
i ' . i S F A C F A G
F act eu r . Se d k .aiiOi.de" celui .quitientTes. re-
g S r e s d une niefïagêrie qui f foin dé delivréi lés
falots j paquets & marchandifes , qui font arrivés
par les mulets , chevaux & chauettes d’un meffager ;
qui les fait décharger 'fur /fon li^re & qui reçoit les
droits de voiture , s’ils'n’ompas'eté acquittés au lieu
de leur chargement.
F a c t e u r . Eft enpojre un cpmmis ambulant des
f f o f t e s , qui-; v a ; p a r la-ville p o r ter d iftr ib ü e f le s
lettres & paquets arrivés p a r les é o u r ie r s .’ '
F a c t e u r . ' S e dit auffi d’un homme qu i v a en
▼ ille p o u r mettre les inftrumens de muiique d’acc
o rd . Fa&eur d 'orgues , fa&'eitr 'dé clav ec in , & c .
FACTORERIE, ou FACTORIE. Lieu ôii réfide
fm faéleur ; le bureau dans lequel il fait le cpm-
merce-pour fes maîtres ou pour Tes cômrnettans.
Ce terme n’eft 'guerès d’ufage que dans les, endroits
des Indés ori'èntâlès & adirés parties de l’Àfie
où les nations d’Europe envoient leurs vaifleaux
pour trafiquer, & où ils entretiennent des fa£teürs
& des commis, pour faire les achats des marchan- !
difes du pays , & pour vendre ou échanger celles !
qu’ils y portent d’Europe;
: L a fa& o r ie tient en- quefouéTortè lé milieu entre
le comptoir & la;logé-: 'elle-eft0-plus /fbnfîdéirable
que celle-ci & moins Important^ qÙé ’loutre. 1
F A C T U R E . Compte“7; état, dh!°iWémdire des
marchandifes qu un faéteüf envoie' à fon maître, un
comniiffionnaire à fon commettant , un affocié à
fon affocié , dtï un marchand'a ifti autre marchand.
Les factures s’écrivent ordinairement,:: ou à la
fin des lettres d’avis , ou fur des; feuilles volantes'
renfermées dans, ces mêmes lettres» ' '
Elles doivent faire mention, i°v De la daté déS
envois, du nom de; ceux qui les'font , des per-
fonnes à qui ils font faits , du temps des pàiemens ,
du nom du voiturier, & des marques & numéro
des balles, balotS , paquets , cailles , bu tonneaux.
z°. Des efpèces , qualités & quantités de^ marchandifes
qui font renfermées fous' les emballages,
comme auffi de leurs numéro , 1 poids, mëiiireS , ou
aunages. -.
3°. De leur prix & des frais faits pour raifon
d’icelles ; comme les droits d’entrée , ou de fortie
fi l’on en a payé ; ceux de commiffion & de courtage
, dont on eft convenu y enfin, ce qu’il en a
coûté pour l’emballage , le portage & autres telles
menues dépenfefj de toutes lefquelles fëmmés avancées
, droits payés & frais faits , l ’on doit former un
total au pied des factures.
1 ^On dit , que l’ on vend là marchandée fur Je
pied de la fa c tu r e pour dire , que l’on la vend au
prix courant.
On appelle lia ffe de f a c t u r é s un lacetdatifc1
lequel les marchands enfilent les fa c tu r e s , les lettres
d’avis, celles d’ envoi & de demande., & autres
telles écritures , qui peuvent fervir d’inftrù&ion , à
mefure qu’ils les reçoivent de leurs correfpondans.
Livre de fa ch tre , -c’eft un livre fur lequel les
marchands drelTenc les fa c tu r e s , ou comptes des
• A&ffoïçntcs fo.tt.es de. marchandifes qu’ils reçoivent $
*Qu’ils-e'nvoient, ou qu’ils vendent. - -
Ils tiennent ce livre , pour ne pas embarraffer
le livre journal , des ratures qu’il eft allez difficile
d’éviter, en dreffant ces fortes de fa l lu r e s , ou
comptes.
L e livre de factu re eft du nombre de ceux que
I on appelle livres d?aides , ou livres auxiliaires,.
II fort également dans les parties doubles & les parties
fimples. .
F A C TU R IE R . Ce terme eft èn ufage dans quelques
manufa&ures de toile s , où il lignifie ce qu’on
nomme ailleurs un fa b r ic a n t , ou un tijferant.
L inftruélion générale du 12 mai 1692, envoyée
aux infpe&eurs des toiles , porte, qu’il fora donné
du temps aux facturiers , pour réformer leurs métiers
, lames & rots fur le pied des largeurs ordonnées
par les réglemens.
F A G O T . Affemblage de plufieurs clàofes menues;,
1 liées avec une hare , ou autre, femblable
lien.
F a g o t . Les maîtres tonneliers appellent des fu -
tailles^ en f a g o t , les futâillës dont tous les bois
font taillés 3 mais qui ne font pas encore montées ,
mais reliées tontes enfomble par de petits cerceaux
& de la grôffeur d’un fa g o t .
F a g o t . Plumes èn fa g o t , font des plumes
d’autruche, encore en paquets , & telles qu’on les
•tire de là première -main.
.F a g o t , en termes d’ exploitation & de mar-
chandife de Æoijv Signifîe de menus morceaux de
bois [rond , au'dedans defquels on enferme quelques
broutilles, que l ’on lie enfuite tout enfomble avec
une hare p.ar le milieu.
Les fa g o t s font une partie du négoce de bois a
brûler. Ils fe font plus-ou moins longs & g ro s ,
fuivant l’ufage des lieux où ils fe fabriquent. Èn les
façonnant , on les mefure avec une petite, chaînette.,
afin de leur donner une grôffeur toujours
égale.
Les fa g o t s deftînés .pour la coofommation de
Paris, doivent avoir trois pieds & demi de long ,
fur dix-fept à dix-huit pouces de tour ,, ou grof-
feur , à l’endroit de la hare , & doivent^ être garnis
au dehors; de paremêns raifonnables , & au dedans
de menus: bois , fans mélange de feuillages.
Les marchands, de bois , avant que d’expofer en
vén,te .leSj fa g o t s qu’ils mènent à Paris par la rivière,
font tenus d en faire porter un échantillon, ou montre
j au bureau de la ville.5 pour j fur le rapport des
officiers, mouleurs de bois , qui en ont fait la vifite,
le prix en être fixé par les prévôt des marchands &
écheyins , qui en tiennent regiftre.
' Les fa g o t s fe vendent au cent & quatre par
deflus, c’eft-à dire que les marchands en donnent aux
bourgeois cent quatre pour cent. Ç),rdonnance de la
ville de P a r is , du moi s de décembre i 6j z ,. ch. l y ,
art. 1 , 21 & 27.
L e s . fa g o t s font envoyés à Paris pour l’ordi-
ûaire par bateaux. Ceux qui viennent des forêts de
F A I
Normandie , en remontant la rivière de Seine , arrivent
dans les ports de l’Ecole & Malaquais 3 & ceux
qui viennent par les rivières de Marne & d’Yonne ,
entrantes dans la Seineau-deffus de Paris, fe vendent
au port de la Grève.
On nomme Yame d’un f a g o t , le plus menu bois
qui eft renfermé dans le milieu du fagot.
On appelle triques de f a g o t , les paremens d’un
fa g o t , c’eft -à-dire , les plus gros bâtons qui paroif-
fent à l’extérieur du fa g o t.
On dit , qu’on a châtré un fa g o t ; pour dire ,
qu’on a ôté quelques bâtons de fon -parement. Ce
font ordinairement le regratiers qui fe mêlent de
châtrer les fa g o t s ; ce qui néanmoins leur eft défendu
par les ordonnances de la ville.
I l eft permis aux chandeliers & fruitiers de Paris,
de faire le regrat des fa g o t s , & de les vendre en
détail & à la pièce j mais feulement au-déflous d’un
demi-quartëron à la fois j leur étant défendu d’en
avoir cher eux plus grande provifîon qu’un millier ,
ni de les. vendre au-deffus de la taxe faite à l’hôtel
de ville poiir le regrat , dont ils doivent avoir la
pancarte affichée dans leur boutique.
Il eft pareillement fait défenfes à tous croche-
teurs & autres , d’en faire amas fur les ports , pour
les revendre j & aux regratiers & gagne-deniers, d’en
expofer aucun en vente , qu’il ne foit entier & fans
aucune altération.
F A G O T T E R . Se dit auffi des plumes d’autruche, 1
que l’on remet en paquets, qu’e/z termes de p lumaf-
j i e r on appelle dès fa g o t s .
Il eft défendu par les ftatuts des maîtres plumai- j
fiers de Paris, à tous marchands forains, d’y ache- j
ter des plumes brutes , pour les relier & fa g o t t e r ,
& enfuite les revendre aux maîtres, comme venant
de la première main.
^ FA I L IN E . Elpèce de fe r g e , qui fe fabrique en
plufieurs lieitx de la généralité de Bourgogne.
Lits f a i Unes doivent avoir demi-aune de large,
au retour du foulon. Leurs rots ont trois quarts &
demi. Leur chaîne"eft compofée de huit cent quatre-
vingt fils , compofant vingt-deux portées , de quarante
fils chaque portée , les libères comprifes.
F A IL L E S .L e s Flamands nomment ainfi certaines
écharpes de femmes, qui font faites d’une étoffe
de foie à gros-grain , qu’on appelle taffetas à
fa ille s .
F A IL L IR , en termes de commerce. Signifie manquer
à payer des lettres 8t billets de change à leur
échéance., les lailfor protefter , fe cacher pour éviter
la rigueur de fes créanciers
F A IL L IT E . Elpèce de banqueroute, la moins
odieufe de toutes.
FAIRE. Eft un verbe , dont on fe fort dans la langue
Françoife, & qui y eft d’un très-grand ufage» On
ne va mettre ici que ce qui a rapport au commerce ,
& dont on ufe ordinairement en matière mercantille.
F a ir e p r ix d ’une chofe. C’eft convenir entre le
vendeur & 1 acheteur ^ de. la fournie qu’elle vaut.
F A I HT
F a ir e trop cher une étoffe. C’eft là prifer au-delà
de fa valeur. ;
F a ir e pour un autre. C ’eft être fon commiffion-
naire , vendre pour lui.
F a ir e bon pour quelqu’un. C ’eft être la caution;
c’eft promettre de payer foi-mêixie , faute de payement
par celui pour qui on fait bon. Faire bon, lignifie
auffi , tenir compte d quelqu’un d’une fomme à
l’acquit d’un autre. En ce fens l’on dit : j’ai ordre de
M. un tel de vous fa ir e bon de 2,000 1. c’eft-à-dire,
de vous payer pour lui 2,000 1.
F a ir e les deniers bons. C ’eft s’engager à fup-^
pléer de fon argent, ce qui peut manquer à une
fomme promife.
F a ir e f a i l l i t e , banqueroute , cefjion de biens.
P'oye^ ces trois articles.
F a ir e un trou à la lune. C’eft s’évader clan-
deftinement, pour ne pas payer fes dettes ; ou être
en état de traiter plus lurement avec fes créanciers.
F a ir e de l ’argent. C ’eft recu e illir de l ’argent de
fes d éb iteu r s , o u en ramaffer pa r la vente de fes
marchandifes , de fes fonds & de fe s m e u b le s , afin
d’acquitter fes bille ts , p rom e lfe s , letcres.de c h a n g e ,
ou fes autres dettes.
F a ir e des huiles affaire des beurres , fa ir e des
eaux-de-vie , fa ir e des fo in s ', & ainfi de quantité
d’autres marchandifes, pour dire , en faire emplette,
en acheter par foi ou par fes correlpon-
dans. J’irai cette année en Provence fa ir e des huiles.
J’ai mandé à mon comniiffionnaire de la Roch elle,
de • me fa ir e cent barriques d’ eau-de-vie.
Cette addition a été donnée par un très-habile
négociant ; & en effet ce terme eft d’ufage dans ce
fens parmi plufieurs marchands ; mais il faut avouer
que l’expreffion eft équivoque, & qu’elle peut autant
ifignifier la fabrique & fa ç o n de toutes ces
denrées & marchandifes , que leur achat.
F a ir e fo n d fu r quelqu’un , fur la bourfe de
quelqu’un; C ’eft avoir confiance qu’un ami , qu’un
1 parent vous aidera de fon crédit & de la bourfe ,
î pour foutenir votre commerce & vous fecourir dans
le befoin.
F a ir e un fon d s . C’eft raffembler de l ’argent, &
le deftiner à quelque entreprife confidérable 3 comme
achat de marchandifes , établiffement de ma-
nufaftures, voyages de long cours & autres fem-
blables.
F a ir e une bonne maifon, fa ir e f é s affaires.
C’eft s’enrichir par fon commerce , y être heureux.
F a ir e queue. C’eft demeurer reliquataire & ne
pas faire l’entier paiement de la fomme qu’on s’é - ‘
toit obligé , ou qu’on étoit tenu, d’acquitter en fon
entier.
F a ir e de l ’ eau ; ( terme de marine. ) C ’ eft
mouiller en quelque port pour prendre de l’eau.
F a ir e de Veau , fe dit encore d’un vaiffoau en-
tr’ouvert : ce. vaiffoau f a i t eau de tous côtés.
F a ir e c a n a l , fe dit fur la Méditerranée , d’un
vaiffoau qui entreprend un voyage fans toucher à
aucun port fur la route.