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» chariot J6 f. & la charrete 8 f. auflî d’entrée; &
» à la fortie , i liv . du charriot, & io f. de la
» charretée.»
E c o r c e . Se dit auflî. de la couverture , ou peau
de certains fruits , tels que font les oranges & les
citrons. V oye% o r a n g e & c it r o n .
« L a plupart de ces écorces , fî .elles font con-
» fîtes , payent en Fiance les droits, comme con-
» fitures. »
É c o r c e d ’a r b r e . C’eft une étoffe fabriquée aux
Indes , de Y écorce d’un arbre, qui fe file comme
le chanvre. Les longs filamens quon en tire , après
qu’elle a été battue & puis rouie dans l’eau , com-
{»ofent un f i l , qui tient en quelque forte le mi-
ieu entre la foie & le fil ordinaire ; n’étant ni
fi doux , ni fi luftré que la foie ; ni fi dur , ni fi
mat que le chanvre.
L ’on mêle de la. foie dans quelques-unes de ces
étoffes ; & celles-là font les guingans , les nillas ,
& les cherquermolles.
Les fotalongées font auflî partie écorce 8c partie
fo ie , & ne different des autres , que p.arce qu’elles
font rayées.
Les pinafles & biambonnées font pure écorce.
Toutes ces étoffes font de fept à huit aunes de
longueur , & de trois quarts ou cinq fixiémes de
largeur ; à la réferve des .cherquermolles , qui n’ont
que quatre aunes de long fur trois quarts de large.
É COR C E R L E BOIS. C’eft le peler , en ôter
l’écorce. '
I l faut écorcer les. bois dans le mois de mai ; parce
qu’en cette faifon la fève de l’arbre fépare l’écorce
d avec le bois. I l feroit très-difficile d’en pouvoir venir
à bout dans- un autre temps, à moins qu’il ne fût
extrêmement humide & pluvieux ; car la féchereffe
& le hâle y font tout-à-fait contraires.
I l eft défendu à tous marchands , de peler les
bois de leurs ventes, étant debout & fur pied, fur
peine de 500 1. d’amende, & de confifcation. Ordonnance
des ea u x & fo r ê ts du mois d ’ août 16*69,
art* 28 de la p olice & confervaticn des forêts .
É CO R CH ER . Se dit auflî , en termes de négoce,
des marchands qui vendent trop cher & qui profitent
induement, pour enchérir leur marchandife ,
de la néceffité où l’on eft quelquefois d’en prendre.
chez eux.
É C O R CH EU R . Celui qui écorche les bêtes
mortes.
Ce font les écorcheurs qui font à Paris le commerce
de l’huile de cheval, dont les émailleurs fe
fervent pour entretenir le feu de leur lampe.
É C O U A IL L E S . Se dit en Berry , d e la laine
des cuifles de mouton.
É C O U T IL L E S . ( Terme de marine. ) Grandes
• ouvertures quarrées qui font aux ponts ou tillacs
des vaiffèaux , pour y defeendre, ou pour en tirer
les gros fardeaux & les marchandifes.
• Chaque écoutille a Ion écoutillon, qui eft une
ouverture plus p etite, par où les perfonnes defeea- .
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dent, ou montent, pour le fervice du vaiflèau , ou
pour leurs befoins particuliers.
Les grands bâtimens ont pour l’ordinaire quatre
écoutilles ; celle de la foffe aux cables , qui eft
entre le mât de mizaine & la proue ; Y écoutille des
foutes , qui eft entre l’artimon & la poupe ; la grande
écoutille , qui eft entre le mât de mizaine & le
grand m ât;& Yécoutille des vivres, autrement Y écoutille
du maître valet , qui eft entre le grand mât 8c
l’artimon.
Lorfqu’il arrive quelque dommage aux marchandifes
qui font dans le bâtiment, faute par le maître
d’avoir bien fermé, ou fait fermer les é c ou tille s ,
cela eft mis au nombre des Amples avaries : & comme
telles f doivent tomber fur le maître , le navire
& le fret. Art. 4 du tit. y du liv. 3 de l ’ordonnance
de la marine , du mois d’août 1681.
Quand un capitaine armateur s’eft rendu maître
d’un navire , il doit en faire fermer les écoutilles ;
8c lorfqué le navire eft arrivé dans un port , ou
rade , les officiers de l’amirauté les doivent fceller
de leur fceau. Cela a été ainfî réglé par les articles
1 6 8c z 1 du titre 9 8u même livre de l’ordon^
nance ci-devant rapportée pour empêcher le di-
vertiflement des marchandifes & effets quife trouvent
dans les prifes.
É C R E T E A U . ( Tèrme de tondeurs de draps. )
Voye\ DÉMARCHE.
ECRIN. Ce' terme n’ eft plus guères en ufage
que pour fîgnifîer ces p e tite s bo'étes , ordinairement
doublées de velours noir, où l’on ferre des
bagues & autres pierreries. Anciennement un écrin
étoit à peu près le fynonime de lavette.
ÉCRIRE. On fe Tert du terme d’écrire parmi les
marchands, négocians & banquiers, en toutes ces
lignifications.
É c r ir e su r le j o u r n a l , su r le g r a n d l i v r e ,
&c. C ’eft porter fur ces regiftres en recette ou- dé-
pen fe, les differentes parties dé débit & de crédit,
qui fe font journellement d'ans,1e négoce, & qu’on
a écrites auparavant fur le brouillon.
' É c r i r e s u r s o n a g e n d a . C’eft mettre en
forme de .mémoire fur une efpèce de petit regiftre
ou de tablettes, que les négocians exacts ont toujours
fur eux , les chofes les plus importantes qu’ils
ont à faire chaque jou r, & qu’ils pourroient oublier
dans le grand nombre d’affaires qu’ils ont fouvent
dans la tête.
É c r ir e un e p a r t i e en b a n q u e . C ’eft > en
terme de virement de pa rtie, écrire fur le regiftre
d e là banque, le nom du marchand , négociant,
banquier ou autres, à qui il a été. cédé quelque
fonime ou partie de banque , pour achat de marchandife
en gros , paiement des lettres'de change ou
autrement.1
On ne dit’ rien ici du terme d’écrire, quand il
fîgnifie fa ir e des dépêches 8c des lettres mifjives ;
ce qui eft très-ordinaire aux perfonnes qui font dans
le commerce, fur-tout s’ ils font un négoce un peu
confidérable, parce qu’on en parlera ailleurs»
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É C R IT . Aiïe ordinairement fous feing-privé que
les marchands paffent entf eux , pour convenir de
quelque ehofe, ou pour en affurer l’exécution &
en régler les conditions. '
É C R IT E A U . Écrit ou infeription en groffes
lettres , que l’on affiche en lieu public & apparent,
pour annoncer la vente de quelque chofe. Il ne fe
dit guères que de ceux qui fe mettent pour la vente
ou louage ■ des maifons ; les autres s appellent des affiches. -
É c r i t e a u . On appelle auflî écriteau , les
tableaux que les maîtres écrivains mettent au lieu
d’enfeigne , pour apprendre leur demeure, ou pour
faire fçavoir qu’ils font maîtres, jurés & experts.
L e véritable nom eft tableau.
ÉCRITOIRE.. On fait des écritoires de diverfes
fortes & de differentes matières ; de grandes, qu’on,
appelle écritoires de cabinet, dont il y en a d’argent,
de cuivre , de marqueterie, &c. de petites , que les.
gens de pratique & les écoliers portent ordinairement
dans leurs poches: celles-ci font communément
de corne ou de carton, couvert de cuir.
et Les écritoires de cabinet paient en France les
» droits d’entrée & de fortie , fuivant les métaux
» dont elles font faites , & le* ornemens dont elles
» font embellies.
» A l’égard des écritoires communes, ou écri-
» toires au palais 8c d’écolier , elles paient les
>» droits d’entrée comme mercerie, à raifon de 3 1.
» du cent pefant, conformément à l’arrêt du 3
» juillet 1691 ^ 8c z liv. de droits de fortie auflî
» comme mercerie, fuivant le même a rrê t, lorf-
» qu’elles font deftinées & déclarées pour les pays
» etrangers, avec les fols pour livre ».
É C R I T U R E S . C’eft parmi lès marchands,
négocians & banquiers , tout ce qu’ils écrivent
concernant leur commerce.' Il le dit plus particulièrement
de la manière de tenir les livres , par
rapport aux.différentes monnoies qui ont cours dans
les pays où on les tient. .Ainfî, on dit en France ,
les livres ou écritures fe tiennent par libres lois
& deniers tournois ; en Angleterre par livre , fols 8c deniers fterlings.
É c r i t u r e s . Ce font auflî tous les papiers , journaux y régi (1res, Lettres y 8c p>affe-ports, connoiffemens, enfin tout ce qui fe trouve dans un
vaiflèau d’écrits qui peuvent donner des éclaireiffe-
mens fur. la qualité de ceux qui le montent, & fur
les mârchandifès, vivres , munitions , &c. dont eft
compofée iâ cargaifon.
É c r it u r e s d e b a n q u e . On nomme ainfî dans
les banques , ■ où fe font des vire mens de parties ,
les billets que les marchands, banquiers & autres
fe donnent réciproquement, pour fe céder en acquit
de lettres de change ou autres dettes, une partie
ou le tout en compte en banque.
ÉCROUE. Afte .d’emprifonnement écrit fur le
regiftre de la geôle. On d i t , quand on eft recom-
.jnandé pour plufieurs affaires , ce font autant
d écroues. Il faut attacher fou écroue à la requête
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d’élargiffement. Quand on déclare un emprifonne-
ment injurieux ,. tortionnaire & déraifonnable , on
ordonne que Yécroue fera rayé & biffé.
É C R U . I l fe dit des foies & des fils qui n’ont
point été docreufés ni mis à l’eau bouillante, &
quelquefois des toiles qui n’ont point été mouillées.
Les belles étoffes fe font de foie cuite , & les
petites de foie écrue. Il eft défendu de mettre de
la foie écrue avec de la foie cuite ; & il n’eft pas non
plus permis aux tapifliers de fe fervir de toiles éc,rues pour leurs doublures, parce que toutes toiles
qui n’ont pas été mouillées le retirent.
É C U . Pièce de monnoie, ainfî nommée de Yêeu ■
ou écuffon y qu’elle a eu d’abord pour empreinte
d’effigie.
Avant l’année 1641 , que le roi Louis X I I I
ordonna la fabrique d’une nouvelle monnoie d’arg
en t , pour avoir cours en France fous le nom de louis d’argent y on l’entendoit toujours de Yécu
d’or ; depuis au contraire, à moins qu’on ne le
foécifie en le nommant écu d’or, i l ne s’entend
plus que du louis d’argent, qui s’eft comme a p p ro -.
prié le titre d’écu.
I l fe fabrique auflî en Hollande des écus , des
demi-écus 8c des quarts à’écus ; mais peu connus
fous ce nom. Ce font les dallers , ou piaftres
d’Holland e, dont les Hollandois portent grande
quantité au L e v a n t , où les Turcs les nomment
afiani ou a jje la n i, & les Arabes abukeb.
Enfin , il y a dès écus , demi - écus 8c quarts
Reçus de Su iffe, de G en è v e , de Cologne , de
M e tz , de Liège & de Befançon , à peu près de
même valeur que Yécu de France de foixante fols.
Les écus Romains courans valent dix jules ou
cent bayoques.
monnoie É cu d’or d’estampe ou di stampa. C ’eft une de compte dont on fe ferc à Rome pour
tenir les livres. Voye^ meÉrcCeU dISe SbEoRis.. Terme d’exploitation la table des monnoies.
8c de com
Il fe dit des bois taillis que l’on
éclate en les abbatant.
L ’article X L I I du titre X V de l’ordonnance fur
le fait des eaux & forêts de 1 669 y porte que les
bois taillis feront abbatjis à la cognée à fleur de
terre, fans les écuiffer ni éclater.
É CUM EU R DE MER. Celui qui excerce la
piraterie , qui attaque 8c qui prend les vaiffèaux
amis 8c ennemis.
ÉCUR É E. On appelle à Amfterdam guedaffe
double écürée, la meilleure gravelle qui vienne de
Caflube ; la moindre fe nomme fimple écurée : elles
fe vendent au la f t , la double depuis 19 jufqu’à z z
florins*, & la fimple depuis 14 jufqu’à 15. Elles
donnent un pour cent de, déduction pour le prompt
paiement.
É CUR E R L E CH A R D O N . Terme de manufacture
de lainage.
É C U R E U IL . L ’on donne quelquefois ce nom
au petit animal plus ordinairement appellé p e tit-
g r is y qui fournit une forte de fourrure fort eftiiuée