8o I N S
il eft comme les autres, les baffes bouchées à rafe,
Jes tailles à cheminées & les deffus ouverts.
Prejlantf
Ce jeu eft un de ceux qu’on appelle de mutation
; il fonne. l’oâave au deffus du huit pieds &
du çlaveçin , & la double oâave au deffus du
bourdon de feize pieds, de l’uniffon, du quatre
pieds. Voyez pl. X I I , fig. 34 , Art du Luthier ,
tome 3 des gravures. Cette figure repréfente un
tuyau du preftant.
Ce jeu eft d’étain. & ouvert ; fon plus grand
juyau , qui fonne l'ut , a quatre pieds de longueur.
C ’eft fur lp preftant que fe fait la partition, &
ç’eft fur lui qu’on accorde tous les autres jeux.
Il doit cette forte de privilège à ce qu’il fient
le milieu, quant au grave & à l’aigu,- entre tous
les jeux qui compofent l’orgue ? dont il eft comme
le premier ou principal jeu.
Flûte a Orgue?
Ce jeu a quatre oftaves, & fonne l’uniffon du
preftant ou du quatre pieds.
La flûte eft de plomb ; les baffes font bouchées
à rafe & à oreilles, les tailles font à cheminées
& à oreilles, & les deffus ouverts. Voyez pl. X II,
fig. 3] , Art du Luthier, tome 3 des gravure?. A ,
eft un tuyau des baffes. B , un tuyau des tailles.
C , un tuyau des deffus.
- Ce jeu doit être de plus groffe taille que le,
preftant, quoiqu’il lui foit à i’unifloiir
Clairon.
Jeu d’orgue de la claffe de ceux qu’on appelle
jeux d'anches ; il diffère de la trompette en ce
qu’il fonne l’o&ave au deffus d’elle , & qu’il eft
plus ouvert. Il eft à l’uniffon du preftant, & par
conféquent du quatre pieds.
Ce jeu eft d’étain, & fe met, par la partie inférieure,
dans une boîte d’étoffe comme la trompette.
Les deffus de clairon font très-difficiles à faire
parler, auffi bien que ies baffes de crpmorne.
Voix Angélique.
Jeu d’anche qui eft d’étain; il ne diffère de la
voix humaine , qu’en çe qu’il eft plus petit, &
qu’il fonne l’oétave au deffus , & l’uniffon du
preftant ou du quatre pieds.
Tierce double '.
Jeu d’orgue qui fonne la tierce au deffus du
preftant ou du quatre pieds. Ce jeu a quatre octaves
, & eft fait en pointe par le haut comme
nafard ; en ce' cas « il a des oreilles par lef-
I N S
quelles on l’accorde, ou il eft fait comme la tierce
qui n’en a point : fa matière eft de plomb,
Nafard.
Jeu dont les tuyaux font en plomb & en formé
de fufeau, pl. X I I , fig, 38, Art dp. Luthier, tome 3
des gravures.
Le nafard fonne la quinte au deffus du preftant
ou quatre pieds, & la tierce mineure au deffus
de la double tierce, & l’o&ave au deffus du gros
nafard.
On accordé ce jeu par les oreilles, lorfqu’il eft
fait en pointe.
Dans quelques orgues, le nafard n’eft point en
fufeau ; les baffes font bouchées à rafe, les taille*
à -cheminées, 6c les deffus ouverts,
Qiiarte de Nafard,
Jeu d’orgue ainft nommé, parce qu’il fonne la
quarte au deffus du nafard ; c’eft un jeu qu’on appelle
de mutation : ce jeu, qui eft de plomb, fonne
l’o&ave au deffus du preftant, 8c par conféquent
le deux pieds.
Les baffes font à cheminées, 8c les deffus ou?;
verts.
Il y a des orgues 011 ce jeu a la moitié des
tailles en pointes par le haut,
Doublette,
Ce jeu eft d’étain & fonne l’oélave au deffuç
du preftant, & l’uniffon de la quarte de nafard,
Le plus gros tuyau de la doublette fonne ut 9 &
fa longueur eft de deux pieds.
Çe jeu a quatre o&ave$.
Trompette de récit,
Jeu d’orgue de la claffe de ceux qu'ofi appelle
jeux d'anches. Le jeu, qui eft d’étain ? fonne l’unifr
fon des deffus 8c des tailles de la trompette, dont
il ne diffère qu’en ce qu’il eft de plus menue taille.
Quelquefois çe jeu defeend jufqu’au fa de la clé
de fiz? ou des baffes tailles de la trompette. Il eft
fur un clavier féparé , & fur le même fommier
que le Cornet de récit , qui eft plac^ dans le haut
de l’orgue. Voyez pl. X I I I , fig. 46, Art du Luthier
, tome 3 des gravures, qui repréfente un tuyaij
de trompette de récit dans fa boîte.
Flûte Allemandç.
Ce jeu, qui eft de plomb 8c de groffe taille,
n’a ordinairement que les deux oétaves des tailles
8c du deffus , 8c fonne l’uniffon du deffus du 8
pieds, c’eft-à-dire, le 2. pieds, dont il ne diffère
que parce qu?il eft de plus groffe taille.
Cornet d’écho. '
Jeu d’orgue dç la çlaffe de cçux qu’on appelle
çompofés,
I N S
I chjnpofés, c’eft-à-dire, de ceux qui ont plufieurs
K tuyaux fur chaque touche , qui parlent tous à la.
B fois.
Les tuyaux fur une même touche font un deflhs
■ de bourdon , un defliis de flûte , un deffus de
■ nafard , un deffus de quarte de nafard , 8c un
■ deffus de tierce , qui parlent tous enfernble ; ce
■ qui fait fur chaque touche l’accord parfait, dans
B lequel l’oélave eft redoublée, ut fo l, ut mi.
En montant, il n’eft compofé que des deffus de
■ ees jeux, parce qu’il n’a d’étendue que les deffus
■ 8c les tailles du clavier ou les deux oétaves fupé-
■ rieures.
Dans quelques orgues, ce cornet defeend juf-
B. qu’à Vf ut fa de la d é de fa.
La place du cornet d’écho eft dans le bas du fût
B de l’orgue, pour que fes fons foient étouffés en
B partie, 8c qu’ainfiil imite mieux l’écho. Pour la même
B raifon , on fait les tuyaux de plus menue taille
B que ceux du cornet de récit.
Ce jeu eft ordinairement fur un fommier fé-
■ paré, qui reçoit le vent du grand fommier par
B des porte-vent de plomb, qui prennent dans les
B gravures du fommier de l’oBgue, 8c le vont porter
B aux gravures du fommier du cornet; ou bien il
B a une loge particulière , dont les foupapes font
B ouvertes par un abrégé, dont les touches du troi-
B fième clavier tirent les targettes.
Cornet de récit.
Autre jeu de la claffe de ceux qu’on appelle
B çompofés.
Il rie diffère du cornet d'écho, que parce que fé$t
B tuyaux font un jeu de plus groffe taille , quoi-
■ qu’ils foient à l’uniffon; 8c qu’au lieu d’être ren-
B fermé dans le bas de l’orgue, il eft au contraire
B placé au haut, derrière les tuyaux de la montre,
B en lieu où il puiffe facilement fe faire entendre.
Ce jeu , qui a deux oâiaves ou deux oélaves
B 8c quinte d’étendue, eft fur un fommier 8c un
B clavier fépiré , dont les foupapes font ouvertes
B par Un abrégé féparé.
Tierce.
Ji Ce jeu eft fait en plomb , 8c a tous fes tuyaux
Rouverts.
I II fonne l’oâave au deffus de la double tierce,
R qui fonne l’oâave au deffus du preftant. Voyez
R flanche XIII, fig. 41, Art du Luthier, tome 3 des
R gravures.
Grand Cornet.
I Jeu d’orgue , un de ceux qu’on appelle com-
^mpofés.
9 e Jeu compofé du deffus de bourdon de
° P*e<k -A.» d’un deffus de flûte B , d’un deffus de
•Bnafard ^ 1 ^ un deffus de quarte nafard D , 8c d’un
Arts 8* Métiers. Terne IV. Partie I.
I N S . 81
deffus de tierce E , pl. X I I I , fig. 43 , Art du Luthier
, tome 3 des gravures.
Larigot.
C ’eft le plus aigu de tous les jeux de l’orgue ;
il fonne Fo&ave au deffus du nafard,.8c la quinte
au deffous de la doublette ou du deux pieds.
Ce jeu, qui eft de.plomb, eft tout ouvert, &
a quatre oélaves d’étendue.
Cymbale,
Jeu d’orgue, l’un de ceux que l’on appelle com-
pofés, ou qui ont plufieurs tuyaux fur chaque
touche, qui parlent tons à la fois. '
t a cymbale efl compofée des oélaves de deffus
des jeux , dont les cornets font çompofés ,
mais avec cette différence que les tuyaux ne fui-
vent la règle du diapafon que par une oftave, au
lieu que- ceux des autres jeux vont continuellement
en diminuant de la largeur pendant quatre
oâiaves.
La cymbale n’a donc proprement qu’une octave
, qui fe répète autant de fois que le clavier
en contient ; l ’exemple fuivant va en faire voir
■ la difpofition. Les rangées de zéros verticales re-
préfentent les tuyaux qui parlent à la fois’ fur une
meme touche, & la fuire des mêmes zéros prife
félon les lignes horizontales, -ceux qui répondent
aux différentes touches du clavier.
On faura aufii que les tuyaux qui répondent à
une même touche, font l’accord parfait, dont on
double les oétaves, les quintes ou les tierces , fi
ton met plus de trois rangs de tuyaux à la four- .
niture.
O II ave des baffes.
I R E b M I F A % S O L % L A b S I ,
5 0 0 0 0 0 o o 0 0 0 0 0
,3 O O G Q O O Q O O O O O
I O O O O O O O O O O C f O
O Si ave des tailles«
U T . ^ R E b M l F A ^ S O I % L A b S I .
5 o ô o 0 0 0 o o 0 0 o o
3 o 0 0 0 0 0 o o 0 . 0 0 0
i j o O O O O O O O O O O O
1 Clé de C-fol-ut. Clé de G-re-fol.
O Slave des baffes tailles.
U T % R E b M I F A % S O L % L A b SI.
0 0 0 0 0 0 0 O O O O O
O O O O O O O o O O O O
O O O O O O O O O O O O
Clé F-ut-fa.
L