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dife , 1a font conduire par leurs gens y Si ont foin
d’en faire faire la déclaration dans la dernière place
de la domination des états généraux des Prp'vinces-
Uriies. Quelque temps après ils^donnenc un compte
au marchand des frais de voiture & des droits de fortie,
qui leur font dus ou qu’ils ont payés , à ,quoi ils
ajoutent leiir provifîôn ou comihiflion plus ou moins
forte , fuivant l’éloignement des lieux.- Cette provision
eft ordinairement d’une1 demi richedale oii 2,5 f.-
par^phippont de 3 001. lo tiqué les màrchandlfes qu’on
envoie lontdeftinées pour Cologne ,: Francfort, Nuremberg,
Léypfick, Brèflaw.,' Bninforick èc autres
places, a peu près également diffames d’Amfterdam.
Pour celles qui font plus éloignées, on en augmente
la eommiflion à proportion;
I l fàurremarquer que fi la marchandife eft apper-
çue dans.les tarifs des droits d’en trie & de fortie,
il n’éft pas befoin d’en exprimer la valeur dans l’ordre
que l’od' donne à Y expéditeur, à moins qu’elle
ne vaille pas.autant qu’elle eft taxée : car par exemple
, l ’indigo eft tarife à 48 f. la livre ; mais comme
fouventil n’en vaqt que 44 ; on peut le mettre à
moins qu’il n’eft taxé dans le tarif, lorfqu’il eft à plus
bas prix.
Si Y expéditeur déclaré la marchandife conformément
à l’ordre qu’il a reçu, du marchand, & qu’elle
foit arrêtée pour être ou mal déclarée, ou déclarée
moins qu’elle ne vaut, c’eft au marchand à en porter
la perte & le dommage ; mais fi la faute.fe fait par
Xexpéditeur, c’eft à lui d’en fouffrir & d’en répondre
àu marchand.
C ’eft aufli à ces expéditeurs que les négocians
d’Amfterdam s’adreftènt lorfqu’ils attendent des mar-
chandifes de leurs correlpondans étrangers, & qu’elles
leur doivent venir par terre : alors en leur en
donnant une note , ces commiffionnâires ont foin
d’en faire les déclarations & d’en payer les droits
d’entrée où ils font dus ; ce qui épargne bien des
lettres , bien deis éèriturés & b ien du temps à; ceux
qui Ce mêlent d’un commerce confidérable.
E X P É D IT IO N S ; S’entend fouvent chez les marchands,
particulièrement chez les banquiers, des
lettres qu’ils écrivent chaque ordinàiie à leurs dorrefo
pondans. Je fuis libre, j ai fini mes expéditions. On
dit plus ordinairement , j’ai fini mes dépêches.
E X P E R T . Celui q u i;éft habile dans fon art.
E x p e r t . E ft aufli c elu i qui e ft nommé p ou r ju ger
de la qualité de qu e lq u e o uv rag e , le v o ir , l ’e xamin
er, & en 'fa ire fo n rapport.
E X P IR A T IO N . Fin du terme accordé, ju g é ,
E X T
ou convenir, 'pour faire une ch o ie , ou pour s’ac^
quitter d’une dette.1 S
* > On dit» Y expiration d’un arrêt de furféancè 5
1 expiration des lettres de ré p i , Y expiration d’üne
promelfo, d une lettre de change , -d’un billet payable
au porteur.
EXPIRER. Fiftir, êtré à la fin, prés , ou au bout
du terme. Votre promefïç eft exp ir é e, il y a longtemps
que j’en attends le paiement. Il faut faire
fon protêt faute de paiement d'une lettre de change
dans les dix jours de faveur j on court trop de fifi
que de les laifler expirer.
E X P L O IT A T IO N . Terme de marchandife de
bois. C ’eft le travail qu’on fait dans les coupes 8t-
ventes des bois de futaye, ou taillis, pour en ab-
batre les arbres , les fcier ,le s équarrir j enfin ,!e s
réduire aux différentes efpèces de bois de charpente ,
de chauffage , ou autres , qu’on en peut tirer, fuivant
leur âge & leur qualité.
EX PO SER une marchandife en vente. C ’eft Y étaler
dans là boutique, l’annoncer au public, ou l’aller
porter dans les maifons.
E X T O R A S . On nomme ainfî en Provence cetté
gomme que nos droguiftes appellent du Jlorax.
E X T O R N E ,E X T O R N E R . Termes de teneurs
de livres. Ils fe difont des fautes que l’on fait en
faifant de faufïes pofitions. Les véritables termes font
refonte & rèfiomer.
E X T R A IR E . T irer quelque chofe d’une autre«
E n terme de commerce , il lignifie fa ir e le dépouillement
d’un journal, ou de quelque autre des
livres des marchands & banquiers , pour voir ce
qui leur eft dû par chaque particulier , ou les fom-
mes qu’ils en ont reçues à compte.
■ E X T R A IT . Projet de compte , qu’un négociant
envoyé à fon corrélpondant, ou un commiflïonnaire
à fon commettant, pour le vérifier.
Ci-joint vous trouverez Y e x tra it de votre comptej
renvoyez-le , fi vous le trouvez d’accord.
E x t r a i t . Ce qui eft tiré d’un livre, d’un regiC-
tre d’un marchand. J’ai fait faire un ex tra it fur
mon journal, des marchandises que vous m’avez
envoyées ÿ il n’eft pas conforme à votre mémoire.
E x t r a i t . C ’eft aufli un des livres dont les marchands
& banquiers fe fervent dans leur commerce.
On l’appelle autrement livre de raifon ,• mais plus
ordinairement on lui donne le nom de grand livre.
EX TR EM EN A S . Laines extremenas , ce font
des laines d’Elpagne , qui font partie du commerce
des marchands de Bayonne.
» i f
F F A C
S fixiéme lettre de l’alphabet.
L e s marchands , banquiers & teneurs de livres ,
fe fervent de cette lettre , pour- abréger les renvois
qu’ils font aux différentes pages , ou , connue ils
oifent , au folio de leurs livres & regiftres. F 0. z°.
veut dire , fo lio z;°- ou fécondé page . Les florins
fe marquent aufli par mie F , de ces deux maniérés,
F L . ou F*.
F A B R IC A N T . Nom que l’on donne à ceux qui
travaillent, ou qui font travailler fur le métier , à
la fabriqué -des" étoffes & draps d’o r , d’argent , de
foie & de laine , & autres pareilles fortes d’ouvrages
&.mafçhandifes. C ’eft ce qu’on appelle propre- .
ment un manufacturier;'
F A B R IC A T EÙ R . On le dit quelquefois des
ouvriers des monnoies, qui travaillênt à la" fabrication
des efpècës. L e plus ordinairement on l’entend
des faux-monnoyeurs.
F A B R IC A T IO N . Terme de monnayage, qui
fio-nifie Yaélion du monnoyeur qui fabrique les
éfpèees , où-la fonte d’une nouvelle monnoie.
Dans ce dernier fens, on dit, qu’il a été ordonné
une fab rication de louis d’or à 3 6 1.
FA BR IQU E . Façon , ou manière de conftrüire
quelque oüvragè. On dit très-bien en ce fens: on
invente tous les jours en France de nouvelles fa b r iques
d’étoffes : la fabrique des draps d’Elbeuf vaut
mieux que celle de Rouen.
Les réglèmens des manufactures, veulent que le
nom du lieu .de la fab riq ue des étoffes & celui de
f ouvrier qui les a fabriquées,'foient mis en laine tout
au long & fans abréviation-, fur le chef & premier
bout de chacune pièce.
On appelle plomb de fabrique , ou plomb de
manufacture,' un petit morceau1 de plomb , plat &
rond , qui s’applique au bout de l’une des lifières
de l’étoffé, du côté du chef ; fur lequel plomb eft
empreint le nom du lieu où l’étoffe .'a été fabriquée,
avec les chiffre^ de l’année.
Le plomb de fab riq ue ne s’applique aux étoffes ,
qu’après qu’elles ont été examinées pa rle s maîtres
gardes , jurés , ou égards dès lieux.
FA CE . Terme d’exploitation & de marchandife
de bois:
\ On nomme aiufi le cô té des arbres , où pieds cormiers
, que les officiers des eaux & f,forêts ont marqué
de leur marteau, pour déterminerT’étendue des Gouapes
adjugées aux marchands.
FA ÇO N * Nom général que l’on donne à toutes
fortès Je linges ouvrés, qui Ce fabriquent dans la ville
de Càen.
F a ç o n . On appelle peigne en fa ç o n .,-le buis, l’y -
voire, la corne, 1*écaille de tortue, ou autre matière ,
dont les peigniers font les peignes , -lorfqu’ils ont
été préparés avec l’écouenette, ou la râpe fine, & qu’il
ne, refte plus qu’à y faire les det^ts.
F a ç o n . Signifie le tra va il, d ’un artifan , la
peine , le tems, qu’il a employé à-un ouvrage j ce fur
quoi on régie, la réçompenfe & fon lalaire. On donne
tant;.par pièce au tiflïer , ou tifforant, pour la
fa ç o n de chaque pièce de drap , de chaque pièce de
to ile .. ,
F a ç o n . Se dit aufli des diversornemens , desdiver-
fes figures & enrichiflemens que l’on donne à un ouvrage,
I l y a" bien'des.façons à ce brocard : Les
fa ço n s , , de cette broderie font trop chargées.
F a ç o n . S’entend encore de la manière dont une
étoffe eft fabriquée: cette, étoffe,de foie eft d’une
fa ç o n , d’une mode nouvelle. On s’en fort quelquefois
, pour dire qu’un ouvrage a toute fa perfection :
cette pièce de! drap a toutes fes fa ç o n s voilà la dernière
fa ç o n que je donne à cette forge.
F A Ç O N N É . On dit d’un drap ».d’un, velours, d’uh
taffetas , qu’ils font bien fa çon n é s , quand la fabrique
en eft bonne , & que l’ouvrier n’a oublié de lui
donner aucune des façons qui font la perfection de
ces fortes d’étoffes.
F a ç o n n é e . Une étoffe fa çonnée , eft celle qui a
diverfes façons, ou deflins , fur fa fuperficie. O n le
dit par oppofitfon à une étoffe unie.
FÀ ÇO N N ER .D on n e r à un ouvrage fa façon. Cet
ouvrier façonne bien fos étoffes. Ce fabricant ignore
la bonne manière de façon n e r les ferandines.
F A Ç O N N IE R .L ’artifan, l’ouvrier qui façomie les
étoffes. I l y a autant de divers façonnie rs pour les
manufactures , qu’il y a de différentes étoffes à y fabriquer
: ainfi il y. a des fa çonniers en o r , en argent
en foie , en la in e , &c.
Marchand façon n ie r de foie, eft telu i qui prépare
les foies, pour être employées aux étoffes. Il s’appelle
autrement marchand appareilleur.
Les façonniers des draps & autres étoffes *de
lainerie, font tenus par les réglemens , de porter
leurs étoffes , au fortir du foulon , aux bureaux des
jurés drapiers , pour y être vifîtées & marquées.
F A C T E U R , qu’on nomme autrement COM M
IS S ION N A IR E , quelquefois COMM IS & aifez
fouvent C O U R T IE R . C’eft un homme qui a®it
pour un autre , qui achette & qui vend po*ur
lu i , &c. On en parle amplement à l’article des
comm iffonnair.es.
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