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»^çQ'mfigefçe?fe'.fe capacité du^vaiflèau, félon le
* chpix.des affrfeçurs, ;& des entrepreneurs. Cet ar-
»> gent fé payera avant que T o n délivre aucun paf-
» leport j 6i lorfque le vaifleau reviendra, il payera
» 3 pour cent de toutes les marchandifes du Retour ,
» fens diftinftion,- de ceux -à qui elles,appartiennent,
» que ce foit(aux affréteurs, ou a .leyrs. gpn§ qui
» font dans le vaifleau ^ ojijà d’autres j fofquçls, 8.
» pour cent fe comptent Çur.tqute ,1a, vçnte çle * la
» cargaison , ,-n étant pas permis de fa vendue ou
» négocier autrement que par la vente publique. Ce
» droit de récognition fe payera dans.Copenhague
» a la compagnie fix mois après la vente faite ; &
» fi en attendant les directeurs de la compagnie de-
» mandaient qu’on leur donnât caution mfElànte
» pour la sûreté de ce droit de récognition, on
» fera obligé de la leur fournir 3 & au cas que le
» payement ne fût pas fait au terme ci-deflus fpcC
» cifie , ceux qui en feront relponfàb'les payeront
» a la compagnie 6 pour cent de rente 3 & fi la
» compagnie etoit forcée à procéder contr’eux , ils j
» feront condamnés à payer tous les frais & dépens.
» Si les particuliers s’ingéroient à vendre leurs ef- |
» fets autrement que par encan, leurs effets feront
» confifques au profit de la compagnie.
- Ë 4 I l fera abfolument défendu auxdits vaiflèaux
» particuliers de rapporter des marchandifes qui
» viennent de la Chine, & cela fous peine de con-
» fifcation , puifque ce commerce appartient exclu-
» fivement à la compagnie.
_ » 5 Les vaiffeaux particuliers doivent retourner
» a.Copenhague , ou dans les autres villes que les
» affréteurs feront convenus avec la compagnie, ou
» qui leur feront indiquées en temps de guerre.
» 6°. Ilfera libre â la compagnie de prendre toutes
» les mefures qu’elle croira néceflàires pour l’exé-
» cution & I’obfervation ft-riCte de tous ces arti-
» eles , .&c. ».
L e §. p du même oéfcroi de 17 7 1 porte encore ce
qui fuit touchant le commerce particulier, lavoir :
« Qu’il fera permis à tous les habitans de Tran-
»•quebar & de l ’Inde , tant natifs qmétrangers , de
» faire négoce -& commerce , aufli-bien avec les
» propres factoreries de la compagnie , que d’ une
» place à l’autre dans l’Inde , en delà du Cap. de
» Bonne-Elpérance -, excepté la Chine , moyennant
» le payement des redevances qui feront toujours
» fixes de 4 pour cent des marchandifes portées à
» Tranquebar-depuis l ’autre côté du Cap, depuis: le.
» Cap iûclùfivement de ce ;côté*ci 3. .pour-cent:} 8c 2,
» pour cent des marchandifes qui fortiront -de Tran-
» quebar , excepté celles dont ilrfaut-auretour payer
» 8 pour cent à Copenhague ».
Depuis que l a permiflîon de trafiquer dans l’ Inde
a été donnée aux particuliers, tant Tujets Danois
qu’é t r a n g e r s q u i veulent s’afloGier à,,eux pour ce
commerce-, i l s’eft formé à Copenhague .uneTo.cié#é
particulière-qui expédie tous les ans, un ou deux
navires pour Tranquebar:& .le Bengale , & qui en
reçoit pareillement un ou deux, en retour.
J)A.N
§. III. L a compagnie d’ Illande qui fubfifte maim
tenant, date fon établiflement de l ’année 1743, qu’elle
lucceda a une autre compagnie qui avoit eu peu de
duree. Elle a obtenu le renouvellement de fon octroi.
a diverses reprifes , 8ç çn ^de^niey.' lieu au eom-:
mencement de] açnég-1771. Depuis cette époque ,
. quoique da çomp^guie pofsède fes anciens privi-
» il ieft neanmoins permis aux particuliers,
habitans dans fes éçats du roi de Danemarck , de
trafiquer en Mande avec l’agrément de là com-
pagnie # fous certaines conditions. Expofons ici la
maniéré dont la compagnie a toujours fait le com-
merce de cette ifle , & nous ferons enfuite un petit
détail des denrées 8c marchandifes qui en font l’objet.
_ L Mande eft une ifle de l’océan feptqntrlonal,
fituee entre le foixante-troifième & le foixante-fep-
tieme degré de latitude. Quoique rrèsrgrande , elle
n a que^tres-peu d’habitans , qui n’ont, pour afefi
dire , d autre moyen pour fubfifter que la pêche &
la chaffe. Cetté reflource précaire les oblio-e à fe
mettre à la diferétion de la compagnie, malgré toutes
les mefures & les réglemens faits pomseontenir la
cupidité de la compagnie dans de juft.es bornes. La-
compagnie eft obligée de prêter aux habitans d’If-
lande , dans les années de mauvaife pêche , tout cer
dont ils peuvent .avoir befoin, & à, des prix modérés
& elle ne peut exiger le payement de fes avances
que dans des temps plus heureux , c’eft-à-dire ,
quand des circonftances facilitent aux débiteurs, les
moyens de ,1a fatisfaire. I l y a d’ailleu’rs ,. en tout
temps , des infoeCfeurs .établis tant en Danemarck
qu en Mande , qui veillent à ce que les denfoes .#
marchandifes qu on fe fournit- réciproquement Toient
d une- qualité fans reproche , & qui en même temps
ont foin d’empêcher .qu’on, fe furfafle de part .ou
dautre dans les prix de chaque article ; précautions
embarrafîàntes , difpendieufes & toujours inutiles
contre fe monopole , qui ne manque jamais-d'acheter.
des protecteurs , & de corrompre las .fur veillât] s ;
aux frais des malheureux , dont le privilège exclufif
lui facrifie fes propriétés,#: la liberté. '
L ’Mande a -dix mille danois de longueur , .& cinquante
,ou environ de largeur .moyenne. Sa population
ne va cependant pas amdelà de dix-mille âmes ;
la ùgueur ^ti,climat .& les vexations du monopole
en fon t , les caufes.
L a compagnie expédie.tous,fes .ans .pqur l ’Iflande
1 fnyirqn-.dfe-neuf jnavire^, dont quatorze font tç>u-r
; jours armés à Copenhague , # le s -àiitres -cinq à
Giuckftad,, ville fituée fiir,rrrElb;e, Tous ces navires
chargent des farines-de feigle & d’autres graii>s , du
v in , de l’eau-de-vie , du Tel , dumbac , des.épi-
ceries ,, -des clraps , des toiles , de la.quincaille , du
bois à çonftrtjife des-,canots &:â-bâtir des maifons ;
en1 un mot , de tout -ôe qui reft néîç^flàire à des
coloris .‘q u i , ne .font : génçrafemeiit- >pçcup,és que de
leur pêche,-,# de leur .clrafle. -Les^ameaux .de la
compagnie partent des spores de leur, armement vers
les mois de mai # de; juin,, & après trois ou quatre
femainçs de navigation., étant à la vuç dTffende.,
iis fe répandent dans les divers ports de l’ifle qui
font au nombre de vingt-trois en y comprenant Geux
de l’ifle de W'éftmanoe qui en eft tout proche.
Après y avoir déchargé leurs marchandifes , ils y
prennent celles qui doivent compofer leurs cargaisons.
de retour.
Ces retours cônfiftent principalement en poiflon
falé &-fec , viande de boeuf falée, huile de poiflon
& de baleine, quelques pièÉës de drap groffier de
la in e , des bas 8c des gànds de laine , des cuirs, des
pelleteries, du beurre, des plumes & du duvet,
fur-tout d’une certaine efpèce nommée édredon, qui
eft extrêmement recherchéè.
L a compagnie ne paye aucun droit pour les
marchandifes qu’ elle expédie pour lTflande ; mais,
celles qui lui viennent en retour , font fujettes à
payer un droit modique d’un pour cent, lorfqu’elles
font deftinées pour Tétranger , & les droits d’accife
& de çonfommation accoutumés, pour tout c'e qui
fe confomme dans le pays.
Cette compagnie a un préfident, cinq direéleurs,
un fadeur ou teneur dè livres & quelques commis.
§. IV . L a compagnie d’Afrique fut établie en
ÎI75 Ç 3 elle eft peu confidérable , fes opérations fe
bornant à Cuivre une petite traite de nègres p a r lé
moyen des établiflèmens qu’elle a i Safty, à Salé
& à Sainte-Croix.
§. V . L a compagnie générale de commerce,
h’ eft pas non plus à beaucoup près auffi confidérable
qu’elle étoit au .commencement de fon établiflement
( en 174 7 .) L e premier projet cfe céfte compagnie
fur de s’attirer tout le commerce du midi cïé 1 Europe.,,
en fai fan t de Copenhague l’entrepêt général
de toutes les. fortes*de marchandifes du Nord & de
la mer Baltique, projet vafte q u i , s’il eût réuffi,
auroit mis en fes mâins des riche fies immenfes 3
mais elle ne put foutenir la concurrence des autres
nations, & fur-tout celle des Hollandois, & elle
reconnut trop tard que ce projet n’étoit rien moins
que „pratiquable.. Il é ch ou a , & la comprgnie ne
fe foutint que’ par quelques* p'riviléges particuliers
qu’elle obtînt du 'gouvernement qui la fàvorifoit
pour certaines branchés de commerce. E lle s’occupe
a préfent à faire des expéditions pour fon propre
compte , foit de Copenhague pour là France ,
l’Efoagne & l’Ita lie , Toit d’Afrique ou elle fait
acheter dés nègres , tantôt de la compàgfiie .d’A frique
, tantôt des ■ 'habitans de cetté pàrciê du monde ,
pour les tranljporter enfuite aux ifles Dârto'ifes dé
rAmériqüë. Mais fon commerce principal confiftë
maintenant dans celui qu’elle fait dans. le. Groenland.
Ce pays de l’Amérique feptentrionale , diftant leu -
lément de $0 lieues de l’ïflande, eft fitué entre le
6 1e & le 7 1 e' degrés de latitude. On y compte juf-
qu’à douze .colonies Danoifes 3 la principale occupation
dés habitans eft la pêche de la baleine & du
chien de mer. L a compagnie générale de commerce
approvifîonne ces colonies rie toiit ce qui ëftnécef-
Taire' pour leur fubfiftance, & en retiré par contre
de l’huile de baleine, des fanons1 & autres articles
du produit de cette pêche.
§. V I . Nous avons déjà obfervé que le Dans»
th'arck, outre le Groenland, pofsède en Amérique
le s ifles de Sainte-Croix, Saint-Thomas & Saint-
Jean. L a première de ces ifles, qui eft fituee fous
lé î8 e degré de latitude , eft la plus confidérable 3
cependant elle paffa au pouvoir dés Danois pofté-
rieurement aux deux autres} ce ne lut qu’en 1735
que Frederick V en obtint la ceflïon de la cour de
France , à qui elle appartenoit alors, moyennant
la Tomme de 1,64 mille ryksdales. Cetté ifle peur
cohïpter aujourd’hui environ"2,500’habitans blancs,
& autour de 15,000 ‘né'grès.* On y compte en tout
345 plantations , dont r£o 's’occupent uniquement
de la culture du Tucre. Les autres plantations, qui
pour la plupart fofit fîtuées' dans la partie feptentrionale
de l’ifle , n’étant guère propres à cette
culture , produisent du coton, du. café, ou quel-
qu’autre denrée , ou" bien ferveût de pâturages1.
Chaque plantation à Sainte-Croix occupe un terrein
q u i,a ,3,00a,pieds de long fur i,o o o de la r g e ,
mefure de Danemarck.
L a population de cette ifle étoit en 1 7 7 1 , d’après un dénombrement exaét de fes habitans, (bavoir »
de 574 Hommes. }
V 15513 habitans propriétaires
f En tout blancs 2171
451 Femmes
33 6 Garçons
341 Filles . )
365 Serviteurs & ouvriers.
77 Servantes • • '. • •
13^ Militaires
155 Negres libres • ^ t? xt/
xtx& r 1 1 14 4 -Nègres elcl1a ves J> En .tout JN e0gres <
To ta l d’habitans • • 14670
D e ces trois ifles, faint-Thornas eft la première 1 L a population n’y eft guère au-deflus de 350 habi-
que les Danois ont poffédée en Amérique : ce fut I tans blancs, & de 4,400 nègres. Les plantations ne
£n 1671 qu’ils y firent leur premier établiflement. J vont pas au-delà de 70 , dont le tiers s’employe