
Iis ont aufîi un autre petit trou par lequel paffe '
la rofette, qui va appuyer fur la languette de
l’anche.
N s a m b i ; infiniment des Nègres du Congo :
c eft une efpèce de guitare, mais qui a pour tête
cinq petits arcs de fer, qu’on fait entrer dans le
corps de l’inftrument qu’on veut accorder. Les
cordes font de fils de palmiers. On joue deffus
avec les deux pouces, & lé joueur tient l’inftru-
ment fur fa poitrine. Le fon , quoique grave, eft
affez mélodieux.
N u m é r o s des pointes, du notage des cylindres
d orgue mécanique ; ce font les différentes proportions
de grandeur & d’épaiffeur de ces pointes.
O ctavier ; parler une oéïave plus haut dans
l’orgue. Les tuyaux à bouche font fujets à oEla- :
vier; c’eft-à-dire à fonner une oéfave plus haut
que le ton naturel à leur portée. C ’eft toujours
un grand défaut.
O f f u s q u é s (tuyaux); on dit que les tuyaux à
bouche de l’orgue font ojfufqués, lorfqu’ils font trop
près les uns des autres. Les tuyaux offufqués ne peuvent
jamais parler dans leur bonne harmonie.
O rdures dans l’orgue, font de petits corps
etrangers qui s’arrêtent aux foupapes, & qui les
tenant entr’ouvertes caufent des cornemens. Elles
font aufîi beaucoup de dégât dans les jeux d’anches.
O r g a n is a t io n ; c’eft l’art d’ajufter un ou plusieurs
jeux d’orgue à un clavecin, à un forte piano,
à une vielle, &c.
O m b r a g e r ; ombrager la lumière d’un tuyau,
c’eft en fermer une partie par le moyen de petites
plaques de plomb foudées aux côtés ; on appelle
ces plaques oreilles. On qbaiffe plus ou moins
les oreilles fur la lumière.
O r e il l e s ; ce font dans les jeux de l’orgue de
petites lames de plomb minces & flexibles, que
l’on foude aux deux côtés de la bouche des
tuyaux bouchés & à cheminées, & qui fervent à
les accorder.
O r g u e ; c’eft le plus grand, le plus harmonieux,
& le plus compofe des inftrumens à vent ; c’eft
pourquoi on lui a donné le nom d’orgue, opyctyov,
qui fignifie l’inftrument par excellence.
L’orgue eft compofé dun buffet de menuiferie
qu’on appelle fû t , de deux fommiers fur lefquels
font arrangés les tuyaux, foit d’étain, de plomb
ou de bois, & d’un ou de plufieurs claviers. On
donne le vent aux tuyaux par plufieurs grands
foufflets ; & il eft conduit aux fommiers par des
tuyaux de bois qu’on appelle porte-vents.
On nomme aufîi orgue l’endroit où cet inftru-
ment eft placé.
O r g u e hydraulique ; infiniment en manière
de buffet d’orgue , fait de métal peint & doré, qui
joue par le moyen de l’eau.
On en voyoit un à Tivoli dans la ville d’Eft.
Cet inftrument étoit connu des Grecs.
O r g u e p o r t a t if . A u commencement de ce
fiècle, Philippe Tefta trouva le moyen de confiraire
un orgue qui peut aifément fe tranfporter d’un
. lieu à un autre. On s’en fert à Rome dans l’églife
Saint Pierre.
Depuis quelque temps, on a aufîi trouvé le
moyen de faire de petites orgues' que l’on fouffle
avec le pied , & qui ne tiennent pas plus de place
qu’une table ordinaire.
O r g u e en table ; ' c’eft un orgue renfermé dans
une table, qui en fait le couvercle & la fermeture.
O rgue à cylindre ; c’eft un orgue qui joue au
moyen d’un cylindre noté , mis en mouvement
par une manivelle.
O rgue de Barbarie ; c’eft un orgue mécanique
que l’on fait jouet par le moyen d’une manivelle,
laquelle donne le mouvement à un cylindre noté.
O r p h é o n . Inftrument à cordes de boyaux. On
le fait parler par le moyen d’nne roue & d’un clavier
, comme celui d’un clavecin : c’eft une efpèce
de grande vielle.
Voye^fg. i , pi. IV des Inftrumens de Mufique',
tome I I I des gravures.
O r f h é o r o n ; inftrument à cordes plus petit
que la pandore, mais qui d’ailleurs lui eft entièrement
femblable. On accorde, comme au luth,
fa chanterelle en fol.
Voye^f g. 4 , pl. X V II des Inftrumens de Mufique,
tome III des gravures.
Ou ; inftrument chinois qui a la forme d’un
tigre accroupi. Il a fur fon dos vingt-fept chevilles,
qui refïemblent aux dents d’une fcie. On paffe fur
ces chevilles une petite règle de bois appelée
tcken , pour tirer le fon de l’ihftrument.
O v a l es ; dans l’orgue, ce font les lèvres fupé-
rieures des tuyaux des tourelles.
O u ïe s ; on appelle ainfi les ouvertures pratiquées
dans la table fupérieure des violons, & autres
inftrumens femblables, pour donner pafTage au
fon.
Les ouïes du violon ont la forme d’une S , &
celles des violes & contre-baffes ont la forme
d’un C.
O utrer ; fe dit d*un tuyau qui parle plus fort
que fa portée ne demande , & qui fort de fon
harmonie.
P a l e t t e s ; on nomme ainfi les touches d’un
clavier autres que les feintes. Un clavier eft corn-
pofé de palettes & de feintes, & pn nomme touches
les unes & les autres.
P a n d o r e ; infiniment affez femblable au luth,
mais dont le chevalet eft oblique, de façon que
les cordes font inégales dans leur longueur.
Le dos de cet inftrument eft plat comme celui
de la guitare, & fes touches font de cuivre.
P an d u r e ; inftrument ancien que l’on croit être
-le même que la pandore.
P a n t a l o n ; nom que l’on donne en quelque
pays au clavecin vertical, dont le corps eft ph15
étroit que celui du clavecin ordinaire.
P a n t o u f f l e ; c’eft le nom du levier faillant
fur lequel on m et le p ie d , lorfqu’on fouffle foimême
en touchant un petit orgue.
P a r t ie ; c’eft le nom de chaque voix ou mélodie
féparée, dont la réunion forme le concert.'
Il faut noter fur le cylindre de l’o rg u e , les parties
l’une après l’autre.
Pa r t it io n ; c’e ft, parmi les faéleurs d’orgue &
de clavecins, une règle pour accorder l’inftrument,
en commençant par une corde ou un tuyau de
chaque fon dans l’étendue d’une oétave , ou un
peu plus, prife vers le milieu du clavier, & qui
ferve de terme de comparaifon à l’accord de tout
le refte.
Passe-p a r t o u t ; forte de fcie dont les faifeurs*
d e‘clavecins fe fervent : cette fcie eft com pofée
d’une lame ou feuille dentée des d eux c ô té s , &
emmanchée dans la fente de la poignée o ù elle
eft arrêtée p ar le m o y en d e deux chevilles de
fer.
Pour fe fervir de cet outil, il le faut empoigner,
enforte que le. dedans de la main s’applique fur
la partie convexe du manche, & que les doigts
occupent la partie concave.
On appelle cet outil paffe-partout, àcaufe qu’il
eft denté des deux côtés, & que par conféquent il
peut s’ouvrir le paffage de quelque côté qu’on le
tourne.
Pa t-c o n g ; c’eft , à proprement parler, le carillon
des Siamois, car ce font plufieurs timbres
placés chacun fur un bâton court, planté fur une
demi-circonférence de bois , de la forme des jantes
d’une petite roue de carroffe. Le muficien eft afïis,
les jambes croifées au centre de la circonférence,
& frappe les timbres avec deux bâtons. L’étendue
du pat-cong eft de deux quintes fans femi-tons,
&. rien n’étouffe le fon d’un timbre quand on en
frappe un autre.
P a t o u il l e ou C l a q u e b o is ; inftrument compofé
de bâtons de bois de différentes longueurs &
difpofés en échelle, dont on tire des fons diffé-
rens.
P a t r o n s ; ce font différens morceaux de bois ,
d’après lefquels on travaille la plupart des pièces
d’un inftrument de mufique ; il y a des patrons pour
les violons, les violes , les guitares, les mando-
res, &c.
Pa t t e s d a n s l ’o r g u e , font, dans Vabrégé de
t orgue, les fiches de fer applaties & percées d’un
trou à leurs parties antérieures , & rivées après
avoir traverfé le rouleau ; il y a deux pattes à
chaque rouleau de l’abrégé.
Pattes ; ce font aufîi des pièces fem blables à
celles de l’ab rég é, mais plus grandes , fixées dans
dans les rouleaux des m ouvem ens.
La patte qui eft à la partie inférieure du rouleau
, s’appelle patte du clavier ; & celle qui eft
au haut du rouleau, dont la direction eft perpendiculaire
à celle de la patte inférieure , s’appelle
patte du bâton carré de la bafculo*
P a v il l o n ; c’eft la partie évafée qui term ine
certains inftrum ens de m ufique , com m e le h autbois
, le cor- de-ehaffe, &c.
L e pavillon de la trom p ette s’entend du canal
q ui eft depuis la fécondé courbure de c ;t inftrum
ent jufqu’à fon extrém ité.
P é d a l e ( clavier d e ) ; c’eft lè clavier placé au
bas de l’orgue au lieu où l’organiftè a fes pieds ,
avec lefquels il abaiffe lés touches de ce c lav ier,
q ui p o ur cela eft nom m é pédale.
P é d a l e d e b o m b a r d e ; jeu d ’orgue ainfi ap pelé
parce que ce font les pieds de l’organifte qui
la font p a rle r, en ap p uy an t fur le clavier de pédale.
P é d a l e d e t r o m p e t t e ; jeu d’orgue que les
pieds dé l’organifte font p a rle r, en appuyant fur
les touches du clavier de pédale; il ne diffère de
la trom pette , d o nt il fonne l’uniffon des baffes &
des baffes-tailles, qu’en ce q u ’il eft de plus groffe
taille.
P éd a l e d e h u it ou P é d a l e d e h u it - p ie d s ;
jeu d’orgue que les pieds de l’organifte font parler
, en appuyant fur les touches du clavier de
pédale. Ce jeu, qui eft de bois & ouvert par le
haut, fonne i’uniffon des baffes & des baffes-tailies
du bourdon de huit-pieds.
P é d a l e d e q u a t r e ou d e q u a t r e -p ie d s ;
jeu d ’orgue que les pieds de l’organifte fo n t p ar-
1er , en appùyant fur les touchés du clavier de
pédale. C e jeu , q ui eft de bois , fonne l’uniffon
des baffes & des baffes-tailles, du p reftant & de
la flûte.
P é d a l e d e c l a ir o n ; jeu d’orgue que les pieds
de l’organifte font parler , en appuyant fur les
touches du clavier de pédale. Ce jeu fonne l’octave
au deffous de la pédale de trompette , &
Tuniffon des baffes & des baffes-tailles, du preftant
& du clairon ou de quatre-pieds.
P é d a l e s ; on appelle ainfi les refforts qui font
au pied de la harpe, par le moyeq defquels on
baiffe ou l’on hauffe le fon de certaines cordes
de cet inftrument. ■
P é d a l e ; on nomme ainfi tous les jeux qui cor-
refpondent au clavier de pédales , ou qu’on joue
avec les pieds.
Tous les jeux qu’on met à la pédale, font de
plus groffe taille que les autres jeux femblables,
& on leur donne ordinairement plus d’étendue
dans les baffes.
P é d a l e s s é p a r é e s ; ce font les pédales ordinaires
, qui ont leurs tuyaux exprès & particuliers.
On les~ nom m e ainfi , pour les diftinguer de ces
pédales qui tirent les touches des baffes d’un des
claviers à la main. Cette fécondé efpèce fe nomme
tirajfe.
P e n o r c o n ; efpèce de Pandore dont on fe
fervoit au XVIIe fiècle : fon manche eft large &
fait pour porter neuf rangs de cordes.
P e ig n e (tu y a u x e n ) ; ce font des tuyaux de
bois , dans un orgue à cylindre , conftruits de
m anière qu’ils font raffem blés & tienn en t tous en