
Compte fim u lé de huit balles Coton des ifie s D an o ife s , fca v o ir :
i balles pefanc enfemblc 1,736 f t .
T a re z p f . • 3* «
•---------------- - J>7oi » à 2 marcs « . « « . . , . rdlrs. 567
F ra is d ’expédition.
Douane1' 1 p § en rdlr. 5. 4 efpèces, avec L'agio de zj. fi • . ; . rdlrs. . 6 f 10
A u x officiers de la douane , papier timbré , &c. 4 z z
* Emballage:, nattes, cordes , recevoir & port à bord . . . . . . . . . I2| j
Commiffion fur rdlr. 490 à p£. .. / • . . ; .- • . .- . . . . . . . , t ||jj . J t
* Courtage des traites j p f & port de lettres 3 z 8
----------------- 3p
rdlrs. • 606
Compte fim u lé d une p a r tie de poiffon d’ I fia n d e , d it Pl a t - F isk.
2,,J34 Pièces de la meilleure qualité de P la t -F i s k .
pefant 15 f k à z 4 rdlrs. t f , # «rdlrs. #, 360
F ra is d expédition.
Douane 1 p£ en sdlr. 3. 3. 10 efpèces avec l’agio de z i fi • • « . rdlrs. • 4 z 7
A u x officiers de la douane, papier timbré, &c. • • • . . « . « . • . 1 4
* Réception du poiflon du magafîn & port a bord • ' • • • . • « . f , . % 1 8
Commiffion fur rdlr. 368 à z p f .....................• • • • • « . • • . , « 7 z 3
Courtage des traites j p f & port des lettres « « . . » - • • • . . • • , - • z 1 14
.......................... 18
rdlrs. r 378
Compte fim ulé de 30 futailles d’huile de baleine achetées à Copenhague , me/urant enfemble,
. f ç avoir :■
50 Barriques 3 viertels à rdlr. 18. z. la barrique de *60 pots • • . . . . . « . rdlrs-. • 550:
F ra is d*expédition.
A u x officiers de la douane, papier timbré, &c. • • • • . • • . rdlr.
Rabat âge & mefùrage des futailles , & port à bord . • . . . . . ^ .
Commiffion fur rdlr. 561 à z p £ ......................... ....
Courtage des traites | p £ & port de lettres
z 4 -8 •8 {§ -
i l I f
:z ^ Z 3 *5
rdlrs. . 575
I l faut ajouter à chacun de-ces comptes fimulés
la prime d’affurance & le f re t, •& l ’on pourra réglé r
l’un & l’autre de ces objets félon- que nous l’avons
indiqué à l’article du commerce d’Amfterdam-, - e»
faifant néanmoins attention -aux circonftances.
§. V III. Après avoir parlé du commerce d’exportation
du royaume, de Danema rck, il convient
de dire quelque chofe de ^celui d’importation« Ce
• dernier eft très-borné, tant a caufe de la défenfe.
prefque générale d’y introduire des marchandifès de
‘fbiê &■ de laine fabriquées ^ en E u ro p e , que par
•rapport aux droits exceffifs que payerit les denrées
& marchandifès donc l'entrée y eft libre. On peut
placer dans le nombre de ces dernières les vins &.
eaux-de-vie de vin ; celle de’ grains ou de genièvre
eft de contrebande. On envoie auffi de Hollande en
Danemarck quelques épiceries, comme canelle,
girofle & noix mufeade 5 mais tout cela fe réduit
a peu de chôfe : il eft même défendu d’y introduire
du poivre. Toutes ces prohibitions ne tendent qua
favQr’ifer les fabriques & les manufactures du pays ,
& à empêcher que le peu d’argent qui y circule
n’en forte entièrement : il eft vrai que le gouvernement
Danois a le plus grand intérêt d’encourager
Tînduftrie ; il n’eft point d’autres moyens pour une
püifîàncè dénuée , Comme le D an em a r ck , des
richefîès du fb l , de figurer parmi les potentats de
l ’Europe. L e monarque ne peut donc s’en occuper
trop, puifque de-là feulement peuvent découler
le bonheuï de fes fujets & la gloire de l ’état.
ÏX . Venons maintenant aux ports & villes qui
font un commerce plus ou moins florifïànt en D a nemarck
, & nous indiquerons en paffant leurs
fabriques, leurs manufactures ôc autres établifïe—
mens | ainfi que les articles du crû du pays qui
forment les branches principales de ce commerce.
Copenhague a , tant dans fon enceinte que dans
les environs, un nombre fuffifant de manufactures
& fabriques en laine & foie , pour fournir ces
objets à -tous les états ûe la domination du roi de
Danemarck. L a fabrique royale eft un fort bel
établifTement, qui a une centaine de métiers d’étoffes
de foie toujours battans. Une vafte fabrique de
toiles peintes occupe auffi une infinité de bras : &
les ranneries de fucre font tellement augmentées,
qu’elles emploient une bonne partie du fucre brut
que fourniffent les colonies Danoifes de l’Amérique.
IVIais parmi les établiffemens formés à Copenhague
pour l’avantage du commerce , il n’y en a point qui
méritent autant d-’attention que la banque & la
chanit re d’affiirance , dont nous allons décrire en
peu ce mots le plan & les opérations.
I a banque de Copenhague $ connue fous le nom
de banque d’ajjig h a d on , de change & de p r ê t ,
fut établie par le roi Chrétien V I , le , 29 oftobre
1^36. Son, premier fonds ne fut que de mille aérions
de 500 . ryksdales chacune, qu’on partagea en
quarts d’aérion, afin de faciliter la foufeription qui,
par ce m o y e n fu t remplie fur le champ. Par fon
mftitution, la banque de Copenhague fe fit prêteur,
dépofitaire & banquier de tous ceux qui étoient
dans le cas d’avoir befoin de fon- miniftère pour
quelqu’une de ces opérations. Elle prête à 4 p£
d’intérêt par an fur des gages fuffifans, comme o r ,
argent, diamans, fer , cuivre, laiton , étoffes de
fo ie , de laine, toiles de l in , de chanvre & autres
marchandifès qui ne font pas( fujettes à fe gâter
promptement, & que la banque peut rendre en
nature à ceux qui les lui ont engagées. Suivant les
circonftances, ou félon que les commiflaires de la
banque le jugent à propos , on avance fur les objets
dépofés les deux tiers ou les trois quarts de leur
valeur. Quand nous-difons que la banque prête ou
paye des fommes d’argent, cela veut dire , comme
©n le verra- ci-après“-1,-qu ’elle donne des billets de
banque ou du papier - monnoie , qui font auffi
couraAS que l’argent même qu’ils repréfentent* jç
Pour affurànce de |l’or & de l’argent monnoyé
& non monnoyé, en barres & en lingots, qu’on
lui veut confier, la banque fournit des réccpiffés ,
ou telles autres preuves qu’on defire, pour conftater
& attefter les chofes qui lui ont été livrées , & pat
•ces pièces elle s’engage de garder les objets dépofés
jufqu’à ce qu’on les lui redemande, s’obligeant de
les rendre en même nature qu’ils ont été dépofés ,
quand il fera queftiou de les retirer, moyennant
qu’on lui paye un par mille pour la garde & pout
le compte , à l’entrée & à la fortie de ces objets,
fbit qu’ils ayent été à la banque une année , fbi^
! qu’ils y foient reftés moins. Si en dépofant dans
1 la banquç de l’or & de l’argent non monnoyé, en
lingots ou en barres, on defire avoir à-peu-pjrès le
montant de leur v aleu r, la banque en faic l ’avance
moyennant | p-f d’intérêt par quart d’année, intérêt
qui doit être payé au moment que l ’emprunt a lieu.
En ce cas cependant on ne paye pas le droit de
dépôt , c’eft-à-dire , un par mille.
L a banque efeompte à 4 p £\ d’intérêt par an ,
les lettres de change 5c autres effets payables dans
un temps préfix. Elle prend auffi des lettres de
change payables dans l’étranger, au ehange qui a
cours fur la pla c e, & elle en négocie à fon tôlir;-
de la même manière aux négocians qui ont a
renfettre des fonds dans l ’étranger.
Tous ceux qui veulent avoi'r un compte en banque
, peuvent s’en faire ouvrir un dans fes livres
en payant 5 ryksdales ; 8c $lans ce c a s , lorfqu’on a
un paiement à faire on peut l’affigner fur la banque.
A u refte , la banque de Copenhague dont le premier
fonds s’accrut en peu de temps confidérablemenc,
| tant par les nouvelles fbuferiptions qui fe firent peu
I après fon établifTement, que par les bénéfices qui
étoient réfultés de l ’ufage qu’elle avoit fait des capitaux
qu’on lui avoit confiés, la banque de Copenhague
, dis-je , mit dès fon ér^étion des billets en circulation
qui repréfentoient le numéraire de fon fonds
réel; enfuite elle en augmenta le nombre,félon que les
dépôts qu’on lui donnoit, & les gages qu’elle recevoir
pour fureté des prêts qu’ elle faifoit, exigeoient un
plus fort numéraire. Ces billets font payables au
porteur, & dans tous les temps par la banque de
Copenhague: il y en a de 100, de 5 0 , de 2 0 ,
de 10 , de 5 & de 1 ryksdales, & ils font auffi
facilement jeçus par le peuple que par les négocians
, au pair de l’argent en nature.
Lors de l’établiflèment de cette banque, le roi
Chrétien V I promit folemnellement, tant pour lui
que pour fes fucceffeurs, de laiffer aux commif-
faires de la banque, & autres â qui il appartiendraiç,
pleine liberté de difpofèr des fonds & des effets
qui leur feraient confiés par les intéreffés , fans
jamais empêcher ni troubler ni leurs geftions, ni
leurs opérations ; de forte qu’il ne ‘ferait point
publié d’ordonnances , encore moins fait de dilpo-
• lirions, qui puflènt tençjre au préjudice de la banque,