
ill
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l ’ont d’un beau ro u g e , d’autres incarnate avec des
nuances d’un gros brun, d'auties d’un vris brun.ou
noirâtre. Tout le cacao de cette dernière couleur
eft plat ; mais dans les autres couleurs il fe trouve
une certaine quantité de -fèves rondes. L e cacao
dont la chair eft de couleur pompadour foncé a un
•6-oiît plus âcre encore & ijlus amer que celui de
Ëayenne. L a meilleure efpece de cacao des ides fe
reconnoît à une fève longue & cylindrique couverte
d’une peau rougeâtre. L a plus mauvaife au contraire
a la fève petite , plate, mal nourrie, d’une odeur
■ forte d’huile & d’un goût extrêmement amer. Des
différences auffi fenfibles ne permettent guères de fe
tromper fur les qualités du cacao. A u refte le cacao
des iiles eft plutôt un mélange de cacaos recueillis
dans diverfes ifles de l’Amérique , qu’une efpèce
feu le , ou un fruit qui foit de telle ifle ou de telle
■ autre. L e cacao de la Martinique fait le jolus fouvent
partie de ce mélange ;• on le reconnoît facilement
à fa petite fève d’une couleur noirâtre & d’un goût
âcre & amer. .
Comme les prix des cacaos varient continuelle-
V o i c ï , au furplus , un compte fimulé des fept fortes de cacaos fufmcntionnées ;
jo Balles de cacao de Caraques pefant brut . 1,300 1.
T a r e , { Bon^oids*”. 4 ^ ^ Pa rb a lle> |
H O L
ment, ce feroit une vaine entreprife de vouloir ed
établir un qui ferviroit de régie fixe. Il y a cependant
une certaine proportion dans les prix des cacaos
refpe&ifs, qui peut montrer , à quelque chofe près,
la différence qu’on met dans le commerce entre les
fept fortes de cacaos dont nous' avons parlé. Le
cacao de Caraques vaut ordinairement entre iq 8c
14 f. la 1. j celui de Berbice entre 8 à to f. V celui de
Güayaquil entre 7 & 9 f. ; celui de Maranhaon entre
6 8c 8f. j celui de Surinam mêlé , grain rond Sc
plat j entre 5 8c 7 f. ou autrement le plat feul entre
4 & 5 f . , & le rond feul entre 6 & 8 f. j celui de
Cayenne & celui des ifles entre 4 8c 6 C. la 1. Nous
ne devons pas laiffer ignorer que ces prix fubiflenc
quelquefois des hauffes- & des baiffes extraordinaires
, occafionnées ordinairement par la guerre. On
a vu pendant celle de 1756, le cacao de Caraques
monter jufqu’ à 3 5 f. la 1. : a la fin de 1 hiver de 1 an»
née 1780 j il valoit zo f. L e cacao de Berbice eft
a&uellement d’un prix exorbitant ; on le paie ( eu
août ) 13 f. la 1 . , & on le ‘cote à 13 f & 14 fols»
Net 1,140 ifc , h f. la 1.
10 Balles de cacao de Berbice, pefant brut .
Tare 6 1. par balle , comme deffus, •
Net 1,140 i t , , & 9 f. la 1.
. fl. 1,544
:,oo8
* ©•
Rabais pour prompt paiement 1 P ë • •
Balles de cacao de Surinam mclé , grain rond &
plat , pefant comme deffus, . . Net : 1,140 h u, 8 f. «
Balles de cacao de Güayaquil . . . 1,-14° 1* ù . 8 f. .
Balles de cacao de Màragnon . . • 1,140 1. à .7 X .
balles de cacao de Cayenne » . . . i,:i 4° 1* j§ '
balles de cacao des, Ifles • • • • • . 1 ,140 1. à 5 f .
Rabais ordinaire de l’argent 1 p | «
Rabais pour prompt paiement 1 p | «
- 6z%-
. 85» 6
. . 784
. 616
• i.6°
1 3,478 // •
69 ■ 11
. 3,4° 8 9
. • ,68 i l
fl. - i >3 $2. - 'f
, 13 ' 20
.1 ,3 18 ,-JQ
fl. 5,668
fi O L
Ci-contre
Frais d'expédition.
fl. 5,668
Pour la moitié du droit du p o id s, port au magafîn , emballage , nates
& port à bord , 4 31 f» la b a l l e - . . . . . . . . . . . . . f l . 1 i t u
Droits de fortie & p.afleport de vifite #-. > ........................................... * <, J 6-6' : ;//
Courtage de cacaos de Caraques .& dè Berbice £ p -f . . « • • » • 13 13
Dit i des autres. efpèce s , à 5 f. les to p .1. . . • • . . • • . • .
Connniffion d’expédition, fur fl. 5 ,9 9 7 , 1 p f • • • » . • . » • ' 119, 19
-.......— 1------- -- 44$ ï
cour. -f l . 6,118 , il
agio 104 \ p f ; . . 163 6
bco, , fl . 5,854 14
Note.
L e compte fimulé précédent eft d’après le modèle des factures que les négocians à'AmJlerdam ort
coutume de fairer II eft.à remarquer que les achats de cacao fe faifant le plus foüvenf par petitesparties
détachées & différemment conditionnées , les commiflionnaires font tenus dé faire les balles d un
poids régulier, à moins que leurs commettans ne les préviennent de faire atitrenient.
Le coton eft un article dont, le commerce , qudiqüe médiocre., eft très-profitable aux colonies
Hollandoifes qui cultivent avec foin le. cotonnier. L e meilleur coton fe recueille a Curaçau j mais il en
pafle peu en Hollande, Les quantités: considérables qu’on y voit viennent de Demerari, de Surinam 8C
de quelques autres colonies Hollançloifes .dans .le nouveau monde.. Les efpèces.. de ces .cotons ,, quoique
beaucoup Inférieures 4 celle de : Curaçau., ne laifferit cependant, pas d’ être bonnes. En. voici un compte
fi^nulé., ; j
j o ..Balles de coton de Surinam. , - pefant J _ . t i ' . V ‘
Brût ' 3,600 1.' "
Rabais pour'bon poids 2 p f '60-
Tare 6 p f •
i,$ 4° •
' IZ6
- ; N e t 1,764 ifi. à 3 7 & . • • •
Rabais pqur prompt paiement r p f
• f « 1 . 1 4
. W i y " ■ 8r
*>53 L - 3.; '
Frais d'expédition*
Pour la moitié du .droit dit jràîds' • . . . . . . . . . * . « ff. 5 20
* f oit. au magafin', emballage', nattés & porc a bpfddirnavifé'y’ • • ï ç 11
Droits' de fortie paffeport' .. . *: . . « ’• | s , V- V'S>A’ . '• ‘ 2.3 ■ p
Courtage " d’achatf p f • • • • ,«. • • • *. • ; t . . . v I ? 16
Commiflion d’expédition- z' p | e • . * . . «i i . . . • . . • ' 51 ■ T7 "
cour,
agio 104 f p ~
bco.
- i i s y
a . 2 ,6 4 3 6
. 1 1 3 16
fl. 2 ,J 2 S 1 0 ■
, ^CTmffili,'ni'.-.r'flr. iTfTT3-