
c eft pour ces ouvrages uniquement qu'ils fout fuiets
" * “ v,fiteÆ k w s jurés; ne dépendant pour le
, te que de la cour des monnoies. C'eft pardevant
le procureur général de cette dour qu'ils font leur
chet - d oeuvre ,• font reçus maîtres, & prêtent le
ferment. r
Cette petite communauté, qui ne confifte qu’
quatre ou cinq maîtres , n’ a point de .ju rés; les
officiers de la cour des monnoies leur en tiennent
ëSard tomes les fonftions
r u U K N E t . Ce qm peut tenir de pain dmis
tour : une fournée de petit pain. On le dit auffi tt
la quantité de pâtifferie qu’un pâtiffier peut enfour
ner a la fois : une fournée de darioles. Enfin , il '
dit encore des chofes dont on fait une cuite entier
dans un fourneau : un e fournée déplâtré ’ une fo u r
nee de chaux, une fournée de tuiles
F O U R N I F O U R N IE . On dit que la boutiqu,
d un marchand, queTon magafin font bien fou rn is
lOrlquil eft bien afforti de marchandifes des pli
belles & en quantité , fuivant lé négoce qu’il fait
F O U R N IE R . Celui qui lait cuire quelque ma-
trere que ce foit dans un four ou dans un fourneau
O n appelle chaux -foumier , celui qui fait' cuire
chaux. x
F O U R N IL . Lieu où eft bâti le four ; - il ne
art gueres que des fours particuliers.
FO U R N IM E N T . C ’eft ce qui' fert aux gens de
^Ü£\rvr H x S f c c^alFeurs pour mettre leur poudre.
F O U R N IR . Livrer de la .marçhandife. Ce chapelier
me devoit/o^mir cent douzaine de chapeaux
i l ae men a pas livré’ la moitié : c’ eft ce drapier
qui fo u rn it la livrée de la maifpn du roi.
F o u r n ir . Se dit à peu près dans le même fens
dans le commerce d’argent & de lettres de change
que font les marchands banquiers. Ce banquier eft
1 riche & fi accrédité, qu’il pourroit fourn ir vinot
millions en un befoin : ce négociant m’a fo u rn i des
lettres de change pour Amfterdam & pour tout le
nord. r .
FO U R N IS S EM EN T . Terme dé commerce. C ’eft
le fonds que chaque alTocié doit mettre dans une
lociéte.
O n dit compte de fournijfement, pour fiooificr
le compte de ce que chaque affocié doit fournfr dans
«ne locieté , une entreprife, une manu&ftnre, une
cargaifon de navire, &c.
F O U R N IT U R E . Se dit dans; les mêmes lignifications
que fournir ; faire une fourniture de bleds
& de fourages : entreprendre U fourniture des habits
ou des armes d’un régiment.
Faire une grande fourniture d’argent, lignifie
en fait de commerce de banque, faire, tenir beau-
coup d’argent en un lieu , on â une perfonne , par le
moyen de lès correlpondans. r
F o u r n i t u r e . S’entend encore parmi quelques
artifans, de certaines menues chofes qui fervent à
perfeélionner & achever leur ouvrage. Les tailleurs
appellent la fourniture d’on habit, les boutons , la
foie , les poch es, le bougran, &c. ils mettent d’ans
% on & la fourniture féparcmenr.
1 * O U R R E A U . Sorte de gaine, d’étui ou d’enve-
ioppe : il le dit particulièrement de ceux qu’on met
aux armes. Les fou r r ea u x d’épées fe font avec de
iegeres feuilles de bois de hêtre qui fe vendent au
cent ; les meilleures feuilles de hêtre , & celles que
es rourbiueurs de Paris empioyent plus ordinairement,
viennent de Villers-Coterets.
F o u r r e a u . En fait de meubles , on dit dés fo u r -
reaux de chaifes, ou des bouffes qui couvrent les
chailes fans être clouées : des fou r r ea u x de -que-
nouilles . de lit. En fait d’habits , des fourreaux de
: manches, des fourreaux d’enfms , pour empêcher
qu ils ne gâtent leurs habits.
FOU R R E LIER . C ’eft une des qualités que lés'
ftacuts des marchands gainiers leur donnent, apparemment
à caufe de la faculté qu’ils ont de fourrer
& garnir de revêche une partie de leurs ouvrages,
ou a caufe que les fourreaux de piftolets font du
nombre de ceux qu’ils peuvent faire.
FO U R R E R . Garnir quelque chofe de fourrure.
F o u r r e r . Se dit auffi des m-onnoies qui font au
dehors de bon or ou de bon argent, & qui n’ont
au dedans que du cuivre, de Pétain & du plomb
ce faux-mounoyeur feait fourrer les efpèces.
. F o u r r e r . Se dit encore de toutes les marchan-'
difes ou denrées quife mettent en botte ou en maffes,
& qu on altère ou fa-lfifîe , en y fourrant, au milieu
quelques-unes de moindre qualité que celles qui
pyroilïènt a l’extérieur. Fourrer Aes bottes de foin r-
fourre r des fagots.
FO U R R E U R . Ouvrier qui travaille en fourrures,
ou marchand qui en. fait commerce. Les marchands
pelletiers de Paris font appellés dans, leurs
ftatuts, maîtres marchands pelletiers haubanniers
fo u r r eu r s , &c.
FO U R R U R E . C e qui fert ou peut fervir à four-'
rer, garnir & doubler des robes ,~des habits & autres
chofes, foit pour la commodité , foit pour Porne-
ment, foit pour la diftinétion des rangs Sc dignités..
On le dit particulièrement des garnitures^ doublures
faites de peaux d’animaux paflees en aliiti
d un côté & garnies' de leur poil de l’autre : une'
fourrure dé petit g r is , une fourrure d’hermine, une
fourrure de- martre., zebeline.
Les rois, les fouveraîns, les ducs & pairs, en
France , ont pour les cérémonies dès manteaux doubles
de diverlès fourrures, particulièrement d’hermine
: quelques magiftrats du premier rang & les
doérenrs des différentes facultés des Univerfîtés en
ont pareillement. On les nomme Amplement des
fourrures : la fourrure des préfidens â mortier, la
fourrure d’un doéteur ou d’un bachelier.
F o u r r u r e . Se dit auffi de quelque peau que ce
> garnie de Ion p o i l , qui entre dans le commerce
des marchands pelletiers ; tels que font les
martres, les renards , les loups, les chiens, les caf-
to r s , les loutres ,les tigres, les ours , l’hermine, le
petit gris & autres fèmbiables. Ce marchand a les
plus belles fourrures de Paris. E n terme de eommerce,
on dit plus ordinairement pelleterie que
fourrure. '
FO U R SE U R E . Terme dont les. provençaux qui
font le négoce des foies â Srnirne, fe fervent pour
exprimer le'mélange de quelques mauvaifes-qualités
de foie que l’on met avec les bonnes pour les faire
paffer enfenible : telles font, par exemple , les fînaf-
tres & les frifes qui fe fourrent parmi les ardaflés.
Four mieux couvrir cette"majivaife fo i, les marchands
qui. font venir les foies de Perfe , & qui les
vendent à ceux de la chrétienté, ont coutume de
faire faire ces fourjeures dans les lieux mêmes d’où
ils' les tirent.
F O U T E A U . .C’eft .un des noms que l ’on donné
à une forte d’arbre de haute futaye, que l’on appelle
ordinairement hêtre, & quelquefois fa u .
F R
FR A GM A T S . Voye-^ les articles fu iv anse ■ '
F R A G M E N T . Petit morceau d’une chofe
rompue.
; « Les fragmens de toutes‘ fortes de drogues &
» épiceries payent' en France les droits d’entrée a
» raifon de fix livres omq,fols du cent pefant, confo
rm ém en t au tarif de i £64 ».
F r a g m e n s p r é c ie u x . Les. marchands épiciers,
drogmftes , apothicaires, nomment ainfi les -morceaux
qui fe féparent quand on taille les hyacinthes,
les: emeraudès, les fâphirs , les grenats & la cornaline.
Ce font ^ ces fragmens 'qu’ils font entrer dans ,
divers remèdes & composions , après les- avoir
réduits en poudre impalpable par le moyen de là
trituration. ‘ , ■
« Les fragment -d’hyacinthe & de rubis , que le
» tarif de la douane de Lyon appelle fragma ts , y
» payent 3 livres du quintal, le tout avec les fols
» pour livre »•
FRAIS. Depenfe que l ’on fait au fujet des achats
ventes ou envoi des marchandifes, comme font les
frais d’emballages & autres femblables. Il y a des
f f d i s auxquels font tenus les eommlflionnaires, &
d autres dont ils fe font payer , & qu’ils empioyent
air bas de leurs factures ou de leurs comptes.
. FR AN C . Qui eft exempt de charges & impofi-
trons publiques ou particulières.
. ? ° RT FRANC* C’eft un p ort où les marchands
jomilen^ dé la franchifé totale ou en partie , dès ■
droits d’entrée & de forde. '
F r àn c - b o u r g e o i s , en Anglois free-denii^en ,
un étçançer a demi ou aux trois quarts naturaiifé.
'étrangers une efpèce de demi-
natiiralifation, ou même davantage , & qui leur donne
pouvoir de négocier, d’acquérir des immeubles', dé
polleder des charges ; mais elle n’eft pas d’une fi
grande étendue qu’une naturalifadon dans les for-
^ern*efe n.e fepeut obtenir que parun à«fte 1
du parlement, au lieu que lés lettres-patentes du
roi feul fuffifent pour la première. U n étranger i
devenu franc-bourgeois, eft dit dans le droit être
I a d fidem régis f ln g lia i , ' ou foüs là protection du
i roi. Comme ils font étrangers nés, & que par con-
1 fequent ils entendent leur langue maternelle auffi-
celle du pays , il arrivé àfïez fo'uvént que-
les négocians étrangers qui ÿ viennent pour dé'fait
de leur commerce, fé fervent d’eux pôâr înt'èrpxëtés
& cqm'miftîonnairesy;. ',
C o u r ir f r a n c . Terme de. commerce de lettres
dé change. L ’on dit qu’une lettre de^change a dôüru
f r a n c , quand les agens de banque n’ont point voulu
recevoir leurs droits pour la traiter. L es commiffion-
naires, lorfqü’une lettre a couru f r a n c , doivent
'avoir la bonne foi de.ne point mettre en. compte
à leur commettant un droit qu’ils n’ont point payé*
• F r an c - s a l é . : Privilège- due les’ rois dé France
.accordent à quelques officiers‘ou communautés dë
prendre du fel aux greniers fans eh rien p a y e r / o u
du moins en n’en payant que le prix du marchand ,
|Tbus k s droits de ■ f r a n c - f aie ont été fupprimés ^
par Un edit de Louis X V , du mois d’août 17 1 7 ;
[ils ont depuis été;; rétablis en faveur de qu e lq u es
.o ffic ie r s .- ‘ 1 . *
Franc. Mohnoie .’.dé compte dont on fe fert en
France-, & qui a la hiprne valeur que la liv re , c ’e ft-
à -d ir e , dé vingt fols.tournais, c/ndu tiq rs de l’écuV
ainu on dit é ga lemen t vingt fra n c s & v ingt liv res
m ille liv res &C mille fran c s .
Ee f r a n c , qui eft ainfi nommé de l’empreinte
qu’ü poftoii d’un François , ou à pied oii à cheval /
étoic auffi autrefois uiiè monnoie courante : le frànè.
d or valoit un peu plus qu’un' écuTol, & le f renie
d ’argent n’en étoit que le tiers, lfà y e r l a t a b l e
DES MON N CI ES.
F o ir e f r a n c h e . C’eft une f o i r e , pendant la
durée de laquelle les marchands ne payent aucun
droit, foit - de 1 achat, foir de là vente, des marchan*
difes.-Panni les fo ir e s franches, de Fiance / celles de
Lyon font les plus célébrés; on en parle ailleurs. Voye^ FOIRE. - :•
P a r t f r an ch e . C ’eft une p a r t que l’on réfèrve
quelquefois dans une fociété ou dans une compagnie
de commerce, libre de tous frais, dépenfes, penes
ou contributions, pour un affocié habile ou accré- '
dite, ou meme qu on deftine à un protecteur, qui
a rendu ou qui peut rendre de grands fervices a la
compagnie ou fociété. •
L a n g u e f r an ch e , ‘ou comme on le prononce
plus ordinairement, l a n g u e f r a n q u e . C ’eft un
jargon compofé de François, d’ Italien , d’Efpagnol
& de quelques autres langues, dont on fe fert fur
la Méditerranée, & qui eft la langue la plus commune
dans les. échelles du levant & les côtes de Barbarie
, & la plus en ufage entre les marchands d’Europe
& lé s Levantins, pour le fait du commerce.
Elle eft facile à apprendre / auffi eft-elle abfolumenc
neceilaire aux courtiers , co'mmiffionnaires & marchands
qui veulent s’établir dans ces pays & y faire
quelque négoce. 1
L a f r a n c h e d e C a e n . C’eft ainfi qu’on nomtrie
en Normandie la fo ir e qui commence à Caen le