
n é s , &c. Mais le plus grand commerce de cette
ville fe fait en laines qui viennent de Smirne, de
Conftantinople , de Salé & d’Efpagne ; en v ins,
huiles & verdet ou verd de gris : il 6 fait aftuelle-
xpent de ce dernier article au moins 3,000 quintaux
pa r an. . 1
C et te , ou Secte , eft ]e p ort par où Montpel-
her f^it fon commerce avec l’étranger. Il eftaccefli-
Ble ïeulement aux galeres & aux petits navires ; la-province
de Languedoc paye annuellement 45,000 1.
pour y entretenir toujours 17 à 18 pieds d’eau. La
^ . g g K g M B ce port une fi grande quantité de
fable, qu’il en feraitbientôt comblé fi l’on ne pre-
ooit des précautions pour l ’en débarrallèr toutes les
Compte fimulê de 10 barils Shuile fine cfo
% D’huile de Provence , pefant brut y8 ( f t.
Tare . • • • , . 177
Net . 804 fh à 4} 1
J Dite de Languedoc , pefant brut 5 4 6 fis.
v . . T a re -., . . . iy$
fois quH en eft befoin. Malgré cet inconvénient,
le porc de Cette eft le meilleur 'de la province , 8c
Ion commerce s’eft tellement accru depuis peu de
temps , qu il paflë aujourd’hui pour un des plus
imporcans de la France , (mon pour la richefle ,
du moms par 1 avantage qu’i l procure au royaume,
en ce au il confifte prefque uniquement en commerce
d exportation , d’huiles , vins & eaux-de-vie ,
& tous les autres articles que nous avons détaillés
en parlant du commerce de Montpellier. Nous
nous bornerons à donner des N comptes firnulés des
trois articles qui forment la principale branche du
commerce de Cette.
, dont
•O f. le q '. . . . . . . .L. j4P
N e t ,. 779 ,*M 37 1. io f. le q1 . .
F r a i s d*expédition.
Pour les dix barils , . , . * , # , 7 | « . . . # # ^
Rabatage & autres frais de tonnelier
Port à bord & autres menus frais,
Droits de fortie, .........................
Commiflion fur L . à z p -
• . a88 15
L . 638 9
17 19 17
a 18
56 S 15
L . 7.67 i
Les vins mufcats de Frontignan , de Lunel , de
que d’un manque de précautions pour le garantir
de la fraude & des fupercheries auxquelles il eft
expofé en route de la part des voituriers & autres*
L e vin de Lunel eft d’un goût plus délicat & plus
agréable que celui de Frontignan ; mais-il ne fe
conferve pas auflî long - temps. Il exige plus de
choix & les mêmes précautions pour l’avoir pur &
naturel j celui des Rives-Altes a plus de maturité
& dé liqueur que les vins de Frontignan. & de
Lunel ; il approche du vin blanc du Cap ; celui de
Beziers eft d’une qualité fort inférieure à celles.des
trois fortes précédentes ; il n’ a ni autant de mufeat,
ni autant de fineffe $ mais, il a beaucoup plus de
liqueur. Outre ces vins, qui font tres-eftimés par
! les etrangers, il y. en a beaucoup d’autres en J
doc de moindres qualités , qui forment le gros du
commerce de cet article 5 ils _portent divers noms:
ceux de S. Chriftol & de l'Angiade -, font les plus
demandés parmi ces derniers ; c’eft pourquoi il
I convient d’çn dpijnçr le compte fimulé fuivauc : .
Rives-Àltes & de B e z ie r s , font les meilleurs de
tous ceux qu’on recueille en Languedoc j mais le
plus excellent, celui qui fe conferve le mieux & le
plus long-temps , c’eft le Frontignan ; il a plus
ue tout autre v in , le précieux avantage d’acquérir
e nouveaux degrés de bonté à mefure qu’il vieillit.
Ce vin eft jrès-pur, très -naturel & juftement eftimé ;
c’eft à tort qu’on a répandu qu’il y entroit quelques
ingrédiens; on peut aflurer que s’il eft quelquefois
frelaté , la choie ne doit pas être imputée à ceux
qui font le vin ; le proçédé eft le plus Ample qu’on
pnifle imaginer : on .égraine d’abord le raifîn, en-
fuite on le foule & on le prefïè , & a mefure que
le jus tombe du preiïbir on le met dans un tonneau,
où il bout & fermente durant quelques jours , après
quoi on bondonne le tonneau. I l eft malheureux
pour la réputation de ce vin , qu’il parvienne rarement
i l’étrange f fans être fallmé j mais cela vient
moins de la ipauvajfe foi de ceux à qui on s’adreffe 3 j
'40 Demi-muids de vin de St, Chriftol i v. 44 le muid, • • • * • • • • . . L . 1,640
.to D it» • • • de celui de L an g la d e • à 40 * • * • • • • . * • * • • • • • i,z o o
F r a i s d*expédition.
Courtage & frais d’a c h a t , ......................... • * . . • • • * . . L . 47 10
Voiture & droits de canal de Lunel, . • - » • * • . * • • • • • 79
Rempliftage à l’embarquement, • * • • • * • • • • • • • • • 7 6 16
Rabatage a 6 1. par m u i d , .............................. .... 180
Emmagafinage, entrée & port à bord, à 17 f. par p iè ce , . • • • • 51
Arrimage 8c buvette , à aa f. par laft , • * . . . * . • • ,* • , ia 8
Droits de fortie., 1^0
Commiflion fur L . 4,43a. 14. à 5 p-| * ................................. a a i ia
.Courtages des traites & ports de lettres , 9 14
3>84©
814
L . 4,664
Les prix des autres fortes de vins de Cette font a-peu-prés comme fu it , Ravoir : mufeat de Fronti-
^;nan de 7 f a 80 écus le muid de 90 veltes} celui de Lunel de 70 à 75 ; celui de Rives-Altes de 65
a 70 ; celui de Beziers de 60 à 6 f. L e vin blanc de Picardan roule de 40 à ?o écus le même mu id:
les vins rouges de S. Georgé 8c S. Drefely de 40 a 45 j les vins de T a v e l , Moré , Rohne , Nairac %
S. Genis , Roquemaure , S. Laurent & Condontil , de 10 d 1 f livres le barrai de 7 veltes j les vins
d'Hermitage & de Côte-rôtie de 10 à 15 écus la pièce de a 36 veltes ou verges.
Compte fimulé de ao pièces eau-de-vie, contenant 1,409 f veltes chacune
de. ao^ fë ,enfemblc 18,894 ifc à 16 1. le quintal, • • • • « * • , , » , L . 4,613
F r a is d*expédition.
Provîfion ali fadeur de la campagne a i t p | - * * * * . . . . . L . 79
Emmagafinage, rabatage , pefage ,& port à bord , . • • • * . * • 65
Droits de fortie, .................... ..... 140 19
Courtage de traites & ports de lettres ................................... ........................ 74 *
Commiflion fur L . 4 „ 9 o o à a p | . 518
3 97
L . jjOzo
L e commerce d’importation de Cette feroit peu confidérable (ans les vins d’Efpagne qu’on fait palier
par cette ville pour Bordeaux , comme nous le dirons à l ’article de cette dernière ville.
N imcs eft comme le centre du Languedoc } les
marchands de cette ville font le principal commerce
de la province, foit des ouvrages de leurs propres
manufactures, foit des marchandifes qu’on leur
porte des environs. Les divers articles qui fe fabriquent
dans N îm e s , font des étoffes de foie & de
laine , d’autres mélées de diverfes matières, des bas
de foie , des chapeaux & des cuirs.
B eaucairej cette ville eft fameufe par fa foire,
une des plus célébrés de l’Europe. Cette foire commence
le a a juillet, fête de la Magdelaine , & ne
dure que trois jours. On y vient de toutes les parties
du monde 5 & il n’y a point de marchandifes,
quelque'rares qu’elles fuient, qu’on n’y puifte trouver.
Au di, malgré le peu de tems qu’elle dure , le commerce
y eft-il fi grand, qu’il s’y fait pour p lufieurs
millions d’affaires. I l y vient des marchands de
toutes les provinces de la France, 8c beaucoup y
ont des commiffionnaires. Les Efpagnols, les A lle mands
& les Italiens y viennent en grand nombre,
& il n’y a guère de nations, de l’Europe dont les
négocians & les marchands n’y faffent quelque affaire..
O n y voit toujours, des Arméniens., fouvent des
Perfans , & quelquefois des habitans de régions plus
avancées dans Je levant.
Narbonne , A lh y , Careafjonne , Be zie rs , Clermont
, Aniane-, le P u y , Aigues-Mortes , M a ir -
v a ïx , S .' And ré de V a l-B o rgn e , Valoir an. gue r
A l la i s , les S aptes , L im oux & A l t e t , Cfiala—
br e, Sel-Colombe , Landanet,. S a i j f a c la Graffiti