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de la plier en plis quariës'fur un métier , qu’on appelle,
p Hoir,
F a u d e r . C’efl: aufli marquer avec de la fo ie
une étoffe , après qu’elle a été courroyée.
L ’article 102 du réglement de 1 666 , pour la
fayetterie d’Amiens , ordonne : que chaque maître
courroyeur de ladite fayetterie, fera tenu de fau der
& marquer les pièces qu’il aura courroyées, d’un
fil de foie qui lui foit propre, & de la couleur
qu’il aura cnoifie.
F A U L X ou F A U X , qu’on nomme aufli V O L -
L A N T . Infiniment de fer à long manche, avec
lequel on coupe l’herbe des prés, les avoines , lès
bleds farafins, 5c quelques autres grains.
Les taillandiers font 5c vendent les f a u lx à
faucher j mais ils font aufli partie du négoce des-
quincailliers.
« Les f a u lx , vollans ôc fa u c i lle s , de toutes
» fortes^, paient en France les droits de fortie , à
» raifon de 30 f. le cent pefant.
» A l’égard des droits de douane de Lyon , ils fe
» payent ; fçavoir , pour les f a u x , ou v o llan s ,
» tant d’ancienne que de nouvelle réapréeiation, » 14 fois du quintal 5 & pour les fa u c ille s , fi elles
» font du pays x 23 f. du cent en nombre; Ôc fi
» elles font de celles qui s’appellent des d a i lle s ,
» 33 f. avec les fols pour livre.
FAU S SE -M O N N O IE . Monnoie qui n’eft pas
au titre des ordonnances, ou qui eft fabriquée par
d’autres que les officiers commis à cet effet.
F A U X . Ce qui n’eft pas véritable, qui eft altéré,
qui eft imaginé pour tromper & pour furprendre ,
en diminuant le p rix ou la quantité de quelque chofe.
U n faupc p o id s , une fa u ffe me fur e , un fa u x -
aunage, 5cc. fa u x or, faux-argent, faujfe-monnoie.
h AU X DIAMANT, Diamant contrefait avec du
y erre. On le dit aufli de toutes les autres pierreries
fadices.^-';
« Les fa u ffe s pierres payent en France les droits
» de fortie , comme mercerie, c’eft-à-dire, 3 1. du
» cent pefant, conformément au tarjf de 1664 ; &
» feulement 2 L fi elles font deftinées pour les pays
» étrangers , fuivant l’arrêt du 3 juillet \6?z. »
F A U X -JO U R . Lumière , clarté fombre 5c oblique
, qui donne une antre couleur aux chofes, ou
gui peut en cacher les défauts.
L a plupart des marchands fe procurent àts fa u x -
jo u r s , qui puiflènt être favorables à leurs étoffes.
Pour cela ils couvrent les fenêtres de leurs magasins
, ou le haut de leurs boutiques , de machines
de bois , qui fe hàuffent ou qui fe bàifîènt à leur
gré , fuivant qu’ils ont befoin de plus ou de mojns
Üe lumière, polir faire valoir leurs marchandifès.
Ces maçhines s’appellent ab batans, parce q u e lles
s’abbatent à la volonté du maître ; 5c abbat-jour
parce qu?elle$ abbatent_& diminuent le jour.
O n n’a que faire d’ajouter que les fau x-jour s
font avantageux au vendeur, & très-défavantageux à l ’acheteur : l’ufàge que les marchands en ont introduit
, eft ijne preuve de l ’un 5c de Vautre/
F A V
F A U X -P L I . 'C ’eft xm-pli dans, une étoffe , qui
n’eft pas où il doit être , & qui en diminue la beauté.
L ’habileté d’un marchand , fur-tout dans le détail,
eft de bien reprendre les mêmes plis des étoffes
qu’il a dépliées , pour en.faire la montre ; n’y ayant
rien qui les gâte tan t, & qui les mette plus hors
de vente , que quand elles ont pris dt fa u x -p lis .
F A U X -T E IN T , ou FAU S SE S -T E IN TU R E S .
Ce font les teintures qui fè font avec des drogues
défendues , qui falfifîanc les couleurs, durciffent 5c
dégradent les étoffes.
Les réglemens pour les teinturiers, tant du grand
que du petit teint , marquent quelles font les bonnes
& niauvaifes drogues. On en traite amplement
en d’autres articles de ce Dictionnaire.
F A V E U R , Grâce que l’on aççorde à quelqu’un.
On ap pelle, en tenues de commerce, jours */?
f a v e u r , les dix jours que l ’ordonnance accorde
aux marchands , banquiers & négocians , après l ’échéance
de leurs lettres 5ç billets de change, pour
les faire protefter.
Ces dix jours font appelles de fa v e u r , parce que
proprement, il ne dépend que dçs porteurs de
lettres de les faire protefter dès le lendemain de
l’echéance, & que c’eft une fa veu r qu’ils font à ceux
fur qui elles font tirées , d’en différer le protêt ju£
qu à la fin de ces dix jours, -
L e porteur ne peut néanmoins différer dé les faire
protefter, faute de paiement, au-delà du dixiéme
jour, fans courir rifque que la lettre ne demeure
pour fon compte particulier.
Les dix jours de fa veu r le comptent du lendemain
du jour de l’échéance des lettres, à la réferve
de celles-tirées fur la. ville de L y o n , payables en
paiemens , qui doivent être proteftées dans les trois
jours après le paiement échu, ainfi qu’il eft porté
par le neuvième article du réglement de la place des
changes de L y o n , du 2 juin 1667.
Les dimanches 5c.fêtes, rnêrpe les plus folemnel-
le s , font çoiqpris dans les dix jours 4e fa v e u r ; 5c
c’eft fur quoi les porteurs de lettres d°lvent être
attentifs, afin de prendre leurs fpéfores , & qu’une
piété mal entendue leur faifant paffer le temps du
protêt, les lettres ne leur reftent à leurs propres
périls 5c fortunes. L e plus fu r , 5c où là piété
trouve également fon conyptç, çréfi de les faire protefter
la veille des fêtes.
li^n’y a point, le bénéfice des dix jours 4e f o *
vewrpqur les lettres payables à vue : fi-rtôt qu’elles
font préfentées, elles doivent être payées , ou faut?
de paiement, aufli-tôt proteftées. On peut avoir
recours pour cette matière importante dans le com?
merce des lettre); ôc billets de change, au Parfait
Négociant, première partie, livre 3 , chapitre 6 ,
ou aux articles de ce Diérionn^ire, où il en eft
traité, _
Faveur. Se dit: auffi dans le commerce, lors qu’une
marchandi fe n’ayant pas eu d’abord de débit,
& sécant même donnée à perte, elle fe remet en
vogue
P E C
vogu e, ou, redevient de mode par la fuite. Ainfl
l’on dit : les fàtins rayés, les taffetas à flammes ont
repris fa veu r ; ils font augmentés de vingt pour
cent.
Faveur. S’entend encore du crédit que les
aérions des compagnies. ,de commerce , ou leurs
billets prennent dans le p u b lic; o u , au contraire,
du diferédit où ils .tombent.
Faveur. On'donn e auffi ce nom à de petits
rubans.îotx. étroits. C ’eft la fécondé forte des rubans
de. foie qui fe fabriquent à L y o n , 5c dans les ru-
tanneries de Forez. Ils .ont près de vcînq lignes de
largeur , c’eft-à-dire, trois lignes plus que ce qu’on
appelle nompareille.
F A Y . On nomme ainfi à Bordeaux, ce qu’on
nomme à Paris une molle, c’eft-à-dire , un certain
nombre de cerceaux ou cercles qu’on met en paquets
fuivant leur force ôc longueur.
C’eft au F a y que fe vendent les codres-fèuillards,
c’eft-â-dire, les cercles à relier des pipes.
F A Y A L L E . Msmnoie de compte, dont on fe fert
au Japon. V o y e \ ;la table des monnoies.
F A Y A N C E , duFAYENCE. Efpèce de poterie
fine , faite de terre vernifïee, ou plutôt émaillée ,
dont l’invention eft venue de FayancÇj V ille d’Italie.
F A Y AN C IE R . Celui qui fait ou qui vend des
fà yance s.
I l y en a une communauté à Paris, fous le nom
de marchands verriers , maîtres couvreurs de fiançons
5c bouteilles en ofier, fayance, Ôcc. Ce font
ces marchands à qui l’on donne communément le
nom de fa yanciers.
F A Y O L E S . Sortes de petites fèves, que l’oo appelle
autrement h a r icot s , *ou févfoies,
F E
FECES D’H U IL E . On nomme ainfi la partie
groffière 5c épaiffe de l’huile, qui étant rep o fé e ,
tombe au fond des barils 5c tonneaux. C’eft proprement
le fediment ou la lie de l’huile.
L t s feces d'huilè s’employent à différens ufages.
Il s’en confomme beaucoup dans la manufacture des
favons, particulièrement pour ceux qui font les plus
communs; 5c c’eft pour cela qu’il s’en envoyé quantité
à Rouen.
Les courroyeurs s’en fervent dans l’apprêt de leurs
cuirs, pour les amollir, ôc les rendre plus doux.
Il en entre auffi quelque pe'u dans la fabrique
des flambeaux communs, qui font faits de poix refine
, 5ç l ’on s’en fert encore à frotter 5c enduire les
vis des prefloirs, ce qui tient lieu de favon noir ou
de graiffe.
Toutes fortes d’huiles produifent àts feces ; mais
Celle de baleine en donne le. pius : l ’huile de noix au :
Contraire eft celle qui en fournit le moins.
Plus il y a de feces , dans;une piè ce . d’huile,,
moins le marchand y trouve fon compte1; les feces
ne fe vendant que très-peu , en • compataifou de
l ’huile .claire & bien' purifiée.
Commerce. Tome I L P a n . I .
F E O ra i
F E IL L E T T E , F E U I L L E T T E , ou F IL L E T -
T E . Sorte de tonneau deftiné à mettre du vin. II
.fignifie auffi une petite mefure de liqueurs. Voye-ç.
FEUILLETTE.
F E L IN . Petit p o id s dont fe fervent les orfèvres 5ç
les monnoyeurs ,qui pèfè fept grains 5c un cinquième
,de grain. L es deux fé lin s font la maille. L e marc eft
‘compofé de fîx cent quarante félins.
F E L L IN . Petite étoffe de laine.
F E L O U R S . Monnoie de cuivre qui fe frappe à
Maro'c. C ’eft une efpèce de gros double ,, comme
ceux de France. Il en faut huit pour faire une blan-
quille, menue.monnoie d’argent, qui fe fabrique
dans la même ville* Voye-^ la table des monnoies#
FEN DIS. Se dit d’une pierre d’ardoife, fendue
en plufîeurs parties, ;5c prête à être taillée ôc équar-
rie. Une pierre en cet état eft appellée une pierre
en fendis.
F E N IN . V tùit monnoie .de compte,, qui eften
ufàge pour tenir les livres à Naumbourg, ville épif-
côpale d’Allemagne. C ’eft aufli une efpece courante,
de cuivre. L ’un & l’autre fe n in s valent deux deniers
ôc demi de F rance. I l en faut douze pour .le gros ,■
5c vingt-quatre gros pour la richedale , prife iu r le
pied de l’écu de France de foixante fols,
F E N O U IL . Semence ün peu longue 5c canelée,
platte d’un côté ôc arrondie de l’autre , d’un goùfc
douceâtre 5c un peu fucré, qui a quelque rapport
à-celui de l’anis.
L e fenou il fait partie du négoce des marchandé
épiciers-drogùiftes, confîfeurs 5c apothicaires. Ils le
tirent prefque tous de Languedoc , particulièrement
des environs de Montpellier, où il s’en"recueille
une très-grande quantité.
Les bonnes qualités du fe n o u il font d’être nouveau
, tirant fur le verd, longuet, bien nourri, d’un
goût doux 5c fucré , ''ayant l’odeur agréable, 5c fur-
tout qu’il ne foit point mélangé de pouflière, de
menues bûchettes, ou d’autres corps étrangers, à
quoi i l fè trouve très-fujet.
Il y a une autre forte de femence, que l ’on nomme
fenouil fa u va ge ; mais elle eotre peu dans le commerce
des marchands du corps de l’épicerie; non
plus qu’une autre efpèce de fe n o u il , que l ’on
appelle fe no u il marin , autrement b a c ille , ou
créta-marina. Cette dernière forte de fenouil eft
proprement ce qu’on appelle do Xapajfepierre, qui
fe confit dans le vinaigre, foit; tou te. feu le , Toit avec
des cornichons, 0,11 petits concombres.
« L e- fen o u il paie,-,€n France les droits d’entrée,
» à raifon de 25 fols le cem pefant, conformé-
» ment au tarif de \66\. ■
» A l’égard des droits d e là douane de Lyon , ils
» font de 10 fols le quintal pour l’ancienne ôc nou-
». veüe appréciation : ôc encore 16 fols pour les
i » anciens 5c nouveaux quatre pour cent, 5c les fols
: ». pour livre ».
F E N O U IL L E T T E .N om quc l’on donne, â cette
■ efpèce $ eau-de-vie , qui. fe fait avec la graine ou
femence de f e n o u il
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