
Les laines Ségoviennes en fu in s’achettent à Séville , de 50 à 6o rfcn. Yarrobe.
Celles d’Efparragofle, fuperfines,.......................... • de 40 à 50 . • dits • . • • î P^us ou mo^n^
D it e sm é d io c r e s , • • • • • • • • • • • de 30 à 40 • • dits » « • • 5
Les autres qualités à proportion ; il y a cependant quelques variations d'une qualité à l'autre eu
-certaines circonftances.
Compte fim ulé d’achat de 20 pipes S huile de Séville , me Curant
enfemble 680 arrobes à 13 rvon. , .................... .... «
Frais fur les lieux de l’achat Sc tranfport jufqu’à Séville 10 p^ . *
Frais dé expédition.
Rv°n. I$,<>40
, , 3,118
18,768.
Droit du môle à 4 f f von. & port du magafin à 1 o réaux
Courtage à j p § & les futailles à 6 ^ piaftres, • . • •
Douane à 11$ réaux 6 marcs, & millions à 100 rvon.,
Cumplido , mefurage & menus frais, • . * • • • * •
Commiflion fur ryon, 15,541 10 à 3 p£ • • • • • -
S • • Rv^n. . 2£®
. . . . • 2,048
.................... 4»38î i £
n 2 6
. * • • • t 66\ 7
Rvon.
7Ad>9 *7.
*6,307 17
On ne charge de l'huile à Séville pour l’étranger que lorfque l'exportation en eft permife.
L e commerce d’importation n’eft pas bien confidérable à S é v ille , où Io n a befoin rarement des
marchandifes de 1 etranger.
S a n Lu ca r la mayor , San Lu ca r de Barra- ;
meda , San Lu ca r de Guadiana , Ayamonte , :
F l Puerto de S ta . M a r ia , P u e r to -R éa l, Xérès
de la Frontera, A lg e c ir a s , T a r ifa , E c ija ,
Carmona, Moguer Sc P a l o s , font les villes &
ports les plus remarquables de la partie de l’Andaloufie
qui porte le nom du royaume de Séville :
la quantité de vin & d’eau-de-vie que produit ce
pays eft immenfe.
C o r d o u b , ou Cordova , capitale du royaume
du même .nom dans l’Andaloufie inférieure , eft
fituée fur-le Guadalquivir. Il, y a dans cette ville
une manufacture de foieries, ou l ’on fabrique des
tafetas fimples & doubles ; du velours & des rubans ;
une filature & une manufacture de draps de laine
greffiers.. On y apprête aufli du maroquin. L e
commerce de la ville , ainfi que de tout le royaume
de Cordoue, eft peu confidérable ; mais il eft fufi-
ceptible d’amélioration. Le s villes principales après
Cordoue fon t, -C o r d o v à - la -V ie x a , B a ju la n c e ,
L u cen e , M on tilla 8c quelques autres.
J aen , capitale du royaume du même nom , eft
fituée fur le fpmmat d’une montagne , dans une
‘contrée très-fertile j à peu de diftance du fleuve
Guadabollon. A n d u ja r , B a ë ça , Ubeda Sc A l ca
la la R e a l , font les autres villes de ce diftriCt
’de l’Andaloufie inférieure. •
G r e n a d e , ou Granada , capitale du royaume
du même n om , dans l’Andaloufie fupérieure , eft
une des plus grandes villes SEfp ag n e. L e commerce
q u e lle fait ne laiflè pas d’etre confidérable, U corni
fifte principalement en foie d’une excellente qualité
dont il fe recueille une bonne quantité dans le
royaume. Les autres articles que le pays produit
font, des grains, du v in , de l’huile, du lin , du
chanvre , des grenades, des orangés & d autres fruits
délicieux.
M a la g a -, viile du royaume de Grenade, fituée
au bord de la Méditerranée , près de l’embouchure
de la Guadalmedina , a un port remarquable par
le o-rand commerce qui s’y fe.it, fur-tout en vins,
fio-ues, raifins, olives, citrons & oranges qui font
les principaux articles que les étrangers tirent de
cette ville ;• la quantité en eft très-grande. Comme
ordinairement on régie les prix de ces marchandifes
rendues à bord du navire, nous nous difpenferoris
d’en donner des comptes fimulés, Sc nous nous contenterons
de remarquer que le vin blanc doux de
M a la g a v au t, fuivant fon âge & fa qualité, depuis
5 6 jufqu’à 100 piaftres. la pipe ou bote & quelquefois
davantage, tous frais compris jufqu’à bdr'd
du navire. Les raifins valent de 40 à 60 r*. r ni la
cruche; les figues de 40 à 50 rpt?. le quintal ; les
citrons & les oranges de deux à 4 piaftres le millier ,
& le s olives de 2 à 4 rpte. la jarre ou cruche de 8
à 9 fk.
V e le \ -M a la g a , Marbella , Alméria ; M otr il t
Ronda 8c quelques autres villes, du royaume de
Grenade, font auflï un certain commerce dans les
mêmes articles que Malaga.
M u r c ie , eapitale du Royaume du même nom en
E fp a g n e , eft fituée dans une plaine agréable au bord
de h Segur'a, dans une contrée qui produit beaucoup
coup de. beâux frults;&particulièremeht de' la bonne
huile, beaucoup de vers à foie Sc de cannes à lucre.
C a r t h a g è n e , ou.Cartagena , ville.de Murcie,
fituée près d’un golfe , a l’un' des ‘meilleurs ports
SE fp a g n e , c’eft pourquoi l’on en a fait un des
chantiers de la marine royale. L e commerce'principal
de cette ville confifteen foude de ba r ille , plante
qu’on emploie dans les manufactures de verres Sc de
lavons, & qui le recueille en quantité cjatis le royaume
de1 Murfcie. L a qualité de’ cette" foude eft^enfee
fupérieure à toutes celles qu’on a connues jufqu a
préfent; aufli les étrangers en ' tirent-ils de ' fortes
parties de Carthagène , & de quelques autres ports
d’Efpagne^ comme nous le dirons ci-après. L e prix
de la foude de barille varie fuivant que la récolte en
a été bonne ou mauyaife; elle revient'au fpéculateur
depuis 4 jufqu’à 9 piaftres le quintal mis.à bord, du
navire. L o r ca -, Chinchilla 8c Jfillena , font, les.
trois autres villes de lourde les plus remarquables.
§. IV . Commercé de la Catalogne ; de Valence
& de Mallorque.' '
L e commerce de ces trois belles provinces S E f pagne
, quoique l’un des plus aCtiff & . des .-.plus
lucratifs qu’on fafle dans cette monarchie , n’eft du
en plus grande partie qu’à l’induftrie des habitans.
Tpute cette partie de l’Efpagne eft. très ^peuplée ,-
fur-tout la Catalogne, & le commerce y fleurit tellement,
que fi toutes les provinces dont la monarchie
Efpagnole eft compofée lui reflembloient, Y E fpagne
feroit le plus riche royaume de l’univers. On
ne voit, par-tout en Catalogne ? aufli bien que, dans,
le royaume de V a le n c e , que des fabriques & manufactures
en tout genre : nous indiquerons les principales
dans la relation, que nous allons faire % du
commerce des vilje.s qu’on y trouve.
B a r c e l o n n e qu B à rcelona, capitale de la principauté
de Catalogne, eft fituée au bord de la mer
& bâtie en forme de demi-lune ; le port en eft Spacieux
& défendu par une grande digue. Comme
c ’eft dans .cette ville que fe raijt le plus grand commerce
de la C atalogne, nous dirons d’abord quelles
marchandifes produit cette province», & : quelles font
à-peu-près les manufactures qu'elle renferme ; enfuite
nôus donnerons des comptes fimulés des principaux
articles qu’on en tire. ,
L a Catalogne produit dans les bonnes années
environ éop^oQO pipes de .yin,tpp en brûle. la; majeure
partie, qui communément donne plugde 40,090
pipes d’eaUruc-yic dés trois .qualités de,,preu.vè de
Hollande de | 8c de | ; en outre d antres liqueurs
qu’on nomme en Catalogne refolis, dont il fe fait
une cônfommation-très^grande. L e reftë du vin, tant
blanc que rouge , s’exporte en nature - ou? préparé
pour l’Amérique Efp.agnole , pour quelques provinces
SEJpàgh'e qui manquent de v in , pour la
France, pour la ' Holiande & pdur d’autres pays
d’Eu rope, principalement pour la Ruflïe. On recueille
aufli en Ca.talogiïe'eiivlrofi" f 0,000 çargas-
d’huile, 6 ^;boo quarte rds de'nojîettes , 100,600
quintaux d’amandes ; du froment , diufeigle , de l’avoine,
de l’orge , des fèves & d’autres grains ; de la-
foie , du chanvre & plufieurs autres' articles , la.
plupart’ en abondance , Sc les autres en quantité
fufnfànte pour la confommation de la province.
On compte à Barcelonne Sc dans les environs
i,y o o métiers en foie , la plupart employés a faire
des mouchoirs, qui font fi ;;eftimés dans toute l ’Europe
, qu’il s’en exporte de la Catalogne plus d’un
million de -douzaines par an. Les autres ouvrages
en foie qu’on fabrique en Catalogne fo n t , des ve-
,lo,urs, damas, tafetas unis & autres.étoffes. On y
compte environ z,ooo métiers en laine qui font des
étoffes de toute efpèce, non comprifes 50 fabriques
de draps bien montées, tant à Barcelonne que dans
d’autres villes de la province. Il y a aufli en Catalogne
5 5 fabriques de toiles peintes, dans lefquelles
on compte 2,500 métiers. Il fort de ces fabriques
de belles fiamoifes 8c d’autres-étoffes de coton 8c. de
f il, & fur-tqut des mouchoirs de f i l , dont la beauté -
des deflins, la variété 8c la vivacité des couleurs , v
furpâfle tout ce que l’on fait de plus beau en ce
genre dans toute ^Europe; Indépendamment de ces
fabriquas, ,on trouve dans, des. maifons particulières
une infinité d’autres métiers’ , fur-tout en bas de foie ,
.de fil Sc' de coton ; ( le nombre de ceux-ci eft de
pljis de 4,ooç> ) , en ri^ans & dentelles de fil- & de -
*foie ; enfin , il n’y, a point de villes, en Catalogne où
l’on ne voie des manufaétures en chapeaux , bonnets,
gants ou autres articles. • iv , • ’
I l entre chaque année dans le port de Barcelonne
environ 306 navires & quelquefois un plus grand
nombre , qui apportent, des bleds , du poiffon de
toute efpèce , fur-tout de la morue feche , des toiles,
du fer, de la cire & plufieurs autres articles propres
pour les fabriques & pour l’ufage des habitans. L a
plupart de ces navires chargent à Barcelonne ou
plutôt dans le s . petits, ports, de fes environs ,. pour
divers pays» des vins, des eaux--de-vie, de l’h u ile,,
des mouchoirs de foie 8c. quelques autres articles.
Il eft de néceflité indifpenfable de donner des comptes
fimulés de ceux, que nous venons de nommer, puif-
qu’ ils forment les principales branches du commerce
de BatcAonne.
Commercé. Tome IL Part. J. N