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des poinçons & dès coins comme les monnoies, &
avec les mêmes machines.. • .
L a fabrique & la vente des jetons d’or , d’argent
& de cuivre, ne font permifes en France qu’au
garde de la monnoie des médailles ou balanciers
du roi. Par plufîeurs arrêts de la cour des monnoies,
entr’autres par celui du 14 juillet 168 J , qui ordonne
l ’exécution de ceux des 10 mars & 18 janvier ,
& des lettres patentes & arrêts du. confeil du i j
janvier 1685 ., il eft défendu à tous'autres d’ en
fabriquer, ni d’en faire venir des pays étrangers ,
aux orfèvres d’en vendre ni d’en tenir dans leurs
boutiques d’or ou d’arggnt, 8ç à tous autres marchands
'qui font négoce de ceux de cu ivre, d’en
tenir , vendre ni débiter autres que ceux fabriqués
eh la monnoie des médailles desgalleries du Louvre.
JECJ-PARTI. ( Terme de commerce de mer. ) On
dit„a faire je u -p a r t i, lorfque de deux ou plusieurs
përfonnes qui ont part à un même navire -, il y en a
une qui veut dilïoudre la fociété , & qui demande en
juftice que le total appartienne à celui qui fera la ■
condition des autres meilleure , ou qu’on faffè efti-
naer les pans de chacun des affoçiés.
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IM AGE . Empreinte d’une planche de cuivre ou
«le bois, gravée au burin , à Peau-forte ou au cifelet,
que l’on fait avec de l’encre des imprimeurs en taille-
douce , fur du papier & du vélin, & quelquefois
fui: d 1 fatin. On l’appelle autrement une e (lampe.
Le commerce des/ mages très-eonfidérable- ; Sc outre' le déb’t qui s’cnf ait à Paris, & les envois
dans les provinces , il en fort tous les ans quantité
p->ur lèS pays étrangers , particulièrement pour
l’Elpagne , d’où elles font envoyées par les galions
& par la flotte jufques dans le Mexique & daqs le
Pérou. ^ v
IMAGER. Marc»" .and qui fait commeroe d! images.
Quoique les graveurs , foi ceux qui font de Ta-
•cadémie royale de peinture, fculpture & gravure,
Toit ceux qui font reçus maîtres dé la communauté
des peintres , fcülpteurs & graveurs de la ville &
fauxbourgs de Pans , faffent un grand négoce de
f -toutes fortes d’eftampes & d’images,. particulièrement
de leurs propres ouvrages, ou dont ils ont
fait graver les planches par d'autres, on ne leur
donne pas neanmoins ordinait ;mént le nom à'imag
e r s ; mais ils confervent celui de graveurs, qui
leur eft* autrement honorable.
Les vrais.imagers. font donc , ou ceux pron appelle
autrement domino tie r s , ou, des marchands
pierçiêrs qui ont choifi ce négoce ; n’y ayant rien
qui ne puifîe être vendu par les marchands du corps
de la mercerie. On a parlé ailleurs des premiers.
IM AL. Mefure des. grains dont on fe.fert à Nancy.
La. carte, fait i Im a u x , & 4 cartes leréal , qui
contient ï | . boiffeaux, mefure de Paris; ce qui
s’entend de l’avoine.
1M1VÏA. Efpçée.de bol ou de terre rouge , donc
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le fervent en Perle les teinturiers & les pemftôs
pour leurs peintures & teintures.
Les femmes Perfanes , particulièrement les
danfeufes publiques, en ufent aufli pour relever
leur beauté, comme on fait en France de carmin
ou de rouge d’Elpagne.
Le meilleur imma eft celui que l’on tire de la
montagne de Chiampa près dé Bânder-Congo.
IMPARFAIT. Se dit , en termes de manufacture
, d’une étoffe qui eft mal fabriquée, qui n a
pas eu toutes lès façons 8c tous fes apprêts. Ce drap
eft impa rfait, il a été mal frappé fur le métier,
il eft mal tondu. Cette pièee de fatin eft imparfa
i t e , elle n’eft pas bien travaillée. ,
IMPÉRATOIRE. Racine médicinale qu’on croie
qui a les mêmes propriétés que celle de l’angelique.
La tige qu’elle produit a des feuilles vertes , rudes
& dentelees ; fa graine eft femblàble a la femence
du Selely de Marfeille.
Il y en a de deux fortes, Yimpératoire de montagne.&
Yimpératoire de jardins. La première eft
préférable à l’autre j entre celles des montagnes,
on eftime celle des monts d’or d’Auvergne.,
Il faut ehoifir Yimpe'ratoire en belles racines,
nouvelle, difficile à rompre, de couleur brune au-
delfiis, & verdâtre au-dedans, d’une odeur forte ,
& d’un goût aromatique.
IMPÉRIALE. Serge impériale. C’eft ainfi que
l’on nomme une forte de ferge de trois quarts d aune
de large, mefure de Paris , qui fe fabrique particulièrement
dans le bas-Languedoc.
Les ferges impériales , qui s’appellent'aufli
fempiternes ou p e rp é tu a n te s , font quafi toutes
deftinées pour l’Italie & pour l’Elpagne.
I m p é r i a l e . Monnoie d’or du poids de quatre
deniers quatre grains, & au titre de v" ngt - trois
carats trois quarts. U impériale fe fabriquoit ea
Flandres, & y valoit environ un.cinquième,moins
que le louis d’or de douze livres de France. Il s en
fabrique en or dans les états du czar de Mofcbvie.
IMPOSITIONS, impôts fu r ie commerce. Eft-il
jufte , eft-11 avantageux pour les fouverains & pour
les nations, que le revenu public de la fouverainete
foit fondé fur des taxes impofées au commerce ?
Grand problème d’économie politique, fur lequel
nous devons expofer les opinions contraires.
L e lyftême des impôts fu r le commerce , eft
expliqué dé la macère la' plus claire, dans un ouvrage
qui fut ptiblié chez Prault imprimeur ,-^en 'î jëï j cette brochure çontenoit deux mémoires qù bf
fera' bien aife de trouver ici.
Nous développerons, enfuîte les rai fous qu’allé*
guent les partifans de l’opinion contraire*
P R E M I E R M É M O I R E
S U R les. tarifs des DROIT S DE TRAITE en
É g én é ra l,; en particulier^ fur le nouveau
p ro je t de, T A R IF UNIQUE & UNIFORME.
Les droits dé traites ou d’entrée 8c defortie Air
> ■ les
les denrées* & marchandifes , ont.de fout temps été I U ne réfulte pas- des. motifs indubitables pour afleoi0
d'ufage dans tous les états ; & la régie établie dans une réfolution définitive , du moins peut-on efpérei;
la perception tarifs de ces droits , a toujours été contenue ,.qu.’on y trouvera des régies pour écarter plus faci-
Jans des compofés pourinftruire également! lement les. objections fondées fur de faux principes
le négociant & le fermier de la quotité des droits à 1 ou fur des intérêts perfoimels , & qu’on fera plus
payer par l’ un & à percevoir par l’autre. Cette feule j en état de faire ufage des lumières utiles qu on four-«
définition fuffit pour fencir que le tarif n’eft autre I nira au minîftère. ---
chofe que la fixation des droits , & pour conclure
que la formation d’un tarif eft. un ouvrage de la
C H A P I t ’ R- P R E M I E R «
dernière importance. On travaille à cet ouvrage en
France. M. le contrôleur général en a communique,
le projet aux intendans de toutes les généralités du
royaume , & les a chargés de confulter à cet égard
les chambres de commerce & les gros négocians,
dont les lumières combinées utiles., L ’efprit de ce tarif peuvent être infiniment
formé pour le bien des
peuples , & rédigé fous les yeux de plufîeurs intendans
des finances, d’un intendant du commerce ,
de trois députés du commerce, & d’un fermier
général, doit être connu de tout le monde depuis
que. les différentes lettres qui le compofent ont" été
communiquées par les mêmes voies dont nous venons
de parler; & quoique ce projet ne foit pas
De lutilité des tarifs.
Tout état a les dépenfes néceffaires pour fa cou-
fervacion & pour fa profpérité. Il faut des revenus
pour fournir à Tes dépenies. Ils: font produits par
les impofitions, & c’ eft le choix de ces impositions
qui fait une partie effentielle de l’adminiftration de
la finance. Les droits ou impofitions dont la perception
fera facile & répartie le plus également qu’il
fera poflible fur la totalité des contribuables , proportionnellement
a leurs facultés & à leur dépenfe ,
feront fans doute les plus conformes aux vrais principes.
Les droits qui par leur nature renferment le
plus pleinement ces deux qualités , font les droits
encore à la perfe&ion, puifque le miniftre n’a pas I de confoinmation, & d e s - lors paroiflent préféra-
encore reçu les obfervations fur lefquelles il fe pro- I bips à tous autres. O r , les droits de traite ne font
pofe de le réformer ; on peut cependant traiter la
matière avec plus de connoiffance de caufe que ceux
q u i, par des intérêts particuliers, ou par une précipitation
toujours fulpeéte, ont déjà répandu dans
le public leurs ouvrages fur ce fujet. L a précipitation
de ces écrits prématurés n’eft pas le feul défaut*
qu’on peut leur reprocher. Quand on veut
approfondir une matière, le premier point & le
plus indifpenlàble, eft d’en établir folidement les
principes, fins quoi l’auteur & le lefteur errent
également au gré de leurs caprices, & n’arrivent jamais
à un but affiiré. Pour éviter -, autant qu’il fera
poflible, ces inconvéhiens ,' il eft bon de connnen-
cer d’abord par établir l’utilité des tarifs, tant par
rapport à la finance que par rapport au commerce ;
de détailler enfuite toutes les qualités que doivent
avoir les tarifs pour être véritablement utiles. Après
avoir établi dans ces deux premiers chapitres les
principes de la matière, nous marcherons à leur
application. U n détail fort abrégé fur les tarifs
aétuels, nous conduira à connoître l’état préfent de
la France , & à décider s’il eft conforme aux principes
, s’ il en eft allez peu éloigné pour n’avoir
befoin que de réformation, ou s’il a befoin d’une
Cefonte générale. Nous entrerons enfuite daps l’exa-r
Bien du nouveau projet de tarif général qu’on p ro-
pofe- : nous en pénétrerons l’elprit, & nous difeu-
terpns les principes fur lefquels il eft fondé 9 <jue
nous comparerons avec les principes généraux établis
fur cette matière. Enfin , nous tâcherons de prévoir
les principaux obftacles qui pourroient s’b.ppo-
fer à la formation de ce tarif ,■ qu fe rencontrer
dans fon exécution; & nous préfenterons en même-
fémps les moyens que nous imaginerons propres à
lever ces obftacles. Si de cette difeu/fion générale Çom/nerçe. Tome I L Part. IL
aiiti^ï chofe que des droits de confommation. En
effet, la marchandife qui les paie augmente d’autant
; fi le négociant en avance le paiement, il fe
rembourfe bien-tot fur le confommateur qui acquitte
définitivement cette impofition â proportion de fes
facultés & de fes dépenfes , ç^ft-à-dire , à proportion
de fa çonfommation.'Gette impofition eft donc
égale pour toits les contribuables.
L a perception s’en fait dans les bureaux établis
fur les routes publiques qui fervent néceffairement
au tranfport ' des marchandîfes. L e citoyen n’eft
point troublé dans fon domicile ; tout fe perçoit
fur des ta f i f s publics ou chacun peut s’inftruire ;
ainfi rien ne manque encore en général à la facilité
de la perception. Il eft inutile d’en dire davantage
fur la qualité du droit. -
Quelle fera fa quotité déterminée par le t a r i f i
S’il ne s’agiffoit que de former un grand produit de
finance , le t a r i f feroit fort court : un droit unique
de cinq ou même de quatre pour cent fur toute
nature de marchandife entrante & fortante, feroit
fans doute le moyen le plus lu;: de fe procurer des
produits confidérables : & fi l’objet d e là finance né
confiftoit que dans l ’augmentation d’une de fes branches
, on y parviendroit fans peine par ce moyen.
Mais d’ autres intérêts encore plus preffans s’y op-
pofent. L ’agriculture,le commerce & la population
réclament leurs droits aufli précieux pour la finance
que pour toutes les autres parties du corps politique
de l’état. Ces intérêts facrés n’exigent pas une
décharge entière de tous droits , parce que la charge
qu’il faut acquitter étant commune , doit être fup-
portée par tous les citoyens ; mais ils demandent
les ménagemens néceffaires, non-feulement pou f
jj nç pas détruire , mais encore pour animer jwxrtf