
compte, le g é revient i 34 aunes j de Hollande. r'oye% LA TABLE DES MESURES.
G E A IL O Y E . Sorte de mefure pour les liquides,
dont on fe ferc dans quelques provinces de France :
elle eft différente fuivant les coutumes des lieux.
L,a plus grande contient feize pintes, la moyenne
douze , & la petite huit.
G EA IS. Sorte de pierre p ré cieufe. V o v e t j a i s
OU JAIET. 1
G E D E N G . Mefure dont les Indiens fe fervent
pour melurer leurs grains ; elle tient environ quatre
livres pelant de poivre , la livre prife fur le pied de
V o y e i LA TABLE DES MESURES.
GfcIN BR IEL. Lacque geinbrie l, c’eft une des
lortes de laçquesqui vient a Smyrne.
,, 9 E^ À N - P r0J ue <l u’on trouve employée dans
1 mttrudbon dreffee pour l'exécution de l’arrêt de
: elle eft-.du. nombre des. drogues & marchandées
verra« du Le van t, fur lefquelles il eft ordonné
de lever vrngt pour cent de leur valeur, dans
les cas portes par cet arrêt.
G E L É E . Sorte de confiture tranfparente qui n’eft
autre chofe que du jus ou fuc de fruit cuit avec le
lu c r e , congelé eo fe refroidiffant. L a belle gelee
de pommes vient de Rouen ; Tours eft en réputa-
tion pour 1a gelée de grofeilles. r
G EMME . On appelle fel-gemme le fel en pierre
qui le tire des falines & mines de fel. Ce mot vient
de gemma qui lignifie en latin pierre précieufe
parce que cette efpèce de fel en pierre eft pour
1 ordinaire tranfparente & brillante comme le crif-
tal de roche qu on met du nombre des pierres pré-
cieufes. r
Les mines , ou fe trouve la plus grande quantité
& la meUieure efpèce de fel-gemme , font celles de
Wililca en Pologne , d’Eperies dans la haute Hon-
grie , & de Cardonne dans la principauté de Catalogne.
L e plus grand ufage de fel eft pour lesfalaifons
dans les lieux où il n y a point de fel marin, ou de
celui des puits & fontaines falées. Les teinturiers
en confomment auffi quelque quantité dans leurs
teintures ; ce font les marchands épiciers-droguiftes .
qui en font le trafic à Paris. & i
G EN D A S SE . Efpèce de gravelée dont les teinturiers
le fervent.
G E N E Q U IN . On nomme coton genequin une
lorte de coton filé que les marchand? efiiment peu
nettmt pas é’un'grand débit,. r ’
G É N É R A L C O N T O . Terme partie François &
partie Italien qui eft de quelque, ufage parmi les
négocians de F rance, qui avoifinent l’Italie. Il fîgni-
ne compte général. t °
C, ommerce % ) Voye-i I t a l i e .
CjxiNEVE» ( Commerce de\ Vovex Suisse
G E N E S T D ES TEIN TUR IERS.^Omaomme
quelquefois ainfi cette herbe propre i la teinture
qu on appelle plus ordinairement gencftrole.
G E N E S T R O L E . Herbe qui vient fans culture
dans plufieurs endroits de France, dont les teinta.
riers fe fervent pour teindre en jaune, les étoffes de
peu de conféquence. O11 la nomme autrement
herbe de pâturage.
Cette herbe ne fe peut garder que qu^pd elle a
été cueillie en maturité : fi l’on veut s’en lervir
àuffi-tôt après l’avoir cueillie , il n’importe pas
qu elle foit fi. meure. Elle eft allez femblable ail
geneft ordinaire , d’ou vient qu’on l’appelle auflï
geneft des teinturiers ,* fes verges néanmoins font
plus minces & plus courtes j auffi-bien que les feuilles
, fes .fleurs & fes goulfes.
h G E N E T IN . Sorte de vin blanc qui vient d’Orléans.
G EN E V E , ville enclavée dans la Savoye , &
tres-confiderable par fon antiquité, par fa fituatioti
avantageufe , par le nombre <Je fes habitans , & par
fon grand commetce.-
G EN È V R E , ou G EN IÈ V R E . Arbre qui rend
par incifion une efpèce de gomme blanche que l’on
nomme fanda raque ou fandarec.
Il y a deux efpèces dt genèvre ; l’un qu’on appelle
le g r a n d genèvre , & l ’autre le petit genèvre ; ce
dernier eft le moins rare.
G EN IS SE ou T A U R E . Jeune vache qui n’a
point encore été préfentée au taureau.
G E N N O IS E , qu’on nomme auffi croifat. Mon-
noie qui a coursa G ènes, à Genève & dans quelques
autres lieux d’Italie. V o y e ^ la table des
monnoies.
G E N T E S , ou JA N T E S . P iè ces de bois d’orme
un peu courbées, dont on fe fert à faire le cercle
des roues de caroffes, de charrettes & autres voitures
roulantes. C’eft un des principaux bois de
. charonnage.
G E N T IA N E . Racine médicinale qui porte le
nom de la plante que lle produit. Les anciens pour
la rendre plus confîdérable lui ont donné le nom
de Gentius roi d’Illyrie , qu’ils prétendent avoir le
premier fait l’expérience des qualités admirables
qu’on lui attribue,
L a gentiane aime les lieux humides , elle croîc
abondamment en Bourgogne, & l ’on en trouve
auffl en quelques endroits, des Pyrénées & des A lpes.
Elle doit être choifîe de moyenne groflèur ,
nouvelle, bien féche, peu garnie de petites racines,
bien nette^de la terre qui y eft, ordinairement attachée
, & s il fe peut fechée à l’air j ce qui fe recon-
noit a la couleur, étant noirâtre, en dedans quand
elle a paffé au four 5$ d*un jaune doré quand elle
n’y. a pas.été mife.
G ERM AN DR É E . P la n te médecinale qui croîc
dans les lieux incultes , pierreux & montagneux.
Cette plante eft du reflort du négoce des herboriftes,
G E R O F L E . F ru it aromatique, qui vient des
grandes Indes, Sç, qui fait,une partie du commerce
des Hollandois.
G E R O U IN . C ’eft le nom que l’on donne au
Caire a une efpèce de quintal le plus pefant de tous
ceux dont on fe fert pour pefer les marchandifes
d’un grand volume & d’un grand poids. L e quintal
gerôuin eft de 1 1 7 rotols du C a ire , dont les 110
font 108 liv. de Marfeille. Voye% la table des
ÿdpKNCIESi
G H
C H A N . C ’eft ainfi qu’on nomme en Mofcovie ,
«e qu’on appelle caravanfera dans tout l’Orient.
GH ILAM S . Étoffes, de fo ie qui. fe font à la
Chine, elles font propres pour le négoce du Japon j
& celles qui fe font dans la province de Nanquin ,
de vendent par affortiment pour y être envoyées :
les Hollandois en fourniffent beaucoup aux Japon- ;
nois & font deflus un grand profit. Ces étoiles fe
rendent auffi par afïbrciment pour l’ufàge du pays.
g 1
^ C I L L E . Efpèce de grand épervier. Sorte de filet
a prendre du poiflon : il. a près ,du double de l ’éper-
▼ ier commun, & porte huit cent mailles & autant
de plombs de circonférence. Sa hauteur lorfqu’il
.eft plie eft de plus de quinze pieds j il fe jette à
>r o P61-^5111165 y une qui eft aux environs du bateau
a peener, & deux qui le jettent. On ne s’en fert
qu’en hyver & à riviere haute. I l eft défendu encore
plus feverement que l’épervier , à caufe qu’il dé-
ièmpoiflbnne les rivières.
GIN G EM BRE . Efpèce de drogue , qui réduite
en poudre s appelle épice blanche & p e t ite épice ,
& fert a compofèr ce qu’on nomme vulgairement
les quatre épices.
L e gingembre vient originairement des grandes
ïndes j mais depuis qu’on l’a tranfplanté dans les ,
ifles Antilles , il y a fi bien réuffi & y eft tellement
multiplié, que prefque tout ce qu’on voit de cette
drogue en France vient de ces ifles , n’en venant
plus que très-peu d’Orient.
L ’on vend à Amfterdam de trois fortes de g in gembre
, du blanc , du bleu 6c du gingembre
confit. 5 6
G IN G E O L E . Sorte de fruit que produit l’arbre
appelle gingeolier oujujubie r.
G IN G lR A S . Etoffe de fo ie fabriquée aux Indes j
fa longueur eft de neuf aunes & demie, & fa largeur
de deux tiers, fj
G IN G U E T , Petit vin qui n’ a ni force ni agrément.
Quelques-uns croient trouver dans le mot de
g in g u e t, l’étimologie de celui de guinguette, nom
nouveau que le peuple de Paris a donné depuis
le commencement du dix-huitiéme fièc le, à ' de
P^j*ts cal>arets établis au-delà des fauxbourgs de la
G IN -SEN G . Plante admirable, jufqu’à préfent
peu connue en Europe. Quelques-uns l’appellent
tpn-feng. 1 r r
G IR A SO L . Pierre précieufe qui approche un
peu de 1 opale, & que pour cela on appelle fa u ffe
opale. Les anciens la nommoient afterie , & l’efti-
moient beaucoup ; elle eft bien diminuée de prix,
Ion parce que le goût eft changé, M parce que le
g ira fo l n eft plus fi rare. Cette pierre fe tire des
mêmes mines : du moins Boece de Boot qui a
fait un traité des pierres précieufes afTez eftimé,
aflure-t-il qu il a tiré des gira fo ls , des mères
opales.
GIR IB. C eft la feule mefure géométrique des
Ferfans ; elle contient mille/oixancé & fix gueules
ou aunes perfanes quarrées, à prendre la gueufè
a trente-cinq pouces de long mefure de Paris , ou
pour 1 évaluer plus régulièrement, à deux pieds
dix pouces onze lignes : le girib ne fert qu’à me-
urer les terres. V oy e ç la table d e s poids &
MESURES.
G IR O , ou A G IT O . Poids dont on fe fert dan*
le royaume de Pegu : le ^rVopêfe i 5 teccalis dont
les cent font «juarante onces de Venife. Voy c r la
TABLE DES POIDS & MESURES,
r» » ^iue quçlques-uns appellent gérofle.
L e f t un fruit aromatique que porte un arbre dit
meme n om, qu’on nomme auffi aflez fouvent g iroflier.
5
I l faut choifir le girofle , bien nourri , l e c ,
facile a cafïèr , piquant le* doigts quand on le ma-
me j dun rouge tanné, garni s’il fe peut de fon
ruft , d un goût chaud & aromatique , & d’une
odeur agréable ; & rejetter au contraire les clous
: qui font^ maigres , noirâtres , molaffes & prefque
fans goût & fans odeur. L e principal ufage du
clou I de girofle eft pour l’apprêt des viandes &
ragoûts. ,
Les fruits du girofle, qui échappent à l’exaéli—
mde de ceux qui en font la récolte , groffîfTent fur
i ’abre & fe^ rempliffenc d’une efpèce de gomme
c’eft ce qu’on appelle antolfe de girofle. §
L ’huile de girofle fe tire par la diftillation 5 étant
nouvelle , elle eft d’un blanc doré qui rougit en
viëillifî'ant : il faut la choifir grade , nageant fur
l ’eau, forte & pénétrante, & qui ait bien xonfervé
l ’odenr & la faveur du girofle. Elle eft facile à
fofiftiquer.^ & la tromperie difficile à découvrir j
ce qui doit faire prendre garde à l ’acheter de
bonne main. On s’en fert en médecine , & on la
croit fouveraine pour les maux de dents ; mais
fur-tout elle eft d un grand ufage parmi les parfumeurs.
I l fe vend beaucoup de girofle en poudre $ mais
jjcomme il eft fort aifé de le mélanger de mauvaifes
cjrogues 5 i l faut avoir la même précaution que pour
l’huile. Cette poudre de girofle entre dans la com-
pofition des quatre-épices dont les pâtiffiers font une
très-grande confommation»
G L
G L A C E . Liqueur fixée & durcie par le froid ?
il fe dit particulièrement de l’eau.
L ’ufage de la g la c e pour rafraîchir les boif-
fons eft commun & utile dans les provinces les plus
méridionales de la France , particulièrement en
Provénce.& en Languedoc. Elle y eft affermée , &
les intendans de ces généralités ont foin que le
peuple en ait à un prix très-modique, l ’expérience