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marchands de toiles & mai trefle s lingères de la ville
de Paris : ce droit leur ayant été ôté par. cet édit & .
transféré aux auneurs-vihtéurs de tojl.es, qui furent
alors créés , jes vifîtes des maîtrèfles lingères.ne
çefsèrent pâs pour cela tout-à-faitj.j&Ues auneurs-ne ;
furent ’ paifibles pofleffeurS de la yifitè des toile s ,
qu’après l ’arrêt du 16 <?£to.bi;e de.,la-même année.,7
qui ht défenfes aux marchands 3e toiles ,.piaîtreflè$
lingères'& toùs ancres de s’immifçer dans, la viftte
des toiles & autres .ouvrages de f i l f p t u s ^quelque'
prétexte que ce put être , à peiné de.^oo l. d’amende.
.. Ce fut pareillement, par l ’édit de 16514 , que fut
érigé en titre d’office l’emploi de gatde ou concierge,
de la halle a u x toiles , qui jufqu’alors n’avoit été exercé que par commiffion.
Les fondions de cet officier font de faire décharg
e r , ranger & placer les, balles,& ballots, qui font
amenés à.la halle , d’avoir- les clefs d’icelle , & de
faire la vifite. des marchandifes conjointement avec
les auneurs-vifîteurs j de ligner les procès-verbaux^
pâr eux faits ; d’enr.egiftrè.r dans un regiftre paraphé
lefdites balles & ballots à meliire qu’ils font déchar-,
gés ' à la halle , avec le nom des marchands à qui ils
appartiennent : enfin de tenir la halle ouverte chaque
jour ouvrable aux heures marquées par l’o r - i
donnancede 1681 , même de l’ouvrir cous jour.s
fans exception , - & à toutes les .heures que?-lës marchandifes
arrivent , pour les y recevoir, a peine de
repondre en Ion propre & privé-nom des dommages
& intérêts des marchands & voituriers, & des drojts
des auneurs-vifîteurs.
L e dernier réglement donné pour la police dp la
ha lle a u x toiles eft du 11 août 1705 , drelîé en-
parlement fur les conclufîons des gens.du ro i, à la
pourfuite des gardes jurés de la communauté dés
maîtrefles marchandes lingères-toilières de Paris, &
depuis encore confirmé par arrêt de ia même çbur
du 2.1 juin 1704.
Par J. un & 1 autre arrêt il eft ordonné que . les
marchands forains qui font entrer leurs marchandifes
de lingerie aux ha lles , feront tenus, après l’arrivée
& defcente de leurfdites marchandifes, de les y mettre
en vente pendant fix femaines confécutives ; &
en cas que, dans ledit temps elles n’ayent pas été
vendues , celles qui relieront à vendre feront remballées
& mifes .çn la garde du concierge , dont il
tiendra regiftre 7 & fera mettre lefdites balles &
ballot? fur le derrière .de la ha lle ÿ lefquelles marchandifes
àinfi remballées ne pourront être de nouveau
expofées en vente qu’un mois après.’ a çompr
ter du dernier jour defditçs ,,fix femaines, •& ' dans
d’autres places .différentes ; de celles qu’elles avoient
occupées la première fois j, fans même qu’âpres
lefdites fix femaines expirées lefdits marchands puif-
fent commencer 1 èxpofition & vente tant des marchandifes
.remballées, que de celles qui leur feront
nouvellement arrivées, quaprès ledit mois paffé , à
compter du jour du remballage de leurs premières
marchandées.
H alle a u vin. Cette h a lle , comme on l’a déia
H;A. t
1 [remarqué, eft établie-hprs de la y ille ,a flè z proche
:de la porte S. Bernard, Efle.,con-ftfte,. éiji de grands,
Celliers & en plufieurs.cavesqui fervent d’étapes, aux
■ vins qui arrivant:-à Paris par la rivière. Àu-deflus
des felliers fon t. de vaftes greniers , od. ,1’ôn peut
conferver une grande quantité de grains,pour . fervir.
en cas de néçeffiité publique. On parle ailleurs de,
■ l’ufage & de la police de cetcé halle. On a bâti
nouvellement dans cette capitale .une halle pour
:'les, bleds- & ,les farines, fur le. fol de l’hôtel de
SoilTons.f , v t.
L ’on -eftime que ce fera faire plaifir au le d e u r ,
que.dejliii donner,ici le nom des villes de France
qui avoient droit d’étaler leurs marchandifes les jours
:de marché dans les halles de Paris;, & qui jouif-
'foient du privilège d’y avoir une halle,particulière,
:&même quelquefois deux > l*nne pour le gros-&'
l’autrepoiir le detail ; privilège quelles ont confervé
affez avant,dans le feiziéme fi;éêle.
L ’état fuivant eft tiré d’un cpmpte pu ordinaire,
'.comme on difoit alors , de la prévôté de Paris de
l’an 1484, rapporté parmi les preuves dés anciqui-,
‘tés de Paris de,M. Sauvai, données au public en
,ic7M v
- Villes- de France , q.ui en '1484*7 avaient des
halles particulières , & le droit d'hallage' dans
les grandes halles de Pàri's, ' : :V
. L a ha lle de Làgny , pour- les habitans & drapiers
de cette ville.
L a halle des habitans & drapiers de S. Denis en
France.
_ L a halle des habitans & drapiers de PputpiCe..
* j L a h a lle , des habitans & drapiers de. Gorbîe.
* L a .halle des habitans & drapiers de-Chaumont.
‘ L a halle des habitans & drapiers d’Aumale. . .
L a halle d.es habitans & drapiers d’Amiens.
L a halle des habitans & drapiers de Douay.
L a halle des habitans & drapiers de Beauvais.
L a halle des . habitans 8c drapiers d’Avefne en
Hainault.
~Lzhalle des habitans 8c drapiers de Gonefle. Çette
halle s appelloit le p e t it p a la is .
L a halle des. habitans & drapiers de Malines. .
. I l faut remarquer que toutes ces halles, portoient
le nom de la ville dont les habitans y avoient droit
d’ étalage. Âinfttm-ftifoit la halle de L a gn v , la halle
de Beauvais, la halle d’Amiens , &ainn du refte., à
. la réferve de celle des habitans de Gonefle â qui on
avoit.donné le nom de p e t it p a la i s , comme il eft
dit ci-devant.-
Halles pdrticàlières dé P a r i s 1, comprifes dans la
grande halle , defiinées au Commerce des marchands
des_9divers corps & communautés des
arts & métiers dé çette v i lle , tirées du même
compte de iqSq.
L a Italie^ S, Denis , fans doute ainfi nommée,
1 parce qu’elle appartenait aux marchands de cette pe-
[ tite ville fi voifînç de Paris.
: Là tonnellerie. ■
" L a halle 'du ' commun.
* L a h a l l e des tiiïèfàns.
: ; L a ! ''Tihll'è des -‘hàiftés idiërceae's.- 1 '■ ;
'■ L a h a l l é 'des baffes merceries.1 ■ '
■ 'h é 'h a l l 'é dfefe pellëtiers.
: 'La h 'a llè des roulötis1 de drapsi•' *
■ La h a l l e de?’ füëurs'. '
La! h a l l e 'dii lin '& chahvrë.
f La h a l l e aux lihgèrës ou deda- linge rie.'
La halle trompée. ..
La h a l l e a u x •'ehaufleners. 1
- Les viiiVitè'hallès ée'CharripeaüX.
- -La h a l l e aux* mè-'rciefs. J •
L a Ââ//e:'au-x;fiippïteïs[ • ’ ' ' ' ' : ' i' *(■ >
L a h a l l è %i k j . 'tàpiffiérs-;-' '
L a h a l l e gantériè. -
L a h a l l e 2H1X draps eh gros.]1
- La Ji'âllé aux draps en detail.' ‘
. 11 fiiür remàVqùër ;que'chaque dçapièr-quirmettôîtr
des draps en vente dans lefSices h a l l e s , devoit tfqis-
obolds pàrifi's ëhaqifë faiiiëdi. ' > ' (
La h a l l e a'üx chaddr&nhîérsj r ( - -
' Là htàlWfM'&k&ovhtcéi •* ' - c' v '• ■ •
’ Ij?L halÙ d é h ferôrëçénk -‘ r
La Ak'lle'oxbt toîfesV ' •
La h a l l e a‘uble“d. ' ' '
La ÂÆ//e àîhx filandiéts.j
[ hz-TtMleauJ côih ^-v-> ! i ownt j , L a h a l l e au cuir à poil. ' * 0 I .
I ‘ kês* étaux de l’engroAnerie. îïe fe rô itr c e point la
p halle 'aux f ru it s -* ou fe véndoit 'cé 'qu’on noiûmoit' •
\ fruitséjgrùns'ï Voye^ js'gru n. ’ ' ;
I Les greniers à ebufts qui faifoient partie de là halle
I au bled;
I L a h a l l e aux cordonniers.
I L a halle aux favëtiers. ||
• L a H a lle au poiflon frais. •
| L a h a l l e au poiflon de mëri:
I L a h a l l e coitvértei
\ Oh trouve encorë ‘dans-d’autres titres pareillement
I rapportés parmi les preuves du même ouvragé ,
I quelques .halles qui font oubliées dans 'le compte
f de 1484 j fçavoir , ' :
La hallèéiç Beauce.
L a halle de Touinay.- '
I s i h a l l e à l a g r a i f lè .
La h a l l e aux pois.
L a h a l le aux oeüfs.
L a h a l le aux hardes.
L a h a l le aux jardiniers. •
La h a l l e au vin.
Et la h a l l e de l’étape. ■
Il faut^remarquer que tous les marchands & ouvriers
habitues a Paris-,1 qui avoient leurs places
marquées aux halles, étoîènt' condamnés à de großes
amendes , lorfqu’ils n’y alloièht pds s’établir les trois
jours de marché ; & que même cë'S'trois jours y il ne
tpn*r Lt01C.Pas Penbis de vendre‘à la'maillon , & de^
tenir boutique Ouverte.
H A L L E S -C R U E S ', du' C liÉ S .’Sorte de toiles
qui fe fabriquent en Bretagne. Elles font propres
î pour les ifi es Canaries.
j - ’ H A L L IE R . Signifie le garde d’ une h a lle , celui
;qui a foin de la fermer, & d’y garder les marchandifes
qu’on y laifle. Les marchands Forains de toiles
j font- tenus de les venir décharger & dé les laifler
,en garde au h a llie r , jufqu’à ce qu’elles foi en t vendues
, fans qu’ ils puiflent les en retirer , pour les
remporter.
-- H A L L U IN . Les ferges qui s’y font font groflès.
O a s’en ferc> pouf l’habille ment des troupes. Elles
’ .font de la qualité de,celles de T r ic o t , gros bourg
: qui n’en ;eft pas éloigné, & fe vendent .pour elles.
*• • -H A LSTER. Mefiïre poiir-les grains dont on fe
jfert à Loù vain, à G and & eh quelques autres en-
1 -droits des.pays-bas:. 8 haljlers font le mudde & 2.7
: jmnddes'le laft;1 :•<
j A Gand, lé laft de; bled' eft de 56 h alfiers , 8c
i j celui , d3avoine de.3'8.- :i z > halfôers font le mudde, ou
J6 facs j. chaque; fac eft’de z haljlers. . .
H AM A C . Lit de coton à la manière des Indiens.
JC?eft une- efpèce'de branle à la matelote ÿ mais bien
-plusrcommode & bien plus agréablement fabriqué. <T
Cette manière de lit eft en ufage dans toute l ’A -
,mérique , foit dans le continent, foit dans le siflesj 1& -les Européen? qui s’y font établis depuis deux
■ fiécles., l ’ont même.trouvé, fi commode j que la
[plupart le préfèrent aux lits ordinaires de leurs difle-
jrens pays.
1 C ’eft particuliéremenraux Antilles que leur ufage
eft devenu prefque univerfel j & c5eft au/îî dans ces
ifles que s’en fait le plus grand commerce.
Les hamacs qu’on eftihxe davantage font ceux
qui viennent du Brefil , & ceux qui fe .font depuis
la rivière des Amazones jufqu’à l’Orenoc , particulièrement
ces derniers , quoi qu’fis foient moins ornés
,8c moins enjolivés que les autres.
t Les hümcics Bréfiliens font fabriqués à jou r, en
forme de râifeaù avec des,franges au bord 5 ceux
de Guyane font ferrés, :& reflemblent à une étoffe
[de laine lâchement frappée : c’eft cette dernière
qualité qui leur donne la préférence , durant davantage1
étant moins fujets à fe rompre & à fe
percer.
; Gn porte ces lits"■ en voyage '5 & alors au lieu des
piliers- dfeflp-s* expiés dans-les bâtimens , ou on les
^ufpend, on les attache à deux branches d’ arbres*:
Une^ Commodité rde ces lits fufpendus , eft que. les
voyageurs font peu embarraffés pour leur tranfport,
les hàïhacs:'Ûz -la Guyane ne pefant guères que
quatre livres , &- les Bréfiliens feulement la moitié*
Tous ces lits font faits de coton filé & retors , à.
la réferve néanmoins de beux qui fe fabriquent chez
les Arouagues-, les Araftes., & la plupart des nations
qui fônt vers la rivière d’Orenoc,' qui'font leurs
lits de-fil- de pite , en forme de raifeau. •
| Ce font les femmes qui font les étoffes des h a - f
macs , & elles le font avec tant de g énie, & pour
ainfi dire 'de fécondité, que de cent lits qui viennent