
Ï 4 * H O L H O L
Pendant les mois de novembre & de décembre des mêmes cinq dernières a n n é e s i l £xit vendu daty
les chambres refpe&ives de la compagnie les marchandifes fuivantes, fçavoir :
• • tb
. pie* ces
»outeilles!
» . *
Poivre blanc •
Gingembre confit
N o ix confites • •'
Coüris. s , »
fo y a « »■ '
Salpêtre. •
Bois divers.
Indigo. • •
Curcuma. •
Sucre en poudre.
Étain. • •
Z in c • • •
Cardemome
Camphre. •
Borax»' • •
Benjoin . • j
Catehou. »
Sang de dragon.
Gommes diverfes.
Poivre long. , . .....................
Cubebe ou poivre a queue •
Rhubarbe & autres racines.
Sago . • .
Anis é to ilé ..
Coquilles à nacres de perles
Huile de canelle • . . , : .
Huile de^fleur de mufeade •
Huile de dou x de girofle .
Huile de noix mufeades . •
Diamants
Batins . . * • • • • • • •
Tamarins
V in du Cap •
,Arecque . . . . . . . .
Soie en écru . . . . . . .
F il de- fleuret. . • • • • • •
F i l de coton •
Café de Java . . . . . . .
•Thé de diverles qualités • •
Porcelaines.........................",
Étoffes de foie. • . . . .
Toiles & étoffes de coton:
Mouchoirs • • • . * .
Nanquins. . . . . . .
Quant aux prix de ces marchandifes, nous en parlerons
fuffifamment ci-après, lorfque nous traiterons
du commerce d’Amfterdam auquel appartient cet
. objet. Nous devons feulement obferver ici 9 que les
prix des marchandifes quelconques de la compagnie ,
font déterminés en argent de banque, & quavant
<ren faire les ventes, Ion régie ' l’agio qui fera
compte , en cas que le paiement s’en faffe en argent
courant. Cependant, aux ventes qui fe font dans les
chambres de D e lft , Hoorne & Enkbuyfen, Ton ftii
7 7 1 17 7 6 r 7 7 7 1 7 7 8 T 7 7 9
*4,993 84,998 52,35s 88,991 34,427 10,346 1 IJÎ ?2, 11,257 10,064 | fo,881
9«0 1,000 900 800 1,871
125,437 6p\z26 44,357 . . . . 51,98.
. . » * .- » • • » . . Î20 Ua>
374,083 1,286,217 2,568,315 1,3 S 0,000 3,098,839
645,231: 743,842 806,123 622,125 645,200
u , 3«4 12,261 9,460 11,25 6 .10,538
6o,®oo' 70,000 65,615 60,875 61,250
340,*57 536,975 533,918 636,006 498,289
540,000 840,000 177,450 ■379,705 484,44»
109,101 . 20,061 337, 5*° 34,199 162,200
13,654 12,997 6,370 7,070 6,783
40,253 50,372 27,060 19,200 16,30 f
.6,000 6,000 6,000 6,0 0.0 4,000
1,456 3,625. 8,980, 18,625^ 8,615.
8,000 4,000 1,100 1,500 2,500'
.990 , 1,000 2,496 H 1 H . 3^42
18,184 21,410 18,431 *4,772 15,828
10,000 I 5,©00. 16*500 9,011 1 Z?ooo
10,000 10,000 8,875 • 6,850 12,500
101,027 107^.62 80,415 57,146 58,174
2-1,603 17,812 18,348 17,706 1^607
€■ 57 5,434 3,43! 3,°9«
• • * 7,000 4,2-95 9,016 7,614
• • . 2,40 160 v 160 ^;^l60
3x0 3 60 240 120
2 56 256 64 . .320.
310 384 200 320
97 0 - 14 9 »,339 I30 | H 4Ï
.3,528 3,9 l8 37,500 18,750 18,750
t é . . • • . • S 0,000 120,000 I 2,000
19 38 . 52 24 1 . 5»
* . . 1 45 17 » 4 « • H 39
58,388 72,271 122,321 81,498 57,313
11,000 12,000 11,000 12,000 13,050
78,687 77,090 9®,750 7 L 7 I7 108,733
,176,000 5,539,25° 4,256, 25®4,00a, 000 3,710,641
,703,904 3786,284 3,921,588 1,893,319 1,848,545
2,557 2,066 2,098 875 1,43»
• 7,225 9,928 8,676 5,136
308,449 - 244,200 1^99,395 326,075 385,650
2,70© 4,060 3,000 6,278 5,433
35,125] 34,911 47,006 24,186 17,91°
pule de faire le paiement des marchandifes qu’on
y achette en argent de banque d’Amfterdaro $ dans
la chambre de Rotterdam on doit payer les marchandifes
qu’on y achette en argent de banque de
Rotterdam, & dans celle de Miadelbourg les paie-
mens s’effeéhient en argent courant effectif. L a compagnie
ex ig e, au furplus, qu’on lui paie les marchandifes
qu’elle vend dans chaaue chambre refpactive
f avant qu’on les retire de les magafins ; & 1 ° *
doit les faire retirer avant les trois mois qu’elle a#*
H O L
occidentale s, furent à peu près les mêmes que ceux
de la compagnie des Indes orientales. Diverfes fa-
ciétés de négocians, formées pour faire le commerce
en Afrique & en Amérique , furent réunies
enfuite en une feule fociété ou compagnie , par un
ottroi du gouvernement, accordé en 1621. Mais le
fort de ces deux compagnies, de même que le
genre de leur commerce, furent très-différens. Nous
venons de donner une idée des affaires de l’une, &
nous allons parler ici de celles de l’autre. Son premier
fonds, lors de fa réunion, étoit de fept millions
& deux cents mille florins , partagés en aélions
de fix mille florins chacune. L ’adminiftration en fut
divifée en cinq chambres. Celle d’Amfterdam par-
ticipoit au fonds pour quatre neuvièmes j celles de
Zélande pour deux neuvièmes ; celles de la Meufe,
la Nord-Hollande & la ville & province de G ro -
ningue chacune pour un neuvième. Ces cinq chambres
étoient gouvernées par foixante & quatorze
dire&eurs j la première par vin g t, la féconde par
douze, & les trois autres chacune par quatorze.
Dix-huit de ces directeurs , dont huit étoient d’Am f terdam,
quatre de Zélande , & les fix autres tirés
deux à deux des autres trois chambres, formoient
avec un député des états généraux , le confeil de la
compagnie. C’eft ce confeil qui étoit chargé de la
direction générale des affaires de la compagnie ; &c
les chambres refpeCtives étoient tenues de fe con*
former à fes décifions.
Les richeffes immenfes qu’accumula cette comi*
pagnie en peu de tems, feroient incroyables, fi l’on
•ne fçavoit qu’elle les dût plutôt au produit des p r i-
fes que fes armateurs firent fur les Portugais & les
Efpagnols, qu’à celui de fon commerce , qui ne
pouvoit d’ailleurs lui rendre, dans ce temps-là , que
des bénéfices médiocres. En effet, elle arma à la
fois jufqu’à huit centsjvai fléaux pour la guerre &
pour le commerce ; & avec des forces fi formidables
elle enleva aux Portugais, fans beaucoup de
difficulté , la plus grande partie du Bréfil.EUe forma
dans le même temps fur la côte d’Afrique des éta-
bliffemens confîdérables , qui lui aflliroient l ’avantage
de la traite des nègres pour fes colonies de
l’Amérique. Les armes de la compagnie eurent les
plus brillans fuccès, & fes autres affaires p r o f é rèrent
on ne peut mieux, tant que la guerre dura
entre la Hollande & le Portugal. L e Portugal étoit
alors dans la dépendance de îEfpagne ; mais dès que
la paix fut faite entre les Hollàndois & les Portugais
, les chofes changèrent totalement de face. On
reconnut combien avoit été précaire la fource d’od
découloient les richeffes que la compagnie avoit
jufqu’à cette époque partagées à fes divers intérefo:
fés. Elle petifa donc à économifer en retranchant
une partie de la dépenfe qu’il failoit faire pour con-
ferver fes poffeffions. Pour cet effe t, elle rappella
le gouverneur - général & les principaux officiers ,
avec la meilleure partie des troupes qui défendoient
fes établiffemens au Bréfil. L a perte qu’elle ne tarda
pas à faire de ce riche pays , qui fut repris par les