
auxquelles néanmoins on a depuis ajouté quantité
d’autres droits.
F E R N AM B O U C . Nom qu’on donne au bois de
Brefil, qui vient de Fernambouc, ville de la province
de Bre fil, dans la partie de l’Amérique qui-'
appartient aux Portugais.
F E R R A IL L E . V ie u x f e r s Inutiles & rouillés*
Les chauderonniers appellent auffi fe r r a ille -, les
fers qui fervent à monter les réehaux de tôle, comme
font les pieds, la grille & la fourchette.
FE R R A IL L E U R . Celui qui ramaflê des vieux-
f e r s , & qui en fait négoce.
F E R R A N D . O n appelle à Paris maréchal
fe r ra n d , celui qui ferre & qui panfe les chevaux ;
ce qui le diftingue en quelque forte des maréchaux
de gros ouvrages , q u i, quoique de la meme communauté
, fomblent faire un métier à part. Ce font
ces derniers qui ferrent les roues de carofîès &
de charrettes , & qui font tous les ferremens de
charrues.
FERRÉE. Étoffe fe r r é e , eft celle qui eft plombée
& marquée d’un coin d’acier.
FERR EMENS. I l fe dît en général de toutes
fortes <Voutils de fe r .
FER R O N N E R IE . Ouvrage de ferronnerie. Ce
terme comprend tous les menus ouvrages^ de f e r ,
que les cloutiers & autres ouvriers qui travaillent
en fe r , ont droit de forger & fabriquer en vertu de
leurs ftatuts & lettres patentes. ^ On appelle auffi
ferronnerie, le lieu où l’ on fait & ou l’on vend
de ces fortes d’ouvragés, n
F E R T E L ou SCH R E V E . Mefure d’AUemagne
pour les liquides. L e fe r te l eft dé quatre riiafles ;
& il faut vingt fe r te ls pour une ame. L e fe r te l fe
nommé vertel à Heidelberg. Voye^ la t a b l e d e s
POIDS & MESURES.
F E R T E L ou F E R T E L L E . Mefure de grains,
qui contient le quart d’un boifïèau. Elle n eft gueres
en ufage que dans le pays de Brabant.
On fe lert auffi du fe r t e l au Fort-Loms du Rhin
pour mefurer les grains, quelques-uns l’appellent
lut f e r t d ou fa c de froment de cette v ille , pèfe
i é i livres poids de marc, le méteil 1 5 6 & le feigle
150. 1 b m m . - - i
F E TM E N T . Petite monnoie de cuivre, qui a
cours dans quelques lieux d’Allemagne $ c’éft la
moitié de la petremenne, il vaut environ Un demi
> albs ou demi-fol d’Allemagne , -j z fetmens font; la
demi-kopfftuck. Voye^ la table des m o n n a i e s .
F E U . Les fermiers & quincailliers appellent un
f e u l’affemblage de tous les uftenfiles de fer , qui
fervent à entretenir & attifer \e f e u d’une cheminée,
comme la g rille , la p e lle , les tenailles, les pincettes,
8ÇC. . , „ . . W • j
Feu. Faire une adjudication .a 1 extinction des
fe u x c’eft adjuger la çhofe qu’on met à l ’enchère
à celui qui fait fon offre dans le moment qu’une
petite bougie-allumée ceffe de brûler.
Les fermes du roi & les ventes de fe& bois Ss
forêts, fe Font ordinairement de cette forte. L a
coutume eft de donner trois f e u x , c’eft d’allumer
fuccefîîvement trois bougies ; c’eft ordinairement
au troifiéme f e u que les enchériffeurs font leur
•véritable enchère, les autres n’ étant pour ainfi dire
que ballotage.
L ’ordonnance de 146? fur le fait des eaux &
forêts, veut que toutes les ventes , même celles des
chablis & menus marchés, foient adjugées à l’extinction
des f e u x .
F E U IL L E D ’IN D E , que les épiciers-dropiiftes
appellent fo lium indicum ou indum. Efpece de
drogue dont l’odeur approche de celle de la canelle. Feuille orientale. C ’eft un-des noms que
quelques droguiftes & botaniftes donnent au fe n é ,
cette plante médicinale fi connue, & qui eft un fi
excellent purgatif. F euille. Se dit chez les meflagers & fermiers
desmarofles & coches publics, de 13ex tra it ou duplica
ta de leurs regiftres , que portent avec eux leurs
cochers ‘, chartiers & voituriers, & qui leur tient
lieu de lettres de voiture. On ies appelle fe u ille s ,
parce que ces extraits font • écrits fur des feu ille s
volantes de papier. Elles doivent être toutes conformes
aux regiftres, & porter la quantité, poids &
qualité des marchandifes & perfonnes , qui font
voiturées par ces commodités publiques. C eft ordinairement
fur ces fe u ille s , que ceux a qui les
ballots , marchandifes & denrées font adreffes ,
mettent leur décharge au bas des articles qui les
concernent, ce qui s’appelle décharger la fe u ille . F euille. Se dit auffi de divers m é ta u x , qui font
réduits avec le marteau en lames tres-plattes, &
quelquefois fi minces & fi légères, que le moindre
louffle les peut enlever. Dans ce fens il y a de 1 or ,
de l’argent, du cuivre & de l’étain en fe u ille s ,
que frappent & fabriquent les batteurs d’or , en les
battant à froid fur une enclume, entre des morceaux
de veflîe de cochon, q u i , en termes de la r t , fe
nomment beautrücké. Feuille de fer blanc. C ’eft du fer réduit en
f e u i l l e , & blanchi avec l’ étain. Feuille de fer.noir,
c’eft le même fer qui n’a point été étamé. On. 1 appelle
auffi de la tô le , quand on lui a laifié -une
xertaine épaiffeur. Feuille de léton. C ’eft du cuivre bien battu
& réduit en fe u ille s très-minces. Feuille, Se dit ■ auffi de ces menues piè ce s de
bois précieux, & de diverfes couleurs, • que les
ébéniftes ou menuifiers de placage , ont;réduites
en lames d’environ une. ligne d’épaiffeur avec la
foie à refendre. 1 ^ F euille. Les vignerons, cabaretiers 8c marchands
de vin, diftingùefit & marquent Tâgê des vins par,1e
mot de feu ille ,• châqûé feu ille t déugnaùt une annee.
Ainfi l’on dit-, du vin de deux1, de trais '& de:
quatre fe u ille s ,• pour dire du vin -de deux j-de troii
A quatre années» " ' i '■ [ ’ ' t'."7
F E U IL L E T . Partie d’unefeuille pliée en deux..
L ’ordonnance dé 1-673 , ùrt*'3 &-4 du.titcé *3 ,
Veut que les livres des négocians & marchands ,
ayffi-bien que ceux des agens de change 8c de banque
, foient cotés , fignés & paraphés ; les uns fur
les premier & dernièr fe u ille t s , & les autres fur
tous les f e u il le t s , par les confuls & maires d.es
villes , s’il n’y a point de jurifdiétion confulaire : 8c
de plus ,, quà-ceux des agens de banque , i l fora,
fait mention au premier fe u ille t du nom de celui
qui s’en doit fervir, de la qualité du liv re , •& fi
c eft le premier ou fécond j cet article eft tombe en
défuétude. ‘ - -
F E U IL L E T T E , que l’on écrit auffi F E IL L E T -
T E , 8c que quelques-uns appellent F IL L E T T E .
Sorte, de fu ta i lle ou moyen tonneau , -fervant a
mettre du vin ou d’autres liqueurs. L a feu ille tte
eft la moitié du muid de Paris : auffi lui donne
t-on le plus fouvent le nom de demi-muid. Ce
terme eft particulièrement' en ufage en Bourgogne.^
; En quelques provinces de France , fingulierement
du.côte de L y o n , la feu ille tte eft auffi une petite
mefure à liqueur, qui revient à une chopine ou
moitié de la pinte de Paris.
| F E V R O L E S . Efpèces de fè v e s très-petites , que
l ’on nomme auffi haricots ou fa y o le s .
F E U T R A G E . Aétion par laquelle on feutre . ,11
fé dit dans les manufactures de lainage , de la préparation
du feutre , fur lequel on règle le mélange
des laines pour les draps qui ne vont point à la
teinture.
F eu tr ag e . Se dit auffi, en termes de chapelier
, de la façon que l’on donne aux capades, en
les marchant & feutrant avec la main.
F E U T R A IT T E . D ro it que l’on paie aux fei-
gneurs en quelques endroits de France , pour avoir
permiffion de tirer fur leurs terres, la mine de fer ,
qui fert à entretenir les fourneaux des forges &
fonderies.
F EU T R E . Sorte Kétoffe de laine toute feule ,
ou de laine & de p o il, qui n’a ni fïlure, ni croifure,
ni tiffure , & q u i ne prend de confiftance qu’à force
d’être maniée , & foulée avec de la lie & de la
colle , & enfuite façonnée fur unl^affin à l’aide de
l ’eau & du feu.
Les poils de caftor, d’autruche, de chameau, de
lap in , & les laines de vigogne, d’agnelins ou petits*
moutons, & la fo ie , font les matières les plus ordinaires
qui entrent dans la compofition du feutre ^
8c les chapeaux de toutes fortes font les ouvrages
les plus communs, où les feu tre s qui font faits de
ces matières foient employés.
On fait pourtant des foüliers & des chauffons dé
feu tr e ,• mais le commerce en eft peu confidérable
en comparaifon de celui des chapeaux.
Quand le feutre deftiné aux chapeaux, eft entièrement
foulé & préparé, on le réduit dans un
fèul morceau, de la figure à-peu-près d’un - grand
entonnoir, • ôu d’une chauffe à hypocras j &.pour
lors, i l eft propre à être mis en forme , & •<fo.4©VSn
nir chapeau, qui eft le nom le plus ufité qu’il prend
eu perdant le lien. En de certains cas néanmoins.le
chapeau conforve encore le nom defeyitre^ mai^
toujours par dérifîonj comme quand lçs bords en
font trop étendus, on. l’appelle un grand f e u tr é }
ou quand il a fervi long-temps, un v ieu x feutre,.
F I
F IA S Q U E , en Italien fia fc o . Mèfürè des liqueurs
, dont on- fo fort- dans quelques villes d’Italie.
Elle revient à-peu-près à la bouteille ou pinte
; de Paris. A Florence, vingt fîa fq u e s font le baril j
8c foixantt fîa fq u e s , le ftar ou ftaro.
- F IC E L L E , que l’on écrit que lqu efoîsF lSCEL LE,
F IS S E L L E , ou FISELE. Petite corde fort déliée,
: compofée de deux ou trois menus brins de' fil de
chanvre , câblés où tortillés enfèmble.
L a .ficelle fe vend par pelottes, . ou par paquets ,
en forme de gros échéveaux dé fil. Ses bonnes qua-
■ lites font d’être bien féche , bien blanche , & filee
comme i ! fa u t , c’eft-à-dire', ' i?ien câblée & bien
unie 5 fur-tout que les pelottes foient auffi bélles dedans
que dehors • les çordiers qui la fabriquent étant
très fujets à tromper là-deflifs., ., (
L a fic e lle Ht vénd au p oid s, quelquefois pourtant
à la braffe & à la toifo , mais rarement 8c feulement
dans le plus petit détail.
F IC E L ER . Lie r un paquet de marchandife , ou
autre.chofe , avec de la ficelle. .
F ic e l e r . On dit, en termes de douane, qu’un
ballot, une balle ôu une caiffe dé marchandifes , a
été f ic e lle & plombe j pour ; fignifier , que Von ci
\ p a f fé ufi morceau de f ic e lle autour du noeud de la
corde de l’embafiage ^ au bout de laquelle les vifi-
teurs ont mis ,1e plomb du bureau.
Ôn fic e lle , les ballots',, pour empêcher qu’ ils ne'
, foiènt ouverts (où vifités en chemin dans les autres
'bureaux de la route, par où ils doivent paffer,
& auffi afin qu’on ne puiffe en tirer des marchandifes
&. en foibftituer d’autres à la place.
F IG U E . Il n’y a perfonne qui ne connoiffe ce
- fruit délicieux.
Les f ig u e s , de Provence fé diftinguent par les
marchands épiciers de Paris , en fig u e s violettes,
■ en groffes f ig u e s , ou fig u e s graffes, 8c en fig u e s
de Marfeille en petits cabats. Les fig u e s violettes
■ doivent être grandes , féches , nouvelles & bien fleuries
: les fig u e s de Marfeille doivent être choifies
; petites , blanches, nouvelles, léchés, non coriaces,
& dans de petits cabats de diverfes couleurs : enfin,
| les groffes f ig u e s , ou fig u e s graffes , grandes &
; autant, qu’il fo peut, doivent avoir les qualités de
cèlleS dè Marfeille.
F IL . Corps long & délié, qu’on fait avec quel-
• qùes matières 'molles & douces, en les tortillant
; enfemble avec, un-rouet, ou, avec un füfeau, ou
’ quelqu autre machine propre à les tordre , & à les
unir en ufi feul tiffu.
Les matières les plus ordinaires , dont on fait du.
/zZ, font la foie, la laine : quelques plantes , comme
; le, chanvre , le lin , les orties : des produftiojns dé
certains arbriffeaux, telles ' que font le coton , la