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fcience fifcale des droits fur le négoce, l'antique
& .p rimitive fimpleffe de nos bons ayeux ,& l'immunité
parfaite de tout commerce. 1>
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D U B E L T IE S , ou pièces de deux fols , monnoie
•qui aGoursenfiollande,;& en fi grande quantité,
qu'elle en eft incommode. Voye^ la tabi^e des
:m O n noies.
D U C A T . Monnoie fi’p/-,.qui a cours dans plusieurs
états de l’Europe. Il y en avoit autrefois de
frappés en Efpagne, qui fe mettoient pour 6 liv. 4 fi.
monnoie de France. L e double d u c a t , qui fut frappé
depuis, <^u'on appelloit ducat à deux tê te s , valoiti
•fousle régné de Louis X I I I , io-liv. auflî monnoier
fie France ; mais enfuite il fut mis à un peu plus!
haut que ‘la piftole d’Efpagne.
Les -autres ducats d’or , font les duca ts doubles j
fi m pie s d’Allemagne , de -Gènes , - de P ortugal, i
de F loren ce , de H ongrie, de V en ife , ( c e s deux;
fe nomment plus ordinairement feq u in s , ou cec-\
jthinSt ) fie Danemarck, de Pologne, de Befançon, de
■ Zuriqk , de Suède, de Hollande , de Flandres •&!
.d’Orarige. Les plus forts de ces divers ducats £ont!
•du poids de cinq deniers dix-fèpc grains , ce qui;
s'entend des doubles ducats -, & des fimples à pro-;
..portion. Les ducats de Hollande valent ? florins, i
L 'on porte aux Indes orientales quantité de ducats|
d’o r , frappés aux coins des princes & états dont on!
-vient de parler: mais de quelque fabrication qu'ils1
fioient, ils doivent pefer neuf .vais & cinq feiziemes!
d'un carat, poids des Indes.
Lorfijue l.es paiemens ou les ventes font confidé-!
la b ié s , les Indiens ont .un ;poids de cent dueats\
.réduit à leur val ; ’■ & fi lès cent d u ca tsn e pèfentpas,;
-pn ajoute ce qui manque. Dans le détail, \t ducat\
d'or pefant , vaut neuf mamoudis :8c trois péchas'
ou peffas ; le mamoudi fur le pied, de treize fols!
-quatre deniers monnoie de France , & le pécha'
valant huit deniers. Quelques-uns néanmoins éva-,
•luent le mamoudi un peu plus bas.
Les d u ca ts , ou fequins de Venife. fe . recevoient;
autrefois aux Indes pour-deux .péchas plus que les!
.autres,, .parce, que les Indiens le.s croyoient à plus
haut titre. Ayant été defabufés de:cette prévention,
à peine veulent-dls préfentementdesprendre aü même-
prix que les autres.ducats.
I l n'y aplus .préfentement en Efpagne, fie ducats
d'or ; .mais l'on fie :fert pou,r les comptes , du ducat
d'argent, à-peu-près comme on fait en France de
la piftole de dix livres, qui n’e f tp a s une elpèce
• courante, ...muis une monnaie, imaginaire & -de
compte.
L é ducat fie .compte eft de deux fortes ; l’un
qu’on appelle d u ca t d ep la ta ou à’argent ; l’autre,
ducat déve llon ou de cuivre. . . .
L e ducat-, d’argent vaut-onze riaux deplata,
le ducat fie vellon auflî onze réaux, mais feulement
fie vellon ; ‘ce qui eft une différence de près de la
moitié.; le réal.dc plaça .s’eftimant fur ie pied clé
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7 fols 6 den. & celui de vellon feulement, fur le
pied de 4,fols , le tout monnoie de France.
■ Le ducat de change , foit qu’il foit deplata*, foie
qu il foit de vellon , eft toujours d’un maravedis plus
qu e le ducat, ordinaire, chacun néanmoins füivanc
-Ion efpece , c'eft-à-dire , celui d’argent augmentant
d’un maravedis auflî d'argent, & le ducat de vellon
pareillement d'un maravedis de vellon. L'oiî -ne peut
apporter aucune raifon de .cotte -différence d'un
maravedis, que Tufàg.e-& la-coutume que les banquiers
ont de faire cette légère augmentation pour
le ducat de change.
L e ducat d’or vaut à Amfterdam f florins—. Il
y a deux grains de remède pour les ducats neufs,
c’eft-à-dire, que , quoiqu'un-neuf pèfefieux grains
moins que fon poids, on ne déduit-rien pour êéla.;.
-mais tout ce qu'il pèfe de moins que lefdits deux
grains feréduit à .raifon d’un fo l& - ou un fol & | par
.grain. A 1 égard des ducats vieux , on compte trois
grains de .remède.
Ducat. 11 y a à Florence des ducats d’argent,
qui.y tiennent lieu de la piaftre ou de l'écu , avec
cette différence néanmoins que <la piaftre d^Efpagne
n y vaut que cinq livres quinze fold i, au plus fix
lires , &c que le ducat ou piajlre Tofcane, y a
cours p our fept lires, en prenant la lire oii livre fur
.le pied fie vingt foldi ou un jule & demi, & le jule
pour huit grâces ou quarante quadrins. V oy e \ les
tables.
Ducat. C'eft auflî une monnoie de compte en
plufieurs villes d’Ita lie, comme à N aples , Venife
& Bergame. A Venife , il vaut cinq tarins , l e tarin
de vingt grains ; & à Bergame, 7 livres la livre de 7
f. 6 fien. fie France.
Les changes fi-Efpagne avec les villes du N o rd ,
ne fie font que. par ducats, c'eft-à-dire, que l’on
paye tant rpzzducat. fils fe font auflî de meme pour
la foire de Noue , en Italie.
On appelle or de ducat, le meilleur or que l ’on
emploie p our dorer.
D U C A T O N . Monnoie d'or y qui fe-fabrique &
qui ax o u r s en Hollande. L e ducaton vaut vingt
florins ou -guldens.
Ducaton. -C'eft auflî une monnaie d'argent,
•frappée pour la plupart en Italie. Il y a auflî fies
ducatons de Flandre fie Hollande & d’autres qu’on
appelle ducatons du prince d'Orange.
Tous ces ducatons font à-peu-près du même
poids & au môme titré, & pèfent une once un
denier, À l'exception dé quelques-uns de Florence ,
qui font d'une once un denier & douze grains. A
l'égard du fin, fils <en prennent tous onze deniers &
quelques g ra in s , c'eft-à-dire, depuis huit grains ,
•qui font ceux du plus haut titre , jufqu'à deux , qui
font les moindres.
Les ducatons d'Italie -font ceux de Milan, de
Venifo , fie Florence , de Gènes , de Savoie , des
terres -de Téglife , de Lucque , fie Mantoue & de
Parme. V-oye% les tables.
D U -CR Q 1RE. V o y e \ demeurer dü-croire.
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D U N G , P e tit/w i£ ü ie ïe r/c , qui fait lafixipme .
partie du. mefeal. H Kut-trois-ipille fix cent- dùtigs-, -
.pu environ, pour faire le petit batntan. de rerie.,
qu’on appelle bacman de T am i s , & à-peu-pres
fept mille deux cent-pour le grand batma.11 de roi
ou c a ti, à prendre Id petic barman pour cinq livres
quatorze onces , & le grand, pour onze livres douze
■ onces, poids de marc. a , ■ : . . - :
. l.e* dung- a gm-.delÇ>nsr;de lui le grain-d orge;,,
qui n’en vautque la,quatrième .partie; enfonce que
lé .barman,défaillis, a. présida i « o , grains d o rge,
& l e ba;man de roi environ z-88pq,,. . , . fU , i
D ijng.- G’eft auflî.une mpnnqie d',argent, qui le.
fehrique’ « qui: aî qours: en Perfe. Ilrpèfe douze
grains.
D U N G A R R E S ’.. Toiles de. coton blanches, que
l ’on tire fie Surate. ‘ ' . /
. I l y a plufieurs fortes* dé dup.gavres ; fçavoir,-les
dungarres vkit & les. dimgarres b r o u n ceux-ci.
font dès toiles é c ru e so n t quatorze aunes de long
fur trois quarts de large ; les autres font des toiles
blanches qui ont le même aunage que les écrues;
D U P L IC A T A . L e dpuble d?un afte , la fécondé
expédition qùfoii en- donné, '
Ces fortes" de duplicata font fort ordinaites &
fort néceflaires dans le commerce, n’arrivant que
trop fo.uvent que les- voituriers égarent les acquits
ou quittances du paiement des droits qu’ils ont fait
aux Bureaux. Il faut, s’i l fe peut., que le duplicata
foit du même commis qui a délivré l ’acquit ^ ou
que celui qui l'expédie y rende raifon, d ou vient
cette différence. L'on ne doit point faire dé. difficulté
fur un d up lica ta , & il mérite autant- de foi
que le premier acquit, quand il. eft en forme.
D U R Y -A G R A . Toiles de coton rayées; bleues &
blanches, qui viennent des Indes orientales ; elles qu,t
onze aunes de long fur une demi-aune de large.
D U R Y , ou D U T Y -D U N G A P O R S . Toile de
coton écrue , l'aunage eft de quatorze aunes dé fong;
fur trois quarts de large..
D U V E T . L a plume des oifeaux, la plus courte ,
la plus douce , la plus molle & la plus délicate,
c’eft-à-dire-, celle qui leur vient au c o l, & qui leur
couvre une partie de l’eftomac.
Quoiqu’il n'y ait guères d’oifeaux dont on ne pulfiê’
tirer , &- dont on ne tire en effet du duvet, patei-
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culièxemeijt.de ceux, q.u’ou.appelle, oifeaux. domefli-
ques ,■ ce font néàfimôiiïs-1er cygnes , les*royes-& les-
cannes qui en fourniffènt le plus & du meilleur ; on
le leur arrache tous les ans avec fo in , fans qu'ils
reffentent aucun préjudiçe:-d’en être ainfi dépouillés,
le duvet au contraire reponflanc plus doux & plus
épais.
L e duvet des oifeaux morts .eft le.moins eftimé ,
'àiicaufe.du fang qui sumbibe au' tuyau & qui fe
corrompant , donne Une mauvaife. qdeur-à la plume
qui ne fé diifipe que mal-arifément-, & avec beaucoup
de temps r c’eft auflî pour-cela qu’on attend , pour
plumer les olfèaux vivatis;, que Téùr plume foit
nuire , y ayant à craindre la même odeur, & que
les-vers nes^y* mettent.-
Il:n’y a gifores de province fié Fràilcé, d’bu on-
ne tire, du duvet ; mais il en vient particulièrement'
de la< G afcogne , de la Normandie & du Nivernoisv
Les marchands-épiciérs-- drC>güiftes: èii font*quelque
; négoce; maisfie' plus grand commerce s'en-fait par les
; marchands-tapiffiers ,,qui en- rempliffént lés- Co ue ttés ,
i ou lits de plumes, des traverfîns, dés carreaux,
! des--couffins & autres fomblables meublés.-
On> fe fert- en France , depuis la fin du dix-fep-
tiemefîécle> d’un-dkvet qui-l'emporte de beaucoup,
foit pour la fineflè,foit pour la légèreté , foit pour
la. chaleur ,- fur tous les- autres duvets il fe nomme
édredon y & .vient de Danemarck, de Suède & de
quelques autres états du N o rd ;.Voye^ é d r e d o n .
«; Le- duvet, ou' comme l’appelle le tarif de 1664,
» la plume ü faire lits, paie le cent pefant z z fols
» <îentrée , & de'fortié , 31 fois ».
D u v e t d ’a u t r u c h e . C’eft ce que l’on appelle
autrement, laine p l o c ou p o i l d'd ùtruchè, &
quelquefois', niais par corruption, laine d Autriche ;
il y en a de deux fortes ,-, celui- nommé fîmplement
fin' <f autruche\ s’emploie par lés chapeliers dans
la fabrique fies chapéâüx communs ; & celui appelle
gros d'aütrUcHe, fert 'à' faire les lifîères des draps
blancs fins , deftinés pour être teints en noir.
» L e duvet daUiriicJîêi ou, comme l’appelle le
» tarif, la laine d'Autriche , 'qu i eft une elpèce
» de p lo c , paie 15 fols d’entrée le cent pefant ».
D U Y T E . Petite monnoie de cuivre , qui fe fabrique
, ôc qui a cours , en Hollande. V oye\ l a
TABLE- DES MONNOIÉS. ,
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