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iA.Dî?
Id .D e lapf. c. 6,
I .d e Vit
c. p. n. ;
3 4 î . H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
au nombre de vingt;qu'elles t r a v a il le n t de leurs mains,
non-ieulement pour v iv r e , mais pour faire des libera-
n e z | & qu elles avoienc un zele &. une indultrie fingu-
¡ H l P°“ f a “ î f « d’autres filles à cette faintcprofcffion.
,tI. II exhorte les filles a feconfacrer même malgré leurs païens.
Dans le troifiéme livre, il rapporte le difcours que
le pape Libéré avoir fait à iaince Marcelline , en lui
donnant1 habit de vierge dans l’églife de faint Pierre
le jour de Noël- Elle ne vivoit pas en communauté ,
9 L M D É n P f S P P^fîeurs vierges en ce
tems la. Elles avoient a 1 eglifc leur place fcparée par des
planches & on y voïoit des fentences de 1 écriture fur
les murailles pour leur inftruêfion.
L cliv re des veuves fuivi peu de tems après, à l’oc-
cahon d une femme,qui fous prétexte qu il l'avoit exhortée
a quitter le deuil, & à feconfoler de la mort de fon
mari, avoir voulu fe remarier aïant déjà des filles mariées
Il y releve 1 indecence de ces mariages : mais il
prend grand foin de déclarer, qu’il ne condamne point
i iS i ! fS *econc*es noces : comme dans les livres des vierges
1 1 il ne manque pas d’établir la fainteté du mariage. Datïs
le livre des veuves, il parle ainfi de l’invocation des
r- lamts : Il faut prier les anges , qui nous font donnez
pour notre garde : & les martyrs, dont les corps fem-
blent nous erre des gages de leur proteétion : ils font
■ I les infpedeurs de notre vie & de nos aétions. S. Atnbroi-
fe écrivit un peu après un traité de la virginité : où il
aefend contre ceux qui l’accufoient de la perfuader
c.6. & de o ^ en^re le mariage aux filles confacrées.à Dieu. lî
avoue hautement le fait: mais il montre que la v irg inité
ne ft nimauvaife, ni nouvelle, ni inutile. On fe
<•7. plaint, dit-il, que le genre humain va manquer. Te demande
, qui a cherché une femme fans en trouver ,
Ï . I V R 1 d i X - s e p t i e ’ wtEi 343
quelle guerre ou quel meurtre on a veu pour une vierge?
ce font des fuites du mariage de tuer l’adultere, de
faire la guerre au raviiTeur. Le nombre des hommes eft
plus grand dans les lieux où la virginité eil plus eftimée.
Informez-vous combien l’églifed Alexandrie, celles de
tout l’Orient & d’Afrique ont accoutumé de confacrer
de vierges tous les ans: il y en a plus que ce païs-ci ne
produit d’hommes.
Les ravages desGoths dans la T h ra ce& dans l’illy rie xxxix.
s’étendirent jufques aux Alpes, Se donnèrent matière à Amb^"re e
S. Ambroife d’exercer fa charité, il s’appliqua à racheter / • 1
les captifs, &: y emploïa même les vafes de l’églife ,
qu’il fit brifer &c fondre pour cet effet : mais feulement
ceux qui n’étoient point encore confacrez , refervant
ceux qui l’étoient pour un plus grand befoin. Les Ariens uu.c.i9.
lui en firent un reproche , dont il ne fe défendit, qu’en
foûtenant qu’il étoit plus avantageux de conferver à
Dieu des ames que de l’or. Car en rachetant ces captifs,
on neiauvoit pas feulement la vie aux hommes Si l’honneur
aux femmes, mais la foi aux enfans 8c aux jeunes
g en s , qu’ils auroient contraint de prendre part à leur
idolâtrie. S. Ambroife dit àcetteoccafion : L’églife a de
l’or non pour le garder, mais pour le diftribuer 8c fub-
venir aux neceffitez. Et enfuite : Je reconnois que le
fang de J. C. répandu dans l’or n’y a pas feulement brillé
, mais qu’il y a encoreimprimé la vertu de la rédemption.
On voit ici ce qu’il croïoit de la liqueur contenue
dans le calice: on voit qu’il avoit des vafes confacrez, 8c
d’autres qui nel’étoient pas: on voit enfin que les égli-
fes étoient richement ferv ies, puifqu’il ne parle que de
vafes d’or.
En c e tte même occafion , comme les peuples d’illyrie ^ ^ ^ ^
fuïant les barbares fe rctiroicnt en Italie , S. Ambroife », io.