
s8 0 H O L
Quoiquô le commiflïonnairè d’Amfierdam ait
rempli fa million , en remettant à fon commettant
la charte-partie du -navire qu’il a affrété pour' le
compte de* ce dernier, i l refte néanmoins ref-
ponfable de faccompliffement. de toutes les conditions
de l’affrétement vis-à-vis du fréteur ou du
propriétaire du navire , en cas que le principal
affréteur refusât de foufcrire auxdites conditions ,
après que le chargement lui auroit été délivré , ou
que le maître du navire ne^put fe faire payer de
£bn fret dans lé lieu même de fa* deftinacion. Au
refte , le çommiflîonnairç d3'Amfierdam , .en rem-
pliffant exactement les ordres qu’on lui donne d’affréter
quelque navire j eft à l’abri de tous les évé-
nemens qui peuvent réfulter d’un défaut de concorde
entre l’affréteur principal & les fréteurs du navire ,
attendu que dans la charte - partie , il n’oblige que
le chargement à répondre de l’exécution des claufes
qu’elle contient.
Les fréteurs, ou les propriétaires - des navires ,
paient dé leur GQté‘ au courtier qui les a fervis dans
leur frétement, le courtage qui lui eft d û , & qui
fe trouve fixé dans le tarif des courtages de la ville
Amfierdam, fur le pied-fuiyant :
Si le navire a été frété pour la F rance, la Grande
Bretagne & l’ Irlande j i’Efpagney le Portugal, toute
la Méditerranée5 les côtes d’Afrique & les Canaries
le Groenland & le détroit de Davis , z p f fur le
montant du fret feulement , & non pas fur les.
avaries.
S’il l’â été pour les ports de la mer Baltique &
le Categat feulement ; pour Archangèl> Hambourg,
Breme, & pour toute la N o rvèg e, 3 fols par laft .
, & 3 autres fols font payés par l ’affréteur.
Lorfqu’on frété des navires pour charger en cueillette
,. on paie alors aux courtiers Cargadors , un
double courtage ou l?équivalent, ce qui fe compte
de diverfès manières, que nous croyons allez inutiles
de détailler.
Le s frets ordinaires qu’on paye en temps de
paix , entre toutes les puifïances de l’Europe ? aux
navires Hollandois affrétés à Amfierdam dans la
belle faifon , font comme fuit :
par laft,
jyAmfierdam pour les ports de la
-Méditerranée depuis, le golfe de
L y o n au-delà* • • • • • • f l . $0 dit.
fo u r Barcelone , Malaga & autres.
ports d’Efpagne dans la mer
Méditerranée. .* • • • • 24, dit.
Pour Cadix , Seville & autres ports
d’Efpagne & de Portu gal, depuis
le cap St. Vincent jufqu’au détroit
de Gibraltar. • * . • • * 2,0 dit.
Pour F ç r r o l,la Corogne , Porto,
Lifbonne 8ç autres ports depujs
le cap d’Ortegal jnlqu’ à celui de
XJ dit.
11 dit,
l o dit*
§t, Vincenç, 18 dit.
H o E
On rigîe auffl le f r e t p o u r P o r tu g a l â i£
crufades le la ß de froment.
par laft,
D’Amßerdam pour B ayonne, St. Sé~
baftien, Bilbao, St Ander & autres
ports du G olfe de Bifcaye . fl.
Pour Bordeaux , Nantes , la Rochelle,
St. Malo & autres ports
de Gafcogne & de Bretagne . •
D a n s les temps que les navires
vont dans ces ports charger les
vins nou v ea u x , on p p tç fr éte r
vh navire de zoo la fis p o u r environ
1,000 ou ii$QO livres
tournois.;.
Pour le Havre , Rouen & les autres
ports de Normandie. • • 4 •
Les avaries ordinaires des affrète-
mens° faits pour, ces ports font
feulement de 1 o p £. Les havirés
qui chargent en cueillette fe font
payer 15 p £ d’avarie.
Par contre , les frets font :
Pour Arnfiçrdqm venant des ports de
la Mediterranée au-delà du Golfe
de L y o n . , • fi* 35 à 4° ™
De Barcelone , de Malaga & des
autres ports d’Efpagne dans la
mer Mediterranée; , . • i l
De Cadix & des autres ports d’Ef-
pagne 8ç de Portugal depuis
Gibraltar jufqu’au. cap de St. ^
Vihcent. • • • • • • • • • 10 a M
> De Lilbônne & autres ports de Portugal
& de ceux d’Efpagne depuis
le cap S t. Vincent jufqu’au
cap d’Ortegal • • • • • • • 1
De Bilbao & de St. Ander pour
zoo 1. de laine ou 4001. d’aignelin
s , 3 à 4 florins , ce qui fa it ., 1
Les avaries de ces frets font feule-r
ment de 10 p£.
De Bayonne , lors des vins nou-*
veaux , on accorde le fret pour .
l’allée & le retour à 15 fl. par
tonneau de v in , font • • • •
& 1 £ fl. par tonneau , d’avaïiç
ordinaire.
Mais fi l’on charge un navire en
cueillette , l’avarje ordinaire
eft comptée à Bayonne à
3° p£*
Pour Amfierdam venant de Bordeaux
, Libourne , Nantes la
Rochelle, St. Malo & autres ports
des provinces de Gafcogne & de
Bretagne , où l’on charge des
vins ue 10 à 11 fl. par tonneau ^
font . » • • » • * • • • •
L ’avarie du fret fe compte à 1 fl,
3 ° , dit,
dit»
dit«
30 diti
i l dit»
H O L
par tonneau de vin & 1 1 p £
pour toute autre marchandife. ,
De St. Péterfbourg pour Amfierdam,
avec du chanvre de i re. qualité, fl.zo
Pour les ports de France & d’Efpagne
en deçà du cap Finifterre,
avec du chanvre de i re. qualité, z$
Pour les ports d’Efpagne & de Por-
. tu gai d’au-delà au cap Finifterre
jufqu’au détroit de Gibraltar. . 30
Poûr les ports de la Méditerranée
fuivant l’éloignement. . * • . 35
Les avaries fe comptent à 10 p£.
L e laß. de chanvre ou de Un e ß
de 6 Be rckowit^ ou 6 0 pouds
de Ruffîe. On p a y e p ou r le lin
& le chanvre de 2e. q u a lité 2 f l .
p a r la ß , p ou r le lin & le
chanvre de 3e. q u a lité 4 f l .p a r
la f t de p lu s que pour le lin &
le chanvre de zre. qualité. On
compte 6 0 rouleaux de cuirs
de Mofcovie pour un l a f i , dont
le f r e t eft d'environ 8 à 1 0 f l .
p lu s chef que celui dû la f i de
chanvre de 1 re. qualité.
D’Arçhangel pour Amfierdam, avec
s des b le d s .......................... .....
Pour les ports cje l ’Oueft. • • . 3 f
L ’avarie ordinaire eft 10 p£.
On compte 14 ba rils v ieux de
^ b rai & dç goudron pour un la f i
ordinaire,& 134. barils vieux ne
fo n t que 100 barils n ouveau x,
~~~ ou: barils ordinaires d'Archan-
g e l , de brai & de goudron.
De Riga & des autres ports de L-ivo-
• ' nie , d’Eftonie & de Courlânde. ^
Pour Amßerdam , avec du lin ,
' ou du feigle. . . . . . . . 2.0
Pour les ports de France dans l’O céan,
de 3 £ à 3 £ fl, par fcli i t ,
ou par laft de 6 fchife. . . • . z i
De Riga pour ceux d’E fp a g n e à 4 fl.
par fehlt de chanvre o\i de lin y
ou par laft de 6 fehlt . . . .
Le lin de 2 e q u a lité 2 f l. & celui de
3e. q u a lité 4 f l , p a r la f i davantage
que le lin de zre. qualité.
De Dantzick, Konigfberg & autres
ports circoi^voinns dans la mer
Baltique,
Pour Amfierdam , a v e c du feigle. 16
Pour les ports de Frarice dans Ï’O -
céan, avec du feigle.....................
Pour ceux d’Efpagne jufqu’au cap
F in ifterre..............................................
ConpnQ/ce. Terne IJ, F a x t . I I ?
par laft.
30 dit.
à 40 dit.
24 dit.
par laft.
ï ! fi p. waag.
6 à 7 dit*
H o E
Pour ceux d’Efpagne & de Portugal
depuis le cap Finifterre jufqu’au
détroit de Gibraltar • •
Pour ceux d’Efpagne dans la 'mer
Méditerranée. . . . • • * •
Pour ceux de France dans la même
* mer , & pour l’Ita lie.', . • •
L ’avarie ordinaire eft comptée à.
ïo p £ .
On régie ordinairement dans les
p o r ts de la B a ltiq u e le f r e t
" p a r la ß de fe ig le , & Von compte
10 p ^ de p lu s p a r la f i de
froment.
De Bergen , pour Amfierdam , avec
du poifïbn fec ................................
’Pour Bilbao, avec le même poifïbn.
Pour Barcelone & les ports d’ Italie.
De Drontheim & Chriftianfund, pour
Amfierdam avec du poifïbn • .
& à proportion pour les autres
'ports.
On affrété auffi des navires
pour charger du bois dans un
port de Norvège à 8 fl. par laft.
L ’avarie ordinaire fe compte
à 10 p f .
Lorfqù’on affrété des navires pour charger dtt
bois dans lefdits ports de la mer B altique, on obtient
louvent le fret 10 à i j p f meilleur marché. O a
peut régler fur ces fre ts, ceux qu’on paie dans les
autres ports de la mer Baltique , à quelques petites
différences près, qui dépendent le plus fou vent dos* -
çirconftances.
L e laft pour les affirétemens des navires , eft
compté à Amfierdam pouf l ’encombremént d’un
véritable laft de feigle , dont le poids répond communément
à 4000 1. poids de troyes de Holland e.
Lorfqu’on charge d’autres marchandifes, on a foin •
de Ipécifier le nombre de mefures , le poids ou les
pièces dont eft compofé le laft.
Notre intention n’eft pas , en donnant les’ prix
généraux auxquels les navires Hollandois fe frètent
a Amfierdam en tems de paix, de dire que ces prix
ne foient pas fufceptibles de haufïè ou de b aille.
Loin delà, nous penfons qu’il ne peut y*avoir rien
de fixe dans le commerce, auffi-bien à l’égard des
frets que de toutes les chofçs q u i , arbitraires & dépendantes
des circonftances , ont fans celle à combattre
une coijourrençe qui s’oppofe à ce qu’ij y ait
rien de ftable.
II. L e commerce d’affu rances eft fujet à la même
inftabilité, quant aux primes payées par les affiliés
, que les affirétemens par rapport aux frets accordés
par les affréteurs. Quoique l’ effet foit le même,
les caufes .ainfi que les opérations font differentes. L e
commence jd’afïurauce eft fondé fur un calcul des
Mmmm