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apportent des Indes orientales; elle a quatorze aunes
de longueur iur fept ou huit de largeur .
• G U R A E S . Toiles peintes de Bengale qui ont
trente-fix cobres de long fur deux de large , le cobre
‘de dix-fept pouces f de roi : les Anglois de Madraail
en enlèvent beaucoup pour envoyer aux Manilles.
; G U T T A -G AM B A . C ’eft ce qu’on nomme autrement
& plus communément gomme-gutte.
, G U Y DE CH ESN E. .C’eft une efpèce d’excroif-
fance en forme de plante qui fe trouve ordinairement
fur les vieux chênes,
: Le s marchands épiciers & droguiftes font un aflez
grand commerce de gu y de chêne, qu’il fau-t cholfir
g ro s , pefant, bien nourri; & pour le diftinguer des
autres guys , obferver s’il a ce foleil qui ne manque
à aucunes de (es branches. On a raifon d’ajouter
(. pour le diftinguer des autres guy ) n’y ayant guères 4’ arbres qui ne produifent du g u y , entr’autres le pommier
, le poirier, le prunier , le hêtre, l ’yeufe, le châtaignier
j 8c l’accacia d’Amérique.
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G U 2 . t ’eft l’aune donc on le fert à Mocha pour
mefurer les longueurs. On l’appelle aufli Couiu
VOye<[ LA TABLE DES MESURES.
G U Z A R A T E . Royaume d è l’Indolftàn , célèbre
par fes ports confîdérables, & p a r fo iv grand cdm-
| merce.
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G Y P ou G Y P Y . Efpèce de^gros talc ou de pierre
brillante & tranfparente qui fe trouve dans les carrières
de Montmartre près Paris , parmi les pierres
qu on y cuit pour én faire du plâtre : quelques-uns la-
confondent avec des pierres à plâtre , à caufe qu’en
latin celle-ci eft appellée gipfum.
C eft avec le gyp calciné au four -, broyé dans un
mortier, palfé au tamis & employé avec dé l ’eau
collee & des couleurs , que l’on contrefait le marbre
& qu on l’imite fi bien , que les yeux & la main y
peuvent être trompés.
Jïf
H H A L
Ï l ACHER L A L A IN E . Terme demanufa&ure
de tapijferie. . C ’eft réduire en une pouftière pref-
que impalpable les tontures des draps & autres
étoffes de laine que fourniffènt les tondeurs, ou
même couper & préparer de la laine neuve de la
même façon. Voye\ t o n t u r e , on y p ar le des
■ tapijferies qui en fo n t fa i t e s .
HAIRE. On appelle un drap de laine en haire ,
celui qui n’a point été fou lé, & qui.eft encore en
toile , & tel qu’il a été levé deffus le métier. Ce
terme êft particulièrement en ufage à Sedan "; ailleurs
on dit plus ordinairement un drap en toile.
H a ir e , que l ’on écrit & que l ’on pronon ce plus
ordinairement H e r e . Efpè,ce de ciffu ou groffé étoffe
faite de crin de ch eval, mêlé qu e lqu efo is de p o il
de 1>oeuf ou de vache , & quelquefois d’étoupes .de
chanvre.
H a ir e ou A ir e . Il fe d it .,.en term.es, de fa b r ique
& de marchandife de f c l , du fond, des marais
fa la n s , fu r leq u e l-i’eau de là mer qu i y entré
fe convertit en fè l pa r l ’ardeur des rayons du fo leil.
HA IR EM EN T . Tondre en hairement, c’eft tondre
une pièce de drap de laine pour la première
fois. Cette manière de parler n’eft guères en ufage
que, dans les manufactures de . Sedan ; ailleurs on
dit tondre ,en première voie , en première coupe, j
en première eau, ou en première façon.
H À L A G E . D ro it que le- foi ou les fei^neurs
particuliers .lèvent furie s marchandifes qui s’étalent
dans les halles , foires & marchés.
Ha la g e . Se dit aufli de la faculté que les maîtres
de quelques, commvmautés des arts & métiers de
la ville de Paris, ont detaler dc vendre leurs ouvrages
& rnarchandifès dans les places des halles qui'
leur font indiquées par leurs ftatuts. Les cordonniers;
les potiers de terre , les filaffiers & quelques
autres jouifïènt de ce droit, d’où ils font appelles
marchands halliers.
H a l a g e . Signifie encore, fur la rivière de Lo ire,
le p r ix dont le maître marinier, convient avec les
gobeurs ou compagnons de rivière, pour remonter
pu haler leurs bateaux.
H A L E C R E T . Efpèce de corcelet leg er dont on
le lervoit autrefois dans l’infanterie Françoife pour
armer les piquiers. C ’eft une forte de cuiraffe qui
n eft pas à l’epreuve des armes à feu.
;! H A LEÜ R . Celui qui remonte un bateau en le
tirant avec un cable. Sur la rivière de Loire on l’ap-
gobeur, & quelquefois par dérifion arrache-
* a cau^e que l’effort qu’ il fait en tirant
1 oblige de fe tenir courbé , comme s’il vouloit
tirer de terre des racines de la plante qu’on nomme
du pçrfiU ' ■
Les haleurs font du nombre de ceux qu’on nomme,
-.compagnons' de rivière.
H A L E T -R IX D A E LD E R . Monhoie qui a cours
à Copenhague : c’eft la demi-richedale.
H A L F T -S L E C H T D A L L E R . C ’eft le demi-
flecht daller.
H A L F T R IXM A R K Danois. C’eft le demi-1
fiaift rixmark : il vaut 8 fchelins lubs , ou ftuivers
Danois; ■
H A L I , que quelques-uns prononcent N A L I .
Poids dont on fe fert à Queda , ville confïdéiable
du détroit de Malaea dans les Indes Orientales.
U n ha li contient .'i 6 g a n ta s , & u n g a n t a s q u a t r e
g u p p a s ; & quinze ha li fo n t u n bahar , pefant 4501.
poids de m a r c . Voye\ l e s t a b l e s .
H A L L E . Place publique deftinée dans les villes.
& bourgs un peu confîdérables à tenir les marchés
de toutes fortes de rnarchandifès & de denrées ,■ particulièrement
de celles, qui fervent à la vie , comme
les grains, les farines-, les légumes, &c.
On confond ordinairement le mot de ha lle avec
celui de marché , & dans l’ufàge commun on les
prend l’un & l’autre pour la place dans laquelle les
marchands forains viennent à certains jours marqués,
qu’on nomme jou r s de marché, étaler & vendre
leur marchandife. Il y a cependant quelque différence
; le nom de marché appartenant à toute la
place en général où Ce font ces -affembiées de vendeurs
& d’acheteurs ; & celui de halle ne fïgnifiane
que cette partie particulière de la p la ce qui eft
couverte d’un appenti, & quelquefois-enfermée de
murs, pour la fureté des rnarchandifès & pour les
garantir de la pluie & autres intempéries de l’air.
H a l l e . Se difoit aufli autrefois. de ces grands
édifices de charpente couverts de thuiles, entourés
de murs & fermés de portes, où fe tiennent plu-
fieurs des principales foires de France.
C ’eft ainfî , entr’autres, que la foire de S. G er main
qui fe tient à Paris, & la franche de Caen fi
célébré en baffe Normandie , font appellées dans
les titres de leur établiffement ; & c ’eft pareillement
de deux de ces fortes1 de bâtimens deftinés aux anciennes
foires de Paris , que les principaux marchés
de cette ville ont pris le nom de halles.
Il n’y a point en France de ville , pour peu con-
fidérable qu’elle foit , qui n’ait fes h a lle s , fi on
prend ce mot dans le fens qu’il fignifîe une p la ce
publique où fe tiennent les marchés. Il n’y en a
même guèrçs où il ne fe- trouve des lieux & bâti-
mens couverts deftinçs à certaine forte de commerce,
particulièrement pour celui des manufactures de lai-
n er ie, de toilerie & autres femblables. On ne parlera
cependant ic i que des halles de Paris , parce