
ÿo4 G R À
G rainê de coton.
G raine de lin.
G raine de Musc.
G raine de chanvre appellée chenevi.
G raine de cc?rne de cerf. C ’eft ainfî que les
marchands épiciers-droguiftes nomment la raclure
de bois de cerf. G r a in e . Ce quon appelle rouge de demi
graine , eft un des fepc bons rouges des teinturiers.
Vj RAINES DE CITROUILLE , DE CONCOMBRE ,
DE COURGE, DE MELCN. Voye-{ SEMENCES FROIDES. Graine de perroquet. •
G raine de vers a soie. Ce font les oeufs de
ces infeCtes : on les appelle graine à caufe de la
reiïemblance qu'ils ont avec celle des plantes.
Ces oeufs font extrêmement petits, de figure
ronde mais un peu applatie , & d’une - couleur
grifâtre. .Tous les vers à foie femelle jettent leur
graine lorfqu’au forcir de la coque ils font devenus
papillons ; mais il n’y a que la graine des femelles
qui fè font accouplées avec les mâles qui foit
fécondé. G raine de tonneau. Efpèce de cendre gra-
vellée. . . . . .
G raine d’épinars. ( Terme de brodeur-chafu-
blier. ) C’eft une efpèce de broderie en lofànge
faite avec du fil d’or & d’argent ; on l’appelle aufiî
g ra in et orge.
G R A IN É T T E . Graine propre'à teindre.'
G R A IN E T T E R IE . Commerce des grains, des
graines & des légume^fècs , en détail & à petites
mefures. G’eft le négoce que font a Paris les mar-.
chands & marchandes grainiers & grainières.
G R A IN E T T IE R , G R A IN È T T IÈ R E . marchand
ou marchande qui vendent des grains , des.
graines. .
G R A IN IE R , G R A IN IÈ R E , que l’on écrit aufiî
G R EN IER , G R E N IÈ R E , marchand ou marchande
qui -vend en détail & à petites mefures toutes
fortes de grains , graines, légumes, même du foin
& de la paille.
On leur donne fouvent le nom de gfenetier &
grenetière , mais c’eft improprement ; les ordonnances
& les ftatuts concernant cette profeffion ne
leur donnant que le nom de grainier & grainière ,,
& d’ailleurs le nom de grenetier ,. ayant une autre
lignification.
A Paris les grainiers & grainières ne font qu’ un
feul corps de communauté d leurs deniers ftatuts
font du 17 feptembre 1694 , ils leur donnent la
qualité de maîtres & maîtreffes , marchands & marchandes
grainiers & grainières de la ville & faux-
bourgs de Paris. .
Les graines, légumes & autres denrées qu’ils ont
faculté de vendre , font , toutes fortes de pois ,
feves & lentilles tant crues que cuites. , de l’orge
en grain & de l’orge mondé , de l’ayoine , du gruau
d’avoine , du millet en grain & du millet mondé , .
du r is , du bled , .du feigle , du farrafin, de la
navette, du chenevi, de la veiïe , du fainfoin , de
G R A
la luzerne , du treffle de Hollande , des lupins, de
la graine de lin , du pfillion , de l’alpifte , du fe-
nugré , de la graine1 de coriandre ; enfin des graines
de laitues , de pourpier , de porreaux , de poirée,
d’oignon , d’épinards , de cercifis, de chou & de
cerfeuil, & toutes autres graines de jardin.
Toutes fortes de farines entrent aulli dans leur
négoce. Telles font les farines de fèves, d’çrobe,
de feigle , de froment, d’o rg e , de lupins, de graine,
de lin & de fenûgré ; & généralement toutes les
efpèces de graines 5c autres marchandifes "dépendantes
de l’état & métier de grainier & grainière ,
même du foin , & de la p a ille ; mais le tout en
détail & petites mefures.
Il faut obferver que fous le titre de grains font
compris le bled ou f rom e n t le feigle , l’orge , l’avoine
& le farrafin : que fous le nom de légumes
on doit entendre les pois, les fèves & les lentilles,
& que ce qu’on nomme graines eft le' millet , la
navette , le chenevi , la veiïe ,' le fainfoin , l’alpifte
, &c. - 1
G R A IS , ou G R ÉS. Pierre dure & grife qui fc
fend Sc Ce réduit en poudre aifément.
Cette pierre a quantité d’ufages : elle feirt dans
les bâtimens , mais feulement en gros quartiers,
m’y étant pas propre en moilon, encore moins en
cailloutage, parce qu’elle n’afpire pas le mortier ;
elle ne s’emploie guè»;es que piquée : elle Ce vend
au pied cube, à la voie & au tonneau. L a fuperbe
maifon de Fontainebleau en eft prefque toute bâtie.
Les fçulpteurs fe fervent aufli de la pierre de
gra is pour dés morceaux de fculpture ; les fphinx
& les lamies qu’on voit à Fontainebleau & qui
font fi fort eftimés , en font faits.
L e principal ufage du g r a is , fur-tout à Paris &
aux environs , eft pour le pavé ; prefque tous les
jgrands chemins qui y aboutiiïènt en fon t, aufîi-
bien que les rues & les cours des maifdns dé cette
Capitale. Il y en a de deux fortes , du grand &
du petit échantillon : le grand ne s’aflïed qu’avec
le fable ; le petit qui eft aufli de deux fortes, fe pofe
ou à chaux & à fable, fi c’ eft du commun ou a
chaux & à ciment s’il eft d’échantillon ; c’eft-à-dire ,
s’il eft taillé quarrément ; ce dernier n’a que quatre
à cinq pouces en quarré. L e g ra is fe vend à la
toife cube tout taillé fur la carrière , & à la toife
quarrée pofé en place.
Les potiers de terre & les fournaliftes employenî
aufli beaucoup de gra is dans leurs ouvrages.
C ’eft encore avec du gràis battu que les glaces
à' miroirs fe dégrofliflent & s’adouciflent , & que
les lunetiers travaillent leurs verres', foit concaves
avec des boules , foit convexes dans des baflins.
Les marbriers & feieurs de pierre s’en fervent
pareillement pour feier & ufer leurs marbres & leurs
p i e r r e s . :
s Enfin c’eft fur le gra is que la plupart des ouvriers
qui travaillent en marbre , en pierre & en
bois , comme les fçulpteurs, marbriers, tailleurs
de
G R A
de pierre , charpentiers , menuifiers , &c. affûtent 1
& aiguifent leurs outils coupansf : : H; t
GRAISSE , c’eft une matière blanche , graiïe &
huileufe , qui fe trouve répandue dans plufieurs ]
parties du .corps des animaux. ‘
Quoiqu’il femble que les différentes fortes de J
graijjes ne foient pas d’une grande utilité pour le J
commerce; cependant il y en a quelques-unes qui étant
fondues & purifiées , font partie de celui des mar- <
chands épiciers & droguiftes, les unes étant propres, j
à la médecine , & les autres s’employant dans les ]
manufactures des chandelles, ou dans la prépara- ■
tion de certaines fortes de cuirs fous le titre de fuif.
On va rapporter ici celles qui font le plus, en ;
ufage. Graisse de blaireau.
G raisse ou suif de boeuf et de vache.
Graisse ou suif de bouc.
G raisse ou suif de cerf.
Graisse ou suif de mouton et de brebis.
Graisse ou suif d’ours.
Graisse ou suif de porc et de truye.
GGraisse de vautour. raisse de cheval , qu’on appelle aufiî huile
de ch eval, dont fe fervent les émailleurs.
Il y a des graijfes de poiffon qui étant fondues
& préparées •, prennent le nom a huile ; telles font
celles de la. baleine & du marfouin , qui font partie
du négoce des marchands épiciers & chandeliers.
G R AM O N IE . Terme de commerce en ufage
dans quelques échelles du Levant , particulièrement
à Smyrne.
L a gramonie fignifîe , dans le commerce des
foies , une déduction de ^ de p ia jlr e p a r balle ,
outre & par deffus toutes les tarres établies par
l ’ufage.
G R AN D ; (Te rme de comparai (on. ) I l fe dit
dans le commerce , de quelques livres des marchands
& banquiers, aufli-bien que de certaines communautés
; & encore de diverfes fortes de marchandifes
, ou de la manière d’en faire le triage , le
compte, ou le débit. On va donner ici ceux & celles
qui font le plus en ufage. Grand-amiral de France. Voye\ amiral.
Grand-barrage. Nom que l’on donne à une
forte de linge ouvré qui fe fabrique à Caen & aux
environs de cette ville de baffe Normandie. Il y a du
grand-barrage fin & du grand-barrage commun. Grand-ca.en, ou damas. Efpèce de linge ouvré
qui fe fait en quelques lieux de baiïe Normandie. 1
Grand-compte , ou compte-marchand. Terme
de commerce de morue. Grand-lion. C’eft encore du linge ouvré qui fe
tire du Beaujolois , particulièrement de Rayguie,.
Grand livre , que l’on appelle aufiî livre
d’Extraits , ou livre de raison. C’eft une
efpèce de regiftre -d’une grandeur extraordinaire ,
dont les marchands, négocians , banquiers & autres
qui fe mêlent de commerce, fe fervçnt pour y for-
Cÿmmercc. Tome IL Part• IL
G R A yoy
I mer tous les comptes en débit & Crédit , dont ils
trouvent les fujecs fur leur journal.
Dans ce livre les pages à gauche font deftînées
pour le débit, & celles a droite pour le crédit. Le
débit fe marque par le mot doit , qui fe met après
le nom du débiteur ; & le crédit Ce diftingue p a rle
mot avoir.
De quelque manière que l ’on veuille tenir les '
écritures dans le commerce-, c’eft-à-dire , foit en
parties . Amples , foit en parties doubles , on ne
peut abfolument fe difpenfer d’avoir un g ran d
livre.
G rand-monde. C ’eft une efpèce de papier , le.
plus grand de ceux qui fe fabriquent dans les papeteries
de France.
G rand- moule a caucher. Termes de ba t-
G rand-moule a a ch e v er, ƒ teur d ’or.
G rand-t e in t , ou bon-t e in t . C ’eft ainfi qu’on
nomme la communauté des maîtres teinturiers , à
qui il n’ eft permis que, d’employer les meilleures
drogues pour faire les bouillons de leurs teintures,
& mettre les étoffes en couleur. Ils font ainfî nommés
par oppofition aux teinturiers du petit teint,
qui ne teignent que. les moindres étoffes , & qui
peuvent fe fervir de drogues moins.bonnes.
G rande- mesure ( Terme de batteur d'or. )
G rande-rose, grande- v en ise .Ces deux fortes
de linges ouvrés fe manufacturent en Flandre & en
baiïe Normandie.
G rands-b r in s , ou hauts-brins , qu’on nomme
ordinairement, en termes de commerce de toiles ,
tciles de halle a sso rt ies. Ce font des toiles de
Bretagne , dont la meilleure partie fe fabrique à
Dinan.
G rand petun. On nomme ainfî l’une des quatre
fortes de tabacs qui fe cultive dans l’Amérique , à
, caufe qu’il a des feuilles plus grandes que les autres
n’ en ont.
G R A N D - A C Q U IT . On nomme ainfî à L i bourne
un droit qui fe lève fur chaque vaifleau ou
. barque de fel qui fè met en coutume : ce droit eft
. 4 liv. par bâtiment. C ’eft un des droits qui fe paye
au convoi.
G R AN D -B AN C . On nomme ainfî un banc fîtué
dans les mers du Canada,, où fe fait la pêche de la
morue.
£ G R A S , G RA SSE. On d i t , en terme de manufacture
de lainerie, qu’un drap eft gras , qu’une
9, ferge eft grajfe , lorfqu’ils n’ont point été bien dç-
r gorgés de leur huile , ou de leur g ra ille , ce qui
vient de la faute du foulon. Les vers fe mettent plus
" ordinairement dans les étoffes grajfes que dans içs
, autres.
e G R A T TA D E I , ou G R A T IO L A . Nom que
les botaniftes donnent à une forte de plante mé-
e decinale qui vient en Languedoc, en Provence, &
e en divers autres endroits de France.
, G R A T 1EN N E . Efpèce de toiles de lin qui fe
:s manufacturent en quelques endroits de la Bretagne.
Elles font blanches & d’un affez bon blanchiment.
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