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» y entr-e par terre ; dans quoi font compris les !
» 15 T. qui tiennent lieu de gros & de huitième fur
» cette liqueur : auxquels 45 1. font auffi tenues
» toutes les^ eàux-dè-vie arrivant par eau qui font
» déchargées dans les trois lieues des environs de
» Paris , même celles qui y pafïènt debout par
» terre, ou par rivière ; à la déduction toutefois
» pour cellfes-ci, dès 15 1. par muid: pour le gros
» & huitième.
<',À l'égard èitseaux-de-vie paflant debout pas." la
» ville de Paris, pour être portées à l’étranger
» elles font quittes- de tous les. droits d’entrée éta-
» bits dans cette capitale , en juftifîant des lettres
» de voiture; & à condition de fournir caution au
» bureau général dès entrées, de rapporter certificat
» des juges & officiers des lieux , que Y eau-de-vie
» aura été embarquée, & l’acquit du paiement des
p droits de fortie.
» Les droits des eaux-de-vie vendues en gros ,,
» font du vingtième du prix , & ceux de la vente
» à pot., ou a affiette,. de 15 1. par chaque muid,
» mefure de Paris ; defquels deux droits font dé-
» chargées celles qui fe. vendent dans la ville &
» fauxbourgs de Paris : 8c font auffi quittes de tous.
» droits , celles achetées à pot ou à pinte , &
» revendues pàr lès porte-cois , ou aux coins des.
» rues , à petite mefure,, de quatre, ou fix deniers,
» ou un. fou au plus.
» Il y a encore quelques droits qui fe payent
» en France fur l’eau-de-vie , mais non pas gjéné-
» râlement par-tout ; comme le quatrième , le droit
» de üubvention , celui d’augmentation & quelques
» autres , pour lefquels on peut confulter le même
p titre de ladite ordonnance de 1680.
» Outré tous les édits , déclarations, ou arrêts
p du confeil du roi, fervans de régjemens pour le
p tranlport & débit des eaux-de-vie , rapportés
» jufqu’i c i , il y a une dernière déclaration du 8
p mai 1718 ,, enregiftrée au parlement le -16 du
p même mois , qui ordonne qu’en exécution de
p celles des mois de décembre 1687 , & janvier
p 1717 , aucunes des eaux-de-vie , ne pourront
v> être enlevées'1, conduites , ni voiturées, que les
» acheteurs n’ayent donné bonne &fuffifànte caution
p au bureau du lieu de leur enlèvement, portant
p promèffe de rapporter certificats & des qukean-
» ces du paiement des droits d’entrée, des lieux, où
p ils font dus ; fi. mieux n’aiment les vendeurs def-
p dites eaux-de-vie , ouïes faéteurs réfidans. fur
» les lieux de l’achat, en faire leur loumiflîon ,
p dont il fera fait mention fur les. congés pour leur
p conduite, à peine de oorififeation des eaux-der,
» v i e , voitures & équipages : : étant défendu aux
p commis du lieu- de l’enlèvement , de recevoir
» aucune déclaration, ni délivrer aucun congéque
p les camions ou foumimons fufdites ne leur ayent
» été fournies,--à peine de révacatioudefdits.commis. »
Èau-fo-rte* Eau ainfi noininée/ie la.forge extra-
ordinairer:aveç laqpçl^ç elle agjç fur tous les. métaux,
jio^fur l’qr'*
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! I l y. a plufieurs fortes èi eaux-fortes le vi-
t r io l, l’aiun ou le falpêtre diftillés , fervent; ordinairement
de bafe.
Les monnoyeurs , orfèvres , fourbiffeurs- , &c.
même les teinturiers, du grand teint, pour lems écar'-*
lates &. couleurs de. feu.,, en font une a fiez grande’,
confommacion.
Celles dont.fe fervent les graveurs,, eftoublau.“ .
che,. ou verte. L a blanche , qu on-appelle; eau &a fftT
neur, eft l'eau-forte commune : la-verte eft faite:
avec du vinaigre, du fe l commun , du fe l armoniac 8c du verd^de-gris.
L a plupart des eaux-fortes qui fe confomment
a Paris & dans le royaume-, viennent de Hollandes
Ce ne font pas. néanmoins, les meilleures,. n’ étantj
que médiocrement déflegmëes ; outre que l’on p
fait entrer beaucoup d’alun , ce qui ne convient pas
a la- plupart des-. ouvriers qui s’en fervent , particulièrement
aux teinturiers. Celles, qui fè font a,
Paris , à L y on , à Bordeaux & dans quelques autres!
villes dé France , font beaucoup plus eftimées»
L eau-forte fe conferve & fe tranfporte dans des
'bouteilles de grès , ou de gros verre, bien bouchées*
E a u se c o n d e . C’eft de Y eau-forte qui a perdu
une partie de fa vertu & de fa force diffol vante,
pour avoir fervi à la difïolution_ des métaux..
E a u d e d é p a r t ou d e m é p a r t , qu’on nomme
auffi e a u r é g a l e , eft de Y eau-forte ordinaire où
1 on-a ajouté du fel.commun, du fel gemme , ou du
fel armoniac, & qui alors diffout l’or fans faire
impreffion fur les autres métaux.
E a u - s im p l e . Ç ’eft de Y eau-forte qui a été diftil-
lée , & qui né contient que des flegmes. On s’en
fert dans les monnoies & chez les orfèvres, pour
commencer à amollir les grenailles.
E a u é t e in t e . C’eft de Y eau-forte où l’on a mis
de l ’eau de rivière afin de. l’éteindre & la rendre
moins corrofîve. Son ufage eft pour retirer l’argent,
des eaux-fortes qui ont fervi aux’ départs,
« U eau-forte paie en France les droits d’entrée {
■ » a raifon de 3 liv. 1 1 f. le cent pefânt, conformé-«
» ment au tarif de 1 £64 ».
Ea u , en termes de jo y a ille r ie , fe dit de l’éclat
;& du brillant des diamans & des perles. Ce collier
[ de perles eft d’une belle eau : Y eau de ce diamant
j eft trouble. Voye^ d ia m a n t & p e r l e .
j Eau. Donner Y eau. à uneécoffe, c’eft lui faire
| prendre le hiftre en la mouillant légèrement, 8c en
la faifant paffèr fous la preffe ou Ions- la calandre ,
• foie à chaud-,, foit à froid : cette façon fe nomme
; auffi apprêt.
I Les chapeliers le difent d'e leurs chapeaux , lorf-
■ qu’ils les veulent luftrer ; & les tanneurs , de l’apprêt
; de leurs cuirs, auxquels, lorfcmffis font arrivés dans
la tannerie, ils dojinent plufieurs çqusç pour les
■ préparer à être tannés..
| . E A U X E T FORETS,. Oi> nomme ainfi en France
les jurïfdbêüons où fç portent Si fe. jugent les con-
teftarions au fujer des forêts royale s*,- &. 'des bois des
communautés tant-eççléfiaftiques que féculiç-res,
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Les grandes màîtrifes d ’aujourd’hui font :
Paris.
Soiffons.
Blois.
Rouen.
Câen.
Alençon.
Picardie.
Artois.
Haynault»
Orléans.
Champagne.
Metz.
Alface.
Bourgogne.
T ouraine.
Poitou.
Lyonnois.
Bretagne.
T ouloufe.
Et Guyenne.
Ces grandes màîtrifes ont chacune au-deffousf
d’elles, un grand nombre de màîtrifes .particulières ,j
& dej*rueries , où les procès fe portent en première ;
inftance, & dont les appels reffortiffènt ; fçavoir.,;
celles des màîtrifes aux tables de marbre , 8c celles
-des grueries aux màîtrifes.
En générai les juges établis pour le fait des eau x
8c forêts , connoiffent tant au civil qu’au criminel,
de tous les différends qui appartiennent à la matière
■ des ea u x 8c forêts , v
De ce nombre lont,
i ° . Les queftions mues pour raifon des bois ,
buiftons '& garennes du roi.
z ° . Les affiettes , ventes, coupes, délivrances ,
récollemens , mefures, façons , défrichemens ou
repeuplemens defdits;bo;s.v
3°. Tout ce qui concerne ceux tenus en gruerie ,
graine, fegrairie, tiers & danger, appanages, enga-
gèmens , ufufruit, & par indivis.
4°. Les ufàges , communes, landes, marais,
pâtis, pâturages, pànages, paillon, & glandé e ,
établis dans les bois de fa majefté.
L ’affiette, motion & changement des bornes,
& limites defdits bois.
prcieiwons îur les rivières navigaui« xioiauies,
pour raifon de la navigation & 'flotage en icelles.
7°. Celles touchant les droits de pêches, paffages,
pontages & a u t r e s fo i t en efpèces ou en deniers.
80. Celles pour la rupture & loyer des dettes 3
barques & bateaux.
9°. Celles pour la conftruéHon & démolition des
ec^ufés , gords, pêcheries ou moulins affis fur les
rivières : comme auffi les vifitations du poifïon tant
dans les bateaux .& boutiques, que réfervoirs.
io ° . Ils ont infpedion fur les filets, engins, &
inftrumens fervant à la pêche.
i i ° . Ils connoiffent de tous lès différends fur le
fait des ifles , iflots, javeaux , attériffémens , accroiflè-
iyieûs 3 alluvions, viviers, palus, batardeaux, chantiers
& curement des rivières, boires & foffés qui
lont fur leurs rives.
12;0. llleurappartientpareillement la compétence
de toutes les actions qui procèdent des contrats, mar-
chest, promenés , baux & afïbrtimens , tant entrt
les marchands qu autres, pour fait de marchandifèi
de bois de chauffage ou mairain, cendres, charbons,
’ôcc, pourvu toutefois qu’ ils aient été fait!
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avant le tranfport defdites marchandifès, hors des
bois 8c forêts.
13 ° . Tous différends pour la taxe ou paiement
des journées & falaires des manouvriers , •bûcherons
& autres artifans travaillans dans les bois ,& forêts
royales, font -de leur reflort; & encore toutes con-
-teftations entre les pêcheurs , aides, bateaux & p af-
■ fàges des bacs établis fur les rivières de fa majefté.
140. Toutes les caufes & .procès fur le fait de la
chafie & de la pêche , prife de bêtes dans les forêts
& larcins de poiflon fur l’eau.
i | ° . Enfin les officiers des eaux 8c forêts peuvent
exercer leur jurifdiétion non-feulement fur celles de
fà majefté , mais encore fur les eaux 8c forêts des
prélats & autres eccléfiaftiques „ des princes, chapitres
, collèges,, -communautés régulières , -.féculières
ou laïques : en un mot, de tous particuliers de quelque
qualité qu’ils foiènt , en ce qui concerne le
fait des ufàges, délits , abus & malverfations , pourvu
qu’ils en aient été requis par l’une ou l’autre des
parties , pour les inftances. mues au fujet des bois
des particuliers, & ,qu’ils aient prévenu les officiérs
des feigneurs.
EB
ÉBARBER. Terme en ulâge- chez les -marchands
drapiers. Il figùifie couper avec des cifeaux, -les
grands poils ae laine qui excèdent les -bords des
lifières des ..draps & ferges de Berry > & des autres
étoffés de femblable qualité , qui ont des lifières
étroites.
: On ébafbe les lifières des étoffes en blanc, avant
que de les faire paffer par la teinture : & p ou r -celles
des 'étoffes de couleur, on ne J eut donne cette
Façon, qu’au forcir de la preffe. Ce font prefqùe
toujours les garçons drapiers qui ont le foin iïébar>
f e r les étoffes, ce qui fe fait pour les rendre plus
propres & de meilleure vente.
ÉBÈN E. Efpèce de bois très-rdur, & .qui prend
un très-beau poliment, ce qui le fait eftimer pour
les ouvrages de tour & de marqueterie. I l y en a .de
plufieurs fortes ; mais celles qui fout le plus .connues
en France, font Y ébène -noire, la rouge & la verte,
& une autre qu’on appelle évilajfe.
L e commerce & la confommation de Yébènexioite^
étoit autrefois confidérable en France.
A l’égard des ébènes de couleur., elles entrent
toujours dans plufieurs ouvrages de placage. & de
tabletterie ; 8c les marchands épiciers-drqguiftes en
gros , qui font ceux qui en font le négoce., continuent
d’en vendre confidéràblement, ce qu’ils font
quelquefois à la bûché, mais plus foùvent au poids. a Toutes Cottes tfébènes entrant en France, paient
» 15 F. de droits le cent pefant, conformément au
» tarif de 166,4, & 1.6 f. pour la farde.,.auffi du oent,
» avec les fols pour liv ».
ÉBENER. Donner a un bois l a .couleur .de l’ébène.
L e .pqirier eft un des b.ois qu’il eft plus Facile
; diébener. Quelques menuifiers de .placage, pour lui
faire prendre cette couleur, fe contentent de lui
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