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m I r L CeJ C0I“i arrêt I eft que tomes
» H l l T ^ q^ lq u e qualité qu'elles foient,
celles qui auroient ete fabriquées & apprêtées
dans la ville de Troyes , & fes fauxbourgs^quïul
J “ T - fero;enJ in d u e s pendant le temps des
deux / ow e j rétablies par larrêt de 1697 , après v
fon îï K ï H ? e*Pofëes en vente, pourroicm
lo ra r , foit de 1 etendue dès cinq greffes fermes, foit
du royaume , fans payer aucun'droit : à la charge
par les marchands, ou commiflSonnaires Qui lés
auroient achetées d'en fiure leur déclaration au
bureau des fermes de ladite v ille , par quantité, qua-
■ “ V & nombre de pièces , balles ou ballms,
enlcmble du heu de leur deftination , & du bureau
par lequel elles doivent fortir; en conféquence de
q u o i, les commis des fermes donneraient des cer-
tlficats gratis de M M . des. marchandifes de la
ville de i ray es, viles par les maire & échevins &
par un des gardes établis aux portes de ladite ville •
ordonnant quant au relie l’entière exécution de
1 arrêt de 1697.
fi, T e* i atL? P° rté Pa r l ’arrét de 1 7 0 1 , que pour
faciliter 1 achat & vente des marchandifes dans lefdï-
T e s / o iK s , le fieur de Pommerai!, alors intendant
de Champagne, choifiroit une place convenable
pous fervir de champ de fé ir e dans l ’endroit de la
Ville, qui ferait trouvé le plus commode ; après avoir
tu r c e entendu les maire & échevins, les officiers de
police r les marchands & les habitans de l a ville.
F o i r e s d e s. d e n t s .
L une des deux fo ir e s qui fe tiennent tous les
ans a S. Denis I petite ville de Pitié de France , dans
lu voiftnage de Paris, la rendoit autrefois encore
plus fameufe, que la richeffe & le s privilèges de
ton abbaye. °
a tC f OLre Pe nommoit, & fit nomme encore le
L a n d y , nom de l’étymologie duquel les auteurs
ne conviennent pas ; mais dont on ne s’arrêtera point
tel a concilier les opinions. On ne rapportera pas
non, pius ce qu n s racontem d’extraordinaire de fes
privilèges, & de cette célèbre proceflion du réarmé
de L-Umverfite de Paris , qui y alloit chaque année a la tête- de fes fecultés, qui étoit fi nombreufe
qu.on prétend que les premières bandes de fis fup-
f . . & de “ s écoliers „ étoient déjà entrées dans S.
iiem s , que les derniers n’étoienr pas encore fortis
des Matliurins-, lieu ordinaire des ailemblées de
1 Univerfité..
On- ne parlera donc ici de- la fo ir e du Landy 9
que fut le pied qu’elle eft préfentement pour le'
commerce qui s’y feit; fe réfervam d’endire ailleurs
quelques autres particularités. Voye-^ L a n d ï ,
L a fo ir e du Landy eft la première des' deux
fo ir e s fran ches , qui fe, .tiennent à S. Denis. Elle
commence le lundi d’après la-S. Barnabé:, fête qni
arrive l’onaiéme dn mois de ju in , & dure quinze
jours. L'autre fe tient au mois d'offlobre, le iende-
mai» de la fête de S.. Denis,, ce lle-ci ne dure que
Irait jours.. *
L une & l'autre foire a les mêmes francHiïes &
les memes privilèges que h. fo ir e de S. Germain
qui le tient a Paris, qui comme on l'a dit , ne
confident en aucune diminution ni remifo de droits
ocaux , mais en la feule liberté qu'ont les marchands
forains d’y apporter , vendre , troquer & échanger
toutes fortes de marchandifes pendant tout le temps
de leur durée*
L e principal commerce qui s y fa it , eft de draps
& étoffés de l a in e o u mêlees de- foie 8c de laine ,
qui y arrivent de plufîeurs provinces du royaurtie „
particulièrement de Champagne , de Picardie fl de
Poitou ,. &c.
Il n y a. guères' que celles de Poitou-,- ou dès
manufactures établies fur cette route, qui paflent
? aI . ris > \es autres étant tranfportées en droiture
a Saint-Denis , où font pareillement renvoyées toutes
celles qui viennent a la. douane de Paris , mais fans.
V e I|s Galles en foient ou v e r te sn i. vifitées, dont
elles font exemptées , en repréfentant par les voituriers
aux vîfîteurs & à l’infpeCteur des manufàc-
tures leurs lettres de voiture , ou leurs factures ,
portant deftination pour lefdites fo ir e s ►
Toutes ces marchandifes entrant en fo ir e font,
tenues à deux- vifites , l'une gratuite qui eft celle
des infpeCteurs j. l'antre avec le payement, de droits
plus ou moins forts., félon la qualité des étoffes..
Celle-ci eft la vifite des. maîtres & gardes de la draperie
Sc de la mercerie de Paris , dont on a p arle
au paragraphe de la fo ir e dé S. Germain.,
L e s infpeCteurs des fo ir e s de -S. Den is font les,
mêmes que ceux établis pour cette autre foire ,
ceft-a-dïre , celui de la halle aux draps de Paris &
celui de Beauvais.
Les droits des maîtres & gardes font auffi les
memes , & fe payent, comme on l'a dit, fur le
pied.de 20fols,, ro fols,. 5 fols ou jfols par• piècey.
fuivant qu’il eft arrêté par le tarif drefte au confeil:
j 3° décembre 1704.. J^oye^ ci-deffus la foire.
de S . Germain.
Si l'on en croit les lettres-patentes-dé Louis X I ,
accordées aux abbé & religieux de Saint-Denis ^
pour le- rétabliffement de cette fo ir e , elle n’eil
gueres moins ancienne que la monarchie même.
En effet, Dagobert le Grand y paroît à la têtè-
de nos rois , comme celui de qui cette abbaye royale"
en a obtenu 1 o C t r o i .& enfuite viennent Pépin ,
Charlemagne & Louis fon* fils ,, qui tous en ont
confirmé la conceffion par dé nouvelles patentes
fignées deleur main , & auforifées derleur fceau.
Quoi qu’il en foit de cette grande antiquité de la.
fo ir e de. S a in t-D en is & des premières Chartres de
fon établiffement, il eft. certain que lorfquè fous:
le régne de Louis X I , les religieux & abbé en
demandèrent & en obtinrent le rétabliflement, elle
ne confervoit plus rien de fon ancienne, fplendeur
& que fans privilèges & fans franchifes elle étoit.
réduites un ümple marché qui fe terroit le jour de
la S. Denis.,
C ’efPdonc proprement à Louis X I q u e la ville
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de Saint - Denis eft redevable du renouvellement , |
ou , comme s'expriment fes lettres-patentes du mois
de juin 1471 > de la création de cette fo ir e & de
toutes les franchifes dont elle jouit encore â préfent,
& qui y attirent un fi grand nombre de marchands
forains.
Par ces lettres fa majefté confirme , o u , en tant
<jue befoin feroit , établit de nouveau l ’ancien marché
de Saint-Denis , & ordonne :
i®. Qu’a i ’avenir'& pour toujours il fe tiendroit line foire le jour 8c fête de Saint-Denis au mois
d’oélobre & les huit jours entiers fuivans, jufqu’au
lendemain des oélaves de ladite fête.
z°. Que pendant la durée de ladite fo ii'e tous
les marchands étrangers du royaume y pourront
venir , vendre & diftribuer toutes fortes de denrées
8c marchandifes, fans qu’ils foient tenus de payer
aucunes aides ou fubfîdes à caufe d’icelle.
3 °. Enfin que toutes les denrées ou marchandifes
-qu’on amènera pour vendre a ladite fo ir e , comme
auffi toutes celles qui y feront achetées , feront franches
de tous péages , barrages , levages & acquits,
tant vieux que nouveaux , par tous les lieux du
royaume , l’efpace de trois femaines entières avant
la tenue dudit marché, & autant aprèsrla fin d’ i-
c e lu i, à la charge néanmoins qu’elles n’auront
point été vendues ou achetées avant le commencement
de ladite foire .
Ces lettres furent adreffées aux gens des comptes
du roi 8c aux généraux des finances , c’eft-â-dire ,
à la chambre des comptes & à la cour des aides,
pour y être enregiftrées. L ’enregiftrement des premiers
eft du pénultième de janvier 1474 , & celui
■ des généraux des finances du 14 août 1475 , les
uns 8r les autres déclarant qu’ ils en confentent l’exécution
par l’exprès commandement de fa majefté ,
à l’exception néanmoins de la franchife & exemption
des droits fur le pied fourché , & fur le vin qui feroit
vendu en détail dans ledit marché ou fo ir e .
F O I R E D E C A E N .
Cette fo ir e eft très-célèbre , & ne cède guères à
celle de Guibray , la plus fameufè des fo ir e s de la
province de Normandie.
Elle dure quinze jours , qui commencent le fécond
lundi d apres la quafimodo. Les huit premiers de
-ces quinze jours s’appellent la grande fem a in e ,
les autres fe nomment la p e tite femaine ; on y
fait cette différence , parce qu’autrefois la franchife
n alloit pas au.--delà de la première huitaine , &
q u a caufe de cela l'affluance. des marchands & du
peuple y étoit plus grande. Cette çfiverfité de con-
cours dure encore , mais non la dîftin&ion de fran-
cluie , la quinzaine étant également franche j ce
qui ne s entend pas néanmoins de tous droits , ceux
des traittes fe payant en entier.
Cette fo ir e neft pas feulement confidérable par
la quantité de marchandifes de toutes fortes , par-
nculierement de toutes efpèees de manufadlures de
laïnerie & de toiles^ dont il s’y fait nn très-grand
I commerce , mais encore par le nombre des . bef-
tiaux , 8c fur-tout de chevaux qu’on y amène de
toute la Normandie 8c des provinces- voifines.
L a fo ir e pour les marchandifes fe tient dans des
loges bâties fous une efpèce de halle , ou grand
appenty de charpente , couverc de tuiles, afTez fem-
blable au lieu où fe tient à Paris la fo ir e de Saint-
Laurent.
Pour les chevaux & beftiaux , le commerce &
la montre s’en font au dehors dans une place voifine.
Caen a eu des fo ir e s fran che s d’un très-ancien
etabliffement. Celle qu’on appelloit la fo ir e dû.
P™ i fut fupprimée par Louis XI , femble
avoir été établie la première, quoique la fo ir e d i
Saint-Michel foit auffi d’iine grande antiquité : 0:1
met encore parmi les anciennes fo ir e s de cette
ville celle des Innocens , ainfî nommée à caüfe
qu’elle fe tient le jour de leürjete. Il femble que
les habitans de Caen aient dû l’établifrement de ces
trois fo ir e s aux Anglois , qui ont été fi long-temps
les maîtres de la Normandie.
Louis X I ayant fupprimé la fo ir e du P r é , eri
établit deux autres a la place j l’une qui commençoit
le premier lundi d’après la Pentecôte , & l ’autre le
premier mercredi d’après la N o tre -D am e de fep-
tembre ; chacune düroit quinze jours , & on les
tenoit dans la rue des quais & dans les cinq rues qui
y aboutiffent, pour éviter le trop long tranfporc des
marchandifes qui y arrivent par la mer.
Les lettres-patentes pour rétabliffement de ces
fo ir e s font du mois de novembre 1470 , données au
Montiis-les-T ours.
L e fucces en fut fi prompt & fi grand, que le
commerce de Rouen en ayant fouffert de la diminû-
tion, les habitans de cette-dernière ville obtinrent du
même prince, qu’elles feroient transférées chez eux.
Ce ne fut que fous le régne de Henri IV , qu’on
fongea a rendre des fo ir e s franche s à la ville de
Caen , encore ne lui en accorda-t-on qu’une foule s
mais qui à la vérité eft devenue une des plus célèbres
de toutes celles de Normandie ; c’eft la foire
que par diftinftion on appelle là fran ch e de Caen ,
fon établiffement eft de l’année f f l p Elle commençoit
d’abord le premier juillet ; mais ce joui:
ayant été changé plufîeurs fo is , enfin en 1601 fon
commencement fut fixé au fécond lundi qui fuie la
quafimodo ; le lieu où onia tient fe nomme le champ
de la Cercle.
F O I R E D E D I E P P E .
L a fo ir e de D iep p e doit fon établilïèment aux
malheurs de cette viUe.
Les Anglois l’ayant bombardée , & prefque ruinée
en i6 p 4 :, non-feulement on la vit bientôt renaître
.comme, de fos cendres, mais encore en fortir plus
magnifique & mieux fîtuée ; Louis X IV y ayant
ordonné, fur un nouveau plan , diverfes belles rues
tirées au cordeau , dont les maifons de pierre de
taille ou de brique font d’une fîmétrie régulière , &
pour les façades '& pour la hauteur.
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