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attaché avec deux fangles à leur ceinture. C ’eft fur
cet inventaire qu’elles étalent ce qu’elles ont à vendre
j comme des fruits, des bouquets, du poiiïon ,
des légumes, & autres denrées femblables. Les col--
porteurs ont auflî des efpèces d’inventaires ou de
paniers dans lefquels ils mettent leurs* petites merceries
, leurs déclarations » almanachs , 8c livrets
qu’ils crient 8c débitent : mais outre qu’ ils font
différens pour la forme , les colporteurs les portent
pendus à leur c o l , d’où ils ont pris leur nom.
IN V E N T A IR E D’A RM EM EN T . Terme de
marine marchande : il lignifie un état d é ta illé &
circonfiancié du corps d’un vaiffeau 8c de. tous fes
apparaux, cables, cordages» mâts1, ancres, uftën-
files , canons , vituailles , 8cc. que le capitaine 8c
l ’écrivain qui doivent le monter, fourniffcnt à leurs
armateurs, certifié chacun en droit foi par un acte
figné de leur main, par lequel ils reconnoiffent avoir
reçu les chofes' contenues dans ledit inventaire, 8c
promettent ^réciproquement de rendre compte de
leur confommation journalière.
J o
JO D . C’eft en Angleterre le quart du quintal,
autrement 2.8 liv. d’avoir du poids.
J o d . C ’eft auflr une des mefures des diftances Sc
longueurs dont on fe fert dans le royaume de Siam.
Vingt-cinq jo d s font le roé-nèug, ou lieue Siamoife
d’environ deux mille toiles Françoifes. Chaque jod'
contient quatre l'en, le fen vingt voua , le voua deux
ken , qui eft l’aune Siamoife , de trois pieds de roi
moins un d e m i - p o u c e . . l e s t a b l e s d e s p o i d s
ET MESURES.,
JO IN T É E . Efpèce de mefure qui le dit de ce qui
peut tenir de grains ou de légumes fecs dans le creux
des deux mains , quand on les joint enfemble. Une
jo in té e de froment, une jointée de pois.
- JO N C . Efpèce de plante qui croît ordinairement
dans les marais 8c dans les lieux humides. Il y
en a de diverfes fortes.
L e jon c fert à plufîeurs ouvrages. On en fait des
çabats, des paniers 8c des bannes ou banlieues , pour
emballer plufîeurs marchandifes, entr’autres les foutes
8c les figues feches. Les Hollaadois. en fabriquent
des nattes qui font fort eftimées-, 8c qui font propres
à faire des tapifferies & des tapis de pied» Les
jardiniers l’emploient pour paliffer leurs arbres, 8c
les marchands de balais en font des balais..
JOSEPH. O n appelle cotoii-jofeph, une forte
de coton filé- de médiocre qualité, 8c de peu de
débit en France»
Jo s e p h —l a s a t ..Sorte de coton qui vient de Smyrne
par la voie de Marfeille. I l eft apprécié.pour la levée
du droit de vingt.pour cen t, à foixante livres
feize fols, le quintal.
J o s e p h f l u a n t , j o s e p h c o l l e , Jo s e p h a- s o i e .
C e ’ font des noms que l’on donne à. certaines efpèces
de papier« -
JOSSÈ LASSAR . C ’eft une des. fortes de: cotons
filés qui. fe tirent de Smyrne. I l eft moindre, que* celui
j o ü
qu’ on nomme montaffin , quoique l’un Sc l’autre'
fe cultivent 8c fe recueillent dans le même canton.'
JO U A IL L E R IE , ou JO A IL L E R IE . Terme de
négoce, qui figuifie en général toutes fortes de
marchandifes de pierreries , taillées ou non tail.
lé es y .comme diamans, rubis, grenats , faphirs, émeraudes
, topafes , ametiftes, 8cc. O11 y comprend
auflî les perles , les turquoifes , les opales, les aga-
thesj les criftaux , l’ambre jaune, le corail, le .la pis
, 8cc. même toutes fortes , de bijoux 8c joyaux
d’o r , d’argent 8c d’autre matière précieùfe. Il fout:
qu’un, marchand ait beaucoup de capacité 8c d’argent
pour entreprendre le négoce de la jouaille rie.
JouÀi l l e r i e . Se dit aulïi de l’art de tailler les
pierres précieufes , 8c de les mettre en oeuvre»
V oy e£ LAPIDAIRE'.
J O U A IL L IE R , J O U A IL L 1ERE. Marchand ou
marchande qui fait négoce de jouaillerie. Les merciers
8c les orfèvres de Paris font appellés par leurs,
ftatuts marchands jo u a illie r s , parce que les uns Sc
[ les autres, à l’exclufion de tous , ont la faculté de
5 faire trafic de marchandife de jouaillerie » avec cette
différence néanmoins , que les merciers ne peuvent
tailler, monter ni mettre en oeuvre aucunes pierres
précieufes ni joyaux ; cela étant réfervé aux fouis
orfèvres qui font les artifans de ces fortes de chofes,
quoiqu’ils âyeiit auflî le pouvoir de les: acheter Sc
: les vendre. - *
J o u a i l l i e r . Se dit auflî de celui qui taille 8s
- qui monte les pierreries. On fè fert néanmoins plus-
; communément du terme de*lapid aire, pour lignifier'
: Youvrier qui les ta ille . *
JO U E S DE PE SO N . ( Terme de Balancier).-
I l fe ■ dit des plaques quarrées, qui font des. deux
i côtés des broches du pefon.
JO U R . Durée de vingt-quatre heures , qu’on
:. compte ordinairement depuis un midi jufqu’à l’au-
, tre : c’eft ce qu’on appelle le jo u r naturel. Il s’entend
auflî du temps que le foleil refte fur l ’hori-
• fon , qui eft inégal fuivant les.* faifons , qui eft ce’
qu’on nomme jo u r artificiel.
Oh dit qu’une lettre de change eft payable à jour
.préfîx , i jo u r nommé , lorfque le jo u r qu’elle doit
: être payée eft exprimé-, 8c fixé dans la lettre de'
: change. Les lettres, à jo u r préfix ne jouiffent point
j du bénéfice des dix jours dé faveur.
; Une lettre de change à deux, à quatre, à fîx
jours, de vuie préfîx eft’ celle qui doit être payée
| deux jo u r s , quatre jo u r s , ou fîx fo u r s après celui
| de, fon acceptation»
On appelle les d ix jo u r s de fa v eu r ou le bénéf
i c e des d ix jo u r s , ce nombre de jours que l’u-
ifàge 8c non le. droit accorde à celui fur qui une
j lettre de change . eft tirée, au-delà de l’échéance
! marquée pont fon paiement. Ainfî une lettre paya*
' ble à deux jou r s de vùe, nie fe.paie que douze jo u r s
\ après racceptaçicrn.
Les ordonnances des aides 8c celles* de la ville’
de; Paris,, défendent de voicurer les vins 8c les a«:-
j o u
fr.es marchandifes', autrement que dé jo u r SC énfl-e
deux foleils.
Les premières défendent pareillement aux braf-
feurs d’entonner la bière de chaque braffin, fiabiî
de jo ü r Sc en préfence des commis.
On dit qu’un marchand ne vit qu’au jo u r la journée
, quand il ne fait pas grande provifion de’ marchandifes
,. 8c qu’il ne s’en fournit qu’à mefure qu’il
en débite.
Un faux jo u r ,- eft celui qui vient obliquement
dans quelque lieu. L a plupart des magafins Sc des
boutiques ont des faux jou r s , dont les marchands
fçavent bien profiter. Les acheteurs doivent, alitant
qu’ils, peuvent, voir les marchandifes au grand joiir.
J ô u r -k OMm é . Bateau de diligence dont-le nlaî-
Éré s’eft obligé d’arriver à certain jo u r p r é fix dans
le port de fa deftination, à peine- de diminution de
la moitié du prix porté par fa lettre dé voiture.
J o u r d e p l a n c h e . On nomme ainfî à Amftér-
dam Sc dans les autres villes maritimes des Provin-
ces-Unies, le féjour que le maître ou batelier d’un
bâtiment fretté par des marchands .font obligés de
faire dans le lieu de leur arrivée , fans qu’il leur
foit rien dd au-delà du fret. On convient ordinairement
de ces jo u r s de p lanches par la charte-
partie . à moins qu’ils ne foient fixés, C’a par l ’ufage ,
ou par des réglemens. Raterdam , par exemple , 8c
aux environs, les bateliers font obligés de donner
trois jo u r s de planches ; ceux de Brabant, de Flandres',
de Zélandë , 8c des autres villes également
diftantes d’Amfterdam, en donnent cinq ou f îx ,
fuivant la grandeur du bâtiment. Mais , fi après ces
-jours de planches y ou réglés, ou convenus, le
bâtiment refte encore chargé , le marchand paie
tant par jour, par proportion à fa grandeur ou au
prix accordé pour le fret.
JO U R N A L . C ’eft le nom que les marchands,
négocians., banquiers 8c autres qui fe mêlent de quelque
commerce , donnent à un certain livre ou re-1
giftre dont ils fe fervent pour écrire jour par jour
toutes les affaires de leur commerce à mefure qu’elles
fe préfentent.
Soit que l’on tienne fes écritures en parties fîm-
ples , foit qu’on les tienne en parties, doubles , il faut
néceffairement avoir un livre jo u rn a l • ce livre étant
celui dont l’ordonnance de 1673 entend"parler, lo ïf-
qu’elle dit que. les négocians Sc marchands tànt eii
gros qu’en détail, auront un livre qui contiendra,
toutes les affaires de leur négoce., leurs- lettres de- !
change , 8cc. outre que fuivant- la même ordonnance,
faute de la repréfentation de ce livre , en-
cas de fa illite, on pourroit être réputé banqueroutier
frauduleux, 8c comme tel pourfuivi extraordinairement.
Voye-{ l i v r e s . . - . >
On appelle aufii, -niais improprement| jo u r n a l,
chez la plus grande, partie des marchands 8c banquiers*
un-livre écrit à loifîr 8c en beaux caractères
, qui contient les articles extraits du brouillard
, qui doivent être portés fur le grand livre-.*
Ce Livre ainfî écrit après coup , ne-mérite aucuner
p e 7 3 ?
foi en juftice-. Lé véritable jo u rn a l éft l’hiftoire dA
chaque jour, écrite dans le moment que chaque
affaire a été conclue, de la main du maître , de 1$*
maîtreffe, des ènfans dé la maifôn -, des garçons»
G’eft ici la nature qui s’explique , c’eft la vérité qui
fè manifëfte , 8e qui inftruit les juges lorfqu’il fé pïê-
fentè dès procès devhnt leur tribunal pour raifon dé\
ces négociations. Ce n’eft pas la beauté de l’écris
ture , ni piroprété.du régiftre qui doivent tonftâter
un fait, c’eft l’ingénuité 8c la umplicité , à quoi les
arbitres doivent particulièrement s’attacher.
JOURNAL ou JOURNAU de terre; On nom*
me ainfî en quelques endroits de la Guyenne, ce
qu’aux environs dé Paris ôn nomme demi-arpent c
quatre quartonnats font le jo u r n a l, 8c deux jour-?
n a u x font la cécérée où l’arpent. T^oye^ l e s t a -« .
BLES.
JOURNALIER. Ouvrier qui travaille à la.
journée.
JOURNÉE. Durée du jbur artificiel, c’èft-à-
dire,, tout le temps que le foleil éclaire fur l’ho-:
rifon.
On appelle gens de journée y les ouvriers qui fo
Ibuènt pour travailler le long d’un jour ,-c’eft-a-dire »
depuis cinq heures du marin jufqu’à fept du foir.
Travailler à la journée , fe dit parmi lès ouvriers*
8c les artifans , par oppofîrion à travailler à la tâche-
8c à la pièce : le premier fignifîé travailler pour un
certain prix, 8c à certaines cônditioiis de noürriuiré
ou autrement, depuis le matin jufqù’au foir , fans
obligation de rendre l’ouvrage parfait : le fécond
s’entend du marché que l’on fait de finir un où-“-
vrage pour Un certain prix, quelque temps q.ù’il-
failie employer poùr Tachevér»
Les- ftatüts de la plupart dés cbmhninaùtés dés- •
arts 8c métiers mettent auflî de la différenèè entré-
travailler à l'a journée Sc travailler à l’année; Les
compagnons qui travaillent à l’année■ ne pouvant
quitter leurs maîtres fans leur per'mifïïpn , q/te leur
temps ne foit achevé* 8e lès compagnons qui font
fîmplemènt à la journée y pouvant fe retirer à chaque
fin du jour.
A l’égard dès compagnons 8c ouvriers à la tâche,-.
il leur eft défendu de quitter fans congé, que Tou—
, vrage entreprise ne foit livré.
JOYAU. Il fe dit dés bijoux 8c ôrnçmens pre--
l cieux d’ô£, d’àr-gent 8c de-plerrèriés,- qui fervent
à la parure & à l’ornement que* font- & que vendent
les* orfévrest SC jôùailiiêfs.
1 P
IPECACUANHA. Raein'e' qui vièrît dit ÉféM ,,
. 8c qui. eft un- fouverain fpéerfique pour gëèïir lés
diffenteries. Cette* racine* a quantiué dé noms peu:
connus & peu en* nùqtëy-<lfolfomz'-ccacuanhay cagGj'anga, Becàlol?ieéglUôgcuu6tltôâ y-ÿjk ffciiê ~.
L’on' diftingue trois fortes dipecacuanha , le*
brun, îe gris 8c le blanc r dont les effets font plus-
; ou- moins violens ; le brun agiffanr avec plus de violence
celle du gris étant moins grande , Sc le blanc;