
'J 7 $ H O L
qu’ils fourniflent à plufieurs nations de l’Europe.
Les endroits les plus abondans en fronient dans
les Provinces-Unies, font la Zélande, la F r ife , Ie
Bovenland & Ie Voorland. L e meilleur qui Te tire
de ces quatre diiférens endroits, eft celui de Zéian- ,
de ; aufli eft-il le plus eftimé : cependant celui des
trois autres eft aufli très-recherçhé, & à quelque
chofe près , payé aufli cher par ceux qui en font
commerce. L e froment de Zélande eft d’un grain
plutôt blanc que rouge, beau, bien n ou rri, pelant
environ iz8 à .132 ib , poids de troyes de H o lland e ,
le fa c , dont 3 6 font un laft. L e froment de Frife
& celui de Bovenland ne font l’un & l ’autre ni aufli
pefants, ni aufli beaux que celui de Zélande, vu que
H O L
leur poids ne répond qu’à environ 12-4^ ï &8 Hs.Le
froment de Voorland eft de deux fortes , 1 un blanc
& l’autre rouge. Ce dernier eft plus eftimé que l’autre
, à caufe qu’il eft & plus pefant & mieux nourri.
I l y a du froment de Voorland qui ne pèfe. que
îz o à n i fë le.fac , peut-être moins, & d’autre,
qui pèfe jufqu’ à 128 à 12.5 tt». Comme le froment
le plus pefant rend en général plus de farine que
celui qui pèfe le moins, celui-là fe paie mieux que
ce lu i-ci, aufli-bien en raifon de la différence dans
le poids i que de celles dans les qualités refpe&ives.
Les prix du froment varient chaque jour , & on ne
peut pas à cet égard fixer rien fur quoi 1 on puifie
compter précifément.
Nous'croyons cependant convenable de donner le compte fimule fuivant d un chargement, compofc
des quatre fortes de froment nommés ci-defliis , pour l’ufage des- Ipéculateurs j feavoir :
a 5 lafts de froment de Zélan de, à 145 fl. d c r , le la f t, font
15 lafts de froment de Frife à 130 fl. dits, . ..............................
a 5 lafts de froment de Bovenland à 12.5 fl. dits
•aç lafts de froment de Voorland à 110 fl- dits, • • * • • . • ; *
Cour, fl- . 5,075
► . . • • 4,5 5®
. . . • • 4>375
. . • • . 4,io<?
Rabais 1 p f fl.
18,-zoo
-i 8z
fl. 18,018
F rais d*expédition.
* Frais d’ailege , facteur 8c ouvriers, m e fu r a g e& c . à 4^ fl. le la f t, «
Nattes pour le grenier du navire 39 fl. & courtage 6 f. le laft. . . . .
Fafleport, ou convoi de l’amirauté, étant franc de droits , . ’ * » . * » •
Çommiflïon d’achat & d’expédition, fur fl. 18,543 à z p f . . . .• > .*
. fl. 45©
. . 69
, . 370 18 ; ' 85 5
F l. 18,058 : 1 1 .'bco. font ^vec l’agio de 4 y p f , • . . • * • • • * • • • » cour. fl. 18,5113
L a marque * ci-deflus , qu'on trouvera dans chaque
Compte fimulé , que nous donnerons dans la.
laite , défigne que ces frais ne font pas toujours les
mêmes , étant fujets à varier *, attendu que félon que
1 e r magafins à bled font plus ou moins élevés &
éloignés du Heu ou s’en fait le chargement, les frais
augmentent, ou diminuent. Nous obferverons encore
, que lorsqu’on fait fécher le froment avant de
l ’embarquer, s’i l eft fuffifant d’en faire fécher le y ou
le y du chargement, les frais montent à environ 6
florins le laft,, au lieu des 4 § florins, que nous avons
établis comme une proportion ordinaire dans le
compte ei-deffus. Enfin , lorfqu’on fait l’embarquement
du froment en facs', on compte pour chaque
fac 7 à 8 fols , & z 7 facs. pour chaque laft. L es frets
fe règlent en Hollande par laft de feigfe , qui eft
réputé du poids de 4000 ib \ & comme le laft de
froment pèfe ordinairement environ 4400 à 4500 ib ,
on paie toujours 10 p f davantage pour le fref du
froment, que pour celui du feigle. Nous traiterons
l’objet des frets ci-après, lorfque nous parlerons du
commerce de cabotage où il trouvera la place mieux
qü*ici. Nous agirons de même à l ’égard de làflu-
rance, dont nous ne tarderons pas à parler.
Les fèves pour les Revaux , & les haricots qu on
recueille en affez fortes quantités'dans les provinces
de Frife & de Zélande , font deux articles dont l’exportation
eft d’une certaine .confidération.
Nous allons donner deux comptes fîmulés du montant & des frais jufqu’à bord du navire , d un
chargement de chaque forte de ces grains, pour l’ufage des fpéculateurs .3 fçavoir :
•j 00 Lafts de fèves à chevaux a jb 16 le la f t , avec ï p f de
rabais , f . . r > * * • fou ;, fl. J>>5<H<*
• v F rais
H O L H O L J7 7
C i - co n tr e . . . . ........................................v ..................................................... J . ü ,î» 4
Frais d*expédition,
* Frais d’ allégé, faéleur & ouvriers, mefurage , &c. à 5 fl. . • • • • 5?®
Nattes pour le grenier du navire fl. 40 , & courtage 30 fl. • . • • • ■ . 70
Pafleport , où convoi de l’amirauté, étant franc de droits • . . . . 5 t
Commilfion d'achat fur fl. 10,075 z f. à z p f • • • • • • • « • 101 i z 77^ T4
4. <5,838 . f.bcQ. , avec l’agio de 4 y p f > f ° n‘ • • • * * » • • • • • cour. fl. 10,280 14
too lafts de haricots, à 6 fl. le fa c , dont 36 Cont un laft , avec 1 p f
4e raba is, .............................. .... . . . c o u r . fi. 11,384
F ra is d*expédition,
* Frais (Tallégc, faéteur & ouvriers, mefurage, &c. a j y f l .......................
Code de a,700 facs à 7 fl. 9 45 , & courtage fl. 30 • • • • • • • • 9 7 ?
Pafleport, on convoi de l’amirauté , étant franc d® droits , • • • * . * 7 1 ,
Commiflîon d’achat fur fl. 1 1 ,^14 : z . à a p f ,► 458 6 1,9 88 8
fl. zz,37 j . 13 f. bpo. ayec l’agio de 4- p f font , P • • • • * • • » • pour. fl. 13 ,3 7 1 . 8 f.
L e tabac qu’on recueille dans les P rovinces-Unies,
eft diftingueen cinq qualités qu’on nomme en H ol-
Jandois, be fitgoed, u ytfch ot, n a rd , ^andgoed en
%uygers. De ces cinq qualités, la meilleure eft celle
gui vient du voifinage d’Amersfoort dans la province
d’Utrecht. Les autres qualités le recueillen ten
diiférens quartiers des Proyinces-Unies, où depuis
peu d’années le nombre des plantations de tabac a
augmenté confidérablement. L a .raifon en eft toute
{impie & naturelle,. L a guerre de l’Angleterre avec
fes colonies de l ’Amérique feptentrionale, a fait
diminuer le$ .quantités de cette marchandife qui ve-
çoient auparavant de cet hémilphère. Cette diminution
a dù faire rechercher les tabacs qu’on recueille
en divers lieux de l ’Europe, & leurs prix en ont
hauffé en raifon & de la moindre abondance & du
plus grand befoin de cet article. Ces prix ne fe
font pourtant foutenus hauts qu’autant de temps que
la demande, çaufée par la rareté extraordinaire de
la marchandife , a continué avec force & vigueur.
T ou t le monde s’eft emprefle de faire des fpécula-
tions fur cet objet ; & cès fpéculations en ramenant
l’abondance du tabac dans tous les marchés principaux
, fur-tout dans celui d*Atn jle rdam , en ont
beaucoup fait bailler les prix : tel eft le cours des
entreprises de commerce. Les tabacs de Hollande
valent ordinairement à Amjlcrdam depuis 4 jafqu’à
17 florins le quintal, fuivant la qualité. Ces prix
étoi£nt au commencement de la guerre de 10 a 40
florins, & ils font aujourd’hui 'depuis 8 jufqu’à 32.
florins. Comme les tabacs dp Hollande font bons
principalement pour faire des carottes , qu’on râpe
enfuite & qu’on mêle avec du tabac fort d’Amérique
, ils. font enlevés en plus grande partie pour
la France , la ferme générale ne pouvant fe pafCer
de cette .marchandife, 8ç en ayant aujourd’hui plus
de befoin que jamais.
Voici un compte fimulé des cinq qualités de tabac de H o tla n d e , en prenant un prix moyen 9
tel qu’il le paie communément quand l’Europe eft en paix , ou au moins les états qui en font
commerce.
Une corbeille ou mand de tabac . B e flgoedâe 1,500 îb . • * • • • • . à i j fl, le quintal.
Une dite, • • • . . . . . dit, Uytfchot . . . . . . • . . â zo dits,
U ne dite , • a . SBHÜ . di t, A a r d 1,700 . . . . é , » • • à 1 5 ' dits ,
Ur.e dite, * • , • • • . . dit, Z u y g e r s 1,800 • • • • • • • • • à 6 d its,
8,330 «i à i 4 y fl. prix raoy.
Commerce. Texte IL Part. IL Ddd4