
les frais en cas d’avarie , ce qui fait en tout fl. 1,200 courans, à z p f de prime, fl. *4
Police • • • ^
Commiflion d’afïurance f p f • • A
cour. fl. 3 *
Compte de recouvrement d’avarie fur 6 balles de cacao de Caraques fiuvées du naufrage d un navire
allant à Bayonne.
6 Balles de cacao de Caraques pelant fuivant la facture 1,344 | auroient rendu ,
.fi elles étolent arrivées faines au lieu de leur deftination, fuivant la taxation des
experts nommés par le magiftrat, ou par ceux ayant droit, à 42 f. la f t . . L . 3,192 16 ù
Le s mêmes 6 balles de caçao avarié & gâté ont produit en- vente
publique comme fuit :
ç Balles pefant 733 f t . à xo f. la - f t . . • . • • • . . . • L . 733
3 dites, # • • 631 • à ao f. 9 d. la f t . . . . ................. 654 *3 ?
L . 1,387 13
Dont à déduire:
.Fjrais de la vente publique, documens , ports de lettres, & c. • 113 18
1,273 *4
Perte L . 2,0^9 1 f.-7A
Ces L . 2019 . 1 f. 7 d. font fur les L . 3,191 • 16 f. qu’auroient valu les fîx
balles de cacao fi elles fufient arrivées faines, 61 -L p£ dont 011 déduit 2 p f
pour prompt paiement du produit de l’avarie , la perte ayant excédé 50 p f ,
refte donc 5^ — p f , lefquels, répartis fur la fomme afïurée de fl. 1,200 , répondent
.................... .
Dont à déduire :
• * * • J. • cour, fll 7 1 1 12
Commiflion de réglement d’avarie f 'p f . . . • • • • 6 .
Courtage du même, objet f p f»
Ports de lettres pour la réception des documens • • .
. . . « ■ ?
, . . . 2 12
1 1 12
Refte produit net cour. fl. 7Ô°
I l y a une autre forte d’avarie qu’on nomme avarie g r o jfe , dont le réglement eft différent de celui
de l’avarie fîmple. Comme nous nous fouîmes expliqué ailleurs fur ce qui concerne les avaries, il
nous fuffira de placer ici le compte fuivant du recouvrement d’une avarie groflè , , pour montrer la
méthode que fuivent à cet égard les négocians d’Amjlçrdam,
Compte du recouvrement d’une avarie groflè dont la perte , fuivant les documens
du réglement, s’élève à fl. 2,780 ', laquelle fomme , fur celle de fl. 30,200,
qui repréfente la valeur du navire & du chargement , répon d i p f j lefquels
9 y p f calculés fur fl. 18,200, valeur effective du chargement , produifent fl.
1,674 8 qui ont été payés par le chargement. O r , il a été affuré fur ce même
chargement fl. 20,000 , dont les fl. 1,674 8 f. répondent à 8-f p f , ainfï ces 8 |
p f fur les mêmes fl. 20,000 produifent • . « .................... .... . . . • • fl. 1,67$
Qui ont été recouvrés des affureurs & dont il faut déduire :
Commiflion de recouvrement \ p | fur fl. 20,000 fl. 100
Courtage du même objet f p f « > . • • « • • • . . • * • • $0
Ports de lettres, réception des documens, &c. 5
Si V avarie grojfe ne s élève pas à 3 p~fur la fomme djfurée dans la proportion ôjfureürs n’en payent rien ci-devant d it e , les ,* c’ejl une des conditions principales de toutes les polices d ajfurance.
L a commiflion d’aflurance eft coipptée ordinairement
à | p f fur la fomme affûtée par prefque toutes
les maifons de H o lla n d e , & le taux eft le même
quand il y a une avarie à recouvrer. Cette régie eft
néanmoins fufceptible de quelques exceptions. Il eft,
par exemple, telle maifon qui fervira en affurance
tin négociant pour ~ , même pour f p f ta n d is qu’elle
ne voudra pas en fervir un autre .pour moins de
f p f , fuivant que la chofe lui convient. Exige-t-on
que la maifon de H o lla n d e , qui eft chargée d’une
affurance , foit garante de la folvabilité des affureurs,
elle y confènt moyennant une double commiflion,
ou fuivant d’autres arrangemens qu’o n . prend là-
deflus avec elle. A u défaut de cette précaution,
une maifon chargée par commiflion de faire une
afliiraiice quelconque, n’eft nullement refponfable
de l’événement j dans le cas que l ’aflureur ou les
affureurs deviennent infolvables, les afflues n’ont
rien à répéter d’elle , quelque foit leur perte.
Il eft expédient de fçavoir que du moment qu’une
affurance eft faite , on ne- fçauroit l’annuller , fût-ce
le même jour qu’elle auroit été faite , à moins de
payer le droit de rejlorne, qui eft de f p f ; & fi
celui qui a foigné l’affiirance par commiflion d’un
autre, en a fourni le compte à celui-ci, il eft en
droit d’en retenir la commiflion ,* fuivant les conditions
que nous avons déjà fpécifiées ailleurs.
L a rejlorne coûte quelquefois 1 p f , lors fur-tout
que l’afîureur a couru un rifque.
Indépendamment de la condition que nous venons
de pofer comme principe fondamental de la validité
de toute affurance, il eft cenfé à Aniflerdam, qu’une
affurance. faite de bonne foi fur un navire déjà arrivé
â fa deftination , eft très-valide , & quelle ne peut
être révoquée fous quelque prétexte que'ce foit. Il
en feroit de même fi le navire fût péri avant que
l ’affurance eût été faite.
L e commerce d’affurance eft un des objets les plus
intéreffans du trafic de la ville d’Amjlerdam. Il y
attire une infinité d’autres affaires, qui fans cela fe
feroient probablement ailleurs. I l feroit fuperflu d’entrer
là-deffus dans des détails, c’eft allez de dire
que de toutes les parties de l’univers, on s’adreflè à
Amjlerdam pour y faire foignerles affurances, dans
la perfuafion qu’on y trouvera des avantages qu’il
feroit difficile de rencontrer en tout autre endroit.
D’ailleurs, les affureurs Hollandois , moins minu-
cieux , moins difficiles qu’on ne l’eft communément
dans les autres pays commerçans, font plus prompts
â compofer & a rembourfer les pertes qu’on leur
prouve. Placés dans une ville qui eft en correfpon-
dance avec toutes les parties du monde, ils font â
portée d’être informés affez exactement du départ
& de l’arrivée des navires, ainfi que des naufrages
& autres événemens défaftreux. C e la , joint à la
fage coutume de ne pas permettre d l ’affuré de faire
abandon à l’affureur, des marchandifes naufragées ,
niais de l’obliger d’en prendre autant de foin que fi
la chofe le tegardoit perfonnellement, pour en rendre
compte enfuite à l ’affureur, cela fait que celui-
ci peut avec moins de peine faire face à fes engagements
, & y fatisfaire anfli-tôt que l’affuré lui exhibe
les documens qui conftatent la perte foufferte par'
l’objet affiné , ces documens devant être faits fur les
lieux mêmes où eft arrivé le naufrage. Il n’en feroit
pas à beaucoup prés de même , s’il étoit permis aux
affurés de faire abandon des objets dont le naufrage
auroit été conftaté. Dans ces cas , les ' affureurs
Hollandois; feroient écrafés par les débours qu’ ils
feroient obligés de faire , & en outre très-embarraP
fés pour fuivre en divers pays étrangers , destrorref-
pondances relatives au fauvetage & à la vente des
objets avariés ou perdus par les hafards de la navigation.
En général, i l régne entre les affureurs 8c
Fes affurés Hollandois , une bonne foi qui leur fait
honneur : il faut dire auffi que cette bonne foi eft
d’une néceffité indifpenfable pour tontes les affaires
de commerce, & fpécialement pour l’objet des
affurances , en ce qu’elle entretient là vafte correP
pondance qui a lieu entre les affureurs Hollandois
& les affurés en Hollande,
III. L a troifiéme branche du commerce local
à'Amjlerdam, comprend, comme nous l ’avons dit ,
le commerce d’ emprunts & de crédits , lequel nous
divifons en trois parties : la première regarde les
crédits que les'négocians d’Amjlerdam font à d’autres
négocians établis en pays etranger. L a fécondé
a pour objet l’emprunt que des particuliers font à
d’autres particuliers des fournies dont ils ont befoin,
& qu’on leur prête fous l’hypothèque d’eftets réels*
L a troifiéme partie a pour objet le négoce d’effets
publics -, & l’ emprunt que des puiffauces & des grandes
compagnies font des capitaliftes Hollandois ,
par le moyen d’une négociation. Nous allons donner
fucceffivement, & en peu de mots, l ’analyfe
de ces trois parties du commerce de crédit.
L e crédit que les négocians d’Amjlerdam font
aux négocians étrangers avec qui ils fe trouvent en:
relation d’affaires de commerce , eft fondé fur l’opinion
des premiers à l’égard des. facultés & des
moyens des derniers, & fur la néceffité qu’ont ceux-
c i de fe fervir du miniftère des maifons H o llanjoi-
fes pour plufieurs branches de commerce qu’ils exercent.
Il n’y a point de places de change au midi de
l’Europe , qui aient des changes ouverts fur les villes
du Nord qui font le ’plus de commerce 5 & néanmoins
leur correfpondancc étant réciproquement
très-étendue, elles pourroient prendre leurs rem-
bourfemens dire&emem les unes fur les autres, en s’y
ouvrant des changes ; mais l’ufage, déjà ancien ,
de fa fervir de l’entrcraîfe des Hollandois, eft un
préjugé plus fort que leur ihtérêt, malgré le fyftême
d’économie qui s’eft emparé depuis quelque temps