
a moins que la fo ir e ne fe rencontre un jour de
marché. .
En general les marchés valent mieux que les f o i -
res pour le débit des toiles.
F o ir e s d e l a g é n é r a l it é de Mo n t a u b a n ,
A Cahors, capitale du Q u erc y , quatre fo ir e s
& deux marchés, le mercredi & le famedi de chaque
femaine.
G ou rdon, fa. fo ir e s a (fez bonnes ; deux marchés
par lemaine.
Sou illa c , fa fo ir e s ; un marché les lundis.
Sige ac, quatre fo ir e s ; marchés tous les mercredis
& famedis de chaque ièmaine. *
Leétoure , neuf fo ir e s , & des marchés les mercredis
& famedis. :
Réacvilles, trois fo ir e s ; marché les jeudis,
Vicfefènfac , onze fo ir e s ; marché confidérable
toutes les femaines.
Aufch , onze f o in s ; marchés les mercredis &
lamcdis.
L a Baftide d’Armagnac, trois fo ir e s ; marché
tous les famedis.
Seguft, quatre fo ir e s ; marché tous les jeudis.
Mauvefïn , fîx fo ir e s ; marché tous les lundis.
Saint-Jean du B re u il, trois fo ir e s .
Beaumont de Laumagne , huit fo ir e s ; marché
tous les famedis.
Saint-Clair de Laumagne , huit fo ir e s ; des marchés
toutes les femaines.
Mardebarres , fept fo ir e s .
Efpalion, cinq foires.
Rodes, quatre fo ir e s , dont la plus confidérable
eft celle de la mi-carême , où fe vendent les mules
& mulets pour l’Efpagne.
F o ix , quatre fo ir e s ; .trois marchés par femaine. j
Mazeres, quatre fo ir e s ; marché chaque jour.
Pamiers, quatre fo ir e s ; trois marchés par femaine.
Camares , quatre fo ir e s confidérables.
Saint-C ernin, quatre fo ir e s .
Grenad e, deux fo ir e s ; un marché les famedis.
Saint-Girons, fa fo ir e s ; trois marchés par femaine.
Tarà fcon , deux marchés par femaine.
Arreau , dans la vallée d’A u r e , trois fo ir e s 8c
un marché fou s'le s jeudis.
Caftelneau de Maignouai, trois fo ir e s ; unraar-,
ché tous les famedis.
Rieufmes , quatre fo ir e s ; marché tous les jeudis.
Lifie-Jourdain, fept fo ir e s .
Saint-Lys , deux fo ir e s ; marché tous les famedis.
Gimont , fept fo ir e s ; deux marchés par femaine.
Montre jeau , quatre fo ir e s ; un beau marché tous
les lundis.
F o ir e s d e l a g é n é r a l it é d 'Or l é a n s
où. f e débitent les draperies.
A Saint-Aignan , cinq fo ir e s par année.
A Romorante, une.
A Saint-Genoux, une.
A G ie n , une.
A Saint-Fargeau, quatre foires ; il s'y apportoîc
autrefois quantité de draperies j on y en voit rare*«
ment aujourd’hui.
• Montargis , quatre foires ; il s’y vend quan-
tué de laines j on n y apporte plus de draperies.
A Châtillon fur Seine , cinq foires ; beaucoup de
laines, point d’étoffes.
A Anton, un marché tous les mercredis , où fè
vendent en écru les étoffes de laine qui fe fabriquent
a Brou. 1
A Nogent de même.
F o ir e s d e l a g é n é r a l it é de B ourgogne ,
°ù fe débitent les étoffes de draperies qui s’y
fabriquent, ou qui y font apportées des provinces
voifines.1
A Dijon, deux foires confidérables tous les ans.
A Chalons , deux foires ; l’une à la Saint-Jean,
1 autre la première, femaine de carême.
A Verdun, une foire le z8 o&obrë.
A Autun, Une foire au mois de feptembre.
A Sens, une foire au commencement du carême.
A Ancy le Franc. I l fe tient dans cette ville, di-
verfes foires , où il fe fait un aflèz grand commerce
de vins, de grains , & des autres productions de'
Bourgogne.
A Gemeau , deux foires ; l’une le mercredi des
cendres, & fautre à la Sainte-Catherine. .
A Montbazon en Franche-Comté , une foire tous
le s lundis^)endant le carême, des foires font très-
confiderables , & Ion y mène quantité de beftiaux,
particulièrement des chevaux de Suiffe , dont les
marchands de France viennent fe fournir.
F o ir e s e t m a r c h é s d e l a g é n é r a l it é
d e To u r s , où fe vendent les ■draperies &
autres étoffés de laine qui s’y fabriquent.
A T ours , des marchés confidérables, où fe vend
partie des étoffes qui fe fabriquent à Tours même,
ou qui s y apportent du dehors'j on y débite auffi la
plupart de celles de Chinon, de Loches, de Beau-
lieu , d Amboife , de Rugnai, de Château-Regnàult,
de Beaumont, de la Ronce j-de Neuville , de Pont-
Saint-Pierre , de Mahjette.
A Chinon, un marché chaque femaine.
A MontrichartL, cinq foires.
A Saint-Aignan, deux.
A N o y e r s , autant.
A u Lude , pareillement deux foires.
A Château du L o i r , un marché confidérable.
L es f o ir e s d e B o u r g u e i l , en Anjou. Il y en
a quatre tous les ans, dans les quatre faifons.
L es f o ir e s d e C r a o n , en Anjou. .
L es f o ir e s d e B e a u f o r t en V a l l é e , petite
ville de France en Anjou , font confidérables ; on
y fait un allez grand commerce de vins, de grains
& de chanvres.
A u t r e s f o i r e s c o n s i d é r a b l e s
qui fe tiennent en différens endroits.
F o ir e f r a n ch e d e B o u lo g n e fur mer, en
Picardie. Cette foire commence aù 8 novembre, 8c
finit au 17 exclufivement, qui eft le jour de la
fête de Saint-Maxime, patron du diocèfe.
A Defure dans le Boulonnois , deux foires ;
l’une le lundi d’après la mi-carême, & l’autre à la
faint Luc.
A Eftapes dans le Boulonnois , une foire franche
pour les marchandées & les chevaux , d la
faint Nicolas d’hyver.
A Granvilliers en Picardie , une foire le jour de
la fête faint Leu faint Gilles.
A Gannat en Bourbonnois, une foire le jour de !
l ’exaltation de fainte Croix.
A Mitry dans l’ifie de France, une foire le jour
de faint Lu c au mois d’o&obre.
I N S P E C T E U R S D E S F O I R E S .
Les infpeéteurs des manufactures font tenus de
fe trouver dans toutes les foires confidérables de
leurs départemens , où il fe fait un grand commerce
d’étoffes de laines & de- toiles J pour vifîter & marquer
les toiles & étoffes, & les laîfir & confifquer,
h elles font défeCtùeufes, & nôn conformes aux ré-
£ lemens.
Cette vifite doit néanmoins fe faire avec beaucoup
de circonfpeétion & de retenue; l’article i§
de la grande inftruétion pour les infpeéteurs , dreffée ,
en l’année 1680 ,leu r enjoignant d’y procéder avec
bien de la. prudence , de l’adrefTe & de la vigilance ,
& aux heures les plus commodes aux vendeurs &
acheteurs ; étant important , dit l’inftruétion , de ne
pas troubler le commerce des foires ; peu de chofè
iouvent étant capable de l ’interrompre.
Les infpeéfeurs , pour l’exécution de cette partie
de leurs fondions , .doivent être accompagnés
du juge de la police des manufactures, & des gardes
& jurés des lieux.
.t ccucb qui ie tiennent en pleine campagne
, comme les foires deBeaucaire & de G u ib r a y ,
les directeurs généraux des traites , dont les départemens
en font voifins , afin de veiller aux droits
du roi.
11 y a quelques fo ire s franches du royaume ,
qui ont leur propre ju g e , & une jurifdiCtion qui
leur eft particulière. L à jurifdiCtion fe nomme con-
fervation , & les juges confervateurs ; parce qu’ en
effet ils font établis pour veiller â la confervation
des franchîfes des fo ire s , & à décider les contëf-
tations qui arrivent entre les marchands, & autres
perfonnes qui y vendent ou y achètent : droit qui
leur a été cohfervé par l’art. 8 du tit. ^ de l’ordonnance
de 1673 , qui porte éés termes : » con-
» noieront les juges & confiés auffi du commerce
” *,aicL1P îndant les f oi;es tenues ês lieux de lëur
» établiffement , fi l’attribution n’en çft faite aux
» juges 8c confervateurs du privilège des fo ir e s . ■»
En effet , cette jurifdiCtion n’eft guères autre
chofè qu’un corifulàt ; & les juges & confervateurs
que des juges & confiés. Les plus connus de ces
juges & confervateurs , font- ceux de la confervation
de L y o n , dont on parle ailleurs. T'oyez c o n s e r v
a t e u r & c o n s e r v a t io n .
Les marchands groffiers qui envoyeni ou qui
vont aux fo ir e s , doivent obferver plufieurs chofes ;
s’ils veulent réuflîr dans ce commerce , qui a fes
difficultés, àuffi-bien que fes avantages.
i°. Ils doivent ne s’y point engager qu’ils n’ayent
un aflocié , ou du moins qu’ils ne foient bien fùrs
de la perfonne â qui ils font obligés de confier le
gros de leurs affaires pendant leur abfence.
z°. Il faut qu’ils fçaehent les marchandifes qui
y font propres; & fi "les frais des voitures, traîtres
foraines > & autres droits déduits , ils y peuvent
faire leur compte."
3°. Ils doivent prendre garde de n’y point mener
de marchandifes , dont il y ait des manufactures
confidérables dans les lie u x , ou près des lieux
des fo ir e s .
4°* Ils- doivent obferver d’y vendre leurs marchandifes
plus ou moins ch er, â proportion du tems
que le payement s’en doit faire ; lés marchands
de province qui achètent aux fo ir e s , n’étant pas
fi ponduels â payer que ceux des villes de grand
commerce.
5°. Ils ne doivent pas oublier de faire la facture
des marchandifes avant de.les emballer ; & s’il
. Y a plufieurs ballots , que les factures s’en faffent
: féparément, & que les ballots en foient bien numérotés.
6°. Ils doivent être foigneux d e . tenir un jour--
nal particulier des fo ir e s , pour y écrire toutes les
parties de marchandifes de leurs ventes ou achats ,
â mefure qu’ils les font pendant le teins de h f o i -
re ; & pour enfuite , à leur retour, les porter fur,
le journal ordinaire de leur négoce.
7°* Iis ne doivent pas manquer de prendre des
promefïes ou billets des marchands ,^avec qui ils
ont des affaires ,'payables ou à la fo ir e fuivante,
ou en d’autres tèms convenus , pour éviter toutes
conteftations fur ces payemens.
8°. Il ne faut pas qu’ils fe rebutent, fi une mar-
chandife propre pour u n e -fo ir e , n’y a pas néanmoins
été ni demandée ni vendue ; mais au contraire
ils doivent y en mener encore l’année fuivante,
parce que cela provient apparemment, de ce que-
les marchands s’en étoient trop chargés dans la
fo ir e précédente ; mais alors leur boutique en devant
être épuifee , le débit ne peut pas manquer d’être
prompt & avantageux.
p°. Enfin, les marchands qui vont aux fo ir e s
doivent fçavoir devant qui ils doivent porter les
conteftations pour les marchandifes qu’ils y rendent
ou y achètent, en cas qu’il leur en arrivât,
& fi ce font les juges & confiés des lieux qui en
doivent connoître , ou fi les fo ir e s qu’ils fréquentent