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meilleure pouf en relever le prix j mais FAr^biqüë
ordinaire ne lui cède en rien. G omme d’Angleterre , qu’on appelle auflî ÇOMAiE a friser* Eft la gômnie blanche ètArabie
ou de Sénégal fondue dans un meu d’eau &
réduite en petite^ tables très-minces; elle feh à Friïer
les cheveux* Gomme de pays. C ’ëft,celle que les payfans'dès’
environs de Paris & .d’ailleurs recueillent de dîfférens
arpres , comme pruniers , cerifîêrs ,& c . Il "faiit ,1a
cKoilir féche & blanche j les chapeliers's’en fervent
aufii-bien que d’autres ouvriers.
. On me& au nombre des gommes ou .réfines, les
thverfes forces de manne : entr’autrès,
_, L ’adrag,anth..
..L’ammoniac.- ■
L ’aflà foetida. ...
_ L e barras.,
. L e bdelium.
Le s baumes He Judée, du P é rou , &c.
. L e : beajoin.
L e camphre.
£ L e cancamuiij.y.
L a caragne.
L e copaL .
L eiemy.
L ’encensi
L ’encéus marbré.
L ’euphorbe.
L e galbanum. .
. Legalipot.r
L ’hejdère. - . :. ;,
L a la'cque.
. Lamyrrhe-
L ’olibaiv
L e fagapmum4 autrement leraphim ou lèrapinum.
L e fang de dragon.
, L a larcocple. ' If
L e fta&é.
. L e ftorax.
. Letacamacha.
L a térébentiné.
L e -tare ou goudran. 8cc.
. G O N D E Z E L .X ’effi une efpèce' de coton f i l é
d’une moyenne forte 8ç d’un débit peu conlîdérablé-en
France. ,
G O N D O Z O L E T T IS . Oïl nomme aiiifi à Alep
les. cotons dont le; filage eft le plus fin • les plus
gros, s’appellent file^ p a y a s .
G O N N É ; Sorte de futaille plus grande, que lé
hambourg, qui fert à mettfë (du faumon falé. Les
gonnes de, faumon. pèfent. ordinairement depuis
quatre cent •Jufquè.s à quatre cent cinquante livres. G onne. Se dit auflî d’une efpècë de futaille propre
à mettre de la bierire. ou d’autres liqueurs
pour embarquer fur les vaifleaux : cette gonne eft
d’un quart plus grande que le baril.
G OR A O . Étoffe d e fo je qui fe fabrique a la
Chine ; il y ë c a de cramoifi & de ponceau.
G O R D , ou G O R T . Terme dé péché fu r rivière.
G O S
J Ç’éft un paffage étroit, au bout duquel on met utf
i filet pour y arrêter & y prendre le poiffon qui y
veut paffer en fuivant le fil de l’eau.
11 y à plufieurs fortes de gords ƒ des gords naturels
que la'nature rforme dans les rivières fans
i qu’il Toit befoin que l’art y ajoute rien; des gords
. artificiels qui fönt des cohftiruftions de pieux- en-
i trelaffés0 de'branchés d’arbres, faites exprès, pour
j têtrebir quelque endroit d’une rivière ; & des gords
j fous'des arches de peints ou près des moulins.
; Nul gord en pleine riviere ne doit empêcher la
• navigation , & nul gord fous arches liefe peut faire
i fans en avoir droit & valable conceflion. Les ard-
| çïçsl cinquième & fixiéme de l'ordonnance de la
| ville de Paris règlent: la police qui doit s’obférver i fok. au pâffage des g ord s , foie à leur rétabliffement.
j , G ord^ Se dit' aüfli du filet qui fe met'aklà forcié
\ au gord pour .arrêter le poiffon.
j Les gords à anguilles qui ne, fe tendent que
! pendant l’hiver , font faits de fil à g o r d , montés
lavec.de la corde de teille , appellée.communément
i 'cp^rdé a p u it s s 'ils ont depuis'1 cin'q pjeds }ufc[ti’a fix
■ pieds de hauVeur, & 'de tollte la la-tfgeur-dè'l-oùvér-
! tûrë dd gord qui .n’én a ‘ordînaîrëÂiëàt que{ quatre
: àj'cinq-.'fcé' filet s’attache avec-des pie'ux;; '
; 'GORET: Ön nömtne ’'àinfi ‘1 -Pâtis- l é 'premier
, Compagnon , ou maître garçon dans les principales
boutiques des'éordonniers. '' ' '
Lorfque le maître êft a abfent, le ‘gôretr en fait
toutes les fondions ; il coupé 'les^f'b&lièrs , il y
c’eut la pièce après quef lës: gârçô'ns !ônt fini ; il
prénd les mefeës y &'le'plus foüveftt c’eft-M que
le maître envoie eti ville p'ortèr la■ màfëhàndi'fé ëii
fa placé. .r :
Par toutes ces efpèëës de prérogatives -le goret
paroît au-deffus des autres : mais îL î f ‘aüfli beau*
'coup d’autres obligations où il eft fujet', qui fem-
blent lè ‘ rendre leur inférieur. G?èft lui qui balaie
lai boutique qui met1 dé l’ëâü dârtsulës baquets,
qui' fait les'lits .8c les chambrés dés 'epidpagnons 8c
qui'leur donne de l ’eau ppiir' bbir'è ^ loifqulls^n
’démàndent.''
Une autre différence mais àvantàgeufe àu g o r et,
confifte dans des gages ;. il a ordinairement fix a fept
livres par femaine.
' GOiKC^, DE PIGEON. Il fé' dit des. taffetas
chan;^éhhs‘J/ c’eft-à-dire -j qui ont la trérné •& la
chaîne‘ de diverfes couleurs, enforte que'fuivant
que le jour*tombe deffùs, ils femblent prendre de
nouvelles teintures , à .peu près , comme font lès
petites plumes que les pigeons ont fous la gorge
lorfque' le foleil les frappe 8c que fes rayons y for-
.mént divers angles. 1
; i GQRGONELLES. Sorte-de toile qui fe fabriqué
en Hollande & à Hambourg : elles font propres
pour le commerce des ifles Canaries j il y en a de
"diverfes qualités & largeurs.
GÖS , qu’on nomme auflî rouanancheerand.
Sorte, de hareng de la pêche Hollandoife.
GOSE. Nom que l’on donne en Mofcovie aiyt
G P : U
principaux m ar chan d s qui-trafiquent-ponr le Czjarf
Ce font proprement les raëteurs du prince.
Outre les fondions des g o fe s dans le commerce,
ils en ont auflî dans les cérémonies publiques. ; &
lorfque les ambaffadeurs.étrangers ont audience du
Cza r, ils font tenus de ,s’y trouver avec des, v.e.ftes
magnifiques 8c des bonnets, de. marte, qui font la
marque de leur profeflîon , & l’on peut dire de
leur dignité , le commerce étant une profeflîon
très-honorable parmi les Mofeoyites.
G O T IN . Sorte de m ira b o la n s qui ne font guères
différens des mirabolans belleris.
G O U L D E , en Allemand g u ld en . Monnoie d’argent
qui fe fabrique en Allemagne.- Il y a auflî
des g&uldes de Flandre. V o y e z g u l d e n & l a t a b
l e DES MON N OIES.
G O U L D R A N , ou G O U L T R A N , qu’on nomme
auflî ta r c ou B RA y / .i q u i d e , & quelquefois
goudron. & gu itr an. C ’eft une liqueur - claire &
graiïe qui découle du tronc des vieux pins.
Lorfque ces arbres font fur le retour, & qu’ils
ne peuvent plus fervir qu’à brûler, on en coupe
l ’écorce tout autour en forme de couronne : par
ces mcifîons il coule allez long-temps une liqueur
noirâtre qui eft le g o u ld ra n ; 8c quand elle ceffe
de couler , c’eft marque que le pin eft tout-à-fait
mort & qu’il n’eft plus propre qu’au feu.
Il vient une. affez grande quantité de g o u ld r a n ,
de quelques provinces de France où les pins font
communs ; mais on en apporte encore bien davantage
de. Suède.& de Novège.
I l faut choifir le g o u ld ra n bien net, bien naturel,
véritable Stockolm s’il fe ' p eu t, & prendre fur-
tout garde qu’il ne foit point contrefait avec des j
failles d’huile 8c de 4a poix noire. L e g o u ld ra n
fert principalement à calfater 8c enduire les v a if
féaux.
On appelle quelquefois h u ile de carte ou h u ile
de p o i x y la liqueur la plus claire qui fe trouve
- : g o u ld ra n ,• mais comme c ’eft très-improprement
, & qu’il y a bien de la différence entre cette \
drogue & la véritable huile de cade, les marchands
epiciers-droguiftes qui ne veulent point en fuppo-
fot , ne la vendent que pour de faufle huile de
cade,
G ouldran zopissa , ou poix na v a ll e. C’eft
e vieux g o u ld r o n qui a fervi à calfater les vaif-1
leaux ; les apothicaires le font entrer dans plufieurs
çonipofitions ; mais fouvenc au lieu de vrai zopiflà
Rs n y emploient que de là poix noire.
G O U LD R O N , ou G O U D R O N . Composition
de poix n o ire , de fu if , de graiffe , d’huile & de
? 01^ e^n®‘ s en fort à plufieurs ch ofes, par-
j,cuîfofonaent dans l’artillerie a préparer des feux
- e : Remploie, auflî à faire le calfas dès |
vaiffeaux , quand on manqué de ,vrai, gouldran ou de
hrar. ' ' '/ A 1
C ommerce du goudron a A m sterd am.
Les goudrons dont il fe fait un plus grand com-
G 0 ;U *49 £
merpe , font ceux de Mofcovie-, de Stockholm, ‘dé
W’jboùrg, 5c de la .Caroline'.
G O U P IL L O N . Bâton long d’environ un pied
& demi , à travers du bout duquel font attachés
plufieurs bruis de foie ou poil dé cochon. L e goup
p illo n fort aux chapeliers pour jetter de l’eau fur
le baflîn & fur la feutrièrd en travaillant à feutrer
les chapeaux , ce qu’ils appellent arrofer la feutre:
ou drrofer le chupeau. '
G O U R D E .'. Efpèce: de calebaffë de courgé ,
qu’on a fechée pour' ert fa'ire un vaiffean lé g e r ,
pour porter de quoi boire en voyage , ou à la
guerre.
G O U R E . I l fe dit chez les marchands.épiciers-
! drogùiftês , des tamarins qui oin. été falfifiés aveë
de la melaffe , du fucre & du vinaigre. _ !
i G ouré. C ’ eft encore de la térébenthine de Ve-
■ nife , ou de Pifo contrèfaite par les colporteurs. I f
fe dit auflî de tbqtes les dro'gues ïophiftiquées.
G O U R E A Ü . Figue violette très-groffe & très-*
. longue.
Ô O U R EU R S . Ceux, qui falfifient les drogues
en les mêlant ' de mauvais ingrédiens ; c eft le nom'
que l’on donne ordinairement à ces1 petits épiciers
qui courent la campagne & qui.diftribuent dans les
villages" du poivre -, du gingembre & autres épiceries.
G O U RM E T . Térme (te marchandife de vin.
Il fîgnifîe celui q u i f e c'onnoît en vin , qui l’eflàye
8c qui le goûte pour fçavoir fes qualités. & s’il eftr
de garde_ou non. Il y à à Paris fur les ports ou
les vins arrivent, par la rivière & dans les'halles où
ils :fé vendent , des maîtres tonneliers dont tout
l’emploi, ëonfîfte à forvîr dé gourmets aux bourgeois
qui viennent y faire leur provifion.
G ourmets , qu’on nomme auffi laptos.' C e
font dès maures dont on fe fort dans le Sénégal &
autres lieüx dés cotes d’Afrique pour remorquer les
barques que l’on envoie ' négocier le long des rivières
r ils tirent lés barques avec des cordes en
marchant fur le rivage, dé même que l’on fait en
France pour remonter.-lés bateaux , ' quand on n’y
emploie point les chevaux. Il faut payer les droits
ou coutumes pour palier fur les terres de chaque
petit roi ou Alcaïr dont l’état confine à la rîvière-
G O U RM Ë T T E :. On nommé ainfî la garde que
les marchands où Voituriers, par eau mettent fur-
leurs bateauî pour' avoir l ’oe il ,à là conforvation dés
niârchandifes.
G O U S SE . Enveloppe qiti couvre plufieurs espèces
.de légumes ; ’comme pois , fèves , veffe ; &e*
L e poivre vient dans des gouffes : on dit aulfi une
gouffe d a i l , pour dire, une partie ou un rejetton
de l ’oignon.
G O U S T . On appelle chez lés détaifleurs une
étoffe de g o û t , non une .étoffe riche ’ bien fabriquée
, d un beau, de-flîiv1 ce qui plaît à tout l e
m o n d ém a is ; une rétoffe de caprice & • de fancaifie,.
dont ordinairement la mode dure peu & dont un-
marchand judicieux ne fe charge ni volontiers as