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Concile de Lao-
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I g f H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ble. Les habitans de Chipre prétendirent toûjours avoit
fon efprit ; & quoiqu’il fe fit tous les jours de grands
miracles, en Paleftine, au lieu où étoient fes reliques, il
s’en faifoit encore plus au jardin de Chipre. Il mourut
âgé de quatre-vingts ans ; & par confequent vers l’an
370. puifqu’il avoit foixante 8c cinq ans à la mort de
S. Antoine.
On rapporte à ces temps-là, avec aifez de vrai-fem-
blance, le concile de Laodicée dans la Phrygie Pacatie-
ne, célébré par fes foixante canons compofez fur diver-
fes matières de difcipline, principalement touchant les
rites 8c la vie cléricale. Il défend de promouvoir au fa-
cerdoce les nouveaux baptiiez : de faire les ordinations
en prefence des auditeurs ; c’eft-à-dire, de ceux qui n’é-
toient admis dans l’églife qu’aux inftru ¿lions, & non aux
prières. Il ne veut pas que l’on laiife au peuple le choix
de ceux qui doivent être élevez au facerdoce : mais que
les évêques foient choifis par le métropolitain avec les
évêques circonvoifins, après de longues épreuves de leur
foi ,8c de leurs moeurs. Il défend d’établir des évêques
dans les bourgs 8c les villages, mais feulement des vifi-
tcurs •, 8c que ceux qui y font déjà établis ne faifent
rien fans l’ordre de levêque de la ville, non plus que les
prêtres. Il défend d’établir dans l’églife les femmes que
l’on nommoit anciennes ou prefidentes. C’étoient les
plus anciennes diaconeifes : 8c quiavoientféance devant
les autres. Le concile défend cette diftindtion , apparemment,
parce que quelques-unes en abufoient. Car
S. Epiphane témoigne que le rang de diaconeifes eft le
plus haut où les femmes aient été élevées dans l’églife,
qu’il n’y a jamais eu de prêtrelfes, & qu’elles ne peuvent
avoir part au facerdoce.
Le concile défend aux clercs de prêter à ufure, & d’entrer
dans les cabarets. Ce qu’il défend même aux moines.
Voici les ordres ecclefiaftiques qu’il nomme : pretres,
diacres, miniftres oufoudiacres ;leéteurs,chantres, exor-
ciftes, portiers. Il défend aux clercs, & même à tous les
Chtétiens de fe baigner avec les femmes : qui étoit un abus
commun chez les païens. Il défend aux clercs d’afliftet
aux fpe&acles qui accompagnoient les noces &c les feftins,
8c veut qu’ils fe lèvent &fe retirent avant l’entrée des dan-
feurs. Il défend la danfeà tous ceux qui aififtenc aux noces
, leur permettant feulement de faire un repas modefte,
comme il convient à des Chrétiens. Il defend aux ^ er^s
de voïager fans lettres canoniques & fans ordre de 1 eve-
que. Les évêques étant appeliez au concile, ne doivent
pas le méprifer : mais y aller pour inftruire ou s inftruire
eux-mêmes. Ils ne font exeufez que pour maladie.
Quant aux prières & aux cérémonies ecclefiaftiques .
Après le fermon de l’évêque, on doit faire d abord la priere
des cathecumens : après qu’ils font fortis, on fait la prière
des penitens. Ils s’approchent, reçoivent l’impofition
des mains & fe retirent. Alors fe font les prières des fidel-
les au nombre de trois : la première tout bas, la fécondé
8c la troifiéme à haute voix : enfuite on donne la paix ;
8c après que les prêtres l’ont donnée à levêque, les laïques
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ladonnentaufli. Alors on célébré la fainte oblation,
8c il n’eft permis qu’aux prêtres d’entrer dans le fanéfuai-
re & d’y communier. Les prêtres ne doivent entrer &
s’aifeoir dans le fan&uaire qu’avec l’évêque : s’il neft
malade ou abfent. Le diacre ne doit s’affeoir devant le
prêtre, qu’après qu’il le lui a ordonné : les diacres doivent
aufli être honorez par les foudiacres & par tous les
clercs. Les foudiacres ne doivent point avoir place dans
la diaconie, ni toucher les vafes facrez. Ils ne doivent
point porter l ’orar ium , n i quitter les portes un moment,
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