
réelle ' contre un autre effet ayant auflî une valeur
réelle, lors même que les deux effets font diffé-
rens, c’eft-à-dire, quand l’un eft une lettre de change
& l’autre une /Impie afllgnadon ou billet au porteur.
L a banque d’Amjlerdam eft un établiffement non-
feulement auflî utile, .mais encore plus fur que les
caiflîers , pour le négociant qui ne peut s’empêcher
de confier à quelqu’un fan argent pour les paie mens
qu’il a à-fâite* Comme la banque mérite de tte particulièrement
connue, nous’, en donnerons à fa place
une defeription que nous tâcherons de rendre auflî
courte & en même-temps auflî claire qu'il eft pof-
iîble.. Voy&i banque.
Commerce d’Amjlerdam , conjîdéréfous Jes divers ;
rapports.
L e commerce d?Amjlerdam s'étend' dans les quatre
parties du monde., & embraffe toutes les branches
de commerce que l ’on puifle-imaginer. En
Europe , il n’y a point de port tant foit peu con-
fîdérable , qui rie foit fréquenté par les navires Hollandois,
qui y portent dfverfes marchandifes , & qui
en rapportent:d’autres de retour dans leur pays.
Dans préfque toute l’Afie & dans la partie de l’A frique
fituée fur la mer Méditerranée , & fur l’O céan
jufqu’aux ifles du Cap-verd , les Hollandois
ont des comptoirs ou l o g e s & leur pavillon eft
accueilli par-tout avec autant d’égards & de diflinc-
tion que celui de quelque nation commerçante que
ce foie. Les côtes de l’Afrique au-delà du Cap-verd
font également fréquentées par les Hollandois. qui 1
y font librement la traite des n è g r e s a u moyen
des divers étabîifïèmens qu’ils y o n t , & dont nous
avons déjà parlé ailleurs. Ils font auflî un- commerce
indirect très-étendu par la voie de l'i-fle: de Curaçau
de celle de St. Euftaçhfe , avec les peuples qui
font en poflèfïion des ifles & du continent de l’Amérique
, où la Hollande a. auflî quelques colonies
dont les produ&ions- augmenterit la mafïè du commerce
des denrées de cet hémifphère.
Quand on confidere les rapports rmmenfes. qu’un
commerce auflî vafte eft capable de procurer z Ariîf-
teidam, on eft moins furpris de vok raflemblées
dans cette ville les marchandifes que produiferit les
climats les plus reculés „du globe. L ’univers entier
eft pour les Hollandois comme un champ fertile
dont la pofleflîon à la vérité appartient aux: nations
qui en font maîtreffeSj, mais dont ils fçayent s’approprier
une-partie, des. fruits par le commerce j
tandis - que d’un autre »çÔté la Hollande & fur-tout
la ville d’A m j l e r d a m eft pour les nations étrangères
comme un-marché toujours ouvert où ; elles
l'ont fures en- tout temps de fe défaire avantageufe-
ment d’un fuperflu.de marchandifes dont le débouché
feroit difficile, peut-être même impdflîblë arl-
-leurs. Ces nations fçavent auflî qu’il n’eft aucune
marchandife , de quelque efpèce qu’elle foit, qu’elles
ne foient allurées de trouver en Hollande. Quoique
la plupart des articles, ne foient pas des pro*
du étions du p a ys , ils peuvent néanmoins entrer dans-
la clafle des marchandifes propres des Provinces-
Unies , par les changemens qu’ils fubiiïent dans les
mains de ce peuple habile & laborieux, qui par ce
moyen en augmente corifîdérablemenc & quelquefois
meme en double & triple la valeur première.
Les divers peuples de L’Europe n’ignorenf pas que la
Hollande, , .en. fai faut un fi,prodigieux commerce,
accumule, des richelles im-menfes ,- qui- la mettent
en état de, pouvoir leur dpnner le crédit qui leur eft:
néceflaire afin qu’ils puiffent commercer les uns avec
les autres, & elle en profite j tandis que , d’un autre
côté, leurs fouverains refpedtifs empruntent des foraines,
énorqaes des fujets de la république des Provin«
ces-Unies, pour jùbvenij: aux. fr^is des -guerres rui-
neufes qu’ils fe font. . . . .
L e commerce d ’AmJlçrdant ,,cpnfîdéré fous ces-
rapports,, fe divife.en quatre, parties principales,,
que nous.. croyons pouvoir. défigner fous les noms
de productions du pays. , productions des colo~
nies , productions étrangères,, & commerce local
No-us comprenons dans le nombre-- des productions
du, pays-,, non-feulement le. froment, les fèves, les
haricots -, .le.tabac, le lin , ;la cire , le beurre &les
fromages ÿ mais encore l’huile de baleine, la baleine
cou pée, l’hpile de lin. & de navets, les toi-
les:j,jles draps, .les étoffes, de foie., & autres articles
qu’il convient de rapporter à l’induftrie Hollandoife.
Les productions des colonies font, principalement,
d’un côté , la.canelle.,. le poivre brun , le clou de
g iro fle, la noix mufeade , le thé & d’autres articles
des Indes . orientales ; . &. d’u n . autre côté , le
fucre , le .c a fé ,, le cacao d’autres denrées de
l’Amérique. De toutes les denrées écrangères^nous
ne ferons mention ici que des laines, de la cochenille,
de l ’indigo, du quinquina, du tabac-, du fucre,
; du ca fé, des vins & des eaux-de-vie.
- L e coîrimerce local peut être fubdivifé en trois
branches que nous comprenons fous les noms de
commercé de cahotage,. de commerce d’CLjfu rances
& de commerce d’emprunts & de^crédits. De chacune
de ces. trois branches, de commerce , il en
dérive plufieurs autres que nous nous contenterons
d’indiquer quand il en, fera, temps, afin de rie pas
outrepaflèr les bornes que nous nous fommes prefontes.
M a is , avant, d’expliquer chacune, des quatre parties
principales, du commerce d*Amjlerdam, il convient
que nous donnions la lifte de la. plupart des
marchandifes, .tant du pays" qu’étrangères , qu on
trouve à acheter en cette v ille , & qu’on y peut auflî
débiter à des prix proportionnés à leurs qualités
•refpeâives, c’eft-à-dire., en tant que bonnes , médiocres
& mauvaifes, chacune dans for> efpèce. Ces
différences dans les. qualités font qu’il éft très-difficile
de pouvoir ..en .fixer les p r ix ,, & ce qui eft le
plus: grand obftacle i. cette fixation-, c’eft qu’a Amf-
terdam , plus que.partout, ailleurs , les prix varient,
8c confidérablement, d’un moment à l’autre. Tel
article qui vaut tel prix quand on Tachette , en
vaut un autre quand on le revend, quoique cè foit
quelquefois dans le même jour & peut-être de la
main à la ruain. Au refte , il ne faut que connoître
un peu le commerce , pour .ne pas ignorer qu’il
arrive en tout temps des changemens , plus ou
moins fubits & considérables , dans les prix des marchandifes,
Ces changemens ont lieu auflî-bieii pour-
la haufle que pour la b aille des prix’, fuivant les
circonftances qui les- occafionnent} mais, comme
ces circonftances dépendent de la rareté ou de l’abondance
aétuelle ou prévue de la marchandife
fans compter les autres caufes acceffoires qu’il eft
plus; aifé de fe préfenter que de détailler , nous invitons
le négociant à fuivre les régies que fon expérience
pourra lui fuggérer à cet égard. Nous avons
mis à côté des prix , hauts & bas, des marchandifes
détaillées dans là lifte qui va bientôt fuivre , les conditions
d’ufage pour la tare & les rabais. Ces conditions
font à la vérité fufceptibles de quelque variation
j mais ce n’eft que lorfque les deux parties
contractantes dans un marché quelconque trouvent
convenable de faire, entré elles des conditions nouvelles,
étrangères à la réglé générale. Enfin, ou
trouvera dans la même lifte des marchandifes , les
droits que celles-ci paient aujourd’hui, tant à leur
entrée à Amfterdam lorfqu’elles arrivent de quelque
pays étranger , qu’à leur fortie de cette ville. V o ic i
cette lifte.
P r i x des mar- Tare. * ’ R a b a is R a b a is D r o it s de Vamirauté fa n s
ffliandifes. * • .* p ou r pour la prime. '
bon \ i prompt
p o id s . . p a y e - g D r o it s . D r o it s de
ment. d’entrée. fo r tie .
Pour 'fl. f. d. fl. f. d.
o ioq ft> 6 , 1 ?-s 1 M
I dit. io o . 6 .
On le vend par*)
i i j ' barils. J
}iesp billes font!
• ï i 6 ib , J
Acier, de Dantzick & de"
Suède , Jes io o ib . • fl. p à
Acier de Stormarie, la bote
de 9 billes, . • . . . fl. 17 à
Agnelinsd’Efpagne, lavés,
les 100 fb. . . . . . fl. 80 à i i o f i4 p | -& le s ta - f i f 2.1 m. C ^
Agnelins d’Efpagne , en ( reurstaxentr * ' *
fuin , les 100 /b . . , fl. 60 à 8 0 ' ■ larefaftionA j j
Agnelins de Pologne , 7 S P l & 1 a*«e-^ ") 1 < m. 8cl , .
/ l i t .........................° . . f. » à X6Ï } • • • ; i p j /■ É »
Alun de Rome , les 100 lb } Æ. 40 à 48 Y
Alun de L iè g e , les 100 ib , A; z f à 30i
AlunùeSmirne, lès io o ib , fl. 36 à 40F 41b par fac &-
Alun d’Angleterre , les > l’on tare,lesl 2, p|- î pf- l o o ' i b , 6 ,
io o ib * . . . . . . fl. 40 à 45I futailles.
Alun de Danemarck & de 1
Suède, les ioo-ifc. .. . fl. 30 à 35 J
’Amandes amères , les
100 ib . , . . # .
Amandes douces longues,
les 100 ib . . . . . .
'Amandes de France , d’Efp.
& d’Italie , les 100 ib .
Amandes de Barbarie , les
10,0 i b . . . . . . . fl.
Ambre gris | l’ônce ,
Anabre n oir, l’once , • . fl,
Amidon, les 10© ib } . .
Anis d’Efpagne , les 100 ib
Anis d’Italie, les îo o ib .
Anis de Magdebourg , Les
100 ib . . . . . . .
A r g e n t - v i f , o u v i f - a r g e n t ,
la *b . . . . . , bco.
A v o in e à b r a f le r ' d e s l i -
<■ ’ q û e u r s , l e laft . . . .
A v o in e p o u r le s c h e v a u x - ,
fclaft, #.
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fr. pr. I’EQj.
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’ fl. 18 à ZI environ z p ? 3 ik . ; . ï dit. *
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40 à AS' . • • • dit, ! z dit. z dit. - io ô ib 1 . . • • n
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’ fl. 2-4 à
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les^ z dit. z dit. 100 ib • 10 • ‘ • • 10 *.
fl.
fl.
8: à
à . . . I* 1' dît. '
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fl. 10 d '
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Ion tare
barils.
les | 1 dit. 1 dit. . 100 ,ib 4 • • • • • 4 •;
• fl. 19 .à ■ LO? « P t )
fl. 18 à zo
7
6 P |
i l’on tare l e s k
z d it . z d it . 10 0 ib * 1 0 • • • . 8
,fl. 14 à ^ b a r i l s . \
. fl. 33 à 3 4
f f l. 45 à 55V ' 1 d it . 1 laft. 1 16 • . . franche*-
'f f l . 3 » à 4 4 -