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A n . 3.8 3. condamne il y along-tems Timothée avec fon maî-
sup. s».xyii. Apollinaire, enjprefence de Pierre évêque d’Alexandrie
; 8c qu ils n’ont pas de fujet de demander, qu’il
foit dépofé de nouveau. Il les exhorte donc à fe tenir
fermes a la foi de N ic é e , 8c à ne pas iouffrir que ceux
qui leur font fournis, écoutent de vains difcours &
des queftions déjà réfoluës.
* ' xxiir.’ C ’eft à peu près le tems où S. Ambroife. écrivit fou
carnation de S. traite du myftere de l’incarnation, contre les mêmes
ambioife. erreurs. Il y fut engagé par deux cubieulaires- ou va-
¿rir.Ti'Z ^ec? Camb re de l’empereur Grati-en , qui étoienc
Ariens. Ils lui propoferent, comme il p rê choit, une
queilion fur 1 incarnation de N. S. Sc promirent de fe
trouver le lendemain dans la bafilique Portiene ,. pour
en attendre la folution. Lelendemainces deux officiers
fe moquant de leur promeife, & de f évêque & du peuple
ailemblé dans l’églife , montèrent en ch ariot, 8c
forcirent de la. ville pour fe promener^ & Ambroife-
ayant long-rems attendu, & ne pouvant plus retenir
le peuple, monta fur le tribunal de l’é g life , 8c com-
’Bemcamt mença a traiter la queftion, en difant : Je defire, mes
freres,.payer ma d e tte , mais je ne trouve point mes
débiteurs d hier : fi ce n’eft qu’ils croycnt nous troubler
en nous furprenant, mais la vraie foi ne fe trouble
jamais. Ils viendront p e u t - ê t r e , 8c en attendant
arrêtons-nous a ces laboureurs que l'on vient de nous
propofer, c eft-a-dire Caïn 8c Abel dont on venoit de
lire 1 hiftoire. lien prendoccafion d’entrer en matière,.
& fait d abord-le dénombrement des heretiques, qui er-
t. r.n. 11.. roient fur le fils de Dieu; entre lefquelsil compte ceux
qui feparoient 1 ame raiionnable du myftere de l incar-
nation : c eft-a-dire les Apollinariftes , que toutefoisil
ne nomme pas j & ajoûte que peut-être ils honorent
bien la Trinité , mais qu’ils ne favent pas diftinguer la
nacure humaine de la divine. La nature de Dieu eft fim-
ple, dit-il l’homme eft compoféd’une ame raifonna-
ble 8c d’un corps : fi vous ôtez l’un des deux, vous ôtez
toute la nature de l’homme. Enfuite entrant en matic-
te , il prouve contre les Ariens l’éternité 8c la divinité
du Verbe ; puis il vient aux Apollinariftes, & montre
la différence de la chair de J. C. Se fa divinité : car ils
vouloient que le Verbe eut été changé en chair; puis il
détruit leur autre erreur touchantj l’amei raifonnable
qu’ils refufoient à J. C, comme la fource du péché, ôc
il finit là fon difcours^
Cependant les deux valets de' chambre de l'empereur
continuant leur promenade , tombèrent du chariot,
ôc fe tuerenttous deux; on rapporta les corps, 8c'
on les enterra. Mais S. Ambroife Join d’infulter à leur
mémoire, n’a fait dans fes ouvrages aueune mention
de cet accident ; même en rédigeant par écrit le fer-
mon qu’il avoit fait à leur occafion. C ’eft cequi compo-
fe fon traité de l’incarnation. Mais l’empereur Gratien,
qui n’avoic pasoüice fermon , lui propofa une objection
, dont les Ariens faifoient leur fort; favoir,que i e :
fils étant engendré ne pouvoit être de même nature
que le pere non engendré. Il ajouta donc la réponfe à;
cette obje6tion,qui confifte principalement à'montrer,
quela diftinôliond’engcndré, & non engendré, ne regarde
point la nature , mais la perfonne;
S: Grégoire de Nazianze écrivit auifide fa retraite,
contre les erreurs d’Apollinaire , qui troubloient 1 é-
glifede Nazianze. Etant revenu en Cappadoce, il fe
retira dans la terre d’Arianze, qui lui venoit de ion
pere; 8c nonobftant fesinfirrnitez', il y mena une vie
très-pénitente, maisque le repos ôc lafolicude lui reti-
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i 6. n: 57. ’
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