
na EVE
» payent en France les droits de fortîe à raifon d’un
» lo i de la pièce, »
Les étuis à curredents , a aiguilles 8c à épingles
, font de petits cylindres creufës en dedans avec
un couvercle, dans lefquels l’on enferme ces petits
uftenfiles de propreté, ou de' couture.
Il s’en fait d’o r , d’argent, ou piqués de clous ,
de ces deux métaux; & d’autres encore de b ois,;
d’y voire bu de carton couvert de cuir.
« Ces trois dernieres efpèces payent en France
» les droits d’entrée & de fortie fur le pied de mer-
» cerie; fçavoir, à l’ entrée io L du cent pefant,
» fuivant l’arrêt du 3 juillet 1691 ; & â la fortie
» 3 1. conformément au tarif de 1664, réduits même
» f o l . par l’arrêt de 1692 , quand ils font defti-
» nés & déclarés pour les pays étrangers.
» Les étuis d’or & d’argent & autres de cette
» efpèce, payent comme bijouterie, fur l’eftimation.
» Les étuis k cizeaux & à lunettes , non garnis de
» leurs lunettes & cifeaux, payent pareillement com-
» me mercerie, ou fuivant l’eftimadon , félon les
»» matières dont ils font faits »,
É t u i * C ’eft auffi , en terme d'eaux & fo r ê ts 8c
de commerce de poilfon d’eau douçe , un p e t it baquet
couvert, de forme un peu longue & étroite ,
que les: pêcheurs ont dans leur bateau , pour y
mettre leur poilfon à mefure qu’ils en prennent.
Ces baquets font toujours pleins d’eau & font troués
par en haut pour y donner de l ’air.
Par l’ordonnance des eaux & forêts de 1669 ,
article X X IV du titré x x x i i , il eft permis aux officiers
des maîtrifes de vifiter les hannetons, boutiques
& étuis des pêcheurs , & s’il s’y trouve du
poiffbn qui ne foit pas de l’échantillon , d’en dreflêr
procès-verbal 8c d’affigner les pêcheurs pour répondre
du délit. ■
É T U V E . Lieu fermé , que T o n échauffé, pour,
y faire féçher quelque chofe.
E V
É V A L U A T IO N , ôu E S T IM A T IO N . P r i x
que l’on met a quelque ehofe, fuivant fa valeur. On
fait à la monnoie dévaluation des efpèces, à proportion
de leur poids '& de leur titre. Ce marchand
cède fon fonds à un autre. Ces AfFociës fe féparent ;
ils ont fait faire par des arbitres l 'évaluation de
leurs marehandifes.
é v a l u e r . E jum er une ehofe fon j’ufle prix.
O n a évalué les marehandifes de cet épicier, le
focre à quinze fols , & l’huile à dix-huit fols.
É V E N T A IL . Infiniment qui fert à exciter le
v en t ,. & à rafraîchir l’air en l’agitant.
L e commerce qui fe fait de cette marchandife,
foit pour la confommation de Paris & des provinces,
foit pour lés envois dans les pays étrangers, eft prefque
incroyable ; y ayant tels évantaïlliftes', ou.marchands
merciers, qui outre le détail de leurs boutiques
& les fa&ures pour les provinces, en envoyfent
fous les ans au dehors pour plus de 20,000 liv,.
J-’Efpagnç, l’Angl'eçeffç & la Ho‘Jlaa$e font les
E U P
f Pa7 s étrangers, pour le (quels il s’en fait les envois
| i-ss pfos confîdérableSv, dont pourtant la moindre
partie refte pour l’ufige du pays ; prefque tout étant
deftiné pour l’Amérique, ou pour le négoce du
Nord & de la mer Baltique.
Quoiqu’il fe faffe en F rance, & particulièrement
a Paris», un fi grand nombre de toutes fortes dV-
ventails , il en vient néanmoins quantité de dehors-1:
mais ce ne font guéres que des ouvrages de prix ,
ou du moins qui font eftimés, & ont de la réputation
, a c.mfe de l’éloignement des lieux d’011 on
les apporte , 8c qu’ils font faits par des étrangers.
Les éventails de la Chine , 8c ceux d’Angleterre
, qui les imitent fi parfaitement, font les plus en
vogue ; & i l faut avouer que les uns ont un fi beau
lacque , 8c que les autres font fi bien montés, que
quoiqu en tout le refte ils cèdent aux beaux éventa
ils de France , ils leur font au moins, préférables
par ces deux qualités.
Il vénok auffi autrefois quantité d3éventails de
Rome & d’Efpagne , couverts de peaux de fenteur;
mais le commerce en eft p refque’tombé , tant parce
que les parfums ne font plus guèrës de mode eh
France, que parce qu’il s’en faut bien que les peintures
8c les bois aient la délicateffe , la beauté & la
légèreté des éventails François.
« En France, les éventails enrichis de bâtons d’y-
» voire & d’écaille de tortue , de peintures , d’étbfo
» fes de fo ie , de peaux de fenteur, &c. valant au*
» defFus de 10 liv. pièee , paient 30 f. la douzaine ,
» de droits de fortie, Çeux qui font au-deffous , éÇ
» les plus communs, ne paient que comme mer-
» çerie , 3 liv. le cent pefant avec les fols pour
» livre ».
É V EN T A IR E . P a n ie r plat, prefque quarré ,
fur lequel lés petites marchandes de fruits , de poîC-
fon 8c autres menues denrées | étalent devant elles,
la marchandife qu’elles portent vendre par les rues
de Paris. On dit plus communément inventaire.
É V JD E R , É V ID É . Terme de manufacture de
draperie. On d i t , qu’un drap de laine s’eft évidé,
qu’il ell évidé ; lorfqu’il a été foulé à feg , & qu’ij
s’eft échauffé dans la pile ; ce qui l?a rendu lâche ,
creux & de: mauvaife qualité.
É V ILA S SE . Efpèce de bols d'ébène, qui fo
tire de l ’ifle de Madagafcar. Elle a peu de noeuds Se
a beaucoup de rapport avec le bois de Sandraha.
EU PHO R BE . Efpèce de pomme ,-qui fait partie
du négoce des marchands épiciers-droguiftes.
Il faut choifir Y Euphorbe en larmes nouvelles,
d’un blanc un peu do ré, féche, nette , & fans?
menu.
Cette drogue eft fort peu employée en médecin
e , à caufe de fon exceffive ardeur, 8c de fes vio?
lens effets. .Les Afriquainsnéanmoins s’en fervent ;
mais feulement après avoir comme éteint fon feu
"Hans de Peau de pourpier.
Son plus grand ùfage eft pour le farcin & la
galle dès chevaux : elle entre pourtant auffi dans
fo-çompofition fie la poudre ftternutqtoire, & dans
quelques
E X Eouelques.
emplâtres réfolutifs. Réd\iifé Çfî. pôU'dre v
elle eft bonne pour arrêter la gangrené-, 8c povir.-
çonfommer la carie des) os. ,
f; L a propriété que cette drogue a : d’exciter l’éternuement
, eft fi grande , qu’on ne peut tjrop pren-.
dre de précautions, quand on veut- fo réduire en.
poudre ; & même quelque foin qu’pn ; y ; apporte,
on évite rarement a eri. être incommode,' ■
« îd Euphorbe paie en France {endroits d’entrée
» â raifon de 20 pour cent de fa, valeur ,.,fuiva,nt
» l’arrêt du co.nfeil.du 15 août 1-685, comme mîr-
» chandife venant du Levant, de Barbarie, &autres
» états du grand-feigneur, avec les - nouveaux fols
» pour livre ».
E X :
EX AM IN ER U N COM P T E . C ç ft le lire arec
exactitude , en pointer les articles & en vérifier le
ca lcul, pour en découvrir les erreurs. j . -,
E X C É D A N T . Ce qui eft au-delà de la mefure.
On appelle, en terme de commerce,, excédant
d aunage, ce que l’on donne, ou qui eft du au-
delà de l’aunage ordinaire,, en aunant les -étoffes ,
les toiles.& les autres marehandifes qui fe mefurent
à l’aune. O n dît auffi bénéfice d’aunage ; & plus'
fou vent,' bon d’aunage.
EX C ÈS. Ç’eft la même chofe (qu’excédant, c’eft-
a-dire", ce qui excède une mefiire. O n ne fe, fert
pourtant point du mot d 'excè s ,-, pour lignifier le
bon d! aunage;- 8c il n’eft- d’ufage que dans, les bureaux
des cinq grofles-fermes du;rpi., établis fur les
ports de nier , pour y recevoir les droits de fortie
des vins & éaux-de-vie, qu’on y embarque pour
l’étranger.
Les commis' de ces bureaux appellent excès ,
ce que les bariques contiennent, a-u-delà des^inquaijte
■ veltes , qui eft le pied ordinaire fur lequel, le tarif
réglé les droits de fortie. Ainfi quand la borique eft
de foixante veltes , l'excès eft de dix veltes. .,que le
Commis fait payer à raifon de tant, par vçlte , à proportion
du droit que les cinquante veltes,ont payé.
EX C OM P T E . Déduftion, d’une-fômmè: fur une
autre. Il faut faire for les iop Uv. que je vous dois ,
iexcompte de 40 1. que vous, avez «déjà, reçues.
_ E x com pte. Signifie auffi la remi fe que. l ’on fait
for une lettre de change, ou for quelque autre dette
que ce puifle être,, qui n’eft pas encore échue,
pour que 1 accepteur, ou le débiteur , en .avance
le paiement. On fait auffi des éxeomptes, c’eft-à-
di-re, des remifos , :pour êtr.é payé des dettes qui
font douteufes, - ' . a-
1 ^X v?MPTE* 4^ encore parmi les marchands ,
lorlqu ils achètent des marehandifes à crédit , fous la
convention que l’acheteur fait avec le vendeur , d^ep
faire I excompte à tantpôur cent, à chaque paiement
fera avant l’échéance de fon- billet.
EA EKCIC E. On nomme ainfi parmi les commis
aux aides, la defeente 8c vifite qui fe fait dans
les. caves dps particuliers yendans vin.
Par les réglemens defdites aides, il eft ordonné Commerce. Tome II. Part. I,
E M £ 113
que Ie5 pôfCatîf^-oUpcegiftres feront fignés* cfo deux
\ commis, -dans |es • èd^r^c^es-,qui fe feront chez chacun
| defdits vendans -vin.,,,.
EXIGER UNE QETTE. .C’eft- en demander le
paiement, obliger ,1g, débiteur;, | le contraindre à la
payér.. é-'vtn jno glfnp *i:o : ' :n .d wox tep EXIGIBLE, Ce qu’Teft, ‘tçmpjs. dç demanjler. II.
fe dit .auffi de. ce qui fe peut exiger , -& des dettes,
qui font bpnnes- j&j.oix f l n’yj arrien .à, perdre.
, Dans fes .inventaires que les marchands0fonî tenus-
de faire tous les ans , en conféquence de fordon-*
nance., foit pour fe rendre compte à eux-mêmes,
foit pour être prêts de le rendre a leurs créanciers,
fi malheureuferqent le.cas, y éçheoit ; ils, doivent faire
deux articles de. leu rs détins ; avives qTün ^ jdef c1elJlesi
qui fo.nt ex ig ible s ; & .l?autre,, .de celles ïqui;:ne le
font pas». : •
C ’efi: .auffi ,1a .méthode 1 que .doiv^pt, qbforvgr les
dir.eéleurs des ^créanciers , , dans le bilan qu’ils font
des effets d’un failli.
On doit fur-rout confulper le Parfait Négociant de
M. Savary, liv. 4 ,,;çh. 10 ,, de . la première-part, r
& liv. 4 , ch. 3 , .de {a fécondé. Dans l’uit, ; l’auteur
donne une formule de l ’inventaire que doivent faire
les, marchands, , conformément àT’art. vô du .titire, 2.
de l’ordonnapce <Sc l ’op trouve «dans l’autre d’exeel-
lens iÇonfeils for la.manière dont.doivent fe conduire
des dirgéieurs de créanciers,. , pour bien drefter le
bilan des. efiets de. leur -débiteur.
EX PÉD IER . Faire une chofe avec diligence.
Attendez un moment, j’aurai bientôt e xp éd ié les.
marchands qui font dans mon cabinet.
E x p é d i e r . Signifie quelquefois fa ir e p a r tir des
m a r eh an d ife s ,j ai expédié mon voiturier,: j’ai e x -
p e a i f le vaiffeau que j’envpie en Guipée,: 'fa ,exp é dié
votre Salot pour Roue-n.
EXPÉDITEURS. L ’on: nomme..,ainfi à Amfter-i
dani certaines efpèces de comm.ijjionnaj.res, à qui
les marchands,qui font le .commerce par terre ave<?
les pays étrangerscommp l ’Italie , le Piémont ,
Qpnève ,, la Suiffe 8c ; plu fieurs ^Villes d’Adlem^gpe't
ont coutume -dei s^adrpffer-pour y faire voiture^
leurs, niarchandj|esf 0 3rt;
. Cqssexpfdjtetir-P),-ppt.voitur iej:s:& des, char-
tiers , qui ne yoitprent.que. pour eux d’un lieu à un
autre., . &• une; correfpond.ance réglée avec d’autres
expéditeurs, qui demeurent dans fes villes par oïl
les marchandises doivent paffer , qui. ont foin de les
foire vo'iturer plus loin &.ainfi foçceffiyemçnt jufqu’aa,
lieu.de leur defiinarion. ; -. ' ' . . ‘ :
Lorfqu’un marchand a préparé fa marchandife, il
l’envoie chez fon expéditeur avec un ordre figné de
fa main , contenant à qui 8ç ou il doit l’envoyer
fuivant, la formufo foivante.
Mefjieurs B. ScG'éje vous envoie en joint quatre
bariques d'indigo marquées ï . C. de n°. 1 à 4,p e fa
n t 1,850 livres, valant 3,900 florins, lefquelles
j e vous prie d'acheminer à M . Jacob Couvreur de
Francfort, A Am fié r dam ce 4 novembre 17 18.T.P.R,
Le s expéditeurs ç;ôbî ainfi çhargés d elà marchan«