
l’on veut ferrer, que l’on comprime autant que l’on
veut par le moyen de la vis.
P r e s t a n t , jeu d’orgue ; ce jeu eft u n de
ceux q u ’on appelle de mutation ; il fonne l’octave
au deflùs du huit-pieds, & la double oélave
au deflùs du b ourdon de fci\e-pieds, de Xuniffon
du quatre-pieds.
Ce jeu eft d’étain & ouvert. Son plus grand
tuyau , qui fonne l'ut, a quatre pieds de longueur.
C’eft fur le preflant qu’on accorde tous les autres
jeux.
P r o m p t ( tuyau ) ; c’eft une qualité néccffaire
pour les jeux à bouche : mais Iorfque les jeux