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6 i o H O L H O L
D e Vautre p a r t . •
F r a i s d*expédition. ,
Pour port au magafin & divers frais jufqu’à bord du navire . • . fl.
Droits de fortie du fucre brut & p a fîèpo rt......................... ....
Commiflion d’expédition fur fi. 1,35)0, z p | • . . • ......................
► fl. 1,340 16
cour. fl.
agio 104^ p f • .
bco. fl.
1,418
n 6. m
L e café dont il fe fait la plus grande contamination
en Europe vient de l’Amérique ; le prix en eft
aüflï plus modéré que celui du M o k a , qui eft la
qualité la plus eftimée, & en-effet la meilleure qu’on
connoiflfe. L e café de Java eft aufli d’une qualité
fupérieure à celui de l’Amérique, & néanmoins beaucoup
au-deffous du Moka pour le goût. De tous les
cafés qui viennent des diverfes parties de l ’Amérique,
le meilleur eft , fans contredit, celui qu’on recueille
dans l’ifle de la Martinique , la fève en eft petite,
En voici un compte fimulé d’achat & d’expédition 5
;î > Tonneau de café pelant brut . 1,55*8 1.
T a re du tonneau • . 1 48 1.")
Rabais pour bon poids 1 p | zo # ƒ
mais ronde & d’un bleu foncé. L a liqueur qu’elle
donne a un parfum plus fuave & un goût plus agréable
que n’ont tous les autres cafés des ifles & du continent
du nouveau monde. Le s prix de cette denrée
varient fuivant le s^qr confiances. Ils ont été en 1775
de 5 | à f ^ f. la l . : en 1776 de 5' a 5 \ f. : en 1777
de 5 -j f. à 6 f : en 1778 de 6 \ a f. : en 1775 de
6 \ à 8 f. : & en 1780 de 7 à 8 | 1 . la 1. Ceci s’entend
du café d’Amérique.
1,830 f t .
> Boucaux de café pelant brut • z ,n 5 1.
Tare des boucaux . . 165 l.J
Rabais pour bon poids 1 p £ z 1 J
5,0 Sacs de c a fé , pefant, Krut . . 'z ,zo o 1.
T a re des f a c s . • • • 30 l.')
Rabais pour-bon poids 1 p f z z J
z , 145 J*
Net é,ooo 1. à 7 f. .
Déduction ordinaire z p | » • . . . * .
Rabais pour prompt paiement z p£
Frais d’ expédition.
Pour la moitié du droit du poids à fl. 4. 1. les 1,000 • • • • • • fl. 24 6
Port au màgafin , futailles , rabatage, facs & emballage & port au bateau 44 3
Pour paffeport de vifite .......................................................... 4 10
Courtage 6 f. par 100 1. • 18 11
CommiSion d’expédition z p f fiy; fl. z, j 07 , 4Z ,tt
fl. 1,058 11
> • 4 i 3
cour.
agio 1041- p f - .
z ,o i6 17
13Z \$
fl, 1 ,145 16 11
» 5Z 11 8
bco. fl. 1,057 4
H O L
L e cacao eft un article dont la contamination devient
plus grande chaque joui*. En Eipagne o’eft un
objet de première néceflité. En Italie & en Portugal
le chocolat eft d’un ufage général, & en France d un
ufage fort commun. Les peuples du nord de l’Europe
commencent aufli à prendre du goût pour cette
boiffon. Cependant la plupart des négôcians $ loin
de bien connoître le cacao , en faveiit à peine dif-
tinguer les qualités. On en fera moins furpris lorf-
que nous aurons fait obferver que dans des ouvrages
de commerce & d’autres , dont lès titres refpeélifs
font extrêmement impofans, l’on ne fait aucune dif-
tinélion des qualités du cacao, & qu’on les confond
toutes maigre leurs variétés fenfibles. Difons donc
en peu de mots quelles font ces variétés, & en
quoi elles confident.
On diftingue principalement fept fortes de cacao,
qui portent les noms des endroits qui les p roduifent,
comme cacao de Caraques, cacao de G iia y a q u il ,-
de Maranhaon ou Maragnon , de Be rbice, de
Surinam, de Cayenne , de la Martinique ou des
IJIes.
L e cacao de Caraques, qui croît dans la province
de Venezuela, autrement connue fous le: nom de
côte de Caraques dans la nouvelle E(pagne, eft
de toutes les efpèces la meilleure & la plus eftknée.
Quand il eft bien mûr , la fève en eft ronde & bien
nourrie & plus longue que groffe , ayant là peau
extérieure naturellement couverte d’une pouflière
d’un gris argentin, la chair giife., g rad e, (aine,
d’un goût amer agréable. Au contraire, ce même
cacao n’eft-ii pas bien mûr, les fèves en font plates
& informes ; & la chair tirant fur un violet rougeâtre
eft maigre & d’un gpût très-amer & aftringent.
L e premier eft en plus grande partie enlevé pour
l ’Italie, où il s’ en fait une affez forte contamination
; & l’autre eft envoyé en E(pagne, ou on le
préféré parce qu’il coûte un ou deux mis moins par
’ livre.
Lè cacao de Güayaquil ne reflèmble au Caraques
que par la couleur. Les fèves en (ont grandes & p lates
, d’une forme un peu arrondie , avec peu de
pouflière fut; la peau ; d’un autre côté , la chair
d’un rouge foncé & obfcur , a un goût amer, .qui
cependant n’a rien de dé(àgréable.r Ce cacao n’eft
pas fi gras que celui de Caraques. I l a quelques
dégrés de bonté au-deflus de celui de Maranhaon ,
auquel d’ailleurs il reffemble. beaucoup.
La fève de celui-ci eft plate & large ; la chair
dont la couleur eft un rouge tirant fur le violet
foncé, a un goût amer & aftringent j elle eft couverte
d’une peau liffe & unie.
t L e cacao de Berbice eft le plus gras de tous. Sa
fève eft ronde quand il eft bien mûr, & fa peau
tombe d’elle-même. Il y a trois chofes qui le fonj
aifément diftinguer des autres (ortes. i° . I l fe briffe
fi facilement , qu’il fuffit de le froiffer entre lès
doigts pour le réduire en pouflière. z°. Il a la chair
dun brun noirâtre. 30. Son odeur naturelle eft très-
forte , & a beaucoup de rapport avec celle que jet-
H O L £n
tent les autres cacaos après qu’on les a rôtis au feu.
Au furplus, les chocolatiers mêlent du cacao de
Berbice avec celui de Caraques, parce que ce mélange
facilitant l’emploi d’une plus grande quantité
de fucre, c’eft un moyen d’économifer dans le
prix du chocolat.
Pour ce qui èft du cacao de Surinam, il y es
a de tant d’efpèces qu’il ferôit trop long de les dé- /
tailler ici toutes. Nous en diftinguerons; feulement
deux fortes principales : l’une a la fève grande &
ronde, la peau blanche & couverte de pouflière,
la chair tres-peu amère , mais de différentes couleurs,
comme g r is , brun, noirâtre , rouge v i f , rougeâtre
& violet. Plus le cacao rond de Surinam reffemble
pour le goût à celui de Berbice, plus il eft
eftimé. L ’autre forte de cacao a la fève petite &
plate. L a chair en eft amère & d’un goût peu agréable
, fur-tout quand elle abonde en huile dont l’odeur
forte & rance fè communique au ch o co la t,,
odeur qui lui nuit d’autant plus, qu’il eft très-difficile
de la diffiper entièrement.1 Obfervons que les:
différences que nous venons de noter dans les cacaos;
de Surinam , viennent en général du plus ou moins,
de forcé qu’ont acquis les arbres qui donnent ce
fruit ; que la fève petite & plate eft produite par
des arbres nouveaux qui ne font pas encore parvenus
à leur grofleur naturelle 3 au lieu que le boa
cacao eft donné par de vieux arbres qui ne croiflent
plus en bois , & qui font cultivés avec foin. I l faut
avouer aufli qu’à Surinam il y a des terroirs bas de
marécageux ou le- foleil ne pénétre jamais , & par
cette raifon incapables de produire rien de bon. Ou
ne laiffe pas de planter des cacaos dans ces trilles
lieux j mais, les fruits qu’ils produifent font d’une
telle amertume & ont un fi. mauvais goût d’huile,
qu’il y a des pays où l’on n’en veut à aucun prix.
Âu re lie , les cacaos qui viennent de Surinam en
Hollande , font le plus fouvent tous pêle-mêle les
uns avec les autres, & c’eft en Ho lla nd e où, après
en avoir fait le triag e , on fait la diftinclion des
qualités dont nous venons de parier.
Le cacao de Cayenne, qui communément eft plat
.& bien mûr, a la peau luifante & fans aucune pouf-
fière adhérente; mais de couleurs différentes, comme
rouge p â le , rouge foncé & gris. L a fève, dure ,
difficile à caffer-, a une chair de couleur pompa-
dour fortement nuancé , d’un goût âcre & différent
des autres elpèces de cacao. L ’on juge de la bonté
plus ou moins grande de celui de Cayenne, par le
plus ou le moins de volume & d’épaifleur de la
fève ; on en augure aufli favorablement quand la
peau de la fève eft d’un beau rouge.
L e cacao des ifles relTetnble beaucoup au Cayenne
, quoique d’une qualité inférieure. Tl eft difficile
pour qui n’a pas beaucoup de connoiffance des cacaos
, de diftinguer ces deux elpèces l’une de l’autre
; l’on peut même dire que , qualité pour qualité ,
le cacao rouge des ifles vaut autant que celui de
Cayenne. Cependant l’on diftingue les cacaos des
ifles par les couleurs différentes de la peau. Les uns
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