
de quelques-uns de leurs o s , & particulièrement
de la queue des chevaux , des chiens & des chats.
N o m b r il ;• fe prend chez les chevaux pour le
milieu des reins ; ainfi on dit qu’un cheval eft
bleffé fur le nombril, lorfqu'il l’eft dans cet endroit.
OE il du cheval ; les yeux de cet animal doivent
être grands , à fleur de tête, vifs & nets.
(Eil verrou , fignifie que la prunelle eft d’une
couleur approchante du vert.
(EU de cochon, fe dit d’un cheval qui a les yeux
trop petits.
O ig n o n de la foie ; grofleur qui furvient à la
foie du cheval, plus fouvent en dedans qu’en dehors.
O n g l e du pied du cheval, eft la m êm e chofe que
la corne du pied.
O n g l é e ; les maréchaux appellent ainfi une peau
membraneufe qui fe fait au petit coin de l’oeil.
Prefque tous les chevaux ont cette peau ; mais elle
ne devient incommode , que lorfqu’elle croît &
avance fi fort fur l'oe il, qu’elle en cache prefque
la moitié.
Lorfqu’elle eft dans cet état, on la coupe avec
précaution de la manière fuivante. Commencez par
abattre le cheval, ou par l’arrêter au travail.
Prenez enfuite un fol marqué, approchez-le du
bord de cette peau; le cheval, en détournant l’oeil;
amènera de lui-même cètte peau fur le fol.
Ayez une aiguille courbe enfilée avec du fil à
votre main ; piquez cette peau fur le loi marqué ;
faites reffortir l’aiguille au deffus ou au deflous à
travers de cette peau ; defilez-la , & prenant les
deux bouts du fil , tirez l’onglée à vous , & la
coupez toute entière avec des cifeaux ou un bif-
touri ; retirez le fol & baflinez l’endroit avec de
la crème.
O n g u e n t de pied ; c’eft un onguent avec lequel
on hume&e la couronne du pied du cheval, pour
en entretenir la corne en bon état.
O r e il l a r d ou O r il l a r d ; on appelle ainfi un
cheval qui a les oreilles trop longues, placées trop
bas & écartées.
O r e il l e ; les oreilles du cheval doivent être
petites, placées haut & droites.
O r e il l e ( mal d’ ) ; c’eft fouvent une grofleur
qui remplit la cavité de l’oreille du cheval.
O sselet ; on appelle ainfi une efpèce de fur-os
plat qui vient aux boulets des chevaux.
O u v r ir le talon ; on exprime par c^s termes la
maladreffe d’un maréchal, q u i, en par..nt le pied,
coupe le talon près de la fourchette , & l’emporte
jufqu’au haut à„un doigt de la couronne, enforte
qu’il fépare les quartiers du talon.
P a l e f r e n ie r . On appelle ainfi un domeftique
deftiné à panfer & entretenir les chevaux. Les
inftrumens propres à fon ufage font l ’étrille, la
brofle, le peigne de corne, l’éponge, l’épouffette,
le couteau de chaleur, les cifeaux ou le rafoir ,
le fceau, la pelle, la fourche de bois, le balai de
bouleau| la balai de jonc, la fourche de' fer , fi I
pince à p o il, le bouchon de foin, le cure-pied, I
le couteau à poinçon.
P a n a r d , fe dit d’un cheval dont les deux pieds I
font tournés en dehors.
P a n s e ; les m aréchaux appellent ainfi l’eftomac
des chevaux.
P a n sem en s ; c’eft le foin qu’on a des chevaux; I
pour leurs befoins & leur propreté.
P a n t o u f l e , fer à pantoufle ; efpèce de fer à
cheval , forgé de façon qu’il eft beaucoup plus I
épais en dedans des éponges qu’en dehors, & qu’il I
va en talus du côté qu’il s’applique contre la corne, I
afin que fon épaiffeur en dedans chaffe le talon I
& le pouffe en dehors. Il fert à rétablir les talons I
ferrés & encaftelés.
La ferrure à pantoufle eft bonne àulfi pour les I
chevaux qui ont les feimes.
Pa r e r ; en terme de maréchal, c’eft couper les I
ongles ou la corne d’un cheval avec un boutoir I
ou paroir , pour rendre la foie unie & propre à
être ferrée. Bien parer. Parer le pied fans rencon-
trer le vif. Le parer eft urt arrêt relevé du cheval I
de manège. Ainfi on dit un beau parer, pour dire I
un bel arrêt bien relevé & fur les hanches.
P a r l e r aux 'chevaux, c’eft faire du bruit avec
la voix. Lorfqu’dn approche les chevaux dans l’é-1
curie fans leur parler, on rifque fouvent de fe faire
donner des coups de pieds.
P a r o ir ; inftrum ent avec lequel les maréchaux
parent les pieds des chevaux : on l’appelle auffi
boutoir.
P a r o is du fabot ; on appelle ainfi l’épaiffeur des
bords de la corne.
P as -d ’a n e ; inftrum ent de fer d o nt le maréchal*
ferran t fe fert pour o u v rir la bouche du cheval dans
le tem ps de quelque opération.
L e pas-d'âne eft auffi u n e forte de mors qu’on
donne aux chevaux q ui o n t la bouche forte. I
P a t in ; on appelle ainfi u n fer de cheval fur
lequel on a foudé une efpèce de dem i - boule de
fer concave. Il fert dans plufieurs accidens & ma* I
1 la d ie s, com m e aux chevaux éh anch és, à ceux qui I
Ont fait quelque effort d’épaule , o u qui fe font
entre’ouvèrts.
Paturon d*un cheval; c’eft la partie de la jambe
comprife entre lé boulet & la couronne du fabot.
Cette partie doit être courte, principalement dans
les chevaux de moyenne taille , parce que les longs
paturons font foibles , & ne peuvent fi bien re*
fifter à la fatigue.
Le joint du paturon eft la jointure qui eft au
deffus du paturon.
Le joint eft fujet à être couronné après le travail
, c’eft-à-dire| à avoir une enflure par deflous
la peau en forme de cercle , large d’un tiers e
pouce. --.aV
Peignes ; les maréchaux appellent ainfi des gr
telles farineufes qui viennent aux paturons du en -
v al, & qui y font hériffer le poil fur la cour°JJ!s!
Pelo t te s ; c’eft une marque blanche q ui vient
au front des chevaux. On l’appelle autrement étoile.
Les marchands de chevaux, maquignons & autres,
qui fe mêlent du commerce des chevaux , mettent
les pelottes au nombre des marques qui dénotent
un bon cheval.
Pé ta r a d e ; c’eft une ruade que le cheval fait
lorfqu’il eft en liberté.
Ph l e g m o n ; c’eft une tumeur avec chaleur, ten-
fion & dureté.
Pia f f e r , fe dit d ’u n cheval q u i, en m arch an t,
lève les jam bes de d evant fort h a u t, & les replace
prefque au m êm e en d roit avec précipitation.
Pied dans le cheval ; c’eft la partie de la jambe
depuis la couronne jufqu’au bas de la corne. Il eft
compofé de la couronne , du fabot, de la foie, de
la fourchette-, & des deux talons.
Les défauts du pied font d’être gros, c’eft-à-dire,
trop confidérable «L-proportion de la jambe ; gros,
c’eft-à-dire, que U n e en eft trop mince; comble
fiat- ou en écaille anuitre, eft celui qui n’a pas la
hauteur fuffifante , & dont la foie defeend plus bas
que les bords de la corne, & femble gonflé ; dérobé
ou mauvais pied, eft celui dont la corne eft
fi ufée ou fi caffante, qu’on ne fauroit y brocher
de clous.
Pied du montoir, c’eft le pied gauche de .devant
& de derrière; pied hors du montoir, c’eft le droit ;
fu i fec, eft celui qui fe refferrè, s’encaftelle & fe
cercle naturellement.
Le petit pied eft un os qui occupe le dedans du
pied, & qui eft emboité par la corne du fabot.
Pied neuf, fe dit d’un cheval à qui la corne eft
revenue après que le fabot lui eft tombé, & il n’eft
plus propre dans ce cas que pour lé labour.
Parer le pied d'un cheval, c eft rendre les bords
de la corne unis, pour pofer enfuite le fer deffus.
Pin ç a r t ou R a m p in ; on appelle ainfi un cheval
qui ufe en pince.
Pin c e ; o util du m aréch al-ferran t p o u r retirer
une pointe de clou.
Pince ; c’e ft, dans le pied des chevaux, l’arête
que la corne fait aux pieds de devant, & qui eft
comprife entre les deux quartiers.
. On broche plus haut à la pince des pieds de
devant qu’à ceux de derrière , parce que la corne
pu la pince eft plus forte ;■ *'& qu’en brochant haut,.
u y a outre cela moins de danger de rencontrer
lé vif.
Pinces font auffi quatre dents de d evant de la
bouche du c h e v a l, qu’il pouffe entre deux ou trois
*ns, .& dont deux font à la m âchoire fupérieure
& deux à l’inférieure.
•Pince du fer ; c’eft, dans le fer à ferrer, la partie
! qdi répond précifément à la pince du pied du che-
PiQuèr un cheval ; c’eft le bleffer avec un clou
en le ferrant.
Piqûre ; accident qui arrive au cheval, foit en
: e ferrant ,sfoit autrement.
Arts £* Métiers• Tome IV* Partie //4
Planche, forte de fer à cheval; c’eft une large
platine à peu près ovalaire, ouverte d’un trou de
la même forme, lequel eft relatif aux proportions
de la, foie.
P l a t ; un cheval plat e ft celui qui a les côtes
ferrées.
. Pla t e -longe ; longe de fil large de trois doigts,'
fort épaiffe, longue de trois ou quatre toifes , dont
on fe fert pour abattre un cheval, ou pour lever
fes jambes dans un travail, afin de faciliter plu*
fleurs opérations du maréchal.
Pleurésie , maladie du cheval ; c’eft une inflammation
de la plèvre , avec fièvre & difficulté
de refpirer.
Plumes ; donner des plumes à un cheval, c’efl
une opération que les maréchaux pratiquent de la
manière fuivante.
On' commence par abattre le cheval fur quel-
qu’endroit mou , & on l’affujettit de façon qu’il
ne puiffe fe mouvoir ; après quoi on lui broie l’épaule
avec un grès ou une brique, affez fort pour
la meurtrir , en la mouillant de temps en temps
avec de l’eau.
On y fait enfuite deux ouvertures larges d’un
pouce au bas , une à côté de l’endroit où touche
le poitrail, & trois doigts loin de la jointe, l’autre
contre le coude, derrière l’épaule, contre les côtes,
prenant garde qu’elles ne foient point à l’endroit
du mouvement où èft la jointe , parce qu’on y
attireroit de la matière, ce qu’il faut éviter.
Il faut enfuite détacher la peau avec la fpatule
& par ces deux trous fouffler entre cuir & chair,
pour détacher la peau de l’épaule jufqu’à la crinière,
en broyant avec la main à mefure qu’on
foufflera.
Lorfqu’qn trouve avec une grande fpatule de
bois que la peau eft détachée tout au long & au
large de l’épaule, on introduit par les ouvertures
des plumes d’oie frottées de bafelicum jufqu’au haut,
en les pofant de façon qu’elles ne pùiffent point
fortir d’elles-mêmes.
Il faut tirer les plumes tous les jours, faire écouler
la matière , remettre les plumes frottées de
vieux-oing, de graiffe blanche ou de bafilicum, &
continuer le même traitement durant quinze ou
vingt jours, félon la quantité de matière, puis ôter
les plumes, tout-à-fait, après quoi les plaies fe fermeront
d’elles-mêmes.
P o in ç o n ; outil acéré fervartt à contre-percer
les fers.
P o in t e de feu ; m orceau de fer long term iné
èn pointe , que l’on fait rougir pour .en percer la
peau du cheval dans certains cas.
Poireau ; les maréchaux appellent ainfi une
verrue ou excroiffance de chair fpongieufe qui
vient aux paturons de derrière des chevaux ; elle
eft groffe à peu près comme une noix , & jette &
fuppure des eaux rouffes & puantes.
Le poireau ne fe guérit que pour un temps, Ü
revient toujours.
Kkkk