
en partie pour cette .dernière’ ville. A l’égard des
laines, ce font les marchands d’Orléans & de Beauvais
, qui les viennent enlever. ^
Lorlque la petite rivière à 'É t amp es étoit navigable
, & qu’on en entretenoit les éclufes, prefque
tout le négoce dés bleds de Beauffe fe faifoic par
eette ville ; d’où ils arrivoient au port de la Tournelle
a Paris , fur de petits bateaux de dix muids de
fcleds chacun.
L interruption de ce commerce par eau a augmente
celui de Montlhéry, qui depuis ce temps-là
eft devenu comme l’entrepôt des bleds de Beauflè,
deftinés pour Paris.
Les vins de Mantes font fon principal commerce.
I l en vient quelques-uns à Paris , mais la plus
grande quantité s’enlève p o u r . la Picardie & la
Normandie. Ils vont à Rouen par la rivière de
Seine ; & par charroi dans la baffe-Normandie, &
la Picardie.
U n célèbre voyageur a remarqué, que de tous
les vins de France, il n’y en a point qui loufirent fi
bien la mer, que ceux de Mantes ,* en ayant transporté
jufques dans Agra & Hifpahan, qui n’avoient
Souffert aucune diminution de force & de qualité ;
bien que ceux de Bourgogne, de Bordeaux, de
Mofelle & du R h in , n’eu fient pu réfifter à la même
épreuve.
I l y a aufii à Mantes des tanneries.
Pon to ife & Ion élqétion n’ont point de manufactures
, & peu de commerce des marchandées de
leur cru ; fi ce n’ eft de cuirs, qui s’y tannent en 'plu-.'
fieurs petites villes, & particulièrement à P ontoife
même. Il eft vrai que la rivière d’Oife lui facilite
un négoce affez confidérable avec la Picardie , d’où
elle tire des bleds & des avoines, qui d’Oife paffent
en Seme, pour la provifîon de Paris.
Les principaux lieux de la généralité de Paris ,
ou il y a des tanneries, outre celles qu’on a remarquées
j'ufqu’i c i , font Châtres , L in a s , M eu lan ,
Sefanne , P o i j fy , Claye , Lufarche , Moret ,
D o u rd a n , renommé par fa manufacture de bas au
tricot, & Corbeil. Cette dernière ville à auffi une
manufacture de cuirs paffés en buffle.
M in e s d e l a g é n é r a l it é d e P a r i s .
I l n’ÿ a préfentement dans là généralité de Paris
aucune mine d’or & d’argent qui y foit exploitée-
on y conferve feulement la mémoire de quelques-
unes , qui ont été autrefois ouvertes dans plufieurs
de les élections.
L a plus confidérable de ces mines, s’il étoit vrai
que les épreuves euffent réuflï, eft une mine d’or
qu’on avoir, difoit-on, découverte dans la paroiffe
d’A u n eu il, une de celles de l’ éleCtion de Beauvais.,
Plufieurs marcaffites & une terre noire mêlée de
quelques paillettes jaunâtres, avoient apparemment
J>afie pour un vrai minéral : mais le bruit d’un fi
riche tréfor n’a pas long-temps duré, & à peine en I
parle-t-on encore en Picardie.
L élection de Meaux a eu auffi la réputation d’une I
pareille découverte, & du temps que M . Colbert de
Croifly étoit intendant de Paris , on donna avis à la
cour qu’on avoit trouvé-des marcaffites d’or mêlées
dans une terre glaife, que l’on tiroit d’une montagne
fituée entre les villages de la Ferté-au-*Col &
de Luzancy. Ces prétendues marcaffites étoient des
pierres de la grolîeur d’un oe u f, rayées de couleur
jaunâtre: on en envoya des effais à la cour; ils y
furent éprouvés, & l e bruit courut que ç’avoit été
avec fuceès ; mais comme la dépenfe excéda le pro«
d u it, on n’en parla plus.
L ’éleCtion de V é ze la i, qui eft un pays de montagnes
, paffè pour avoir diverfes ' fortes de mines ,
entr’autres des mines d’argent, de cuivre, de plomb
& de fe r ;le s trois premières font fort incertaines;
pour la dernière, il eft certain qu’il y en a , auffi-biea
que dans l’élection de Sens, où l’on voit encore un
moulin à eau , qu’on nomme le moulin a u x fo rg es ;
| mais les unes & les autres ont été abandonnées
depuis qu’on a trouvé l ’invention du flotage des bois,
ceux qui entretenoient autrefois les forges de fer de
ces deux élevions étant préfentement conduits pour
la provifîon de Paris.
F O I R E S E T M A R C H É S
DE LA GÉNÉRALITÉ DE PARIS.
On pourra parler ici de quelques-uns des marchés
& des fo ir e s qui font entres dans le catalogue
général, tant du royaume que des pays étrangers y
qu on a donné dans ce Dictionnaire : mais outre que
le nombre en fera peu confidérable, on a cru qu’il ne
falloir pas envier aux marchands de Paris & des
autres v ille s , qui fréquentant les fo ir è s 8c les autres
marchés, & qui bornent-là leur commerce, l’utilité
qu’ils peuvent tirer d’un mémoire auffi exaCt que
celui dont on va donner ici l’extrait. On va lç donner
par élections.
P a r i s . Il y a à Paris deux fo ir e s ; celle de S.
Germain & celle de S. Laurent.
Le s deux fo ir e s de S. D en is , particulièrement
celle du Landy,
Une a Verfafiles le jour de S. Mathias| z 5. février.
U n marché de b e jlia u x à Poifly, & un autre à.
Sceaux; celui-ci les lundis , & les jeudis celui-là.
A Chelles, une fo ir e le jour de la Magdeleine ,
az juillet, & un marché tous l'es premiers ^mardis
de chaque mois.
A Montfermeil, une fo ir e le jour de S. Michel»
z$ feptembre, & un marché tous les jeudis.
A La gn y , deux fo ir e s , les jours de S. André 8c
de S . B laife, les 30 novembre & 3 février. Cette
ville a trois marchés parfemaine; fçavoir, les lundis
, les mercredis & vendredis.
A Gone fle, une fo ir e le 3 février, &deux marchés
de bleds par femaine, les lundis & vendredis.
A Lufarche , deux fo ir e s de b e jlia u x le jour de
S. Côme, z 7 feptembre , & le jour de S. Simon S.
Jude , le z â oétobre.
A L o u v re , une fo ir e lé jour de Stc. Catherine,
z 9 novembre.
A Itp in a y , une fo ir e qui dure deux jours ; fça-
4?oir, le 30 avril & le premier mai.
A Boifly , une fo ir e le z novembre.
A Villeneuve-Saint-George, un marché tous les
Vendredis.
A Sufiy en Brie, une fo ir e de b e jlia u x ■> le 14
Septembre, 8c un marché tous les mardis de chaque
ïèmaîne.
A Montmorency, un marché fra n c tous les mercredis.
A B r ie , un marché tous les vendredis.
A Corbeil, un marché auffi tous les vendredis.
A Yeres, une fo ir e le 31 août.
A Menecy, une fo ir e le 9 oétobre, jour de S.
Denis.
S e n l is . I l y a trois fo ir e s l’année à Senlis; une
le fàmedi d’après la N . D. de feptembre ; une autre
q ui dure deux jours, le lundi d’après la S. L u c ; &
la troifîéme, le famedi d’après la S. Martin. Il y a
auffi un marché f ra n c à Senlis tous les derniers
fàmedis de. chaque mois, & ttoismarchés ordinaires
la femaine pour les denrées.
Les foires.de marchés du refte de l’éleCtion, font :
A Beaumont, quatre/o/res ; feavoir, à la S. Laurent
, à la S. André, à la S. Maur, a la mi-carême :
8c trois marchés ordinaires la femaine.
A Pont, aùfli trois marchés ordinaires toutes les
femaines.
A Çreil , une fo ir e le jour des morts, & deux
piarchés ordinaires par femaine.
C o m p ie g n e . I l y a à Compîegnéunyb/Ve la veille
«de Pâques-fleurî, & trois marchés ordinaires toutes
les femaines.
B e a u v a i s & fon élection. Il y . a à Beauvais un-;
marchéfranc les premiers famedis de chaque mois, !
& deux marchés ordinaires la femaine, les mercre- I
dis & famedis.
Il y a auffi des marchés ordinaires à Tilla rdles !
lundis, à Cagny-Bouflers les mercredis., à Songeons
les jeudis, à Meru les vendredis , à Mouy & à Mar- j
feille les famedis.
P o n t o is e & fon élection. Il y a deux fo ir e s à
P,ontoife, une le jour de la S. Martin, le 11 novemb
re , & l’autre le jour de S. Gautier, le 4 mai ; & trois
marchés ordinaires la femaine, les mardis, jeudis
& famedis, dans lefquels i l ne fe vend que des
grains.
M a n t e s & fon élection. Il fe tient à Mantes cinq
fo ir e s tous les ans ; fçavoir , le jour de la Magdeleine
j 21 juillet, de la S. Leu S. Gilles, le premier
‘feptembre, de la Ste. Croix , le 14 du même mois,
de S. Denis , le 3 oCtobre , & de S. André , qui fe
tient le mercredi fuivant. Çes fo ir e s font peu considérables.
I l y a outre cela à Mantes trois marchés ordinaires
par femaines, les lundis, mercredis & vendredis.
L e marche du mercredi eft exempt de tous
droits, notamment du droit de gros ou vingtième
fur les vins qui y font vendus en gros, & du droit
fie pied-fourché.
A Dammartin, il y a deux f o ir e s ,- l’une à la S.
Martin d’été, le 4 juillet, & l’autre à la S. Martin
d’hiver , le 11 novembre. Il y a de plus un marché
ordinaire tous les jeudis.
Au x Mureaux, il y a une fo ir e le jour de S. Simon
S. Jude, z8 oCtobre.
A la ville de Meulan & au fort dudit Meulan, il
y a un marché ordinaire tous les jeudis.
M o n t f o r t & fon élection. Il y a une fo ir e i
Montfort le jour de S. Laurent, 10 août, & un
marché ordinaire chaque femaine le jeudi.
A-JHoudan, une fo ir e le jour de S. Jacques a
z? ju ille t, & un marché tous les mercredis 8c
fàmedis.
A Néaufle-ie-Château, une fo ir e le jour de S.
André , 3 o novembre, & un marché les lundis.
A Orgerus il y a un marché tous les mardis.
D r e u x & fon élection. L a ville a deux fo ir e s :
l’une le premier feptembre, jour de S. Leu S. G ille s ;
l’autre le 9 oCtobre, jour de S. Denis : il y a auffi
deux marchés ordinaires par femaines , les lundis
& les vendredis.
Dans la paroiffe d’Auné-Couvé, une fo ir e le lendemain
de S. Jean-Baptifte, z ; juin.
É t a m p e s & fon élection. I l y a deux fo ir e s à
Étampes ; l’une le premier feptembre, jour de S.
Leu S. Gilles ; l’autre le z9 du même mois, j®.ur de
S. Michel : il y a auffi un marché ordinaire tous
les famedis.
Il y a une fo ir e à Morigny , le jeudi qui précédé
la Pentecôte.
Il y en a quatre à Mereville qui fe tiennent; fça-
voir, deux les jours de S. Lubin de carême, & de
S. Lubin de feptembre; la troifîéme à la S. Nicolas
du mois de mai; & la quatrième à la S. Thomas,
z 1 décembre. Son marché ordinaire fe tient les
mardis.
A Maiffe, il y a trois fo ir e s , l ’une le 8 ju in ,
l’autre le premier lundi d’après la Nativité, la
troifîéme le a 5 novembre : elle a un marché tous les
lundis.
M e lu n & fon élection. Melun a deux fo ir e s ;
l’une le jour de la S. Jean d’été ; & l’autre de la S.
Martin d’hiver : il y a deux marchés ordinaires les
mercredis & famedis. Il y avoit autrefois un marché
freine ; ce privilège aceffé.*
Il y a à Fontainebleau deux f o i r e s l’une le lendemain
de la Trinité , & l’autre le Z9 novembre.
A Blandy, une fa ir e le jour de la S. Mathieu; &
à M illy , une autre le jour de la S. Simon.
N em o u r s & fon élection. Il y a à Nemours un
marché tous les famedis & deux fo ir e s par an , le
zo janvier, jour de S. Sebaftien, & le z ; juin.’
A Châteaulandon, une fo ir e le a 1 décembre ,
fête de S. Thomas, & un marché tous les jeudis.
A Courtenay , deux fo ir e s j l’une à la Ste. C ro ix ,
14 feptembre ; & l’autre le 30 novembre, jour de
S. André.
A C h e v o y , un marché tous les famedis.
A Egre ville, trois fo ir e s , à la S . Martin d’ été &;