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remarquable fi elles ne formoient les deux entrées
du port d’Amfterdam , l’une pour les _navires qui
viennent de la Manche, l’autre pour ceux qui retournent
de la mer du Nord. Au furplus, de quelque
part que viennent les navires, ils aiment mieux aborder
au T e x e l qu’au Vlie, quoiqu’à la fortie du port
d’Amfterdam, ceux qui font deftinés pour la mer
du Nord, trouvent plus commode de prendre cette
dernière route.
§. IV. Commerce de Leeuwarden, dcFraneker, de
Harlingen & de quelques autres ville s de la
Frife orientale. ■
L e e u w a r d e n & Franéker, font deux belles &
grandes villes de la Frife orientale ; elles font lune
& l’autre un commerce allez étendu relativement
à leur fitùation dans l’intérieur des terresfrL’écat d ai-
fance dont elles jouilfent eft dû en plus grande partie
à leurs canaux qui communiquent à la mer , &
facilitent auflî le tranfport de leurs marchandifes
dans l’étranger.
Harlingen, eft le meilleur port de la Frife. Il
eft fur le Zuiderzée & fait un commerce confidé-
rable de toiles à voiles , de bled , de poix, de goudron
& de bols à brûler.
Do ekum , eft un port qui n’a rien de remarquable
que d’être le fiége de l’amirauté de la Frife.
Stdye r en , IHorcum, Bolfweert & quelques
autres petits ports de cette province n’ont rien d’affez
important pour mériter qu’on s’arrête à les décrire.
<§. V. Commerce de Middelboug, de Flefjingue &
de quelques autres lieu x de la province de
Z é la n d e .
La Zélande , après la Hollande & la Frife , eft
la plus riche & la plus, commerçante des provinces
qui compofent la république. Elle comprend fept lies,
connues fous les noms de Nord-Beveland, Zuyd-
B e v e la n d , lV a lch en n , Schouwen, W o lfe rd y k ,
Duyveland & Tolen. Ces ifles font très - fertiles en
bled, celle principalement deWalcheren. Zuyd-Beve-
land eft pré'cieufe par la quantité de garance qui s’y
recueille., fpécialement aux environs de Goes, petite
ville de la même ifle. Les villes principales de Zélande
font : # . . .
M i d d e l b o u r g , capitale de cette province, dont
le port eft bon & fpacieux. C’eft le fîége de l’afni -
rauté & la fécondé chambre de la compagnie des
Indes orientales. K ville étoit autrefois l’entre-
pbt des draps & autres marchandifes d’Angleterre
dont elle faifoit un très-grand commerce ,’ mais qui
eft aujourd’hui prefqu’entièrement tombé. Il lui refte
celui du vin & du fel quelle fait toujours avec avantage.
Les habitons de Middelbourg font riches &
ânduftrieux. L’objet de comnterce dont ils s’occupent
par préférence eft l'armement des navires.
FjLESSINGUE , eft auflî un port de la Zélande. En
général le commercé y eft floriffant; mais la bran-
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che la plus lucrative eft au fli, comme a Middelw
bourg , celle qui concerne l’armement des ^navires.
Cette ville s’enrichit encore par la vente qu élle fait
de beaucoup ae th é , d’eau-de vie de^ grains & autres
marchandifes, aux interlopes Anglois qui les pren-
j nent là pour les introduire clandeftinement en Angleterre.
. r
V e r e , eft un port aflez fréquenté, mais leryant
plutôt de chantier pour la conftru&ion des navires,
tant marchands que de guerre , que de place de
'commerce. Il en eft de même â’Armuyden & de
Goes' deux villes de Zélande , qui furent autrefois
»de quelque importance, & qui font encore aujourd’hui
quelque commerce, en grains, en garance &
fur-tout en fel. . > .
Z i e r i k z é e , ville de l’ifte de Schouwen, fait un
bon commerce en grains , en poiffon & en garance.
§. VI. Commerce d* Utrecht & d Amers fo r t,
U t r e c h t , capitale de la province du meme nom,
sft une belle & grande ville. Sa pofîtion fur le
Rhyn la met à portée de faire une partie du commerce
d’Allemagne ; mais fes principales aftaires
font avec les villes commerçantes de la république,
notamment avec Amfterdam. Les articles principaux
que fournit la ville d’ Utrecht font fes draps no^ s »
les plus beaux qu’on connoifle, & du tabac. Elle
fabrique auffi d’autres draps & étoffes, de laine .pour
i’ufage du p a y s , l’exportation dam 1 etranger eu
étant aujourd’hui extrêmement.,bornee dans toutes
les provinces de la république.
A m e r s f o r t , eft un ville dont le commerce en
tabac eft dans ce moment-ci dé la plus grande importance.
G’eft dans fon territoire que fe cultive le
meilleur de la Hollande. L e débit facile qu’elle en
fait depuis la -dernière guerre , entre 1 Angleterre
& fes anciennes colonies de 1 Amérique, a occa-
fionrié beaucoup de nouvelles plantations, dont les
produits font auflltôt enlevés par la ferme du tabac
de France qui a une maifon à Amfterdam» charges
$. VII. Commerce de la province de Groningue.
L a province de Groningue fe divile en deux
parties, dont l’une porte le nom même de Gromn-
gue / l’autre celui d’ Ommelandes ; cette derniere
comprend les environs de la ville dé Groningue.
Tout ce-pays a des pâturages excellens pour le
gros bétail. A cela près il n’offre rien de remarquable.
' •:£ :
G r o n in g u e , capitale de cette pro vince , a un
port a lle z bon & grand ', au moyen duquel elle fait
que lque commerce de bled & autres articles , mais
trop p e u intéreflant p ou r nous y arrêter.
§. VIII. Commerce de la province dOve r-Ijfel
Cette province n’eft guère peuplée & eft mJ
fituée pour le commerce; elle en fait-pourcant u
aflez confîdérable, en beftiaux , pierres, merrain,
tourbe, laine , bled , beurre * fromages & cjre. Deventer & Z w o l , font les villes principales
de la province , & celles qui font le plus de com-
jneVrce. ollenhovîn , en fait auflî beaucoup en bleds.
Campen & Blockzyl , font deux ports aflez
fréquentés par les petits navires des autres provinces
de la république.
§. IX. Commerce de la province de Gueldre.
La Gueldre eft une des provinces les plus, fertiles
de la république. Elle recueille beaucoup de
bled, & les pâturages excellens dont le pays eft
couvert, engraiflent de nombreux troupeaux de
bêtes à corne qu’on y amène de la Jutlande-, province
de Danemarck. Nimegue , ou Nimegen , Arnhem , & Z ut-
IHEN , font les villes principales de la Gueldre ,
dont le commerce eft aflez confîdérable relativement
à leur fituation dans l’intérieur des terres. .
Ha fi rderwick , eft le.feul port de la province;
il eft tué fur le Zuiderzée.
$. MX.a eCflormicmhetr c&e ddee Bquoeilsq-ulee-sD auuct edse vBilrleeds ac ,mde- prifes dans la généralité des Provinces-r, Unies.o '
Bois-le-du'c , ou Hertogenbofch, & Breda,.
font deux belles villes du Brabant Hollandois. Leur i
commerce principal confîfte dans-les articles que
leur procurent leurs manufactures de laine & Dtouilecs ^. La coutellerie & les aiguilles de Bois-le-de ;
font auffi fort eftimées de ceux qui en font
le Maestricht,commerce. eft plutôt une place d’armes qu’une
ville de commerce.
L’Ecluse , ou Sluys , étoit autrefois le port le
plus renommé des Pays-djas. C’eft aujourd’hui une
ville de fi peu de commerce , que nous n’en faifons
mention que parce qu’elle eft la capitale | de la
Flandre Hollandoife.
Biervliet, petite ville du même pays, n’a rien
ldaeu mreem aBrequuakbellef iq,ue d’avoir Beukelfoon été là patrie de Guil
ou , ce fameux en-
caqueur de harengs , à qui la Hollande eft en partie
redevable de fa grandeur & d$ fes richefles.
deHmiO-HLoLlAlaNndDeE. Toile de Hollande• Toile de . On appelle ainfî des toiles très-
fines & très-belles, qui fervent ordinairement à faire
des chemifes pour hommes & pour femmes. Elles
viennent de Hollande, de Frife, •& de quelques
autres endroits des Provinces-Unies d’où elles ont
pris leur nom , qu’on prononce -prefque toujours
abfolument & fans y ajouter le mot de toile. Ainfî
Ion dit de la Hollande , de là demi - Hollande ,*
mais on ne parle guères de la forte que dans le
commerce & parmi les perfonnes qui fe mêlent de
cette marchandife. Voye^Varticle d e s t o i l e s .
Du drap de Hollande, .des. porcelaines ou
fayances de Hollande, du fromage de Hollande , Scc. font les marchandifes de ces diverfes fories qui
viennent de Hollande , ou quelquefois qui font
imitées fur celles qui en viennent.
HOLLANDÉE. Ce terme, qui eft particulièrement
en ufage chez les marchands de toiles 8c parmi les lingères , ne fe met ordinairement qu’a-
phroèlsla lned émeot de bâtif ie. Ainfî l’on dit une bâtif ie , pour dire une batifte plus forte & plus
ferrée que la batifte ordinaire.
chHanOd LpLaApeNtiDerER DES PLUMES. Terme de mar
& de ceux qui font le commerce'
des plumes à écrire. C’eft leur donner u-ne préparation
en les paflant légèrement dans des cendres
chaudes , afin de fecher le tuyau, & en ôter la graifle
& l’humidité. Hoye7 p l u m e .
HOLLANDILLAS , ou HOLLANDILLES.
Efpèces de toiles qui fe tirent de la Hollande ; il
s’en fait auffi des mêmes fortes en Sil^fie , à qui
on donne le même nom, à caufe de la rèfTemblahcei. &V ody*.A tloleiml ea g, noeu.. U efiparlé de celles de Hollande
HOLLI. Efpèce de gomme ou de baume que
les Indiens de la Nouvelle-Efpagne font entrer dans
la compofition de leur chocolat, & à laquelle ils
attribuent la vertu de fortifier le coeur & d’arrêtef
le cours de ventre. luholli coule par incifîon d’un arbre qu’en langue
du pays on nomme holquahuylt ou chilly. La
liqueur , quand elle commence de fortir , eft de
couleur de lait ; elle brunit enfuice , & enfin elle
devient tout-à-fait noire.
Les Efpagnols du Mexique Ce fervent de Vholli ,
à l’imitation. dés anciens habitans du pays ; mais
l’ufage ne s’en eft point encore établi dans l’Efi-
pagne Européenne, elle eft même prefqu’entièrement
inconnue en France.
HOMME. Se dit quelquefois chez les gros marchands
& banquiers, aun maître garçon ou commis
fur qui roule tout le commerce, & for qui l’on fo
repofe de ce qui concerne le détail du négoce. Je
vous enverrai mon homme pour compter & régiet,
avec vous. Hoye% g a r ç o n , ou c o m m i s .
H O N G R E . Monnoie d’or qui fe fabrique en
Hongrie.
Le hongre n’eft reçu aux Indes orientales que
pour quatre roupies.
H ongre. C’eft auflî une monnoie de compte
dont fe fervent les banquiers & né go clansde Hongrie
pour tenir leurs livres.
H ongre. Se dit encore d’un cheval qui eft coupéy & que l’on a châtré pour le rendre plus patient &
plus docile. Cheval hongre fe dit par oppoficion à
cheval entier.,
HONGRER UN CHEVAL. C’eft le châtrer.
Il eft ordonné par les rég'emens pour les haras-
de France , de faire hongrer les p e tits chevaux ,
pour les empêcher de couvrir les cavales, rien notant
fi contraire a la perfe&ion de l’établiflement des
haras, que de tolérer.cet abus.