
A n . 363.
iup. 1,2. i, n. 13.
Greg. Naz. or. zi.
p. 354. p.
Eptph. h AT. 68.
n. 10.
Sozom. v i . c . <j.
liv.
Requête des
Demi-Ariens.
Socr. ni, c. 25,
iaO H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
pais voifins : celles d’Orient, excepté quelque peu qui
fuivent l’opinion d’Arius. Nous cpnnoiffons par les
effets la foi de toutes ces églifes, & nous en avons des
lettres. Or le petit nombre de ceux quis’oppofent à cette
foi I ne peut former un préjugé contre le monde entier.
Enfuite le Symbole de Nicée eft inféré dans la
lettre tout au long : & elle continue: Il faut, feigneur,
s’en tenir à cette fo i, comme divine & apoftolique ,
fans y rien changer par des raifonnemens probables :
comme ont fait les Ariens : en difan t, que le fils de
Dieu eft tiré du néant ; qu’il y avoir un temps où il
n’étoit p a s , qu’il eft créé & fu]et au changement. Le
concile de Nicée ne dit pas fimplement que le Fils eft
femblable au Pere, ou femblable à D ieu , mais qu’il eft
de Dieu & vrai Dieu. Il dit qu’il eft confubftantiel,
c’eft -à-dire, un fils véritable né d’un pere véritable.
Les peres n’ont pas feparé le S. Efprit comme étranger
du pere & du fils : mais ils l’ont glorifié avec le pere
& le fils, parce que la fainte Trinité n’a qu’une même
divinité. Voilà le témoignage autentique que S Atha-
nafe rendit alors à la vérité. L ’empereur ne fe contenta
pas de cette lettre : mais voulant voir S. Athanafe , &
s’entretenir avec lu i , il lui manda de le venir trouver
à Antioche , où il s’étoit arrêté au retour de Perfe ; &
S. Athanafe s’y rendit volontiers, par le confeil de fes
amis.
Les herctiques de leur côté ne demeurèrent pas en
repos. Les évêques de tous les differens partis fe prefle-
rent d’aller au devant de l’empereur, fi-tôt qu’ils fçûrent
qu’il revenoit de Perfe. Chacun efperoit de l’attirer à
fa créance: mais il s’étoit déclaré de tout temps pour la
foi du confubftantiel. Les Macédoniens ou demi-Ariens
furent les premiers qui lui envoïerent une requête,
pour obtenir les églifes à la place des Anomeens. Cette ^ pr
requête fut prefentée au nom de Baille d Ancyre ,
Silvain de Ta r fe , Sophrone de Pompeïopolts, Pafinique
de Zenes ou Zenopolis en Lycie, Leonce de Co-
manes, Galliftrate de Claudiopolis & Théophile de
Caftabales en Cüiciè. Ils demandoient aufli que ce qui Sozom. vi. c. 24,
avoit été fait à Rimini & à Selucie fubfiftât, & que ce
q u i a v o i r été fait au.contraire par brigue & par violence
fut cafté : ou que les chofes demeurant en letatoù elles
étoient avant ces conciles, il fut permis aux évêques de |
tous les partis de s’affembler entr’eux comme ils vou-
droient, fans communiquer avec les autres. L’empe- socr-nuai.
reur Jovien aïant reçu cette requête, n’y fit point de
réponfe , ôt fe contenta de dire :- Je hai les difputes .
j’aime Si j honore ceux qui concourentàl’union. Cette
parole étant venue aux oreilles des autres, arrêta leur
empreffement. Acace de Cefaree en Paleftine, &i ceux
qui fuivoient fon autorité, montrèrent alors clairement
qu’ils inclinoient toujours à complaire aux maîtres.
Car voïant que l’empereur qui étoit à Antioche
honoroit S. Melece, ils entrèrent en conférence avec
lu i, & approuvèrent le confubftantiel dans un concile
qui fe tint en ce temps-là.
A ce concile d’Antioche, aflifterent vingt- fept é v ê - lv. .
. . ^ 1 1 • • ‘ Concile d Antio*
ques de différentes provinces, dont les principaux etonnt ci,c.
S‘. Melece, S. Eufebe de Samofate , Tite de Boftre, Pelage
de Laodicée, Irenion de Gaze, Acace de Cefaree ' I J ' . • s |
Athanafe d’Ancyre y envoïa deux pretres : quelques
autres évêques en uferent de même. Pelage & Athanafe
avoient été faits évêques au concile de C . P. en 360. par
les foins d’Acacé de Cefarée : mais ils furent depuis de
dignes défenfeurs de la vérité. Le refultat de ce concile sup.i. Ar ».
fut une lettre fynodale adreffée à l’empereur Jovien , 3
P iij