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om de ces juges &.confeiyateurs[.dont on a parlé ci
devant. V o y e i Le P a r fa it Négociant de M . S a -
v a ry .ch a p . 6 , d u liv . de la fécondé partie.
F o u ie s G r a s s e s , F o ir e s d e B e s t i a u x , F o ir e s
d e C h e v a u x , & c .
On appelle fo ir e s gra jfe s , les fo ir e s qui ne font
deftinées çju’à la vente des beftiaux engraiffés s-c’eft-
a-dire , de ceux que les bouchers viennent acheter
pour débiter dans leurs étaux & boucheries ;
les fo ir e s de b e jlia u x étant celles où ,fe vendent
toutes fortes d’animaux , loit pour la boucherie ,
foit pour la monture & le tirag e, foie- pour l’engrais
, loit pour en faire des bêres portières , foit
enfin pour avoir le lait j ce , qui comprend les
boeufs’, moutons, chevaux , mulets , bêtes afines ,
verats , truyçs , vaches , cochons- , chèvres, & prefque
toutes fortes de beftiaux ; & les fo ir e s graffes
ne s’entendant guères que de celles où fe fait le
commerce des boeufs , des moutons Sç. porçs, qu’on
y amene au fortir de l’engrais , & qui font propres
au négoce de la viande de boucherie , ou à celui des
chaircuitiers.
Quelquefois on les nomme Amplement fo ir e s
de b e jlia u x : mais il y a certainement quelque différence
entre les fo ir e s grajfes & les fo ir e s de
bejliaux?. ,
Lorfque les fo ir e s de b e jlia u x ne font defti-
nées qu’à la vente de certains animaux , comme
chevaux, vaches , cochons , &c. on les diftjngue
ordinairement, en ajoutant au mot de f o ir e, celui
des animaux dont il s’y fait le plus grand commerce.
Aiafi J’on djt.: il y a au Mans une fo ir e
de chevaux , à Sucy en Brie une fo ir e dé cochons,
& à la Montety une fo ir e de vaches , &e.
O n va mettre ici les principales de çes fo ir e s ,
qui fe tiennent, ou aux environs de Paris , ou
dans les proyinces; après avoir remarqué que çes
fo ir e s j e b e jlia u x font bien différentes des marchés
qui fe tiennent certains jours de la femaine,
pour y vendre 8ç y açhejer ces fortes d’animaux
8c dç beftiaux ; comme Je jnarché aux chevaux de
Paris , & çeux de Poijflÿ , ou de Sceau x, pour les
boeufs 8ç moutons. Voye^ M a r c h é .
Le s fo ir e s grajfes qui fe tiennent à Chenerail-
le s , gros b o u rg , ou petite ville de la Haute-Marche
d’Auvergne , font célébrés par la quantité de
bêtes engrailjees qui s’y vendent, dont la plupart
fe conduifeut à Paris, Elles Ce tiennent jes premiers
mardis de chaque mois.
Il y a trois fq ir e s de be jliau x chaque année à
Braifae-Je-Comte près Soiffons : la première, le 6
m a i; la fécondé, le 14 feptçmbre; & la troifiéme,
Je 14 Décembre. Quelques-uns de ces beftiaux Ce
répandent dans les provinces voifines: la plus grande
partie vient à Paris. L e nombre des bêtes à la in ç ,
qui fe vendent à ces trois fo ir e s , çft comme infini.
IJ fé tiçnt auffi une fejnbUble fo ir e lç 9 octobre
4 Menée près CorbeH.
p iifiq, Jes fo ir e s dç Nangis {k dç Çrççy en Brie 5
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I la première , qui fe tient le 4 juillet ; 8c la fécondé,
le 19 feptembre, fête de S. Michel, ( celle-ci dans
• *a prairie de Villie rs) font des fo ire s de beftiaux
tres-confiderables, & ouïes fermiers & bouchers de
l ifle de. France ont coutume de s’en fournir.
Bien que les j'oires de Guib ra y 8c de Caen
. foient principalement deftinées. à l’achat 8c vente
des toiles & des étoffes de lainerie & autres marchan-
■ difçs ; elles doivent être néanmoins confédérées,
comme- deux des principales fo ire s du royaume,
pour les chevaux Normands. Voye^ G u i b r a y ; &
ti-dejfus la f o ir e d e C aen , au p a ra g ra p h e des
FOIRES FRANCHES.
I l fe tient encore plufieurs autres j'oires de chev
a u x dans differens endroits de la province de
Normandie, particulièrement trois dans le Cotentin
; dont 1 une eft à la S. Côme , au mois de feptembre;
la féconde à la S. Flexent, au mois d’o fto -
bre ; & l’autre au mois de . . . . . . . .
Il s en tient trois autres auprès de Bayeux : fça-
y o ir , l’une à S. Laurent fur m e r , le 11 août ; l’autre
a S. Martin aufli fur mer, au mois de novembre ;
& la troifiéme près de Fermigny , le 4 juillet. Celles
de S. Laurent & de S. Martin fe tiennent dans deux
paroiftes différentes ; mais fi proches , que la foire
des deux lieux fe fait prefque fur la même place.
Il y a auffi trois de ces J'oires à Bayeux même,
mais peu confidérables. '
L a ville du Mans a pareillement deux fo ire s de
chevaux / l.une le lendemain des fêtes de la Pentecôte^,
& J autre le 19 juin, fête de S. Gervais.
C e ft a. ^ la fo ir e de Fontenay en Poitou, quefe
vendent prefque tous lçs chevaux qui s’élèvent dans
cette province. Elle fe tient le 14 juin; & eft une
de celles du royaume , qui a le plus de réputation
pour cette forte de commerce.
Les chevaux Bretons fe vendent pour la plupart à
la foire de la Martyre , qui fe tient dans la paroifïe
dePouldery, en Baffe-Normandie» Cette foire com*-
mence le fécond dimanche du mois de ju illet, & dure
quatre joursi
L a foire de C h alu s eft celle où fé mènent p re fque
tous les chevàux Limoufins ; 8c celle d’Angers ,
celle où fe vendent les chevaux Angevins, Cette
dernière fe tient le lendemain de la Fête-Dieu, &
dure trois jours pour les chevaux , & hui; pour les
autres mareliandifès. On peut la mettre auffi au
nombre des fo ire s des bejliaux ; s’en faifant un
très-grand commerce pendant les trois premiers
jours.
Enfin, il fç tient à Nogent-dur-Seine , le 11 du
mois d’août, unej'oire allez confidérable de chevaux.
L a foire de N io r t , du premier décembre , n’eft:
proprement dçfti.née qu’aux poulains de lait ; &
ç’eft-là que les viennent enlever ceux qui en font
des nourritures, pour les revendre quand ils font
dçvenus propres par leur âge & leur forc e , foit à
porter, foit à fervir au tirage.
L a Montety eft une fo ir e proprement deftinée
4U commerce des yaches j & ççft-Jà que les fermiers
8c
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fc payfans des environs de Paris & de foute Pille de
France , vont chaque année en acheter une quantité
extraordinaire; ceux-ci pour la fubfiftance de leur 1
famille, qu’ils entretiennent du négoce qu’ils font de
lait & de fromage; & ceux-là pour en fournir leurs 1
fermes.
Cette fo ir e fe tient, le 9 feptembre, en pleine;
campagne , où il n’y a qu’une chapelle, qu on appelle
la chapelle de la Montety , appartenant aux
religieuxd’Ivernaux en Brie, qui reçoivent les droits
de foirage. Ce lieu a’eft éloigné d’Ofoy en Brie que
d’une petite demi-lieue.. •
Il y a auffi en plufieurs villages, ou gros bourgs: ■
des environs de Paris, d,es fo ire s de cochons, dont 1
celle de Suffy en Brie , qui fe tient au mois de feptembre
à la Sainte-Croix; 8c les deux deChampigny,
au-delà du pont de S. Maur ,• qui fe tiennent, l’une, ;
l a dernière fête de la Pentecôte, & l’autre , la der-'
nière fête de la Touffaint, ne font pas les moins
confidérables. • •
Outre ces foires f ra n ch e s , & ces fo ire s de chev
a u x 8c de beftiaux y dont on vient de parler avec'
quelque détail dans les deux paragraphes précédens,
il y a encore en France quantité d’autres fo ire s ordinaires
, dont on fe contentera de donner ici la lifte ,
non de toutes , n’étant guères poffible de n’en point
oublier , mais des principales , dont on avoue qu’on
a pris la plus grande partie dans l’almanach ro y a l,
qu’on a néanmoins réformé fur de bons mémoires en
quantité d’endroits.
Pour la commodité de ceux qui ont befoin de
cette forte d’inftrûétion, foit pour le commerce, foit
pour la fimple curiofité, on a féparé la lifte en deux
claffes : l’une, qui fera la première, eft des f o ir e s ,
dont le jour n’eft pas fixé ; mais qui eft, pour ainfi
dire , attaché à ce qu’on appelle les fêtes mobiles
dans le calendrier eccléfiaftique, ou a quelque autre '
circonftahce ; enfbrte qu’iTn-eft pas le même chaque
année ; & l’autre clafîé, des fo ire s dont le jour
eft certain, & fuit exaétemenfles jours de chaque mois.
I l faut obferver à l’égard des fo ire s de Poitou ,
dont on a déjà p a rlé, &- dont on parlera dans les
deux liftes > comme Fontenay, N io r t, &c. qu’elles
doivent toujours durer trois jours francs , & que
lorfque çes foires arrivent le vendredi, elle fe
‘remettent au lundi fuivant.
Quoique toutes ces foires de Poitou ne foient
pas deftinées au commerce de chevaux, & qu’il n’y
ait guères que celles dont on a déjà parlé ci-devant,
il s y en fait néanmoins toujours- un allez grand
n ég o c e , comme dans plufieurs autres foires du
royaurfre ; mais qui pour cela ne font pas appellées
foires de- chevaux , & qui par conséquent n’ont 1
point eu place au paragraphe où il en eft traité.
Foires .de France , qui f e tiennent dans des jours
incertains , qui avancent ou reculent chaque
■ année.
A Laon & a Chàftel-Chinon , le premier lundi
•-de-l’année.
Commerce. Tome I L P a r t . I,
f o i
A Au xerre, le lundi de devant la Chandeleur.
A BefançonÇ le lundi• d’après la même fê te , &
le lundi d’après la S. Barthelemi.
A Moncenis , le mercredi qui fuit auffi cette
I fête.
A Montargis, le jeudi gras.
A u Ponteau-de^mer, les lundi & mardi gras.
A Montferrand, le vendredi de devant le carême.
A Tonnerre ., à Mâcon & à Montferrand , le
lundi gras.
A Nevers, la foire des b ra n do n s, le premier
lundi de carême.
A Sen lis, à Alençon & Saint-Florentin, le premier
fàmedi de carême.
A Gien , la foire qu’on appelle le cours de
Gien , le fécond lundi de carême : elle dure neuf
jours.
A Compïègne & à Efpemay j à la mi-carême :
cette derniere dure quinze jours.
Il y a auffi des J'oires vers le même temps â
ClifTon, Poitiers, Civrai, Poitevine, .Dînant & Carraix
en Bretagne :. celle-ci eft de quinze jours.
A Auxerré , il y a quatre fo ire s , fçavoir : le
lundi de devant la Chandeleur, le lundi de devant
les rameaux, le lundi avant la Pentecôte, & le
lundi avant la Notre-Dame de feptembre.
A Grenoble & à Romanez , .une le jour des
rameaux.
A Châlons-fur-Marne trois; l’une le vendredi de
devant les rameaux ; l’autre le vendredi de devant
là Pentecôte, & la troifiéme le vendredi d’après la
S. Denis.
A Chaumont en Baffigny & à Saint-Pierre-du-
Moutier, le lendemain des rêtes de Pâques.
A Montargis & à R o ÿ e , le lendemain de la
quafimodo.
A Provins, le mardi des rogations, & dure fix
femaines.
A Chaftel-Chinon , la veille de l’Afcenfion.
A Sainte-Honnerine & à Creffy eh Bretagne, le
vendredi d’après l’Afcenfion.
A Fontainebleau, le lendemain de la Trinité.
A Treguier en Bretagne, le lundi d’après là
fête-Dieu.
A Charabaras, le lundi avant la S. Jean : elle
dure deux jours.
A Lonjumeau, le lundi d’après la même fête.
• A Teffi en baffe-Normandie, le lendemain d’après
la S. Pierre.
I A Chaume en Brie , le mardi d’après la même
l fête.
s A Montargis & à Saint-Malo, le lendemain de la
t Magdeleine ; & une feçonde à Montargis le jeudi
d’après, la S. Remy.
I A Tarafcon , le lendemain de la Sainte-Anne.
* I A Befons près Paris & à Volent près Chartres,
e ; le dimanche après la S. Fiacre.
I A Saint-Lo en baffe-Normandie, le jeudi d’après
li j la S. Gilles : elle duré trois jours. Si la fête arrive
I le jeudi, elle s’ouvre le même jour.
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