
C O T É D E T E R R E - N E U V E ! D E T E R R E - N E U V E ,
E N P Ê C H E D E M O R U E S S È C H M O R U E S V E R T E S .
P O R T NOMBRE Q u in t a u x T NOMBRE
P O R T S BARIQUES
de en ÉQUIPAGES de ÉQUIPAGES de DE MORUES
d ’h u il e .
NAVIRES tonneaux. BATEAUX sèches. ux> Morues V E R T E S.
S a in t -M a lo ......... 4 3 6 ,1 1 9 3>293 596 80,730 6 326 410,000 25
G r a n v i l le ............. 38 s ,442 2,623 5°3 73,37° 7 . 395 775,500 4 6
S .- ü r ie u c ......... 17 2,5-50 !,°5 5 203 - 28,050 5 . 29 ...... 33,000 2 | ;
L a R o c h e l l e .. . . I 80 26 4 8oq p 23 ù 3 H,'>00 19
S.-Je an -d e -Lu z .. s 730 266 6l 7,110 p . 100
b00 9 Mm .70 369 . 70,000 4
b -.. ‘ 27 2”?2 17,060 I
1 272 259,300
p 29 18,700 I
T o t a l ........ 104 . 15,621 7,263 i , 3<5? 190,060 J- 1,684 641 2,041,000 J22
P R O D Ut R O IS
C O T E
190,060 quintaux de Morues sèches à 18 liv...........
2,825 banques d’Huile à 140 .liv............. .......... .
S A I N T - P I .......
36,670 quintaux de Morues sèches à 21 liv..............
253 bariques d’Huile à 140 liv....................... .......
G R A N D B ......
2,041,000 Morues vertes, les 100 à 67 liv. 10 fo S n
641 barils de Morues à 40 liv....................... 1
122 bariques d’Huile à 150 liv,...................... !
T ô t a i ......................
P Ê C H E S .
........ 264
......... 27,439
............ 9 ,4 0 3
, 1 ,3 8 7
..........,, 2 2 6363 a
............ iSjO^IjOOO
............. 6 4 I
.......... 3,200
............. 6 ,0 3 3 ,6 8 $
Les laines font fines & très-belleS , & prefque de
la qualité de celles d’Efpagne ; ce qui fait que les
manufactures de France en tirent tous les, ans pour
des fommes considérables. Auffî pour conferver &
augmenter le commerce des laines ., le réglement
du confeil fouverain. dé Rou (piton , de Tannée
1658- , ordonne à cous les habitans de faire tous
les ans la déclaration de leurs beftiaux à laine , aux
plus prochains* bureaux? de leur demeure & d e là
quantité de laine qui en fera provenue.
C ’eft pareillement pour-affurer le négoce du fer
& le bon état des forges , que ceux qui en font ou
les propriétaires , ou les fermiers , font tenus en
vertu du' même réglement, défaire auxdits bureaux
une femblable- déclaration de la quantité de fer qui
y aura été fabriqué & même du débit qu’ils en auront
fait.
A l’égard des huiles , i l en fort année commune ,
pour deux à trois cent mille liv.
té s , finon pour marchandifes négociées pendant la
durée de la foire; & quelques autres privilèges. On
parle ailleurs plus amplement de ces fraiickife s des
.foires. V oye\ Foire.
Le s vins font bons , mais il ne s’en fait qu’un
médiocre débit hors de la province ; le plus grand-
négoce de ces- vins, eft quand il y a des troupes
Franpoifos en RouJJillon.
L e refie du négoce confifteen bleds , en m ille t,
en gros bétail, & en bêtes blanches. L e principal
'marché pour les . beftiaux , le tient toutes les Humaines
à Apouls , petite ville d’environ deux cent
feux.
L e RouJJillon n’a point Je manufaélares confîdé-
rables al s’y. fait cependant quelques couvertures
de laine, des toiles allez groflïères , & des efpè-
ces de bures 3 ou de gros draps dont s’habillent les
payfans.
Toutes les étoffes de laine qui fe fabriquent dans
l ’étendue du comté , doivent être bouillées , ou
marquées de la marque de l’adjudicataire des fermes
du roi j ,& pour c e ia , les marchands., ouvriers &
faéleurs.de draps, font femblablement tenus, conformément
audit réglement du confeil fouverain de
165:8, d’y faire*appofer la b ouille, ou marque ,
par les commis des plus prochains bureaux des
.fieux où ils habitent.
Nous terminerons cet article par trois tableaux
communiqués, à M. l’abbé Raynald , par une per-
fonne très-inftruite & juftement célébré.
FR AN CH ISE . Exemption de quelque droit ou
de quelque obligation. I l fe dit aufli des lieux- ou
ailles dans lefquels on jouit de quelque privilège;
■ 2c fouvent, des privilèges mêmes dont on a droit
d ’y jouir.
Franchise , en terme. d,e fo ir e . C ’eft l’exemption
quelquefois de tous les droits d’entrée & de fortie ,
& quelquefois feulement d’un,e partie , pour tou.tes
les marchandifes qui entrent .ou qui fortent, qui
s’achètent, fe vendent ou s’échangent pendant le
îçmps d’une foire.
Il fe dit aufli des privilèges accordés aux marchands
étrangers qui y viennent pour le fait de leur
commerce 5 comme de pouvoir tefter & dilpofer des
effets qu’ils y ont amenés, de n’y pouvoir êtr.e arrê-
Çommerce. Tome IL Part. Z.
F ranchise. Faculté d’être reçu maître dans un ^
■ corps d’artifans fans être aflujetti à certaines néb
gles & ftatuts , dans les communautés des arts 8t
métiers, od il y a apprentiflage, chef-d’oeuvre 8c
maîtrife. ■ : | | - t
x On appelle fra n c h ife le privilège d’être reçu 4
la maîtrife fans chef-d’oeuvre & fans payer aucun
droit, ou du moins en ne payant que celui que
paient les fils de maîtres. Cette franchife fe gagne
de plufieurs manières.
i° . L es veuves & filles de maîtres affranchifleut les
apprentifs & les compagnons qui les époufent.
z°. Les apprentifs forainsgagnent la fran ch ife en
travaillant quelques années chez les maîtres Je Par-
iis au-delà de leur apprentiflage de province. $°. Le s
maîtres fans qualité gagnent leur fran ch ife 3 ou plutôt
l’achètent en payant aux jurés les fommes fixées
par les édits , déclarations & arrêts du confeil. 40.
Les compagnons qui travaillent dans la cour de
l’hôpital de-là Trinité à Paris 3 la gàghent en enfei-
.gnant gratis leur métier à un enfant de cet hôpital.
I l y a encore quelques manières de s’affranchir
dans les communautés des arts & métiers, mais qui
leur font propres à chacune en particulier : on peut
les voir aux articles 011 il eft traité de ces corps
d’artifans. ' Franchise, L ieu priv ilégié . I l y a plufieurs
lieux de fran chife dans la ville & fàuxbourgs de Paris
, c’eft-à-dire, des lieux où les fimples apprentifs
& compagnons peuvent en toute liberté trayailler de
leur art & m étier, fans crainte de faille & de confiscation
de leurs ouvrages.
Ces ouvriers ne font pas -néanmoins exempts de la
.vifite des jurés; mais il faut, lorfque les jurés veulent
aller en vifite chez eux , qu’ils le fàflenr accompagner
d’un officier de jnftice.
I l n’eft pas permis aux artifans retirés dans les
franchife s d’aller eux-mêmes pqrter en ville leurs
ouvrages ou marchandifes, & elles- peuvent• alors
leur être faifiés par les jurés s’ils eh font rencontrés.
Les bourgeois ont pourtant la faculté d’aller où d’envoyer
quérir les ouvrages qu’ils.ont commandés.- -r
Les artifans non maîtres retirés dans - la fran ch ife
de l’hôpital de la Trinité 3 font les fouis qui fôient
exempts de cette régie, & qui aient droit d’aller en
ville porter leur ouvrage ., mais alors ils font tenus
d’avoir dans leur poche.le bonnet de l’enfant de cet
hôpital à qui ils apprennent leur métier gratis- pour
gagner leur maîtrife;
Les lieux de fran ch ife de Paris & de fes fàux-
bourg, font':
L e fauxboui g S. Antoine.
L e cloîtrç & parvis Notre-Dame.
L a cour de S. Benoît.
L ’enclos de S. Denis de la Chartre.'
L ’ençlos de S. .Germain des Prez. . ^
Mmm