
peu tournée vers l'épaule gauche, les mains hautes 1
fans lever les coudes ni les épaules, le poignet
gauche ployé en dehors, & le même bras près
du corps. „ , .
Si on eft debout, il faut etre bien campe lur
fes jambes, le pied gauche avancé, le corps pofé
fur la hanche droite ; le tout fans aucune con-
trainte.
On doit fur - tout obferver de ne faire aucun
mouvement du corps ni de la tete, comme plu-
fieurs font, en battant la mefure. Cette attitude
étant bien prife eft fort agréable, & ne prévient >
pas moins les yeux , que le fon de l’inftrument
flatte agréablement l’oreille.
A l’égard de la pofition des mains, la gauche
doit être au haut de la flûte, qüe l’on tient entre
le pouce de cette main & le doigt indicateur qui
doit boucher le premier trou marque i dans la
ƒ#. 28 ; le fécond trou eft bouché par le doigt
médius, & le troifième par le doigt annulaire.
La main droite tient la flûte par fa partie inférieure
: le pouce de cette main qui eft un peu
ployé en dedans, foutient la flûte par deffous ,
& ' les trois doigts de cette main , favoir, l’indicateur
, le moyen & l’annulaire , bouchent les
trous 4 , 5 -,6 ; le petit doigt fert à toucher fur la
clé b c faite en bafcule, enforte que lorfque l’on
abaiffe l’extrémité b , la foupape ou palette c débouche
le feptième trou.
Il faut tenir la flûte prefque horizontalement.
Pour bien emboucher la flûte traverfière & les
inftrumens femblables , il faut joindre, les lèvres
l’une contre l’autre, enforte qu’il ne fefte qu’uge
petite ouverture dans le milieu , large environ
d’une demi-ligne, & longue de trois ou quatre :
on n’avancera point les lèvres en devant, comme
lorfque l’on veut fouffler une chandelle pour l’éteindre
: au contraire , on les retirera vers les
coins de la bouche, afin qu’elles foient unies &
applaties.
- Il faut placer l’embouchure O de la flûte vis-
à-vis de cette petite ouverture, fouffler d’un vent
modéré , appuyer la flûte contre les lèvres , &
la tourner en dedans ou en dehors , jufqu’à ce
qu’on ait trouvé le fens de la faire parler.
Lorfqu’on fera parvenu à fàire parler la flûte,
de qu’on fera bien affuré de l’embouchure, ôn
pofera les doigts de la main gauche les uns après
les autres, & on reliera fur chaque ton en réitérant
le fouffle, jufquà ce qu’on en foit bien af-
furé : on placera de même les doigts de la main
droite, en commençant par le doigt indicateur,
qui eft auffi le doigt de la main gauche, que l’on
a pofé le premier.
Le ton le plus grand fe fait en bouchant tous
les trous, comme on peut voir dans la tablature
qui eft à la fin de cet article.
Cette tablature contient fept rangées de zéros
noirs ou blancs ; chacune de ces rangées répond
au trou de la flûte , qui a le même chiffre que
cette rangée.
; Une colonne dé fept zéros noirs ou blancs, repréfente
les fept trous de la flûte : !&>zéro fupé-
rieur répond au premier trou de cet rnftrument,
qui eft le plus près de l’embouchure ; & les autres
en defeendant, répondent fucceflivement aux
autres trous de la flûte, félon les nombres 1 , 2,
3 , 4 , 5 , 6 , 7 , fig- 28. Les blancs marquent
quels trous de la flûte doivent être ouverts , &
les noirs quels trous doivent être fermés, pour
tirer de la flûte le ton de la note qui eft au deffus
de la colonne de zéros ou d’étoile, dans la portée
de mufique qui eft au deffus.
L’étendue de la flûte eft de trois oftaves, qui
répondent aux colonnes de zéros de la tablature.
Le fon le plus grave de la flûte, non compris Pat
dièfe ; eft le re qui forme l’uniffon du re qui fuit
immédiatement après la clé de c fo l ut des clavecins
, lefquels font à l’oâave au deffous du pref-
tant de l’orgue.
Ce fon, de même que Yut dièfe au deffous , fe
fait en bouchant tous les trous exaftement, & fouf-
flant très-doucement, obfervant pour l’ut dièfe de
tourner l’embouchure en dedans.
Il faut remarquer que plus on monte fur cet
inftrument, moins on doit augmenter la force du
v ent, mais en fendre l’iffue plus étroite ; enforte
que par le té à l’oftave du plus grand' fon de la
flûte, il puiffe la faire monter à l’oftave.
Il faut encore obferver que lorfque l’on defeend
de Yut naturel delà fécondé oflave m fi bémol, ou
que du f i bémol on monte à Yut, le y? bémol doit fe
faire comme il eft marqué à la fécondé pofitipnde
ce f i , qui, outre qu’elle eft plus jufte, conduit facilement
à celle de Yut naturel.
Les fons aigus f i ut ré de la troifieme oâ a v e ,
ne peuvent pas le faire lur toutes les flûtes ; plus
elles font baffes, plus il eft facile de les en tirer.
On les obtient avec un corps d'amour, & plus facilement
encore avec une baffe de flûte traverfiere.
On adapte quelquefois à une flûte jufqu’à fept
corps de la main gauche de différentes longueurs,
& que l’on peut fubftituer les uns aux autres pour
baiffer le fon' total de la flûte avec les longs, &
le hauffer avec les plus courts.
La différence des fons produits par le plus long
& le plus court de ces corps, eft d environ^ un
ton ; enforte que par ce moyen la flûte peut s accorder
avec quelque inftrument fixe que ce foit,
à l’uniffon duquel elle ne pourroit pas fe mettre,
fi elle n’avoit qu’un feul corps.
Il y a d’autres flûtes plus grandes ou plus pe-
| f rites que celles-ci, qui n’en different ni par la
ftruéhire ni le doigter, mais feulement par la partie
qu’elles exécutent; telles font les tierces, quintes,
oélaves & baffes de flûtes. _
Comme il ne fuffit pas pour bien jouer de cet
inftrument, de faire facilement tous les tons^ qu on
en peut tirer, mais qu’il faut encore pouvoir faire
0 9
les cadences fur tour ces tons, c’eft pour les enseigner
que nous avons ajouté une fuite, à la tablature
, par laquelle on connoît par les zéros noirs
& blancs conjoints par une accolade, de quel
trou la cadence eft prife, & fur lequel il faut frapper
avec le doigt.
Le premier trou compris fous l’accolade, marque
où fe fait le port de v ô ix , & la fécondé de ces
deux chofes qui eft fuivie d’une virgule, marque
le trou fur lequel il faut trembler. On doit paffer
le port de voix & la cadence d’un feul coup de
langue.
Il y a quelques cadences qui fe frappent de
deux doigts, comme, par- exemple , celle de Yut
dièfe, prife dure naturel, & quelques autres finiffent
en levant les doigts, ce qu’on peut connoître par
les zéros blancs accompagnés de la virgule.
Outre la connoiflance des tons, femi-tons, &
des cadences , il faut encore avoir celle des coups
de langue, des ports de v oix , accens, doubles
cadences , flatemens, battemens, &c.
Les coups de langue articulés font l’explçfion
fubtile de l’air que l’on fouffle dans la flûte, en
faifant le mouvement de langue que l’on feroit
pour prononcer tout bas la fyllabe tu ou ru.
On donne un coup de langue fur chaque note,
ce qui les détache les unes des autres ; lorfque les
notes font couléés , on donne un coup de langue
fur la première, qui fert pour toutes les autres que
l’on paffe du même vent.
Les coups de langue qui fe font fur tous les
inftrumens à v ent, doivent être plus ou moins
marqués fur les uns que fur les autres; par exemple,
on les adoucit fur la flûte traverfière, on les marque
davantage fur la flûte à bec , & on les prononce
beaucoup plus fortement fur le hautbois.
Le port de voix eft un coup de langue anticipé
d’un degré au deffous de la note fur laquelle on
le veut faire ; le coulement, au contraire, eft pris
U’un ton au deffus, & ne fe pratique guère que
dans les intervalles de tierce en defeendant.
L’accent eft un fon que l’on emprunte fur l’extrémité
de quelques tons, pour leur donner plus d’ex-
preflion ; la double cadence eft un tremblement
ordinaire, fuivi de deux doubles croches, coulées
ou .articulées.
T A B L A T U R E D E L A F L U T E A L L E M A N D E O U T R A V E R S I E R E .
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