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Cytise ou èbénier des Alpes, bois à-peu-près
femblable à l’ébène verte.
D amier ; petite table de jeu fans pieds.
DÉ Ou focte ; on nomme ainfi la partie liffe
d’u n piédeftal, comprife entre fa corniche & fa
plinthe.
Débillarder; ce terme lignifie dégroffir une
courbe, f©it à la fcie ou au fermoir, afin qu’elle
foit prête à être corroyée.
D ébiter du bois ; par ce terme, on entend la
'mafnière de tirer d’une pièce de bois tout le
parti polfible ; c’eft pourquoi, avant que de la
refendre , foit en long, foit en travers, il faut
fe rendre compte des pièces qu’on pourra prendre
fans y faire trop de perte , ce qui eft une
partie très-effentielle à connoître pour les me-
imifiers, puifqu’il y va de leur intérêt & de la
Ïolidité de l’ouvrage. On appelle encore de ce
nom , la manière & l’aâion de refendre le bois,
& de le couper par pièces à la longueur de
chacune d’elles.
Décomposés ( entablemens ) ; on nomme ainfi
les entablemens dont la forme n’eft pas régulière.
D égagemens ; nom donné à une moulure qui
forme des grains d’orge détachés.
D égauchir ; on entend par ce terme l’aâion
de dreffer parfaitement une pièce de bois, de
manière que tous les points des fa furface, ne
foient pas plus elévés les uns que les autres , &
qu’en la bornoyant d’un côté , elle s’élève également
d’un bout que de l’autre.
D éjeté (bois ) c’eft. un bois qui> après avoir
été bien dreffé, devient gauche.
D emi-livre alongêe ; èfpèce de broquette dont
les treillageurs font ufage.
D enticules; petites parties faillantes, carrées
par leur plan, & dont la largeur eft à la hauteur,
comme deux eft à trois; la diftance qu’il
y a entre elles, doit être égale à la moitié de
leur largeur. Les denticules fervent à orner les
corniches.
Désobligeante ; voiture qui ne diffère d’une
diligence, qu’en ce qu’elle eft plus étroite, &
qu’elle ne peut contenir qu’une perfonne feule.
DESSUS de porte ou attique ; on nomme ainfi
la menuiferie qui décore le deffus dès chambranles
des portes d’un appartement.
D iab le, voiture; efpèce de calèche coupée,
dont l’impériale ou pavillon eft élevée, de manière
qu’on puiffe y tenir commodément debout.
D iligence; efpèce de voiture qui n’eft autre
chofe qu’une berline coupée dans fa longueur,
au nu du pied d’entrée de devant.
D ormant , ou bâtis’ dans lequel entrent les
châflis des croifées.
D ormante ( menuiferie ) ; fous ce nom on
entend toute efpèce de menuiferie qui eft d’une
nature à refter en place, & comme adhérente
avec le Heu ou elle eft pofée.
D ormeuses; forte de voitures pour aller en
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campagne, & dans lefquelles on peut fe coucher
dans un lit.
D osseret, on nomme ainfi l’efpace qui relie
entre l’angle d’une pièce & l’arête de la baie
d’une croifée ou d’une porte.
D osses; les doffes font les premières levées
faites fur le corps de l’arbre, & font utiles à
peu de chofe.
- D ossier ; ôn nomme ainfi la partie de deffus
d’un fiége contre laquelle on s’appuie. Les menui-
fiers en meubles appellent de ce nom les traverfes
de doflier, tant du haut que du bas , qu’ils diftiil-
guent par grand & petit doflier.
Dossier de lit ; on nomme ainfi la partie pleine
d’un des bouts d’une couchette, laquelle eft plus
élevée que l’autre, q u i, alors, fe nomme pied
du lit.
Les pièces prifes après les doffes fe nomment
contre-do fies, & font d’un meilleur ufage, félon la
manière dont elles font refendues.
D oublure ( panneaux de ) ; on appelle de
ce nom des panneaux de bois blanc placés dans
l’intérieur des voitures, pour porter la matelaf-
fure & la garniture d’étoffe.
D oucine , moulure ; c’eft auffi une efpèce de
rabot ou d’outil qui fert à pouffer des moulures.
D oucine ; ouverture de croifée dont la coup®
eft faite en doucine.
D ressoir ; c’eft une efpèee de banc qui n’a
des pieds que par un bout, de manière que fa
furface eft inclinée à l’horizon ; au bout qui a
un pied, & au deffus de ce dernier, eft placée
une équerre de fe r , q u i, ainfi que le banc,
fert aux treillageurs pour dreffer les échalas.
D rille ou trépan ; outil compofé d’une verge
de fe r , au bout de laquelle eft placé un foret,
lequel fert à percer les métaux ou les. bois durs ,
ce qui fe fait en faifant tourner le drille fur
lui-meme, par le moyen d’une corde qui paffe
par fon extrémité fupérieure, & qui eft arrêtée
par les deux bouts à une traverfe de bois , au
milieu de la longueur de laquelle paffe la tige
du drille.
D uchesse; efpèce de grand fauteuil, dont le
fiége eft allez profond pour qu’une perfonne puiffe
être aflife commodément deffus, les jambes étendues.
Eau de Chaux ; c’eft de l’eau dans laquelle
on a fait éteindre de la chaux vive : on y A mêle
du fublimé corrofif, afin de lui donner plus d’action
pour brûler les bois.
Ebardoir ; 'cet outil diffère du grattoir, en
ce qu’il a quatre côtés au lieu de trois : il fert à-
peu-près au même ufage que ce dernier.
E béne; bois dur, de différentes couleurs; fa-
voir, la noire, la rouge , lavette, & la noire &
blanche.
Echalas ; on nommeainfi de petites tringles
de bois de chêne ou de châtaignier, qui font
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fendues dans de jeunes arbres. On fe fert d’écha-
las pour faire le treillage, & on les achète par
bottes de différentes longueurs.
Echantillon ( bois d’ ) ; par ce terme, on entend
les bois que les marchands vendent à une
longueur & épaiffeur déterminées , comme fix ,
neuf, douze pieds de long, fur un pouce quinze
lignes, un pouce & demi & deux pouces d’é-
paiffêur, &c.
Echarpe; pièce placée diagonalement dans un
bâtis. On appelle auffi de ce nom une pièce de
bâtis de parquet.
Echaudé ; petit fiége ployant ou de campagne.
Echelle de meunier ; forte d’efcalier droit.
Echelles ou mefures, ou , pour mieux dire,
certaines • longueurs divifées en parties égales ,
reprefentant des toifes, des pieds, &c. Les échelles
fervent à régler & à- mettre en ordre les différentes
parties d’un deflîn , & à juger de la
grandeur que les objets qu’il repréfente, auront
en éxécution.
Echiquier ; efpèce de compartiment compofé
de carrés difpofés parallèlement avec les côtés
de l’ouvrage.
_E coins on ; efpèce de petit bureau d’une forme
triangulaire par fon plan , lequel fe place dans les
angles des appartemens.
Ecouenes; efpèces de limes dentelées fur leur
largeur comme les dents d’une fcie, lefquelles
fervent à travailler les bois durs.
Ecran ; meuble à bâtis, compofé d’un patin
& de deux montans , dans lefquels coule un châf-
fis garni d’étoffe, pour garantir de l ’ardeur du
feu.
Egout ; on nomme ainfi une planche qu’on
p o fe à l’extrémité d’une pile de bois, qu’elle défaf-
fleure d’une partie de fa largeur, ainfi que par
les bouts : c ’eft fur cette planche que porte le
bout de celles qui forment la couverture de la
pile.
Elégir ; par ce terme, on entend l’aflion de
diminuer une pièce de bois en certains endroits ;
ce mot eft fynonyme à ravalement.
Ellipse ; figure à-peu-près femblable à un
ovale. L’ellipfe eft donnée par la coupe oblique
d’un cylindre ou d’un cône.
Embase ; terme par lequel les ouvriers défignent
la bafe , ou le bas de quelque chofe.
Emboîture ; efpèce de traverfe, dans laquelle
on fait des mortaifes 8c des rainures, pour
recevoir les tenons 8c les languettes du bord des
planches , qui compofent les portes pleines 8c
autres ouvrages.
On appelle auffi emboîture, les traverfes des
chambranles.
Embrasement ou embrafure ; on entend par
ce terme , la partie intérieure des baiçs de portes
ou de-croifées. On appelle auffi de ce nom
la menuiferie dont ces parties font revêtues.
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Embreuvement , e m b re u v e r; faire fur le cham^
de deux pièces de bois, dont l’épaiffeur eft iné
gale entre elles, des rainures 8c des languettes*
lefquelles entrent jufte les unes dans les autres >
de manière que la pièce la plus mince foit contenue
dans la plus épaiffe, 8c que les pleins de
l’une rempliffent exactement les vides de l’autre.
Emeri ou émeril ; pierre métallique qu’on
trouve dans les mines. On le réduit en poudre
plus ou moins fine, félon le degré dont on a
befoin. L’émeri broyé avec de l’huile, fert à polir
le fer ; c’eft ce qu’on appelle de la potée d’é*
meri.
EmmarchEment ; on nomme ainfi les entailles
faites dans les timons pour recevoir les . marches
d’un lefcalier.
Empenoir; c’eft une efpèce de cifeau recourbé'
par les deux extrémités, qui font également tranchantes
, mais fur divers fens. Cet oütil fert
aux ébeniftes pour pofer les ferrures de leurs
ouvrages.
Empiler , empilage ; par ce terme on entend
l’aÇlion d’arranger le bois par piles.
Encorbellement ; on nomme ainfi la cymaife
intermédiaire d’une corniche. >
Eneyer ; on entend par ce terme, ôter les
noeuds de la Canne avant de la fendre:
Enfilade ; par ce terme, on entend la rencontre
de plufieurs ouvertures de portes, lefquelles
font difpofées de manière que leur point mi-,
lieu fe trouve fur une ligne droite.
Enfourchement ; affemblage qui diffère de
la mortaife ordinaire, en ce que cette dernière
n’a pas d’épaulement, de forte que le tenon peut
y entrer de toute fa largeur, encore que le dehors
de la traverfe affleure l’extrémité du battant.
Ensubles; on nomme ainfi des pièces cylindriques
percées de deux mortaifes à contre-fensr
l’une de l’autre, à chacune de leurs extrémités î
ce font les principales pièces d’un métier à bro-,
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Entablement; on nomme ainfi la partie fupé**
rieure d’un édifice, & qui lui fert de couronnement.
A un ordre d’arcltitefture’, l’entablement
pofe immédiatement fur la colonne.
Entaille ( affemblage en ) ; lequel confiffe en
un ravalement fait dans l’épaiffeur de deux pièces
de bois d’une largeur égale à celle de chaque
pièce, de manière qu’elles puiffent entrer à plat,
l’une dans l’autre.
Entaille , outil ; fous ce nom on comprend
toutes fortes de morceaux de bois dans lefquels
on a fait des entailles pour pouvoir contenir
différentes pièces d’ouvrage ou autres, qui y
font arrêtées par le moyen d’un coin ; c’eft pourquoi
on appelle entailles â limer Us foies, celles-
qui fervent à cet ufage.
On dit de même, entailles à fcier les arrafe-'
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